Tous fous?
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Tous fous?

L'influence de l'industrie pharmaceutique sur la psychiatrie

  1. 278 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Tous fous?

L'influence de l'industrie pharmaceutique sur la psychiatrie

À propos de ce livre

"Tous fous?" cible la biopsychiatrie, selon laquelle la détresse psychologique résulterait d'un déséquilibre chimique dans le cerveau, sans égard au contexte social et personnel des patients. L'auteur remet en question la prescription massive d'antidépresseurs et d'antipsychotiques aux effets sous-estimés et souvent dévastateurs: anxiété, pensées suicidaires, diabète, AVC, atrophie du cerveau…Mais l'exploitation du mal-être est extrêmement lucrative et les compagnies pharmaceutiques sont prêtes à tout pour satisfaire l'appétit insatiable de leurs actionnaires: médicalisation des évènements courants de la vie, essais cliniques biaisés, corruption des médecins, intimidation des chercheurs… Même les amendes salées contre ces agissements ne les font pas reculer.

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Informations

Année
2013
ISBN de l'eBook
9782897190446

ANNEXE 1
Petit lexique des principaux psychotropes

Anticonvulsivants : À l’origine, les anticonvulsivants étaient employés pour traiter l’épilepsie ; ils sont maintenant de plus en plus utilisés comme stabilisateurs de l’humeur (voir ce terme dans le lexique). L’Épival (divalproex), le Tégretol (carbamazine), le Lamictal (lamotrigine) font partie de cette famille.
Antipsychotiques (voir neuroleptiques) : En raison des effets extrapyramidaux des produits de première génération, le terme de « neuroleptiques » avait pris une connotation péjorative et il a été remplacé par celui d’ « antipsychotiques ». Cette nouvelle désignation donne l’impression que les antipsychotiques ont une action spécifique sur la maladie. À l’origine, ils ont été approuvés pour traiter la schizophrénie et la maniaco-dépression. Récemment, certains d’entre eux ont obtenu une autorisation pour traiter la dépression résistante. C’est le cas du Seroquel, du Zyprexa combiné au Prozac (Symbyax) et de l’Abilify combiné à un antidépresseur.
Antipsychotiques atypiques : Il s’agit de la deuxième génération de neuroleptiques. Les plus connus sont le Clozaril, le Zyprexa, le Seroquel, le Risperdal, l’Abilify, le Geodon. Ils partagent certaines des propriétés des benzodiazépines (voir ce terme).
Benzodiazépines : Classe de médicaments dont les plus connus sont le Valium (diazépam), l’Ativan (lorazépam), le Xanax (alprazolam) et le Rivotril (clonazépam). Ils induisent un état de sédation et agissent sur le système nerveux en inhibant l’activité cérébrale. Ces tranquillisants mineurs sont employés dans le traitement de l’anxiété, l’insomnie, l’agitation, les convulsions. Ils sont connus pour provoquer l’accoutumance et la dépendance. Leur utilisation en continu ne doit pas dépasser un mois. Il est plus facile de se sevrer de l’héroïne que des benzodiazépines.
Neuroleptiques : Le premier neuroleptique est la chlorpromazine mise au point en 1951. Elle fut commercialisée sous les noms de Largactil en France et au Québec et de Thorazine aux États-Unis. Elle est surnommée la matraque liquide et le chirurgien Henri Laborit fut le premier à l’employer comme anesthésiant. Les neuroleptiques de première génération sont appelés neuroleptiques conventionnels ou typiques. La deuxième génération, commercialisée dans les années 1990, est connue sous le nom d’atypiques (voir antipsychotiques atypiques).
Psychotropes : On dénombre cinq grandes classes de psychotropes : les psychostimulants pour le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H), les somnifères, les antidépresseurs, les anxiolytiques ou tranquillisants mineurs tels que le Valium et les neuroleptiques approuvés pour le traitement de la schizophrénie, de la maniaco-dépression et de la dépression résistante. Ils sont largement utilisés pour calmer les vieillards souffrant de démence et, dans une moindre mesure, pour contrôler le comportement des enfants turbulents. Les drogues (cocaïne, héroïne, cannabis, méthamphétamine, etc.) peuvent induire des effets psychotiques lorsqu’elles sont consommées durant l’adolescence alors que le cerveau n’est pas complètement formé.
Stabilisateurs de l’humeur : Ils sont employés dans le traitement de la maniaco-dépression. Le plus connu est le lithium, dont les mécanismes d’action ne sont pas entièrement compris. Les anticonvulsivants sont de plus en plus employés comme stabilisateurs de l’humeur. Cette pratique n’est peut-être pas étrangère au fait que le lithium n’est pas brevetable et n’a donc pas de « parrain » pour financer sa promotion.
 

