
- 208 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
Les nouvelles passions françaises
À propos de ce livre
Si l'approche économique de la crise est celle des politiques, des chefs d'entreprises, des journalistes, et sature la sphère médiatique, est-elle véritablement celle des Français dans leur plus grand nombre? Pendant un an, François Miquet-Marty a sillonné la France pour recueillir, dans leur intimité, la parole de femmes et d'hommes de tous horizons.
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Informations
Sujet
Social SciencesSujet
SociologyFACE À LA CRISE,
PROMOUVOIR AUTOUR DE SOI
D’AUTRES VALEURS DE SOCIÉTÉ
« Des sociétés de hasard se formaient […].
Elles devenaient vivables, et mêmes
parfois inoubliables d’agrément18. »
Elles devenaient vivables, et mêmes
parfois inoubliables d’agrément18. »
Une première grande catégorie de réponses consiste à promouvoir dans sa propre vie et autour de soi, dans son quotidien, des valeurs de société en rupture avec celles qui ont censément précipité la France dans la crise. Pour contribuer à forger, à son échelle, un monde nouveau.
Ayant observé la démocratie américaine au cours de la première moitié du XIXe siècle, Tocqueville consacrait un chapitre de son fameux livre au sujet : « Comment l’égalité divise naturellement les Américains en une multitude de petites sociétés particulières. » En cela il se situait à rebours des idées spontanées selon lesquelles l’effet de la démocratie conduit à « confondre les citoyens dans la vie privée aussi bien que dans la vie publique, lesquels mèneraient tous “une existence commune” ». Loin de cet idéal, Tocqueville estimait que, dans cette même démocratie, les citoyens « se déroberaient » par « quelque endroit du cercle où l’on cherche à les enfermer » et qu’ils établiraient, « à côté de la grande société politique, de petites sociétés privées, dont la similitude des conditions, des habitudes et des mœurs serait le lien19. »
Le phénomène auquel on assiste aujourd’hui en France s’inscrit dans cet esprit sans y être réductible. Ici et là, sous des formes variées, avec des aspirations différenciées, de nombreux Français font la tentative de reconstruire leur monde à eux, gouverné par leurs propres valeurs de société, et généralement distinctes de « la grande société » et du modèle économique et social dominant.
Ce phénomène est passionnant et particulièrement singulier en France, pays attaché depuis la Révolution de 1789-1792 à l’universalité des citoyens et à la répudiation des sociétés intermédiaires. Il rappelle pour partie le tableau peint par Tocqueville, puisqu’il repose sur le principe d’agrégats sociaux fédérant de façon informelle quelques individus. Mais il s’en distingue par son principe même. Tocqueville imaginait des agrégats sociologiques, unis par des similitudes de conditions. Les évolutions nouvelles s’apparentent davantage à des convergences sinon idéologiques, au moins en termes de valeurs.
Concrètement, ces tentatives de transformation sociale se déploient prioritairement sur deux registres majeurs : créer son nouveau monde post-matérialiste ; construire avec les siens une société du respect. Ensemble, ces deux démarches façonnent un monde totalement à distance de la sphère politico-médiatique préoccupée par des débats économiques, mais œuvrant cependant au dépassement de la crise et des conditions sociétales qui l’ont nourri.
Pour partie, ces tendances font écho aux philosophies ou spiritualités orientales, et notamment confucéennes : recherche d’harmonie, respect de l’autre, imposition à soi-même d’une morale que l’on pourrait attendre des autres : telles sont les valeurs et les maximes qui rappellent singulièrement la vision de Confucius. Il s’agit de chemins personnels volontiers suivis avec des proches.
SOUS LA CRISE, LES CHEMINS PERSONNELS
« L’histoire de ma vie n’existe pas. Ça n’existe pas.
