Un Québec libre est un Québec qui sait lire et écrire
eBook - ePub

Un Québec libre est un Québec qui sait lire et écrire

  1. 144 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub

Un Québec libre est un Québec qui sait lire et écrire

À propos de ce livre

«Avec ce livre, je veux faire part de ma vision de la place de l'éducation au Québec. Reconnaître l'importance de la culture générale. Reconnaître l'importance de la lecture. Reconnaître les responsabilités de tous face à l'éducation et l'importance d'une réelle mobilisation. La culture générale est cette clef qui nous donne accès au monde, à sa diversité, à son histoire, à ses cultures. La littérature reste un ancrage de civilisation dans un monde dominé de plus en plus par l'écran et l'immédiat. Nous sommes une société de l'écrit et c'est la littératie qui nous donne la possibilité de nous épanouir. L'alphabétisation est un des plus grands devoirs de l'État.Ce livre n'est pas un plan de travail, encore moins un programme électoral ou un bilan. J'y expose une vision. Mon ambition n'est pas d'imposer quoi que ce soit, mais d'engager un dialogue. De proposer des pistes de réflexion. De contribuer à ouvrir de nouveaux horizons.» Sébastien Proulx est député de Jean-Talon, ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale. Né à Montréal en 1975, il est membre du Barreau du Québec depuis 1999. Il est marié et père de deux enfants.

Foire aux questions

Oui, vous pouvez résilier à tout moment à partir de l'onglet Abonnement dans les paramètres de votre compte sur le site Web de Perlego. Votre abonnement restera actif jusqu'à la fin de votre période de facturation actuelle. Découvrez comment résilier votre abonnement.
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptés aux mobiles peuvent être téléchargés via l'application. La plupart de nos PDF sont également disponibles en téléchargement et les autres seront téléchargeables très prochainement. Découvrez-en plus ici.
Perlego propose deux forfaits: Essentiel et Intégral
  • Essentiel est idéal pour les apprenants et professionnels qui aiment explorer un large éventail de sujets. Accédez à la Bibliothèque Essentielle avec plus de 800 000 titres fiables et best-sellers en business, développement personnel et sciences humaines. Comprend un temps de lecture illimité et une voix standard pour la fonction Écouter.
  • Intégral: Parfait pour les apprenants avancés et les chercheurs qui ont besoin d’un accès complet et sans restriction. Débloquez plus de 1,4 million de livres dans des centaines de sujets, y compris des titres académiques et spécialisés. Le forfait Intégral inclut également des fonctionnalités avancées comme la fonctionnalité Écouter Premium et Research Assistant.
Les deux forfaits sont disponibles avec des cycles de facturation mensuelle, de 4 mois ou annuelle.
Nous sommes un service d'abonnement à des ouvrages universitaires en ligne, où vous pouvez accéder à toute une bibliothèque pour un prix inférieur à celui d'un seul livre par mois. Avec plus d'un million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce qu'il vous faut ! Découvrez-en plus ici.
Recherchez le symbole Écouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez l'écouter. L'outil Écouter lit le texte à haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, l'accélérer ou le ralentir. Découvrez-en plus ici.
Oui ! Vous pouvez utiliser l’application Perlego sur appareils iOS et Android pour lire à tout moment, n’importe où — même hors ligne. Parfait pour les trajets ou quand vous êtes en déplacement.
Veuillez noter que nous ne pouvons pas prendre en charge les appareils fonctionnant sous iOS 13 ou Android 7 ou versions antérieures. En savoir plus sur l’utilisation de l’application.
Oui, vous pouvez accéder à Un Québec libre est un Québec qui sait lire et écrire par Sébastien Proulx en format PDF et/ou ePUB ainsi qu'à d'autres livres populaires dans Didattica et Saggi di didattica. Nous disposons de plus d'un million d'ouvrages à découvrir dans notre catalogue.

