Nouveaux regards en histoire seigneuriale au Québec
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Nouveaux regards en histoire seigneuriale au Québec

  1. 488 pages
  2. French
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  4. Disponible sur iOS et Android
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Nouveaux regards en histoire seigneuriale au Québec

À propos de ce livre

La seigneurie est une institution de longue durée []. Dans sa forme classique le long du Saint-Laurent, le régime seigneurial s'est institué au coeur d'une tradition ancestrale de vie collective, il s'est fait agent de la constitution d'un paysage rural mythique et il a servi de marqueur de différence ethnique. [] Les collaborateurs au présent ouvrage [ont], en quelque sorte, propulsé l'étude du régime seigneurial dans le XXIe siècle. Leur approche du régime seigneurial ne néglige pas la question fondamentale de la propriété et de l'autorité, mais elle bouleverse la chronologie convenue. Insistant sur la persistance du régime seigneurial bien au-delà de son abolition théorique en 1854, les auteurs en observent le lent déclin s'étirer jusqu'à l'ère de l'automobile, dans le Québec duplessiste.- Extrait de la préface de Brian YoungAvec des textes de Jessica Barthe, Isabelle Bouchard, Jean-Michel Daoust, Jonathan Fortin, Joseph Gagné, David Gilles, Benoît Grenier, Alain Laberge, Katéri Lalancette, André LaRose, Michel Morissette, Jean-René Thuot et Alex Tremblay Lamarche.Benoît Grenier est professeur au Département d'histoire de l'Université de Sherbrooke. Spécialiste de l'histoire seigneuriale du Québec, il dirige une recherche sur les persistances et la mémoire de la seigneurie dans le Québec contemporain. Il a publié plusieurs ouvrages, seul ou en collaboration, dans lesquels il s'est intéressé aux enjeux du pouvoir féminin et à la sociabilité rurale à l'époque préindustrielle. Michel Morissette est candidat au doctorat en histoire à l'Université de Sherbrooke. Ses recherches traitent des survivances sociales, économiques et politiques du régime seigneurial dans le Québec du xxesiècle.

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Informations

La stabilisation et la créolisation de la présence seigneuriale britannique dans la vallée du Saint-Laurent, 1790-1815659
Alex Tremblay Lamarche
« Bien qu’il se soit distingué de ses censitaires ou de ses métayers par sa foi, sa langue et sa nationalité, monsieur MacPherson était singulièrement respecté, je dirais même aimé de tous ceux qui l’approchaient. L’honnêteté de ses intentions, son application au travail, son intelligence et son sens écossais de l’épargne lui avaient permis d’amasser une belle fortune que la rumeur populaire avait beaucoup grossie660. »
James MacPherson Le Moine
Dès les lendemains de la Conquête, bon nombre de Britanniques profitent du départ de plusieurs seigneurs vers la France ou des ennuis financiers de certains Canadiens pour se porter acquéreurs de seigneuries dans la vallée du Saint-Laurent. James Murray, par exemple, achète la seigneurie de La Martinière quelques mois à peine après la signature du traité de Paris661 alors que Gabriel Christie met la main sur les seigneuries de Sabrevois, Bleury et Noyan au cours de l’année suivante662. Rapidement, les seigneurs britanniques en viennent à occuper une place importante au sein du monde seigneurial, tant et si bien qu’au moment de l’abolition du régime seigneurial (1854) ils détiendraient les deux tiers des droits seigneuriaux selon Jacques Lacoursière, Jean Provencher et Denis Vaugeois663. Beaucoup de ces Britanniques possèdent également plusieurs seigneuries dans des secteurs clefs de la province et en tirent des revenus considérables. Pensons entre autres au marchand James Cuthbert qui acquiert une bonne partie des seigneuries de la région de Lanaudière et qui fait fortune en tirant profit du potentiel agricole de celles-ci664.
Pourtant, malgré leur importance au sein du monde seigneurial, les seigneurs britanniques ont fait l’objet de peu d’études jusqu’à ce jour et les quelques chercheurs s’étant penchés sur le sujet se sont majoritairement cantonnés aux années suivant la fin de la guerre de Sept Ans et l’ont fait surtout dans le cadre d’études plus larges. Fernand Ouellet, par exemple, fait des nobles et des bourgeois anglophones deux des principaux groupes sociaux détenteurs de la propriété seigneuriale dans la vallée du Saint-Laurent à compter de la seconde moitié du XVIIIe siècle665. S’il montre bien la croissance des propriétaires d’origine britannique au sein du groupe, il ne consacre que quelques pages à la question et ne s’intéresse ni aux origines et aux particularités de ces seigneurs, ni à leur répartition géographique et leur enracinement. Seule la Brève histoire du régime seigneurial de Benoît Grenier offre une vue d’ensemble des seigneurs britanniques au-delà des lendemains de la Conquête. L’auteur y fait état de l’implantation rapide des Britanniques dans le monde seigneurial à la suite de la signature du traité de Paris, mais, aussi, des motifs les ayant poussés à devenir seigneurs, de leur enracinement et de la manière dont ils sont perçus par les censitaires canadiens666. Le format de l’ouvrage ne lui permet toutefois pas de pousser plus loin l’analyse sur ce sujet et plusieurs questions restent en suspens.
Le chercheur s’intéressant aux seigneurs britanniques peut certes se référer à la carte de Louise Dechêne publiée dans l’Atlas historique du Canada667 pour prendre connaissance de leur présence dans la vallée laurentienne à la fin du XVIIIe siècle, mais il doit tirer ses propres conclusions de l’analyse du document et ne peut étendre ses réflexions au XIXe siècle. Qui plus est, la carte ne tient pas compte de bon nombre de seigneuries sises à l’est de la province alors que plusieurs de celles-ci passent entre les mains de Britanniques à cette époque668. Pour en savoir plus sur la question, il faut se rabattre sur les multiples études de cas sur le sujet. Celles-ci se divisent principalement en deux catégories : les biographies de seigneurs britanniques669 et les monographies de paroisses et de seigneuries670. La publication de certains de ces ouvrages, comme celui de l’historien torontois George M. Wrong671, remonte même au début du XXe siècle, preuve que le sujet intéresse les chercheurs depuis longtemps. Si plusieurs de ces études offrent un portrait détaillé des pratiques seigneuriales des Britanniques dans la vallée laurentienne672, aucune ne donne une vue d’ensemble de la ...

