La révolution agroécologique
eBook - ePub

La révolution agroécologique

Nourrir tous les humains sans détruire la planète

  1. 298 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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La révolution agroécologique

Nourrir tous les humains sans détruire la planète

À propos de ce livre

Mûrs pour la révolution agroécologique? Les échecs de la révolution verte des années 1960 et les dysfonctionnements du système alimentaire mondial actuel ne sont plus à démontrer: épuisement des sols, érosion de la biodiversité, problèmes de santé liés aux pesticides, carences alimentaires chez des millions de personnes, sans compter l'endettement des paysans, la privatisation du vivant et la domination des géants de l’agrobusiness sur les semences et les réseaux de distribution alimentaire… Il est temps de conjuguer agriculture et écologie!

Fort de son parcours d’enseignant et de chercheur en agriculture, Alain Olivier nous guide dans cet ensemble de principes scientifiques et de pratiques agricoles qu’est l’agroécologie. Il est important de miser sur une gestion appropriée des sols, sur le recyclage de la biomasse végétale et animale, sur la protection de l’eau et des écosystèmes. Rotations, associations des cultures et agroforesterie devraient être la norme, tout en intégrant l’élevage de façon raisonnée. Puisque l’agroécologie valorise le terroir, le savoir paysan et le rôle des femmes, il est également crucial que ceux et celles qui nous nourrissent aient accès à la terre et aux semences.

À l’ère des changements climatiques, les processus écologiques, la justice sociale et la souveraineté alimentaire doivent se trouver au cœur du fonctionnement des agroécosystèmes ainsi que du système alimentaire en général. Vaste mouvement social qui cherche à établir des pratiques plus soutenables et plus justes, l’agroécologie est la voie toute désignée pour métamorphoser les liens qu’entretient l’être humain avec sa nourriture, son territoire et une nature à bout de souffle.