Il n’y a jamais de centre. Pas de chemin, pas de ligne20. »
Il n’y a jamais de centre. Pas de chemin, pas de ligne20. »
Ainsi se déploient par mille vies quotidiennes, par mille expérimentations personnelles, des résistances au tableau noir de la crise et de ses lectures économiques. « Vous savez, nous sommes des fourmis », a lancé, le regard mêlé de fierté et d’humilité, une mère de famille résidant dans le Sud-Est, et s’estimant précisément « en résistance » contre les dévoiements des valeurs de société. « Et mille fourmis, a-t-elle ajouté, font peut-être bien davantage qu’une grande mesure, là-haut », dit-elle en évoquant le pouvoir politique. Il s’agit de chemins personnels, c’est-à-dire de convictions assumées et mises en pratique, susceptibles de faire évoluer à la fois les relations avec les proches, mais également les actions concrètes, les modes de vie, les manières de vivre. Ce sont des choix de vie et d’attitudes dont leurs promoteurs estiment qu’ils sont non seulement pertinents en soi, mais également qu’ils offrent des réponses adaptées à la société de demain, qu’ils sont à ce titre des vecteurs de « sortie de crise » ou de « dépassement de la crise ».
Ils constituent des mondes en soi, surtout caractérisés par la promotion, particulièrement singulière en regard de l’histoire française, d’un « soft engagement », d’un engagement cherchant à faire évoluer le réel dans son environnement de proximité.
Des mondes en soi
Ce qui singularise la situation actuelle est l’attachement des Français aux valeurs de société bien avant d’autres références pourtant jugées dominantes et fortement médiatisées.
Loin des mondes politiques et économiques
En premier lieu, la métamorphose s’accomplit loin du monde politique, de l’actualité politique, de la vie politique. Dans l’esprit des Français, l’une et l’autre n’ont rien à voir. Et cette déliaison est amplifiée par l’absence de concordance entre les valeurs de société souhaitées pour demain et les clivages partisans.
La notion de « respect entre les gens » mobilise autant les sympathisants de droite que ceux de gauche : 57 % des sympathisants UMP la jugent « très prioritaire », mais également 64 % des sympathisants socialistes21. Et les autres sensibilités politiques y sont tout aussi attachées : 73 % des sympathisants Front de gauche, 67 % des sympathisants écologistes, 61 % des sympathisants Front national et 62 % des personnes sans proximité partisane déclarée. À cette déliaison entre les valeurs et le champ politique s’ajoute le discrédit global et toujours amplifié de la sphère politique, lequel, en contrepoint, décerne une importance et une influence majeures à l’univers des valeurs.
Loin de la société marchande et matérialiste
Surtout, l’importance accordée aux valeurs de société témoigne d’une profonde rupture par rapport à l’idée d’une société marchande et matérialiste. Bien évidemment, elle ne signifie pas une répudiation de ces héritages, elle n’exprime pas la volonté de rompre avec la consommation, elle n’impose pas nécessairement la décroissance. Mais elle soutient, avec certitude, l’insuffisance d’une société marchande et matérialiste. Elle proclame que l’acquisition de biens matériels, que les prétentions à « avoir » n’épuisent ni les aspirations humaines ni celles d’une vie en société. Elle milite pour une réhabilitation des valeurs de l’« être », être soi, ou être avec les autres. Ces valeurs ne sont pas réductibles à un « post-matérialisme », au sens des années 1970. Elles ne sont pas exclusivement des valeurs « de gauche », qui plaideraient en faveur d’harmonie, de qualité de vie ou d’environnement.
L’attachement au principe de la « société de consommation » est en réalité limité. À la question : « Avez-vous de la société de consommation, en général, une opinion positive ou négative ? », seulement 27 % des Français déclarent une opinion positive, contre 68 % une opinion négative, le reste ne se prononçant pas. Afin de mieux comprendre a été réalisée une typologie, c’est-à-dire une segmentation statistique des publics à partir d’une vaste enquête quantitative, permettant de déterminer l’attachement à plus d’une trentaine de valeurs et d’attitudes. Celle-ci conduit à la mise en évidence de quatre groupes sociaux dans la France actuelle22.
