Vieux-Québec NE (Le)
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Vieux-Québec NE (Le)

Guide du promeneur

  1. 344 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Vieux-Québec NE (Le)

Guide du promeneur

À propos de ce livre

Le Vieux-Québec plaît depuis toujours aux esprits romantiques. L'arrondissement historique de Québec est devenu en 1985 le premier centre urbain nord-américain inscrit sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Seule ville encore fortifiée en Amérique du Nord, la cité fondée par Champlain en 1608 est la capitale du Québec et le berceau de la civilisation française sur le continent.Ce guide, dont la réputation n'est plus à faire, est destiné à la fois au touriste qui prépare son voyage à Québec, au promeneur qui parcourt à pied les rues du Vieux-Québec et de ses faubourgs et au citoyen qui désire mieux connaître ces quartiers où tout parle d'histoire.Spécialiste passionné de l'histoire de Québec, sa ville d'adoption depuis 1976, Jean-Marie Lebel y est bien connu. Aucun aspect du passé du Vieux-Québec ne laisse indifférent son esprit curieux. En quelques lignes, en quelques mots, il sait redonner vie à un personnage et recréer l'atmosphère d'une rue.Grande amoureuse de la ville qui l'a vue naître, Geneviève Désy est devenue guide touristique lors de ses études en histoire et en science politique à l'Université Laval. Elle arpente depuis près de vingt ans les rues et les époques de la capitale nationale, toujours en tant que guide, conseillère pour le gouvernement du Québec et formatrice pour les nouveaux guides au collège Mérici. Elle a aussi collaboré au tome 2 de Vivre la Conquête, publié au Septentrion.Après avoir obtenu une licence en histoire de l'Université Laval, Marc Pelletier a mené une carrière deprès de 30 ans en ressources humaines. Photographe autodidacte, il a remporté plusieurs prix lors de divers concours et expositions. Il a été président de la Société des photographes artisans de Québec pendant six ans. C'est un adepte de photographie urbaine qu'il traite de façon minimalisteet graphique.

