Enfants difficiles, la faute aux écrans?
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Enfants difficiles, la faute aux écrans?

Les bienfaits du sevrage électronique

  1. 420 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Enfants difficiles, la faute aux écrans?

Les bienfaits du sevrage électronique

À propos de ce livre

Le lien entre l’exposition aux écrans et les impacts négatifs sur le cerveau des enfants fait désormais l’objet d’un large consensus scientifique. Troubles du sommeil, sautes d’humeur, problèmes d’attention, hyperactivité, difficultés sociales, isolement, baisse des résultats scolaires… pour la pédopsychiatre Victoria Dunckley, ces symptômes sont majoritairement le fruit de ce qu’elle appelle le «Syndrome de l’écran électronique» (SEE). Les écrans sont à mettre sur le même pied d’égalité que des stimulants comme la caféine, la cocaïne et les amphétamines: en provoquant une forte excitation du cerveau des enfants encore en construction, ils perturbent rapidement leurs comportements.

Télévision, ordinateur, jeux vidéo, tablette, téléphone portable, comment gérer ces écrans qui ont pris une place grandissante dans la vie des jeunes, à l’école comme à la maison? Aux parents souvent découragés, Victoria Dunckley propose un programme de sevrage électronique de quatre semaines qui a largement fait ses preuves. S’appuyant sur de nombreux cas de jeunes qu’elle a elle-même pris en charge, elle aborde de front toutes les questions et réactions des parents, et ce, en évitant tout jugement.

Véritable outil pratique, ce livre présente une analyse fouillée des effets des écrans sur les enfants ainsi qu’un programme complet pour réduire pas à pas la dépendance au quotidien et ainsi «réinitialiser» leur cerveau. Il est temps que la place des écrans devienne un enjeu de société il en va de la santé et de la vie sociale de toute une génération.

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Informations

PREMIÈRE PARTIE

Attention, danger!

