George M. Brewer et le milieu culturel anglophone montréalais
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George M. Brewer et le milieu culturel anglophone montréalais

1900-1950

  1. 252 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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George M. Brewer et le milieu culturel anglophone montréalais

1900-1950

À propos de ce livre

On imagine parfois le monde des arts chez les anglo­phones de Montréal au début du XXe siècle comme un avant-poste colonial où les nouveaux riches cherchent à s'imposer culturellement en mettant de l'avant les traditions britanniques. Or, les archives de George M. Brewer, organiste et pianiste, producteur de théâtre, conférencier respectéet grand voyageur, témoignent d'une tout autre réalité. Les milliers de pages où sont consignées ses réflexions dévoilent une effervescence insoupçonnée de la vie culturelle dans les organisations communautaires. Ces archives révèlent ainsi un esprit vif en dialogue avec le discours et les avancées technologiques de son temps. En filigrane de ce monde anglophone, Brewer circule également dans le milieu musical francophone, un monde distinct, certes, mais dont les frontières se révèlent plus poreuses et les échanges plus riches que ce que nous en avait révélé l'histoire jusqu'à présent. Une biographie qui vient enrichir notre compréhension de la vie culturelle montréalaise de la première moitié du XXe siècle.Professeur retraité d'histoire et de sociologie au cégep Édouard-Montpetit, Lorne Huston s'intéresse maintenant à l'histoire de la vie culturelle des anglophones de Montréal au début du XXesiècle. Ses publications ont porté autant sur l'Art Association et la vie théâtrale que sur la critique artistique et dramatique.Professeure émérite de la Faculté de musique de l'Université de Montréal et spécialiste de l'histoire de la vie musicale au Québec, Marie-Thérèse Lefebvre a publié plusieurs livres et articles sur divers compositeurs, dont Auguste Descarries, Serge Garant, Rodolphe Mathieu, Gilles Tremblay et Jean Vallerand, ainsi qu'une Chronologie musicale du Québec (1535-2004) (Septentrion, 2009) écrite en collaboration avec Jean-Pierre Pinson.