Le groupe numériquement le plus important (36 % de la population française) est celui des « traditionnels » ; il est composé de personnes attachées aux valeurs de protection, d’autorité, de tradition. Le deuxième groupe est celui des « marchands » (24 %) ; il regroupe des personnes attachées au modèle du marché, au goût de la volonté et au sens de l’effort. Le troisième est celui des « ouverts » (20 %) ; il accepte davantage le relativisme, la diversité des cultures, le dialogue avec le monde. Le dernier est celui des « égalitaires » (20 %), privilégiant en particulier la solidarité et l’État-providence. La cartographie ci-dessous synthétise les orientations et les caractéristiques de chacun de ces groupes.
Concrètement, seul l’un de ces groupes est plus enclin aux valeurs de la société de consommation : il s’agit du groupe des « marchands », dont 44 % des membres déclarent une opinion « positive » concernant cette société. Les trois autres groupes y sont très massivement opposés : au sein de chacun d’entre eux, au moins les deux tiers des membres expriment une opinion « négative » de la société de consommation. Ainsi est-il frappant de constater que des prédispositions en termes d’attitudes et de valeurs orientent nettement l’adhésion à la société de consommation, et même le groupe affichant les caractéristiques a priori les plus favorables, ne souscrit aux références de la société de consommation que pour moins de la moitié de ses membres.

Loin du pouvoir d’achat et de l’emploi
Cette prise de distance par rapport à l’idée d’une société marchande et matérialiste fonde une profonde distinction entre l’idéal d’une « société des valeurs » et les aspirations actuelles en faveur du pouvoir d’achat et de l’emploi. La perspective d’une société des valeurs n’occulte pas, bien évidemment, les préoccupations des Français en termes économiques. En hiérarchie, celles-ci sont toujours citées en tête des enjeux prioritaires pour les Français. Invitées à répondre à la question : « Au quotidien, là où vous vivez, qu’est-ce qui vous préoccupe le plus parmi les éléments suivants ? », les personnes interrogées citent en priorité « le pouvoir d’achat » (50 %), puis « l’emploi » (41 %) à égalité avec « la santé » et loin devant « la famille (29 %) et « l’environnement » (27 %)23.
Mais ces priorités relèvent d’un registre distinct de celui des valeurs.
Généralement, les interrogations concernant les « priorités » des Français distinguent des enjeux sectoriels, tels que l’environnement, la santé, l’éducation, les retraites, le logement, l’immigration, l’insécurité, et ces deux éléments que constituent le pouvoir d’achat et l’emploi. Elles recouvrent pour partie, ainsi formulées, le séquençage des attributions ministérielles.
En tant que telles, ces priorités des Français ne sont pas corrélées à des aspirations en termes de valeurs. Il est possible d’être fortement préoccupé par le pouvoir d’achat, tout en étant attaché aux valeurs d’autorité et de hiérarchie, tout comme aux valeurs d’égalité et de justice sociale. Il est possible d’être affecté par le chômage, tout en étant attaché aux valeurs de sécurité ou au contraire de défis et de prises de risques.
En particulier, la priorité accordée au pouvoir d’achat procède de motivations objectives et subjectives sans lien direct avec des enjeux en matière de valeurs. Les motivations objectives tiennent aux difficultés directement générées par les ralentissements d’activité, voire les situations de chômage. Mais ces difficultés, pour réelles qu’elles soient, ne suffisent pas à rendre compte de l’importance accordée au pouvoir d’achat par l’ensemble des catégories de la population française. Au-delà des conditions matérielles dont l’importance ne saurait être sous-estimée, l’attachement au pouvoir d’achat s’explique d’abord par la volonté de maintenir un niveau de vie apparent stable ou croissant vis-à-vis des proches (parents, amis…). Plusieurs parents rencontrés rapportent la nécessité pour leurs enfants d’être « comme les autres », de disposer de styles vestimentaires comparables à ceux de leurs « copains », mais encore de disposer des jeux (consoles, jeux vidéo, téléphones portables notamment) comparables à ceux des autres.
La deuxième motivation réside en un idéal d’ascension sociale personnelle trop souvent confronté à la perception d’un déclassement. Désormais, plus de 60 % des Français estiment que « dans la longue durée » leur « situation au sein de la société se détériore ». Cette représentation de soi, volontiers jugée insoutenable en regard des ambitions de progrès social personnel et collectif souvent affichées, se résout par une revendication forte et continue en matière de « pouvoir d’achat ».