Les risques de l’usage d’écrans chez les enfants
CHAPITRE 1

Le syndrome de l’écran électronique

Un trouble méconnu
Pour établir un diagnostic, tournez-vous d’abord vers l’explication la plus simple.
— Martin H. Fischer
TOUT D’ABORD, posez-vous les questions suivantes. Est-ce que votre enfant…
  • semble souvent dans les nuages?
  • pique des crises déclenchées par des frustrations en apparence insignifiantes?
  • a des accès de colère?
  • affiche un comportement de plus en plus frondeur ou désorganisé?
  • devient irritable lorsqu’on lui demande de mettre fin à une séance de jeu vidéo ou d’ordinateur?
  • a parfois les pupilles dilatées après avoir utilisé un appareil électronique?
  • évite tout contact visuel après un moment passé devant l’écran ou en général?
  • se tourne vers les écrans comme s’il s’agissait d’un aimant?
  • semble prendre moins plaisir à la vie qu’auparavant, ou délaisse ses anciennes activités?
  • a du mal à se faire des amis ou à entretenir des relations en raison de son comportement immature?
  • limite ses champs d’intérêt aux activités à l’écran ou semble avoir perdu sa soif de connaissance et sa curiosité naturelles?
  • réussit de moins en moins bien à l’école, sans que personne ne sache pourquoi?
  • a fait l’objet d’avis (de la part d’enseignants, de médecins ou de thérapeutes) laissant présumer l’existence d’un trouble bipolaire, d’une dépression, d’un TDAH, d’un trouble d’anxiété ou même d’une psychose, en l’absence d’antécédents familiaux?
  • a reçu des diagnostics différents ou contradictoires de la part de plusieurs praticiens, ou s’est fait prescrire une médication à laquelle vous hésitez à avoir recours?
  • souffre d’un trouble préexistant, comme l’autisme ou le TDAH, dont les symptômes semblent s’aggraver?
  • affiche des signes d’insomnie, de fatigue chronique ou d’épuisement?
  • montre des signes de paresse ou un manque de motivation et a tendance à bâcler son travail?
  • reçoit à l’école des services d’aide qui ne semblent pas vraiment l’aider?
Si ces situations vous sont familières, vous faites peut-être partie des nombreux parents qui subissent les contrecoups de la prolifération des médias électroniques dans notre société. De nos jours, avoir un enfant aux prises avec des problèmes comportementaux, cognitifs ou liés à l’humeur peut engendrer beaucoup de confusion et de frustration. Quelle est la véritable cause du problème? Comment investir intelligemment son temps, son énergie et son argent pour tenter d’améliorer la situation? Est-il nécessaire que son enfant fasse l’objet d’une évaluation formelle? Doit-on tenter d’obtenir un deuxième avis, et, si oui, qui consulter? Un psychiatre? Une neurologue? Un psychologue? Une éducatrice spécialisée? De nombreux parents baignent dans la confusion: ils ne comprennent pas ce qui se passe, reçoivent des conseils contradictoires et se sentent tiraillés. Ils sollicitent divers avis, scrutent internet en long et en large pour obtenir de l’information, demandent conseil à d’autres parents. Souvent, ils se retrouvent plongés dans un affreux dilemme: recourir à la médication ou non? Nombreux sont ceux qui ont l’impression de tourner en rond. Sans compter que ce labyrinthe sans fin coûte cher (en temps, en argent et en ressources) et peut porter atteinte à l’estime personnelle de l’enfant.
Vous avez peut-être constaté que les questions énumérées en début de chapitre couvrent un large éventail de problèmes. Cela dit, toutes les situations évoquées (qu’il soit question de divers symptômes, de problèmes de comportement ou de traitements sans résultat) sont susceptibles de survenir lorsque l’environnement de l’enfant sollicite certaines fonctions dites «primitives» de son cerveau, ce qui peut avoir deux conséquences: la détérioration de l’état physique ou mental de l’enfant (y compris de son comportement) et l’inefficacité des interventions extérieures. Avant tout, il faut trouver la cause première du dérèglement de votre enfant. Si toutes les solutions explorées semblent vouées à l’échec, quels que soient les problèmes en cause, se peut-il que vous ayez fait fausse route jusqu’à maintenant? Et si tous les scénarios évoqués avaient la même cause? Ne serait-il pas encourageant d’apprendre qu’il existe une approche susceptible d’améliorer le sort de votre enfant de façon générale, que ses problèmes aient fait l’objet d’un diagnostic ou non?
Pour mieux comprendre, jetons un coup d’œil aux trois cas suivants:
Michaël, six ans, a reçu un diagnostic d’autisme et reçoit à domicile un service d’aide comportementale. Lorsque de graves symptômes obsessionnels compulsifs font leur apparition, l’équipe d’intervention fait appel à mes services. Apprenant qu’il obtient chaque jour une période de jeu vidéo à titre de récompense, je convaincs la famille et l’équipe d’intervention de faire l’essai du programme de réinitialisation avant de se tourner vers une médication. Quatre semaines plus tard, les symptômes obsessionnels compulsifs de Michaël ont disparu en grande partie, sans compter que sa capacité à établir un contact visuel et son humeur se sont nettement améliorées.
Élève du premier cycle du secondaire, Calla souffre de graves sautes d’humeur et d’insomnie, et les professionnels consultés ont émis l’hypothèse d’un trouble bipolaire. En raison de sa tendance à l’opposition et au mélodrame, elle a abouti dans une classe réservée aux enfants aux prises avec des problèmes émotionnels, ce qui n’a fait qu’empirer les choses. Déçues par une médication qui a provoqué un gain de poids rapide, Calla et sa mère se retrouvent dans mon bureau. Après une longue discussion, elles acceptent de tenter l’expérience du jeûne électronique dans le cadre d’une approche globale. En l’espace de six semaines, la charmante enfant qui se cachait derrière ses sautes d’humeur refait surface. Moins de six mois plus tard, Calla a perdu près de cinq kilos, dort à poings fermés et respecte bien les consignes à la maison et à l’école. Avant la fin de l’année scolaire, elle réintègre une classe régulière.
Le jeune Sam, âgé de huit ans, est un enfant en santé qui a toujours aimé apprendre. En troisième année, toutefois, ses résultats en mathématiques et en lecture chutent inexplicablement, et il se met à redouter le moment d’aller en classe. Il se fait sans cesse réprimander parce qu’il perturbe les autres élèves. Son professeur et le psychologue de l’école laissent tous deux entendre à sa mère qu’il pourrait s’agir d’un TDAH. Deux mois après avoir terminé le programme de réinitialisation, pourtant, Sam se montre beaucoup plus assidu dans ses travaux scolaires, se fait complimenter par son professeur sur son «changement d’attitude» et progresse rapidement en mathématiques et en lecture.
Bien entendu, chaque cas reste unique, mais ces trois enfants ont quelque chose en commun: ils sont plongés dans un état de dérèglement, c’est-à-dire qu’ils sont incapables de moduler adéquatement leurs réactions (humeur, attention ou degré d’excitation) en fonction de leur environnement ou du stimulus reçu. Leur système nerveux est en réaction, ce qui perturbe leur fonctionnement au quotidien. Tous trois souffrent de la situation et ont l’impression de déraper, leurs familles se sentent dépassées et les équipes de soutien cherchent en vain à mettre le doigt sur le problème. Pourtant, ces trois enfants réagissent favorablement à une même intervention toute simple. Le jeûne électronique permet à leur système nerveux de retrouver son équilibre, ce qui en dit long sur le rôle des écrans dans la dégradation de leur état.

