Des bonobos et des Hommes
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Des bonobos et des Hommes

Voyage au cœur du Congo

  1. 452 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Des bonobos et des Hommes

Voyage au cœur du Congo

À propos de ce livre

«Des bonobos et des Hommes» raconte le combat de Congolais et d'Étatsuniens contre la destruction de la forêt équatoriale du Congo, deuxième poumon de la planète, et contre l'extinction des bonobos, dans cet immense pays au cœur de l'Afrique dévasté par des guerres postcoloniales.Avec un authentique talent de conteur, Deni Béchard relate le travail d'une ONG conservationniste auprès de cette communauté de grands singes pour livrer une profonde réflexion sur la condition humaine, la guerre et les défis écologiques à venir. Surnommés les « hippies de la forêt », les bonobos partagent près de 99 % de leur ADN avec les êtres humains et désamorcent les conflits sociaux par le biais de la sexualité.Cette chronique vivante et poétique de l'Afrique des Grands Lacs, qui navigue habilement entre l'essai philosophique et le récit de voyage, suit le travail patient et précieux des différents protagonistes de cette organisation, qui défendent une conservation en lien avec les communautés locales, respectant leurs modes de vie et leurs besoins, loin de la logique des modèles occidentaux. Béchard raconte leurs histoires, leurs passions et leurs questionnements avec comme toile de fond l'histoire du pays, la philosophie des Congolais vis-à-vis de la nature et leurs relations avec les Occidentaux, souvent entachées de méfiance...Dans un savoureux mélange des genres, Béchard passe d'une leçon sur les changements climatiques et sur l'évolution des espèces à la traversée hasardeuse de ponts en pleine brousse et à ses rencontres avec des bonobos indolents ou provocateurs. Et à travers cette histoire toute particulière des bonobos, il offre une histoire universelle sur notre humanité.