Table des matières

  1. Nouveaux regards en histoire seigneuriale au Québec
  2. PRÉFACE
  3. INTRODUCTION
  4. PARTIE I • Nouveaux regards sur la propriété seigneuriale
  5. La souplesse et les limites du régime juridique seigneurial colonial : les concessions aux Abénaquis durant le Régime français
  6. Entre revendication et résignation. Les seigneuries du lac Champlain et la frontière new-yorkaise, 1763-1783
  7. La substitution fidéicommissaire et la transmission du patrimoine dans la première moitié du XIXe siècle : le cas des seigneurs usufruitiers
  8. Un terrier en pièces détachées : les titres nouvels de la seigneurie de Beauharnois (1834-1842)
  9. PARTIE II • Nouveaux regards sur les seigneurs
  10. Du manoir au parloir : les stratégies des Ursulines de Québec dans l’administration de la seigneurie de Sainte-Croix, 1646-1801
  11. Les chefs autochtones comme « seigneurs » : gestion des terres et de leurs revenus, 1760-1820
  12. Les seigneurs à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada (1792-1814)
  13. La stabilisation et la créolisation de la présence seigneuriale britannique dans la vallée du Saint-Laurent, 1790-1815
  14. PARTIE III • Mémoire et persistances seigneuriales
  15. L’argent et la propriété seigneuriale de 1854 à 1940 : qui sont les gagnants du processus d’abolition ?
  16. Réalité, fiction et tradition : la représentation du seigneur et de la seigneurie dans Marguerite Volant
  17. L’imaginaire seigneurial : les points de convergence entre recherche fondamentale, initiatives touristiques et mémoires communautaires
  18. « Mort d’extrême vieillesse » : histoire et mémoire du régime seigneurial depuis 1854
  19. EN GUISE DE POSTFACE Le retour du pendule ou l’observation du temps court dans la recherche en histoire seigneuriale : l’époque de la Conquête
  20. ANNEXE • Publications relatives aux terriers et autres documents fonciers de l’aire seigneuriale au Québec
  21. BIBLIOGRAPHIE
  22. PRÉSENTATION DES AUTEURS
  23. CRÉDIT