Un syndrome des temps modernes

Comme bien d’autres aspects de la vie moderne, souvent rapide mais sédentaire, la prolifération des écrans introduit de nouvelles variables dans l’équation de la santé. Nos nouvelles habitudes exercent une influence sur notre cerveau et notre corps, ce qui se manifeste de diverses façons: troubles de l’humeur, anxiété, problèmes cognitifs et comportementaux, etc. Pour rendre compte de la complexité et de la multiplicité des effets de l’usage d’écrans sur la santé humaine, j’ai trouvé utile de conceptualiser cette constellation de signes et symptômes communs sous la forme d’un syndrome, nommé syndrome de l’écran électronique (SEE). Il est à noter que celui-ci peut survenir en l’absence de trouble psychiatrique formel (même si ses symptômes portent souvent à confusion), ou encore venir exacerber un trouble déjà présent chez l’enfant.
Le SEE est essentiellement un trouble de dérèglement. En raison de la stimulation intense qu’elle exerce, l’exposition aux écrans interactifs fait passer le système nerveux en mode de «combat ou fuite» (fight or flight), ce qui dérègle et désorganise divers systèmes du corps humain. Cet état d’alerte est parfois immédiat, par exemple lors d’une séance de jeu vidéo. Dans d’autres cas, le processus est plus subtil et se met graduellement en place lorsque l’enfant recourt fréquemment aux écrans, ne serait-ce que par l’envoi fréquent de textos ou l’utilisation de médias sociaux. La dérèglement reste parfois latente et gérable pendant des années avant de faire irruption, résultat de l’accumulation d’innombrables heures passées devant un écran. Peu importe les circonstances, l’état d’alerte et la surstimulation du système nerveux qu’engendre l’usage de médias électroniques finissent souvent par perturber le fonctionnement de l’enfant. L’encadré qui suit, intitulé Le syndrome de l’écran électronique chez l’enfant, donne un aperçu de ce mal moderne.
Pour mieux comprendre ce syndrome, il peut être utile de considérer l’écran comme un stimulant, un peu comme la caféine, les amphétamines ou la cocaïne. Son utilisation plonge l’organisme dans un état de surexcitation et d’hypervigilance, suivi d’un «effondrement». À l’instar d’autres stimulants, la stimulation exercée par l’écran risque d’entraîner chez l’usager un déséquilibre biochimique et des problèmes de sommeil. Et tout comme l’usage d’une drogue affecte parfois le consommateur bien après la disparition de la substance dans son corps, l’utilisation de médias électroniques peut continuer à perturber le système nerveux central longtemps après l’exposition. En outre, comme lors de l’absorption de certaines drogues, il arrive que le dérèglement ne suive pas directement l’exposition, voire qu’il y ait d’abord un semblant d’amélioration. Les symptômes du SEE, en fait, rappellent souvent certains effets de l’accoutumance à des stimulants comme la cocaïne et les méthamphétamines, dont les sautes d’humeur, les problèmes de concentration et le rétrécissement des champs d’intérêt.
Le syndrome de l’écran électronique chez l’enfant
  1. L’enfant présente des symptômes (troubles de l’humeur, anxiété, problèmes cognitifs, comportementaux ou sociaux, etc.) qui sont dus à une stimulation excessive de son système nerveux et l’empêchent de bien fonctionner à l’école, à la maison ou avec ses pairs. Les signes et symptômes les plus courants s’apparentent aux effets possibles d’un stress chronique ou d’un manque de sommeil: humeur irritable, dépressive ou instable, accès de colère, faible tolérance à la frustration, réactivité excessive, comportement rétif ou désorganisé, manque d’esprit sportif, immaturité sociale, incapacité d’établir un contact visuel, insomnie ou sommeil non réparateur, difficultés d’apprentissage, faible mémoire à court terme, etc. Des tics, des bégaiements, des hallucinations e...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Enfants difficiles, la faute aux écrans?
  3. Crédits
  4. Préface
  5. Première partie – Attention, danger!
  6. Deuxième partie – Passer à l’action
  7. Troisième partie – Après la réinitialisation
  8. Remerciements
  9. Annexe A – Tableau des effets physiologiques liés à l’usage d’écrans interactifs
  10. Annexe B – Les effets des champs électromagnétiques sur la santé: un débat polarisé
  11. Annexe C – Dix questions fréquemment posées par les parents
  12. Notes