C'est ma seigneurie que je réclame
La lutte des Hurons de Lorette pour la seigneurie de Sillery, 1650-1900
Michel Lavoie
- 570 pages
- French
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C'est ma seigneurie que je réclame
La lutte des Hurons de Lorette pour la seigneurie de Sillery, 1650-1900
Michel Lavoie
Ă propos de ce livre
En 1651, la monarchie française concĂšde la seigneurie de Sillery aux « sauvages » nĂ©ophytes chrĂ©tiens des environs de QuĂ©bec, montagnais et algonquins. C'est la premiĂšre fois que le roi de France donne une seigneurie directement Ă un groupe d'autochtones. Et ce sera la derniĂšre. En fait, toute l'histoire de cette concession est exceptionnelle â et passionnante. D'abord, les JĂ©suites, tuteurs exclusifs et perpĂ©tuels des indigĂšnes, font mainbasse sur la seigneurie, n'hĂ©sitant pas Ă conclure des tractations prĂ©judiciables aux intĂ©rĂȘts de leurs pupilles. Ces pupilles, ce sont trĂšs vite des Hurons, rĂ©fugiĂ©s Ă QuĂ©bec Ă l'Ă©poque de la concession, qui remplacent les occupants originaux. La tutelle jĂ©suite sĂ©vit tout le long du RĂ©gime français. AprĂšs la ConquĂȘte, les JĂ©suites se voient en pratique interdits par les autoritĂ©s britanniques. Leurs biens doivent ĂȘtre liquidĂ©s. Les Hurons estiment que la seigneurie de Sillery leur revient. ObĂ©issant Ă une logique impĂ©riale d'assujettissement plutĂŽt que d'alliance, les Britanniques refusent de la leur rendre. Tous les prĂ©tendants aux biens des JĂ©suites finiront par obtenir dĂ©dommagement, sauf les Hurons. FrustrĂ©s par leurs tuteurs, subjuguĂ©s par les Britanniques, les propriĂ©taires originaux de la seigneurie ne s'avouent pas pour autant vaincus et poursuivent la lutte jusque sous le gouvernement fĂ©dĂ©ral du Dominion du Canada, successeur de la politique britannique. C'est ce combat inĂ©gal que Michel Lavoie raconte dans ce livre. Combat dont l'issue est toujours incertaine aujourd'hui, et qui pourrait avoir une incidence Ă©norme sur l'ensemble des revendications territoriales amĂ©rindiennes.