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Informations

Année
2014
ISBN de l'eBook
9782897191573

Notes

PROLOGUE
1. « Congo Volcano Devastation Mounts », CNN.com, 18 janvier 2002 ; Danna Harman, « Volcanic Eruption Devastates War-Weary Congo City », National Geographic News, 22 janvier 2002, <news.nationalgeographic.com/news/2002/01/0122_020122_wirevolcano.html>.
CHAPITRE 1
Singes nus, singes poilus, singes quasi divins
1. Peter Sauer expose de façon convaincante qu’il convient d’inclure nos propres corps et nos habitats lorsque nous parlons d’environnement. Voir à ce sujet « Reinhabiting Environmentalism », dans Barry Lopez (dir.), The Future of Nature, Minneapolis, Milkweed Editions, 2007, p. 5 ; texte d’abord paru dans Orion Magazine (été 1999).
2. Kay Prufer et al., « The Bonobo Genome Compared with the Chimpanzee and Human Genomes », Nature, 13 juin 2012 ; Elizabeth Pennisi, « A Little Gorilla in Us All », Science, 7 mars 2012 ; Aylwyn Scally et al., « Insights into Hominid Evolution from the Gorilla Genome Sequence », Nature, 7 mars 2012.
3. Michael Nichols, The Great Apes : Between Two Worlds, Washington, National Geographic Society, 1993, p. 42-43.
4. « Chimpanzee and Bonobo », EAZA Ape Campaign, 2013 : <www.apecampaign.org/apes/chimpanzee> ; Claudine Andre et al., « The Conservation Value of Lola ya Bonobo Sanctuary », dans Takeshi Furuichi et Jo Thompson (dir.), The Bonobos : Behavior, Ecology, and Conservation, New York, Springer, 2010, p. 303.
5. Takayoshi Kano, The Last Ape : Pygmy Chimpanzee Behavior and Ecology, traduit par Évelyne Ono Vineberg, Stanford, Stanford University Press, 1992, p. 17.
6. Carmen Lacambra et al., « Bonobo (Pan paniscus) », dans Julian Caldecott et Lera Miles (dir.), World Atlas of Great Apes and Their Conservation, Berkeley, University of California Press, 2005, p. 83.
7. Robert Yerkes, Almost Human, Londres, Jonathan Cape, 1925, cité dans Richard Wrangham et Dale Peterson, Demonic Males : Apes and the Origins of Human Violence, New York, Mariner, 1996, p. 203.
8. Harold J. Coolidge, « Historical Remarks Bearing on the Discovery of Pan paniscus », dans Randall L. Susman (dir.), The Pygmy Chimpanzee, New York, Springer, 1984, p. xii, cité dans Sue Savage-Rumbaugh et Roger Lewin, Kanzi : The Ape at the Brink of the Human Mind, New York, Wiley, 1996, p. 95.
9. Ibid., p. 95-96.
10. Ernst Schwarz, « Das Vorkommen des Schimpansen auf den Linken Congo-Ufer », Revue de zoologie et de botanique africaines, vol. 16, no 4, 1929, p. 425-426, cité dans Richard Wrangham et Dale Peterson, Demonic Males, op. cit., p. 202.
11. Harold J. Coolidge, « Pan paniscus : Pigmy Chimpanzee from South of the Congo River », American Journal of Physical Anthropology, vol. 17, no 1, 1933, cité dans Sue Savage-Rumbaugh et Roger Lewin, Kanzi, op. cit., p. 96.
12. Richard Wrangham et Dale Peterson, Demonic Males, op. cit., p. 293.
13. H. Lyn White Miles, anthropologue à l’Université du Tennessee, écrit : « Il existe des différences importantes entre humains et grands singes, mais nous partageons de 98 à 99 % de notre bagage génétique avec eux. S’ils respectaient à la lettre notre système taxinomique, les scientifiques classeraient les grands singes dans le même genre que les hominidés (humains et ancêtres quasi humains). Mais une perspective anthropocentriste prévaut, et les êtres humains sont classés dans un genre différent de celui des singes. » H. Lyn White Miles, « Language and the Orang-utan : The Old “Person” of the Forest », dans Paola Cavalieri et Peter Singer (dir.), The Great Ape Project : Equality Beyond Humanity, New York, St. Martin’s Griffin, 1993, p. 44.
14. Mary G. Smith, « A History of Research », dans Michael Nichols, The Great Apes, op. cit., p. 36. Voir aussi le texte de Jared Diamond dans The Great Ape Project : « Comme le nom de notre genre fut proposé le premier, les règles de la nomenclature zoologique veulent qu’il ait préséance sur le genre Pan, créé pour les “autres” chimpanzés. C’est ainsi qu’il n’y a pas une, mais trois espèces du genre Homo sur terre aujourd’hui : le chimpanzé commun, Homo troglodytes ; le chimpanzé pygmée, Homo paniscus ; et le chimpanzé humain, Homo sapiens. Comme le gorille est seulement un tout petit peu plus différent, il peut presque être considéré comme une quatrième espèce du genre Homo. » Jared Diamond, « The Third Chimpanzee », dans Paola Cavalieri et Peter Singer (dir.), The Great Ape Project, op. cit., p. 97.