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Informations

1
LE QUARTIER DE PLACE-ROYALE
Autour de l’église Notre-Dame-des-Victoires s’étend un lacis de petites rues aux noms vieillots. Sise devant l’église, la place Royale a donné son nom depuis les années 1960 à tout un secteur, le quartier de Place-Royale. On parlait auparavant de « basse-ville ». Ce quartier fut le berceau de Québec. À l’origine, toute la vie de la ville s’y déroulait aux abords du fleuve.
C’est le 3 juillet 1608 que l’explorateur Samuel de Champlain, originaire de Brouage en France, débarqua sur le sol québécois pour y établir un comptoir de traite de fourrures selon la volonté des compagnies du sieur Pierre Dugua de Mons.
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Avant l’arrivée de Champlain, le site de Place-Royale avait été fréquenté et occupé par des Amérindiens pendant au moins 2 000 ans. Les archéologues y ont trouvé et identifié des vestiges liés à trois groupes : les Algonquiens, les Iroquois laurentiens et les nomades du Sylvicole moyen. Ils s’y installaient pour pêcher l’anguille et y échanger des biens.
Aux abords de l’« Abitation » que fit ériger Champlain prit naissance la ville. Dès le milieu du XVIIe siècle, alors que les activités administratives et religieuses se déroulaient au haut du cap, en haute-ville, les activités commerciales et portuaires se développèrent en basse-ville, entre le fleuve et le cap. Lors du siège de Québec par les troupes britanniques en 1759, la basse-ville fut bombardée sans répit et n’était plus que ruines. Reconstruite, elle reprit ses activités commerciales. Vers 1830-1850, les riches marchands abandonnèrent la basse-ville pour établir leurs résidences à la haute-ville.
Au cours du XIXe et du début du XXe siècle, les maisons de la ville basse qui dataient de la Nouvelle-France ont été surhaussées, défigurées, cédant leurs toits à deux versants à des toits plats. Les activités économiques s’étant déplacées vers d’autres quartiers de la ville et dans les banlieues, la vieille basse-ville, au milieu du XXe siècle, est appauvrie et abandonnée peu à peu. Mais les vieux murs des maisons de la Nouvelle-France demeuraient. En 1959, commença la restauration de la maison Chevalier. Au cours des années 1960, le ministère des Affaires culturelles du Québec entreprit un programme de revitalisation du quartier de Place-Royale qui s’étendit sur une quinzaine d’années. De nombreuses maisons de la place Royale, et des rues Sous-le-Fort, du Cul-de-Sac, du Marché-Champlain et Saint-Pierre ont été restaurées, reconstituées ou reconstruites suivant les données historiques et archéologiques. Elles ont retrouvé leur aspect du Régime français ou du début du Régime anglais. Elles ont pour la plupart leurs murs de pierre d’origine et certaines ont encore leurs caves voûtées, évocatrices des maisons marchandes de la Nouvelle-France.
Le quartier de Place-Royale représente de nos jours la plus grande concentration de maisons des XVIIe et XVIIIe siècles en Amérique du Nord. Les hautes maisons de pierre que l’on voit dans le quartier, séparées par des murs coupe-feu et ayant peu de décorations de bois à l’extérieur, ont pris graduellement cette forme après le grand incendie de 1682 qui détruisit 55 maisons. De nouvelles normes de construction exclurent alors les matériaux inflammables et imposèrent la présence de coupe-feu et d’échelles sur les toitures.
1A. LA PLACE ROYALE
C’est à la place Royale que tout a commencé. On peut voir, près du parvis de l’église Notre-Dame-des-Victoires, un cercle de granit noir marquant l’emplacement des vestiges de l’une des tourelles et d’une partie d’un mur de la SECONDE « ABITATION » DE CHAMPLAIN, dont les fondations de pierre ont été retrouvées en 1976.
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Il ne subsiste aucune trace de la première Abitation faite de bois, érigée aussi sur ce site par Champlain en 1608. L’Abitation, qui avait les allures d’un château fort, servait à la fois de résidence et de comptoir pour le commerce de fourrures. La seconde Abitation, construite entre 1624 et 1627, fut plus tard, vers 1650-1660, transformée en magasin du Roi. C’est au fort Saint-Louis, au haut de la falaise, que Champlain vécut ses dernières années et mourut. Lors de la conflagration de la ville basse en 1682, une partie importante de la seconde Abitation fut détruite. Sur le site, on érigea, à compter de 1687, l’église Notre-Dame-des-Victoires.
Voisin des anciennes Abitations de Champlain, le site de la place Royale devint, dès 1640, la première place publique de Québec. En 1673, on en fit une place de marché. Des marchands et des négociants bâtirent leurs maisons de chaque côté de la place, qui devint le cœur de l’activité commerciale en Nouvelle-France. On l’appelait la « place du marché », ou tout simplement « la place ». Elle fut désignée sous le nom de « place Royale » durant quelques années après l’installation d’un buste du roi en 1686. Au XIXe siècle, on la rebaptisa le « carré Notre-Dame ». Au milieu du XXe siècle, elle retrouva son nom de « place Royale ».
Au centre de la place Royale, on aperçoit sur un socle de pierre le BUSTE DE LOUIS XIV, qui justifie le nom de la place. En 1686, l’intendant Champigny avait fait installer un premier buste en bronze du Roi-Soleil. Ce buste aurait été enlevé vers 1699 ou 1700 car les marchands le trouvaient encombrant. On raconte qu’il aurait été perdu dans l’incendie du palais de l’Intendant en 1713. Le buste actuel est un don du gouvernement de la France, assuré par le ministre Bokanowski, au gouvernement du Québec en 1928. Installé en 1931, il fut ensuite enlevé, car il embêtait les conducteurs de taxi qui stationnaient sur la place. Il fut installé pour de bon en 1948. Cette œuvre en bronze du fondeur parisien Alexis Rudier est une copie d’un marbre du Bernin qui se trouve à Versailles. Une fontaine, à l’origine surmontée d’un héron, orna le centre de la place de 1895 à 1931.
Plusieurs des maisons encadrant la place Royale ont retrouvé leur état original. C’est d’ailleurs la reconstruction de la maison Louis-Fornel en 1962 qui a marqué le lancement du grand projet de restauration du secteur par le gouvernement du Québec. Du côté ouest de la place, on peut voir les maisons Smith et Hazeur de la rue Notre-Dame, adossées à la falaise. Du côté nord, au 1 de la place Royale, se dresse la MAISON LAMBERT-DUMONT, qui au fil des ans avait été surhaussée et rendue méconnaissable. Elle fut restaurée en son état de 1689, l’année où elle avait été construite pour le marchand Eustache Lambert-Dumont sur les ruines du magasin de la Compagnie des Habitants de 1647. Ce magasin était devenu la propriété de l’intendant Talon. Les voûtes actuelles de la maison Dumont remonteraient à 1789. Au 3 de la place Royale, la MAISON LE PICART fut reconstruite en 1763 après la Conquête. Les maisons Dumont et Le Picart hébergèrent longtemps le célèbre HÔTEL BLANCHARD fondé en 1844 par Jacques Blanchard. Le président américain William H. Taft, qui s’arrêtait à l’hôtel lorsqu’il se rendait dans Charlevoix, avait fourni le mobilier de la chambre qui lui était réservée. Après l’installation du nouveau buste de Louis XIV, l’établissement devint l’hôtel Louis XIV. Il fut la proie des flammes en 1966. En 1847, dans une salle de l’hôtel Blanchard se réunirent de jeunes Québécois qui jetèrent les bases de l’Institut canadien, l’organisme culturel encore de nos jours responsable des bibliothèques publiques de la ville.
Occupant l’angle nord-est de la place, la MAISON PIERRE-BRUNEAU au 3A et la MAISON RAGEOT-DRAPEAU au 3B ont retrouvé leur aspect de la Nouvelle-France. La maison Pierre-Bruneau fut reconstruite en 1791 par le marchand Pierre Bruneau, père de Julie qui épousa le patriote Louis-Joseph Papineau. La maison Rageot-Drapeau a une façade plus noble du côté de la rue Saint-Pierre. Du côté est, à l’angle de la petite rue de la Place, au 5, la MAISON BARBEL a été construite en 1755 pour Marie-Anne Barbel, femme d’affaires et veuve de Louis Fornel, dont nous verrons la maison au 9. Marie-Anne Barbel ouvrit une poterie qui connut beaucoup de succès et elle décéda à 89 ans. Sur le site de la maison Barbel, une maison cédée par la Compagnie des Cent-Associés a servi de premier monastère aux Ursulines arrivées en 1639 et provenant du couvent de Tours en France. Au 9, la MAISON LOUIS-FORNEL a été construite en 1723 pour le marchand Louis Fornel qui s’intéressait à la chasse au loup-marin sur les côtes du Labrador. En 1735, il obtint l’autorisation de construire les caves voûtées qui se prolongent sous la place Royale. La maison fut reconstituée en 1962. On peut aussi avoir accès à la maison du côté de la rue Saint-Pierre, au 25. La maison Louis-Fornel fut, de 1995 à 2015, le siège de l’Association Québec-France.
La MAISON LA GORGENDIÈRE, au 13 de la place Royale, a été construite de 1722 à 1724 pour un gendre de l’explorateur Louis Jolliet, Joseph Fleury de la Gorgendière, seigneur de Deschambault et exportateur d’huile de loup-marin. Il fut l’agent de la Compagnie des Indes occidentales. Celle-ci loua la maison au moins à compter de 1733 et l’on prit coutume de l’appeler « la maison des Indes ». Au tournant du XIXe siècle, Saunders « Sandy » Simpson, puis Alexander Cameron, dit « le beau Cameron », y tinrent une populaire Coffee House.
1B. L’É...