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Informations

CHAPITRE 1
1889-1912 : Jeunesse
Milieu familial et social
Origines généalogiques
George McKenzie1 Brewer est né le 30 mai 1889, à London, en Ontario2. Il est le deuxième et dernier enfant de John Griffith Brewer et de Minerva Jane Barnes. Il a un frère aîné, Edward Griffith Brewer.
Famille du père
John Griffith Brewer est né en Angleterre le 13 mai 1838 et meurt à Montréal le 5 mai 1910. Il est le fils de Thomas Brewer (1796-1858) et de Maria Mitchenson (1796-1866). Il est le troisième et dernier enfant d’une famille qui comprend trois garçons. Né à Cadgwith, dans la paroisse de Ruan Minor, en Cornouailles, Angleterre, il est baptisé à l’église anglicane locale. Son père, Thomas Brewer, fut marin dans His Majesty’s Navy. Il a débuté comme matelot à l’époque des guerres napoléoniennes (1812) et occupe le rang de « commander/captain » au moment de son décès3. La valeur nette de ses avoirs à son décès est d’environ 75£4.
On connaît peu de choses sur les activités de John Griffith Brewer lorsqu’il vit en Angleterre. Il a vingt ans lors du décès de son père et il s’occupe seul de sa mère jusqu’à sa mort en 1866. Il en sera le seul héritier : un de ses frères aînés est disparu au Japon et l’autre a déjà reçu sa part d’héritage lorsque la mère était vivante. On ne connaît rien de la famille de Maria Mitchenson, sinon qu’elle aussi vient de Cornouailles, de la paroisse de Sithney, située à une vingtaine de kilomètres au nord de Cadgwith.
La date exacte de son départ vers le Canada est inconnue, mais les archives indiquent que, 12 ans après la mort de sa mère, il se marie le 6 février 1878 à London (Ontario) avec Minerva Jane Barnes à l’église anglicane Bishop Cronyn Memorial5. Il est alors âgé de 40 ans et occupe la fonction d’agent d’assurances. Selon le recensement de 1881, il vit avec sa femme et son fils aîné, Griffith, à Brantford (Ontario), puis en 1893, à l’âge de 55 ans, il déménage à Montréal où il est engagé par la compagnie « The Guarantee Co. », située sur la côte du Beaver Hall. En 1910, son employeur remit un chèque de 1 200 $ à sa veuve « en reconnaissance des longs et loyaux services de votre époux dans la Compagnie » et il se chargea de régler les frais du médecin traitant et de l’enterrement6. Un tel montant correspond à environ six mois de salaire d’un cadre intermédiaire dans une compagnie d’assurance d’alors.
Famille de sa mère
Minerva Jane Barnes est née à Georgetown (comté de Middlesex, Ontario) le 3 janvier 1848 et meurt à Montréal le 6 août 1921. Elle est la troisième enfant de Peter Barnes (1808-1881) et de Margaret E. Stull (1819-1901), d’une famille qui compte quatre filles et trois garçons. Son père est cultivateur, d’origine allemande, affilié à l’Église anglicane. Sa mère provient d’une famille du « United Empire Loyalists7 » qui a reçu des terres dans la région de Niagara après la Révolution américaine. Minerva se marie à 30 ans le 6 février 1878 et a un premier enfant, Thomas, qui meurt en bas âge. Edward Griffith Brewer naît en 1880 et George Mackenzie Brewer, le cadet, en 1889 alors qu’elle a 41 ans. Son deuxième prénom, « Mackenzie », lui est donné en souvenir du mari de l’une des sœurs de Minerva, Mary Elvina Barnes (1842-1924), qui vivra avec eux à Montréal pendant plusieurs années et que George Brewer nomme affectueusement « Aunty Viney ». Il gardera contact avec elle jusqu’au décès de cette dernière, en 1924. Enfant et adolescent, George rend souvent visite à la famille Barnes, toujours installée dans le Sud-Ouest ontarien.
On n’a trouvé aucune trace d’un individu en particulier, issu de son milieu, qui aurait stimulé un intérêt pour la musique chez ce jeune garçon.
Fratrie
George a un seul frère, de 9 ans son aîné. Edward Griffith Brewer (1880-1957) signe ses lettres du nom de Griffith, mais on l’appelle familièrement Guy. Griffith se marie avec Lina Winnifred Booth, originaire de Waterloo, au Québec, en 1907. Il travaille pour le National Drug and Chemical Co. of Canada en 1920 et vit sur la rue Harvard dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce. Dix ans plus tard, on le retrouve à la Sun Life Co. et il habite sur la rue Roslyn à Westmount, près de l’oratoire Saint-Joseph. George est souvent en rapport avec son frère. Ils possèdent chacun un chalet à l’île Cadieux sur le lac des Deux Montagnes.
Famille de sa conjointe
Edith Lillian Carmichael est née le 5 septembre 1890 et décède le 30 mars 1977. Elle est la plus jeune enfant de Henry Carmichael (né en Écosse) et de Mary Braunner. Lors du recensement de 1901, son père est veuf et la famille, comprenant six enfants entre 10 et 25 ans, réside sur la rue Bourgeoys à Pointe-Saint-Charles. Ses revenus annuels sont ceux d’un ouvrier, soit 600 $8. Edith est baptisée à l’église presbytérienne Saint Matthew’s à Pointe-Saint-Charles. Elle se marie avec George M. Brewer le 11 juillet 19139 à l’église presbytérienne St. Giles, située sur le boulevard Saint-Joseph, près de Nelson, à Outremont. On en sait très peu sur sa famille, sinon qu’elle a une tante, Mme Frank Archibald (sœur de sa mère ?), qui est veuve au moment du mariage d’Edith et George. Isabel Archibald, fille de cette tante, donc cousine d’Edith, sera enseignante et célibataire, et très présente dans la vie familiale des Brewer au cours des années. La fille d’Edith et de George, Marjorie, aura Isabel comme deuxième prénom.
Ses enfants
Marjorie Isabel Brewer. Née le 23 avril 1914, elle est baptisée à l’église unitarienne du Messiah le 14 juin suivant. Elle se marie à la même église avec Jan Peter Raven en 1938. Le metteur en scène et critique de théâtre Herbert Whittaker était l’un des témoins de cette union. Elle est décédée dans la principauté d’Andorre en février 2010.
Griffith Brewer. Né le 2 novembre 1922, il est décédé le 17 juillet 201110. Il a été l’un des comédiens importants du milieu anglophone montréalais. Dès l’âge de 10 ans, il apparaît dans les Everyman Players, la troupe fondée par son père, puis obtient quelques rôles au Montreal Repertory Theatre avec Herbert Whittaker. Il dirige quelque temps le théâtre de La Poudrière, puis participe comme comédien durant plus de trente ans a...

Table des matières

  1. Lorne Huston et Marie-Thérèse Lefebvre
  2. INTRODUCTION
  3. CHAPITRE 1 • 1889-1912: Jeunesse
  4. CHAPITRE 2 • 1912-1932: Carrière musicale
  5. INTERLUDE • Brewer à travers ses carnets de voyage
  6. CHAPITRE 3 • 1932-1947: Carrière théâtrale
  7. CHAPITRE 4 • 1940-1947: Brewer et le milieu francophone
  8. CHAPITRE 5 • Réflexions sur les enjeux de son époque
  9. CONCLUSION
  10. ANNEXE 1 • Chronologie de la vie de Brewer
  11. ANNEXE 2 • Aperçu partiel des églises où Brewer offert des récitals d’orgue
  12. ANNEXE 3 • Inventaire de la bibliothèque personnelle : un aperçu
  13. ANNEXE 4 • Citations originales
  14. BIBLIOGRAPHIE
  15. CRÉDITS