Informations

CHAPITRE IV
Des écoles inspirantes redevenues des institutions ouvertes sur le monde
On construit des bureaux gouvernementaux, des routes, des aqueducs, des hôpitaux, des palais de justice ou encore des infrastructures sportives. Mais on bâtit des écoles. On bâtit des institutions. Des lieux d’enseignement. Ce n’est pas la même chose. On ne le fait pas dans le même état d’esprit. Ou du moins on ne devrait pas.
Nos enfants ont le droit de fréquenter de belles écoles. Nous avons le devoir de mettre ces belles écoles à leur disposition. Pour plusieurs enfants, c’est le premier contact avec un établissement public. Ça doit être la plus belle et la plus invitante des expériences.
Bien-être, beauté et qualité de vie permettent de développer le sentiment d’appartenance. De favoriser la réussite.
On peut faire mieux que les écoles québécoises actuelles. On rénove et on construit beaucoup mieux déjà depuis quelque temps. Mais j’ai proposé de pousser la réflexion encore plus loin dès les premières semaines de mon mandat parce que rénover les écoles de mon enfance, des années 1960 et 1970, c’est bien. Toutefois, j’ai hâte que l’on construise les écoles de demain.
Eh bien, nous y sommes. Nous en parlons, certains y réfléchissent, d’autres même construisent aujourd’hui des écoles neuves étonnantes. Une chose est certaine, il ne faut plus brimer l’innovation, la créativité et réprimer la beauté et le design.
Il est temps de construire beau. De construire clair. De construire adapté aux réalités d’aujourd’hui. Pas à celles d’hier.
Notre enjeu reste la rénovation. L’entretien qui a fait trop longtemps défaut. On a laissé trop de nos écoles à l’abandon. Cela fait mal à notre orgueil… On ne doit pas être une société qui ne s’occupe pas convenablement des bâtiments qui accueillent ce qu’elle a de plus cher.
Alors on fait quoi ? On continue comme avant ? On rénove ce que l’on peut ? On construit partout pareil pour ne pas froisser personne ? On refuse de s’inspirer de ce qui se fait ailleurs par chauvinisme ?
Non. Je refuse cette abdication. Il faut briser le moule et faire des gestes concrets !
J’ai choisi de répondre à cet enjeu en travaillant sur trois fronts. Trois actions distinctes, mais coordonnées autour du même objectif : transformer nos lieux d’enseignement, peu importe leur vocation.
Trois démarches pour un même objectif
Premièrement : le lab-école. C’est une mobilisation des citoyens et du milieu pour réfléchir en dehors de la boîte. Il faut saluer ceux et celles qui s’engagent pour changer les choses. Nous recevrons des projets. Nous bâtirons différemment et évaluerons les résultats qui s’ensuivront.
Deuxièmement : soutenir la création d’une plate-forme d’expertise en architecture scolaire par les chercheurs associés à ce projet de l’Université Laval. Pour soutenir les décideurs dans la prise de décisions lors de la réflexion et les décisions entourant la rénovation des écoles. Pour que la recherche contribue à la réussite des élèves. Du beau et de l’utile, pour faire augmenter le sentiment d’appartenance et le bien-être des élèves et de ceux qui travaillent auprès d’eux au quotidien.
Troisièmement : modifier le cadre de référence de construction du Ministère. Ce cadre détermine ce qui est accepté et ce qui ne l’est pas pour la construction des écoles. Il doit être modernisé pour ne pas freiner les initiatives et les innovations.
On construit pour longtemps. Il faut être à l’avant-garde. Il faut être ouvert à la nouveauté et donner de la flexibilité au milieu. Il faut que nous soyons plus habiles, pour éviter de reproduire les erreurs du passé lors de la rénovation ou de la construction d’écoles. Il nous faut un cadre innovant pour permettre aux milieux de rêver leurs établissements locaux comme ils le souhaitent.
Trois démarches cohérentes pour des lieux plus modernes. Trois démarches mais une seule raison d’être : les plus beaux établissements scolaires pour ce que nous avons de plus précieux ; nos enfants !
Il s’agit de chantiers sur plusieurs années. Nous devons être patients, mais déterminés. Une chose est sûre, ce que je vise c’est que nous redevenions fiers de nos écoles. Que le beau retrouve sa place. Que des environnements stimulants donnent le goût de l’effort à nos enfants. Et qu’il en soit terminé des écoles vétustes au Québec.
C’est ainsi que l’école redeviendra une véritable institution. Un lieu envié. Un lieu de savoir, de connaissances et d’apprentissages.
Peu importe son niveau ou sa vocation, chaque école peut et doit être vénérée pour ce qu’elle est : un haut lieu de savoir et un ascenseur social extraordinaire. Un ascenseur qui donne accès à tous les étages. Qui offre à tous ce qui, autrement, ne serait l’apanage que de certains.
Le lab-école
Le lab-école. Un projet pas comme les autres qui a abondamment fait parler de lui, vous en conviendrez.
Il faut voir les projets avant-gardistes ici et un peu partout dans le monde, des écoles absolument formidables, la création de véritables milieux de vie pour les enfants et les enseignants, pour être convaincu de la pertinence de ce chantier.