ANNEXE 2
Brèves définitions des principaux troubles mentaux

Dépression : La dépression majeure fait l’objet d’un diagnostic lorsque cinq symptômes sur neuf sont présents depuis deux semaines : humeur dépressive, diminution du plaisir et de l’intérêt, troubles de l’appétit, insomnie ou hypersomnie, agitation ou retard psychomoteur, fatigue et perte d’énergie, sentiment de culpabilité ou manque de valorisation de soi, trouble de concentration, pensées et comportements suicidaires. Ce terme regroupe une série de difficultés dont les causes et les facteurs déclencheurs peuvent varier. Ce trouble va de la dysphorie (voir ce terme) à ce qu’on appelle la dépression mélancolique, grave, persistante et invalidante. Ce dernier terme était utilisé par les psychiatres avant les récentes versions du DSM.
Dysphorie : Un trouble de l’humeur pouvant s’accompagner de tristesse, d’anxiété et d’irritabilité. C’est l’opposé de l’euphorie.
Hypomanie : Forme de manie atténuée (voir ce terme). Ce trouble de l’humeur serait caractérisé par une énergie débordante, une estime de soi démesurée, un besoin de peu de sommeil, des idées qui se bousculent.
Maniaco-dépression (bipolarité) : Elle se caractérise par l’alternance entre phases maniaques (euphorie, énergie débordante, sentiment d’invincibilité) suivies de périodes de dépression majeure. Les personnes atteintes sont excitées, parlent et pensent vite, peuvent passer des jours sans dormir et dépenser des sommes d’argent fabuleuses en quelques heures.
Manie : Un épisode de manie se reconnaît à la présence des éléments suivants sur au moins une semaine : humeur euphorique ou irritable, idées de grandeur, diminution du besoin de dormir, volubilité excessive, accélération de la pensée, agitation psychomotrice, dépenses inconsidérées, investissements risqués.
Phobie sociale : Les principaux symptômes sont : peur de parler en public, de manger seul au restaurant, d’utiliser les toilettes publiques, d’avoir l’air fou, d’aller à des fêtes, de traverser les passages piétonniers, de regarder une personne dans les yeux, de se retrouver avec des gens qui nous attirent, de parler avec ceux et celles qui représentent l’autorité, de marcher dans la rue.
Psychose : Ce terme désigne les troubles psychiatriques les plus sérieux tels que schizophrénie et maniaco-dépression. Les psychoses s’accompagnent de délires et/ou d’hallucinations et de perte de contact avec la réalité.
Schizophrénie, trouble schizo-affectif, trouble schizophréniforme : Sous le parapluie de la schizophrénie sont regroupées des atteintes relativement hétérogènes qui peuvent prendre des formes plus ou moins graves. Parmi les symptômes, on recense : pensée désorganisée, discours confus, délires paranoïaques (se sentir épié, persécuté et contrôlé par une force extérieure), idées de grandeur (se prendre pour Napoléon), hallucinations visuelles mais surtout auditives. Ces symptômes doivent être présents pendant une période de six mois pour mériter un diagnostic de schizophrénie. C’est ce qu’on appelle les symptômes positifs. Les symptômes négatifs comprennent : isolement social, difficulté à converser, apathie, diminution de l’expression des émotions. Elle survient généralement vers la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Le trouble schizophréniforme présente les mêmes symptômes dont la durée varie entre un et six mois. Le trouble schizo-affectif se situerait à mi-chemin entre la schizophrénie et les troubles de l’humeur (dépression, bipolarité).
Syndrome de stress post-traumatique (SSPT) : Ce trouble peut se présenter chez la personne qui a vécu ou qui a été témoin d’un événement ayant provoqué la mort ou des blessures sérieuses, qui impliquait une menace de mort ou de graves blessures ayant entraîné une peur intense, un sentiment d’impuissance ou d’horreur. L’événement traumatisant est persistant et revécu sous forme de flashbacks, de rêves, etc.
Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H ) : Le DSM définit le TDA/H selon trois axes : inattention (difficulté à se concentrer, tendance à ne pas écouter et à oublier des choses, difficulté à s’organiser) ; hyperactivité (se tortiller sur son siège, parler à tort et à travers, difficulté à se tenir tranquille) ; impulsivité (avoir du mal à attendre son tour, interrompre les autres, s’imposer).
Trouble oppositionnel avec provocation : L’enfant qui souffrirait de ce trouble fait fréquemment des colères, conteste l’autorité, dérange les autres, est souvent susceptible, rancunier et vindicatif.
 