La troisième motivation, peu connue alors qu’elle est essentielle, consiste en l’augmentation, en une dizaine d’années, de ce qui est estimé comme le « minimum indispensable » pour vivre en France. Au début des années 2000, les Français interrogés sur ce sujet estimaient en moyenne qu’une somme de 600 euros constituait ce minimum, pour une personne. Aujourd’hui, dix ans plus tard, cette somme s’établit en moyenne à 1 100 euros. Rappelons qu’en France en 2010, le seuil de pauvreté pour une personne seule était établi à 803 euros. Cette élévation du montant minimal perçu ne tient pas uniquement à l’augmentation du coût de la vie courante (alimentation, carburants) : elle est également la traduction de l’augmentation du coût du logement et de l’apparition de dépenses jugées incompressibles liées aux nouvelles technologies (téléphonie mobile et Internet pour l’essentiel).
Ainsi l’ensemble de ces motivations ne recouvre pas les univers de valeurs par ailleurs privilégiés : le respect, le bien-être, le travail et l’autorité, etc.
Loin de l’individualisme
Cette société des valeurs se développe par ailleurs en rupture avec l’image d’une société individualiste qui serait uniquement inspirée par la confrontation des intérêts personnels. Loin d’un modèle en vertu duquel la société actuelle s’apparenterait à un immense marché qui placerait, en regard les uns des autres, des individus poursuivant la maximisation de leurs intérêts, l’importance accordée aux valeurs de société proclame une vision de l’autre, l’appréhension de l’autre à travers les valeurs par lesquelles il sera perçu, et au prisme des valeurs défendues par chacun. La société des valeurs n’est pas un marché. Elle est d’abord un gigantesque champ d’interactions où se construisent et évoluent des jugements, des perceptions positives ou négatives sur les autres en fonction de ce que ces derniers défendent, et en fonction de leur adéquation entre leurs valeurs perçues et celles qui sont attendues par chacun de nous.
Plus concrètement, et quelles que soient les valeurs jugées prioritaires par les uns ou par les autres (respect, bien-être, travail et autorité, identités collectives), cet attachement aux valeurs de société est celui d’une attente envers l’autre. Cela ne signifie pas nécessairement que chacun soit pris en compte en tant que personne, mais cela signifie que chacun attend des autres un certain nombre de comportements et d’attitudes en regard desquels ils seront jugés. Il est ainsi tout à fait possible de se sentir « exclu » ou « oublié » au sein de la société des valeurs. Mais si l’on n’est pas regardé pour ce que l’on est, il est probable que l’on soit attendu pour ce que l’on n’est pas… La société des valeurs est une société d’exigences.
France et Europe : des signaux de convergence ?
Quelle est la singularité de cette aspiration à promouvoir les valeurs de société ? Deux interrogations majeures s’imposent sur ce registre. En premier lieu, la part de spécificité française par rapport à l’étranger : les phénomènes observés constituent-ils une singularité nationale, ou emportent-ils en réalité de manière similaire les voisins européens de la France ? En second lieu, le degré de rupture par rapport à l’histoire française de ces dernières décennies : les métamorphoses constatées actuellement définissent-elles une césure majeure, ou se bornent-elles en réalité à prolonger une évolution engagée depuis longtemps ?
Répondre à ces interrogations est une gageure, car les points de comparaison sont multiples, les sources diversifiées et surtout car la nature des informations n’existe pas à l’identique, aujourd’hui, hier et ailleurs. Préval...
Table des matières
- Couverture
- 4e de couverture
- Titre
- Copyright
- POUR LES FRANÇAIS, LA CRISE ÉCONOMIQUE EST UNE CRISE DES VALEURS DE SOCIÉTÉ
- FACE À LA CRISE, PROMOUVOIR AUTOUR DE SOI D’AUTRES VALEURS DE SOCIÉTÉ
- POUR SORTIR DE LA CRISE, REFAIRE LES VALEURS DE SOCIÉTÉ EN FRANCE
- CHEMINS DE TRAVERSE
- PROMESSES ET MENACES
- REMERCIEMENTS
- Table des matières