On ne doit plus investir sur le modèle des années 1950 et 1960, par habitude, confort ou manque d’imagination. En se donnant les moyens de le faire, on peut rêver, améliorer, innover. C’est le cœur de mon engagement politique et, si l’on peut discuter des moyens, ce leitmotiv ne peut être remis en question.
La réussite éducative passe également par des écoles offrant un environnement optimal et des milieux de vie de qualité. Pour bon nombre d’écoles qui ont été construites il y a plusieurs décennies, la planification des travaux de rénovation ou de construction doit être assortie de la volonté d’embellir les lieux et de les rendre plus accueillants et mieux adaptés aux réalités du XXIe siècle.
Le lab-école, c’est le moyen de concevoir cet environnement des écoles de demain. Au cœur du lab-école, il y a avant tout des valeurs : l’innovation, l’accessibilité, l’adaptabilité, la collaboration, le développement durable et l’inclusion. Les travaux du lab-école se déclinent en trois chantiers qui permettent de rassembler une expertise multidisciplinaire.
Le chantier de l’aménagement physique, sous la direction de Pierre Thibault, pourra imaginer des lieux flexibles, polyvalents et inspirants pour les jeunes et les enseignants. Le chantier sur l’alimentation, sous la direction de Ricardo Larrivée, cherche à transformer le moment des repas pris à l’école. L’objectif est d’offrir de nouveaux territoires de découvertes et d’apprentissages. Enfin, le chantier portant sur les saines habitudes de vie, sous la direction de Pierre Lavoie, vise à faire de l’école un lieu qui inspire les enfants, les enseignants et la communauté à être actifs dans leur quotidien.
En outre, les travaux au sein du lab-école permettront de déterminer ce qui se fait de bien et ce qui pourra être amélioré afin de favoriser la réussite éducative des jeunes. Il s’agit d’un véritable projet de développement durable pour nos générations futures.
Ces efforts permettront d’optimiser la gouvernance des infrastructures en bonifiant les cadres de référence du Ministère relatifs à la construction et à l’agrandissement des bâtiments scolaires. En définitive, le lab-école vise à faire de notre école publique un lieu empreint de fierté.
Au cœur de cette initiative, les meilleurs spécialistes sont à l’œuvre et je ne parle pas seulement des trois initiateurs du projet qui ont généreusement offert leurs services, je parle des dizaines d’enseignants, de bénévoles, d’intervenants du monde de l’éducation et de beaucoup d’autres qui ont répondu avec enthousiasme à cet appel.
Je suis heureux d’entendre de plus en plus de commentateurs et d’experts prendre la défense de ce projet, mais aussi lui donner une chance, sur la base du principe qui veut qu’on juge l’arbre à ses fruits. Il faut nous donner les moyens de nos ambitions, des ressources, du temps, mais également un degré de liberté nécessaire à la réflexion et à la conception. Cette réflexion mènera à l’action.
Ce braquage instantané, presque automatique, de certains intervenants est un peu démoralisant à l’heure des défis actuels pour le système d’éducation au Québec. Ce n’est pas vrai qu’on peut reproduire le modèle datant de 50 ans en affirmant qu’on a fait nos devoirs ou, insidieusement, en perpétuant le statu quo par pur réflexe corporatif. Ce n’est pas acceptable.
Je terminerai en plaidant pour la nécessaire marge de manœuvre que l’on doit accorder à nos représentants politiques, sans quoi ce rôle démocratique devient désincarné et futile.
En toute humilité, il faut accepter cette nécessaire part de risque dans les projets des ministres et trouver cet équilibre entre audace et prudence. Personnellement, je plaiderai toujours pour l’innovation, la curiosité et l’audace.
Des écoles vivantes
L’école est le socle de la société. Elle doit être un milieu ouvert et l’on manque à nos responsabilités si nos écoles ne sont pas assez ouvertes sur le monde.
Mais une école, c’est avant tout une organisation vivante...

Table des matières

  1. Sébastien Proulx
  2. Introduction
  3. Re-connaître les responsabilités de tous
  4. Des élèves ambitieux qui ont le goût de l’effort
  5. Des familles dévouées dès les premières années de la vie
  6. Des enseignants qui doivent allumer des feux et faire briller des yeux
  7. Re-connaître le rôle des institutions
  8. Des écoles inspirantes redevenues des institutions ouvertes sur le monde
  9. Un appel à la mobilisation pour la réussite éducative
  10. Une société qui doit valoriser l’éducation et qui gagne en faisant ce choix
  11. Les performances de notre système d’éducation
  12. Re-connaître l’importance de la culture générale
  13. Dépasser l’opposition entre connaissances et compétences
  14. Qu’est-ce que la culture générale et pourquoi est-elle si importante ?
  15. Ma passion pour l’histoire
  16. La culture générale et le temps de réfléchir pour faire face au monde
  17. Re-connaître l’importance de la lecture
  18. La littérature pour découvrir le monde
  19. La littératie pour bâtir son monde
  20. L’alphabétisation ; un devoir d’État
  21. Conclusion
  22. Remerciements
  23. Crédit