Nous autres, les autres

Difficile pluralisme

Régine Robin

• Éditeur: Editions du Boréal
• Année: 2013
• ISBN:
  9782764641309
• Sujet: Social Sciences
• Sous-sujet: Essays in Sociology

Fine analyste de discours idéologiques et libre flâneuse de parcours urbanistiques, Régine Robin, historienne, sociologue, écrivain, s'est toujours préoccupée, en lisant, en écrivant et en marchant, des questions politiques d'identité, de culture et de mémoire. Arrivée à Montréal en 1977, professeur et citoyenne, pugnace républicaine devenant Canadienne et prêtant serment d'allégeance à la reine d'Angleterre (elle aurait préféré le faire sur la bible de Proust), l'auteur de La Québécoite, au bout de trente ans de résidence première, évoque, convoque et disloque tout ce qui fait qu'elle est « devenue d'ici » même si, comme elle l'écrit, « je ne me suis jamais sentie chez moi ». Dans ce livre qui inaugure la collection « Liberté grande », on trouve une indéniable et cinglante analyse du nationalisme québécois et un questionnement inquiet sur la transculture et l'écriture migrante. Bilan d'une « allophone d'origine française ».

Notes

1. Régine Robin, Mégapolis. Les derniers pas du flâneur, Paris, Stock, 2009.

2. Pierre Bourdieu, Esquisse pour une auto-analyse, Paris, Raisons d’agir, 2004.

3. Régine Robin, « L’écriture d’une allophone d’origine française », Tangence, Écrivains d’ailleurs, n^o 59, 1999, p. 26-37.

4. Nathalie Petrowski, « Des gens d’entendement », La Presse, 23 mai 2008, p. A7.

5. On trouvera toutes les références dans l’article que j’avais consacré à cette affaire : « Speak Watt. Sur la polémique autour du livre de Nancy Huston », Spirale, avril 1994, p. 3-4. Les lignes qui suivent sont empruntées à cet article.

6. Nathalie Petrowski, « Bar ouvert », La Presse, 30 novembre 1993, p. A5.

7. Jocelyn Létourneau, Que veulent vraiment les Québécois ?, Montréal, Boréal, 2006.

8. On trouvera dans la troisième partie un développement concernant cette expérience.

9. Depuis 1971, toutes sortes de modifications ont été apportées au cadre général, comme la Loi sur le multiculturalisme canadien de 1988, revue en 1997.

10. Ismail Kadaré, Trois Chants funèbres pour le Kosovo, Paris, Fayard, 1998.

11. Ibid., p. 25.

12. Ibid., p. 110.

13. Thierry Dufrêne, « Entretien avec Christian Boltanski », dans Berlin, l’effacement des traces, Catalogue de l’exposition qui s’est tenue au Musée d’histoire contemporaine-Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC), à l’Hôtel des Invalides, à Paris, du 21 octobre au 31 décembre 2009, p. 69 ; Sonia Combe, Thierry Dufrêne et Régine Robin, commissaires.

14. Régine Robin, Le Naufrage du siècle, Paris, Berg International, 1995 ; Montréal, XYZ, 1995.

15. George Steiner, Épreuves, Paris, Gallimard, 1993.

16. Ibid., p. 89-90.

17. On se souviendra que La Québécoite, Montréal, XYZ éditeur, 1993 (première édition : Québec Amérique, 1983), est un livre entièrement consacré à l’ancrage montréalais.

18. Amin Maalouf, Les Identités meurtrières, Paris, Grasset, Le Livre de poche, 1998, p. 8.

19. Lise Bissonnette, La Passion du présent, Montréal, du Boréal, 1987. Tout en trouvant cette publicité électorale « géniale », l’auteure ajoute aussitôt (p. 114) : « Au moment où la belle affiche péquiste l’immortalise dans son acte de bravoure près d’un fortin sur le Saint-Laurent, Madeleine de Verchères avait quatorze ans. Elle n’aurait dit ni oui ni non, elle n’aurait pas été recensée en octobre. Elle serait allée faire un tour de patins à roulettes tandis que François Jarret de Verchères, son père, et Marie Perrot, sa mère, seraient peut-être allés dire l’un oui, l’autre non, ou vice-versa. On ne le saura jamais. »

20. Régine Robin, Berlin chantiers. Essai sur les passés fragiles, Paris, Stock, 2001.

21. « Refus Global », signé par Paul-Émile Borduas et d’autres signataires du mouvement artistique automatiste, 1948, dans Paul-Émile Borduas, Refus global et autres écrits, Montréal, L’Hexagone, coll. « Typo », 1990, p. 65.

22. Lionel Groulx, L’Appel de la race, 4^e édition, Montréal, Granger Frères, 1943.

23. Lionel Groulx (1927), cité par Yvan Lamonde, Histoire sociale des idées au Québec 1896-1929, Montréal, Fides, 2004, p. 189.

24. Lionel Groulx (sous le pseudonyme de Jacques Brassier), Orientations, Montréal, Éditions du Zodiaque, 1935, p. 218.

25. Claude Larivière, Albert Saint-Martin, militant d’avant-garde 1865-1947, Laval, Éditions coopératives Albert Saint-Martin, 1979.

26. Sidney Sarkin, Zikhroynes : di arbeter-bavegung in Lite un Kanade (Mémoires. Le mouvement ouvrier en Lituanie et au Canada), Vancouver, Farlag Vokhenblat, 1973. J’ai traduit ces mémoires en français. Ils restent pour le moment inédits.

27. Yvan Lamonde, Combats libéraux au tournant du XX^e siècle, Montréal, Fides, 1995 ; Histoire sociale des idées au Québec 1760-1896 ; « Une tradition de tolérance et de résistance », dans Stéphan Gervais, Dimitrios Karmis, Diane Lamoureux (dir.), Du tricoté serré au métissé serré ? La culture publique commune au Québec en débats, Québec, Presses de l’Université Laval, 2008, p. 45-60.

28. Je voudrais saluer ici tout particulièrement Andrée Lajoie qui m’a reçue au Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal, où j’ai mené des recherches d’analyse du discours sous sa direction, Georges Leroux du département de philosophie de l’UQAM, Eva Kushner, qui était à l’époque professeure à l’université McGill. Je voudrais rappeler ensuite la joie que j’ai eue à faire des émissions de radio sur la chaîne culturelle de Radio-Canada avant qu’elle ne disparaisse, avec Jean Larose et Georges Leroux pour Passages, et avec Stéphane Lépine pour Paysages littéraires. Que grâce leur soit rendue ! Je voudrais saluer aussi la mémoire de Michel van Schendel, qui m’avait invitée au département de littérature de l’UQAM, et la mémoire de Michel Grenon, qui m’avait invitée au département d’histoire en 1974 et 1975 et qui fut un merveilleux ami.

29. Régine Robin, La Québécoite, p. 138-139.

30. Ibid.

31. Ibid., p. 53-54.

32. Régine R...