Note : Ces définitions sont tirées du DSM.

Notes

Introduction
↑ 1. Ben Thornley, Clive Adams, « Content and Quality of 2000 Controlled Trials in Schizophrenia Over 50 Years », BMJ, vol. 317, 1998, p. 1181.
↑ 2. Hilda Bastian et al., « Seventy-Five Trials and Eleven Systematic Reviews a Day : How Will We Ever Keep Up ? » PLoS Medicine, septembre 2010.
* Dans certains pays du Sud, des gens souffrant de troubles mentaux sont enchaînés et vivent dans des conditions inhumaines. Au Canada, nous les « contrôlons ». Selon l’Institut canadien d’information sur la santé, le quart des patients en Ontario sont soumis à une forme ou l’autre de contention : chimique, physique ou mécanique. Les patients dont il est question dans les enquêtes de l’OMS sont ceux qui reçoivent des traitements. Ces enquêtes ont été réalisées en 1969 et 1978. La première révélait qu’après cinq ans, la probabilité d’être asymptomatique et fonctionnel était beaucoup plus élevée pour les patients du Sud que pour ceux du Nord. Devant le scepticisme engendré par ces résultats, l’OMS a mené une deuxième enquête auprès des personnes ayant vécu un premier épisode de schizophrénie, diagnostiqué selon les critères occidentaux. Après deux ans de suivi, près des deux tiers des patients au Sud se portaient bien contre 37 % au Nord. Seulement 16 % des patients du Sud étaient maintenus sous neuroleptiques contre 61 % au Nord (voir A. Jablensky et al., « Schizophrenia : Manifestations, Incidence and Course in Different Cultures », Psychological Medicine, vol. 20, 1992, p. 1-95, <www.madinamerica.com/wp-content/uploads/2011/12/who2.pdf>).
** C’est la conclusion d’une étude réalisée dans un hôpital du Rhode Island tous effets confondus. Le taux d’effets indésirables « fréquents » et « très ennuyeux » était de deux à trois fois plus élevé dans les rapports des patients (Mark Zimmerman et al., « Underrecognition of Clinically Significant Side Effects in Depressed Outpatients », Journal of Clinical Psychiatry, vol. 71, no 4, 2010, p. 484-490, <http://article.psychiatrist.com/dao_1-login.asp?ID=10006816&RSID=90534632961235>).
*** Ces indications n’ayant pas l’autorisation de la FDA ont doublé aux É...

Table des matières

  1. Du même auteur
  2. Crédits
  3. Remerciements
  4. Noms des principaux psychotropes cités dans cet ouvrage
  5. Liste des sigles
  6. Introduction
  7. Chapitre premier - Sommes-nous tous fous ?
  8. Chapitre 2 - La crise de validité du DSM
  9. Chapitre 3 - Gènes, environnement et troubles mentaux. Le tout biologique
  10. Chapitre 4 - L’art de créer des pathologies
  11. Chapitre 5 - La fabrication d’une épidémie
  12. Chapitre 6 - Douze raisons de se méfier des essais cliniques
  13. Chapitre 7 - Vivre avec ses voix
  14. Chapitre 8 - Les neuroleptiques : quels résultats et à quel prix ?
  15. Chapitre 9 - Les antidépresseurs : la potion magique ?
  16. Chapitre 10 - Les effets pas si secondaires des antidépresseurs
  17. Chapitre 11 - Fraude, corruption, évasion fiscale, amendes et cie. La maudite soif de l’or
  18. Chapitre 12 - Une industrie tentaculaire. L’argent qui dissout les consciences
  19. Chapitre 13 - Les alternatives
  20. Épilogue
  21. Annexe 1 - Petit lexique des principaux psychotropes
  22. Annexe 2 - Brèves définitions des principaux troubles mentaux
  23. Notes
  24. Bibliographie