15. De Waal répond à un article de Ian Parker paru dans le New Yorker, où l’auteur écrit : « Quand j’ai interrogé Hohmann sur les pratiques sexuelles des bonobos à Lui Kotal, il m’a répondu : “Il n’y a rien là qui me frappe particulièrement.” Lui et son équipe avaient sans nul doute été témoins de “frottements GG”, comportement qu’on n’observe pas chez les chimpanzés, et qui reste à expliquer. “Mais cela a-t-il quoi que ce soit de sexuel ? demandait Hohmann. Sans doute pas. Bien sûr, ils se servent de leurs organes génitaux, mais s’agit-il d’un comportement érotique ou d’un geste d’accueil totalement détaché d’un comportement sexuel?” Une accolade ? “Une accolade peut être sexuelle, ou bien partagée par deux chefs d’État qui se rencontrent à l’aéroport. C’est un geste, rien d’autre. Ça dépend du contexte.” » Ian Parker, « Swingers », The New Yorker, 30 juillet 2007.
Il s’agit d’une question importante, et en voyant Parker la traiter de la sorte, j’ai eu l’impression qu’il la balayait du revers de la main, comme s’il cherchait davantage à tromper les attentes des lecteurs qu’à comprendre les bonobos. Comme celle des êtres humains, la sexualité des bonobos est nuancée et joue un rôle important dans l’établissement de relations sociales. Il ne fait aucun doute que Gottfried Hohmann, chercheur associé au Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology, le sait, et le lecteur ne peut s’empêcher de se demander si Hohmann est présenté avec les mêmes nuances qu’il emploierait sans doute lui-même pour exprimer ses vues.
L’article de Parker suscita une certaine controverse. Frans de Waal critiqua le portrait qu’il livrait des bonobos sur le site Internet du magazine Skeptic, affirmant : « L’impression de nouvelles découvertes n’est que le fruit d’une écriture créative. » La citation entière de de Waal se lit comme suit : « Heureusement, un tribunal américain a tranché cette gravissime question dans l’affaire opposant Paula Jones au président Bill Clinton. Il a établi que le terme relations sexuelles inclut tout contact délibéré avec les organes génitaux, l’anus, l’aine, les seins, l’intérieur de la cuisse ou les fesses. Bref, quand les bonobos entrent en contact par leurs organes génitaux (et couinent et montrent d’autres signes d’orgasme apparent), tous les thérapeutes sexuels vous diront qu’ils sont en train de “s’envoyer en l’air”. » (Ici, De Waal cite Susan Block, « Bonobo Bashing in the New Yorker », Counterpunch, 25 juillet 2007.) Frans de Waal, « Bonobos, Left & Right », eSkeptic, 8 août 2007.
16. Frans de Waal, Bonobo. Le bonheur d’être singe, Paris, Fayard, 1999, p. 100.
17. La primatologue Sue Savage-Rumbaugh a suggéré qu’il est possible que les bonobos possèdent un langage, à la manière des vervets, qui ont des cris différents pour signaler la présence d’un python, d’un léopard ou d’un aigle, bien que tous trois soient des prédateurs. Les vervets répondent différemment à chacun des trois cris. Dorothy L. Cheney et Robert M. Seyfarth, « Selective Forces Affecting the Predator Alarm Calls of Vervet Monkeys », Behaviour, vol. 76, nos 1-2, 1981, p. 25-61.
18. Le journaliste Alexander Fiske-Harrison écrit que l’approche holistique de Savage-Rumbaugh, « qui élève les singes depuis leur naissance et les immerge dans un “monde linguistique”, semble l’avenue la plus prometteuse, compte tenu de ses succès avec Kanzi, Panbanisha et son fils aîné Nyota ». « Talking with Apes », Financial Times, 24-25 novembre 2001, « Weekend section ».
19. Michael Nichols, The Great Apes, op. cit., p. 127.
20. Bonobo Hope/Great Ape Trust, « Kanzi », <www.iowaprimatelearning. org/bonobos/bonobo_family/kanzi/>.
21. Pär Segerdahl, William Fields et Sue Savage-Rumbaugh, Kanzi’s Primal Language : The Cultural Initiation of Primates into Language, New York, Palgrave Macmillan, 2005, p. 14.