Table des matières

  1. LE VIEUX-QUÉBEC. GUIDE DU PROMENEUR
  2. CARTE
  3. AVANT-PROPOS
  4. PORTRAIT DU VIEUX-QUÉBEC
  5. CHRONOLOGIE POUR MIEUX COMPRENDRE LE VIEUX-QUÉBEC
  6. 1 • LE QUARTIER DE PLACE-ROYALE
  7. 2 • LE QUARTIER DU -PETIT-CHAMPLAIN
  8. 3 • LA PLACE DE PARIS ET SES ABORDS
  9. 4 • LE VIEUX-PORT
  10. 5 • LA POINTE-À-CARCY
  11. 6 • LE QUARTIER DU BASSIN LOUISE
  12. 7 • LE QUARTIER DU PALAIS
  13. 8 • LE HAUT DE LA CÔTE DE LA MONTAGNE
  14. 9 • LE QUARTIER LATIN ET LES REMPARTS
  15. 10 • LE QUARTIER DE L’HÔTEL-DIEU
  16. 11 • LE QUARTIER DE L’ARSENAL
  17. 12 • LA RUE SAINT-JEAN INTRA-MUROS
  18. 13 • LE QUARTIER DE L’ESPLANADE
  19. 14 • LE QUARTIER DES ÉCOSSAIS
  20. 15 • LE QUARTIER DE L’HÔTEL DE VILLE
  21. 16 • LA BASILIQUE ET LE VIEUX SÉMINAIRE
  22. 17 • LA PLACE D’ARMES ET SES ABORDS
  23. 18 • LA TERRASSE DUFFERIN ET SES ABORDS
  24. 19 • LE QUARTIER DES URSULINES
  25. 20 • LA RUE SAINT-LOUIS ET SES ABORDS
  26. 21 • LE QUARTIER SUR LE CAP
  27. 22 • LA PLACE D’YOUVILLE ET SES ABORDS
  28. 23 • LE FAUBOURG SAINT-JEAN-BAPTISTE
  29. 24 • LA COLLINE PARLEMENTAIRE
  30. 25 • LA GRANDE ALLÉE ET SES ABORDS
  31. 26 • LE PARC DES CHAMPS-DE-BATAILLE
  32. 27 • LA CITADELLE ET SES ENVIRONS
  33. SUGGESTIONS DE LECTURE
  34. REMERCIEMENTS
  35. CRÉDITS