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Informations

NOTES

1. Ce passage emprunte une partie de ses réflexions à un article paru dans la revue Argument: Alain Olivier, «De la nature et de la culture: les deux solitudes», Argument, vol. 21, no 2, 2019, p. 44-49.
2. Au fil du temps, les paysans et les paysannes sont devenus des cultivateurs et des cultivatrices, des agriculteurs et des agricultrices – ou des éleveurs et des éleveuses –, puis des exploitants et des exploitantes, des producteurs et des productrices agricoles. Même si l’emploi des mots «paysan» et «paysanne» dit bien leur rapport au pays et ne limite pas leur rôle et leur identité au fait de produire, il revêt depuis longtemps une connotation péjorative que les termes d’exploitant et de producteur n’ont pas. De plus en plus d’agriculteurs et d’agricultrices se réclament toutefois d’une identité paysanne. Cela est particulièrement marqué dans le mouvement agroécologique. Il est difficile d’en faire abstraction quand on traite d’agroécologie et c’est pourquoi je réfèrerai aux paysans et aux paysannes plutôt qu’aux agriculteurs et aux agricultrices ou aux producteurs et aux productrices agricoles tout au long du présent ouvrage. La paysannerie doit toutefois y être vue dans un sens qui englobe tous les gens qui font de l’agriculture, y compris ceux et celles qui ne se reconnaissent pas dans ce terme et s’identifient comme des producteurs et des productrices agricoles, comme c’est généralement le cas au Québec où l’organisation syndicale qui les représente a pour nom, depuis 1972, Union des producteurs agricoles – même s’il existe aussi une Union paysanne. J’espère qu’ils ne m’en tiendront pas trop rigueur.
3. Le concept de «mauvaise herbe» a pour corollaire l’idée selon laquelle certaines herbes sont bonnes et d’autres, mauvaises en soi. En agroécologie, on le verra, une telle idée – très anthropocentrique – n’a guère de sens. J’utiliserai donc le terme d’adventice, qui désigne une plante dont la présence dans un champ n’est pas intentionnelle, ce qui ne l’empêche pas nécessairement de jouer des rôles utiles, même si on considère généralement qu’elle nuit à la production agricole.
4. Le concept de «révolution verte» fait référence à la transformation des modes de production agricole, à compter des années 1960, dans les pays qu’on qualifiait alors de sous-développés ou en voie de développement, notamment en Asie du Sud-Est et en Amérique latine. Il s’agissait essentiellement «d’intensifier» la production agricole, c’est-à-dire d’augmenter sa «productivité», grâce à l’introduction de la mécanisation et à l’utilisation de variétés à haut rendement et d’intrants de synthèse. La révolution verte faisait suite à la «révolution agricole» qui avait commencé au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, dans les pays dits développés, sous l’impulsion des mêmes facteurs. Cette «révolution agricole» n’était toutefois pas la première et certains distinguent, dans l’histoire de l’humanité, plusieurs «révolutions agricoles». J’utiliserai pour ma part l’expression au singulier pour qualifier la «révolution» la plus récente, c’est-à-dire celle issue de la «modernisation» apportée par l’industrie.
5. L’idée de paquet technique, ou paquet «technologique», est centrale à la révolution verte. Celle-ci reposait en effet sur un «paquet» comportant l’emploi de semences «améliorées», d’engrais chimiques et de pesticides de synthèse, combiné à la mécanisation et à l’irrigation.
6. Une «variété» représente une forme particulière d’une espèce de plante donnée qui se distingue des autres plantes de la même espèce par au moins un caractère, sans pour autant que cela en fasse une plante d’espèce différente. Un «cultivar» désigne une variété de plante cultivée qui a fait l’objet de sélection pour au moins un caractère distinctif. À des fins de simplification, j’utiliserai dans ce qui suit le terme «variété», plus englobant, même s’il conviendrait parfois de parler plutôt de cultivar ou même de lignée.
7. Par une drôle de coïncidence, il appartenait à la famille Sawadogo, comme son homonyme qui a reçu à Stockholm, en 2018, le Right Livelihood Award pour sa lutte contre la désertification au Burkina Faso.
8. Pour qualifier les variétés paysannes, on emploie parfois le terme de «variété population», qui désigne une variété traditionnelle hétérogène sur le plan génétique, puisque sa pollinisation est libre, comparativement aux variétés ou aux cultivars issus des processus modernes d’amélioration variétale, qui sont stables et homogènes pour certains caractères distinctifs. L’hétérogénéité des variétés populations leur confère notamment une meilleure capacité d’adaptation aux conditions changeantes de leur environnement.
9. On pourrait dire de la même façon que je n’avais pas encore compris que le travail d’un paysan ou d’une paysanne ne consiste pas à maximiser le rendement brut d’une unique culture, mais bien à gérer un agroécosystème d’une incroyable complexité, pour emprunter les mots de Marc Dufumier. Il est d’ailleurs intéressant de noter qu’alors que ce sont des paysans sahéliens comme Yacouba qui m’ont enseigné ce genre de choses, ce sont des paysannes malgaches qui ont fait de même auprès de Dufumier. Celui-ci raconte comment ces femmes lui avaient montré que les variétés de riz «améliorées», les engrais de synthèse et les pesticides dont il faisait, jeune agronome, la promotion auprès d’elles, détruisaient en fait un agroécosystème fourmillant de vie – canards, poissons, grenouilles, escargots – qui fonctionnait pourtant très bien. Ces animaux leur fournissaient même des protéines que les variétés de riz «améliorées» étaient incapables de leur donner, tout en se chargeant d’éliminer les adventices et les ravageurs des cultures. Marc Dufumier et Olivier Le Naire, L’agroécologie peut nous sauver, Arles, Actes Sud, 2019.
10. Les recherches mettant en évidence la filiation génétique entre la téosinte et le maïs sont nombreuses. Parmi les études les plus récentes à ce sujet, on peut mentionner, entre autres, la suivante: C.J. Yang et al., «The genetic architecture of teosinte catalyzed and constrained maize domestication», Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 116, no 12, 2019, p. 5643-5652.
11. Il est difficile d’employer un autre terme que celui d’amélioration, puisque c’est celui qui est depuis longtemps consacré pour tout ce qui a trait aux modifications génétiques des végétaux. Mais peut-être conviendrait-il mieux, dans bien des cas, de parler d’appauvrissement. Le recours à l’amélioration variétale, qui vise la création de variétés homogènes pour certains caractères, a aussi pour corollaire, bien souvent, une grande perte de diversité.
12. Les approches d’analyse des «systèmes» mettent l’accent sur l’imbrication de plusieurs niveaux d’analyse à diverses échelles, par exemple de la parcelle à la région en passant par la ferme. Elles permettent de décrire divers éléments du contexte dans lequel les paysans et les paysannes exercent leurs activités agricoles, mais aussi les processus liés à ces activités et leurs interactions. Étant donné la diversité des formes d’agriculture et d’alimentation à travers le monde, on souligne parfois que plusieurs systèmes alimentaires différents coexistent. Mais les liens qui existent entre ces différents systèmes incitent plusieurs auteurs à dresser le portrait d’un système alimentaire global.
13. Un stress biotique provient de l’action d’un organisme vivant – par exemple un microorganisme pathogène ou un insect...

Table des matières

  1. Couverture
  2. La révolution agroécologique
  3. Crédits
  4. Prologue
  5. Introduction
  6. Première partie – Les fondements de l’agroécologie
  7. Deuxième partie – Les principes écologiques de l’agroécologie
  8. Troisième partie – Les dimensions socioéconomiques de l’agroécologie
  9. Conclusion
  10. Épilogue
  11. Remerciements
  12. Notes