22. Takayoshi Kano, « A Pilot Study on the Ecology of Chimpanzees Pan paniscus », dans D. A. Hamburg et E. R. McCown (dir.), The Great Apes, Menlo Park (CA), Benjamin Cummings, 1979, p. 123-136 ; aussi cité dans Richard Wrangham et Dale Peterson, Demonic Males, op. cit., p. 204.
23. Pär Segerdahl, William Fields et Sue Savage-Rumbaugh, Kanzi’s Primal Language, op. cit., p. 39.
24. Raymond Corbey, « Ambiguous Apes », dans Paola Cavalieri et Peter Singer, The Great Ape Project, op. cit., p. 132-135.
25. Dans Eating Apes, Karl Ammann et Dale Peterson critiquent le portrait que font les ONG de la faune et leur incapacité à sensibiliser les gens sur la crise de la viande de brousse. Les photos prises par Ammann lui-même montrant des singes massacrés ou souffrants ont grandement contribué à sensibiliser les gens au problème. Karl Ammann et Dale Peterson, Eating Apes, Berkeley, University of California Press (« California Studies in Food and Culture »), 2004.
CHAPITRE 2
Kinshasa
1. Jason K. Stearns, Dancing in the Glory of Monsters : The Collapse of the Congo and the Great War of Africa, New York, PublicAffairs, 2011, p. 328-329.
2. Programme des Nations unies pour le développement, Rapport sur le développement humain 2011. Durabilité et équité : un meilleur avenir pour tous, <http://hdr.undp.org/fr/rapports/mondial/rdh2011/>. En 2013, lorsque j’ai terminé la rédaction de ce livre, la RDC occupait l’avant-dernière position, juste avant le Niger, dans le rapport du PNUD : Rapport sur le développement humain 2013. L’essor du Sud : le progrès humain dans un monde diversifié, <http://hdr.undp.org/fr/rapports/mondial/rdh2013/>.
3. Il existe dans le monde de la conservation un courant qui réduit la valeur de la nature aux seuls bénéfices économiques qu’elle présente pour le développement des communautés rurales. John F. Oates en étudie les pires manifestations dans Myth and Reality in the Rain Forest. BCI et ses partenaires militent pour qu’on reconnaisse la valeur intrinsèque des bonobos et de la nature ; ils sont, à l’évidence, motivés par le désir de les protéger. Cependant, pour amener des communautés en difficulté à accueillir les réserves fauniques, les conservationnistes doivent se préoccuper de construire une économie locale. John F. Oates, Myth and Reality in the Rain Forest : How Conservation Strategies Are Failing in West Africa, Berkeley, University of California Press, 1999, p. 45.
4. « DR Congo Police “Killed 24 Civilians” After Elections », BBC, 21 décembre 2011, <www.bbc.co.uk/news/world-africa-16297258> ; « DR Congo : 24 Killed Since Election Results Announced », Human Rights Watch, 22 décembre 2011, <www.hrw.org/news/2011/12/21/dr-congo-24-killed-election-results-announced>. La nouvelle a été relayée par Reuters : « World Has Little Stomach to Take on Congo Vote Row », 14 décembre 2011, <www.reuters.com/article/2011/12/14/congo-democratic-idAFL1E7NE61T20111214>.
5. La forêt rend plusieurs services à notre civilisation. On y trouve notamment des composés chimiques encore inconnus de la science et qui pourraient se révéler utiles en médecine. Guy Cowlishaw et Robin Dunbar, Primate Conservation Biology, Chicago, University of Chicago Press, 2000, p. 2. Voir aussi Felicity Barringer, « Fewer Rain Forests Mean Less Energy for Developing Nations, Study Finds », The New York Times, 13 mai 2013.
6. « La majorité des forêts d’Indonésie étaient encore intactes en 1950, mais au cours des 50 années suivantes, le couvert forestier est passé de 1 620 000 km2 à 980 000 km2. Le rythme auquel disparaissent les forêts continue de s’accélérer, et les forêts des basses-terres sont les plus à risque. À la cadence actuelle, celles-ci auront entièrement disparu de Sumatra et de Kalimantan (partie indonésienne de l’île de Bornéo) d’ici 10 ou 20 ans, peut-être même plus tôt. » Voir Lera Miles, Julian Caldecott et Christian Nellemann, « Challenges to Great Ape Survi...

Table des matières

  1. Des bonobos et des hommes
  2. Crédits
  3. Sigles
  4. Prologue
  5. Première partie - De l’Iowa aux bonobos du Congo
  6. Deuxième partie - Des racines populaires
  7. Troisième partie - Le Sankuru
  8. Épilogue
  9. Annexe
  10. Cahier photos
  11. Notes
  12. Note de l'auteur
  13. Remerciements
  14. Quatrième de couverture