Le salarié musulman en France
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Le salarié musulman en France

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Le salarié musulman en France

À propos de ce livre

Comment concilier exigence d'organisation et pratiques religieuses, telles que la prière, le jeûne du Ramadan, le port du voile ou la demande de nourriture halal à la cantine, sans remettre en question les principes fondamentaux de la laïcité et de la neutralité de l'Etat? Quels sont les cadres légaux et juridiques qui structurent la pratique religieuse, ou précisent les contours de la discrimination à son endroit?

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Informations

LES MUSULMANS DANS L’ENTREPRISE

Sur les modalités de pratique cultuelle, l’islam, en tant que religion universelle, n’est pas du tout un obstacle au bon fonctionnement de l’entreprise. En effet, il encourage l’homme vivement à poursuivre ses activités économiques pour atteindre le bonheur dans sa vie, et le travail y est très valorisé, dans le respect de la moralité. La vie collective au sein de l’entreprise est un substrat relationnel de dispositions culturelles qui permettent au groupe de se constituer – c’est-à-dire, de résoudre les problèmes de cette association mais également de valoriser les aptitudes, perceptions et intérêts différents sinon opposés – et de gérer les conséquences affectives qui en découlent. Cette gestion d’un capital culturel contribuant à la culture d’entreprise, où se côtoient des identités différentes, est un élément axial de la vie de groupe. La culture peut ainsi représenter un espace de négociation entre les identités particulières et l’espace public, en désamorçant les tensions, et en créant un champ de compréhension mutuelle pour un vivre ensemble harmonieux. Comme tout être social, le salarié musulman se forge une identité en fonction de la perception que les autres ont de lui. L’identification est un des éléments de fonctionnement de tout groupe humain. Dès lors, comment les salariés musulmans se définissent-ils par rapport à leur religion et leurs pratiques ? Comment sont-ils perçus au sein de leur entreprise ?

L’identité construit le social

Commençons par définir le concept d’identité : des facteurs multiples construisent l’individu et lui permettent d’intégrer un groupe. Les facteurs opèrent à différents niveaux tels que l’ethnie, la langue, le territoire, ou encore la religion. Il y a deux manières de comprendre l’identité : soi en fonction des autres et les autres par rapport à soi ; il y a une identité pour autrui et une identité pour soi. D’où l’importance du désir de reconnaissance de soi pour accéder à cette identité.
Ce double enracinement de l’identité permet de mieux comprendre ce qui se joue entre les acteurs de l’entreprise. Être musulman équivaut à faire sortir l’islam de son statut de donnée communautaire, culturelle et sociale, pour l’intégrer dans la sphère des choix individuels. Cette individualisation résulte de la décomposition de la communauté ethnique d’origine. Le souhait de pratiquer ou non au sein de l’entreprise n’est pas une revendication collective mais plutôt individuelle : « Puis-je demander à mon employeur de prier ? Puis-je porter le voile ? Puis-je prendre une journée d’absence pour fêter l’Aïd ? ». L’individualisation de la foi entraîne une distanciation par rapport aux pratiques normatives traditionnelles. Chacun tente de se conformer aux prescriptions majeures de l’islam en les adaptant à sa situation personnelle, en privatisant, en quelque sorte, sa relation à Dieu. Chacun – en fonction de ses origines familiales, sociales, culturelles, de son parcours personnel, de ses connexions, de ses objectifs de vie… – opte pour sa propre identité, qui façonnera son rapport à la religion. Le fait religieux doit ainsi être analysé sous l’angle du vécu, de l’expérience, et non du divin. Il s’agit d’une trajectoire individuelle qui amène l’entreprise à appréhender le fait religieux dans un traitement au cas par cas, et non de manière essentialiste et globalisante.
Si l’idéal républicain prône la dissolution des différences, le salarié musulman tend à moraliser le rapport à autrui dans le constat d’une différence publiquement affichée : le musulman face au non-musulman. Paradoxalement, le respect de la société française – et, de façon plus restreinte, celui de l’entreprise – passe par le sentiment religieux qui établit cette différence fondamentale. Pour pouvoir respecter les autres, il faut savoir au préalable se respecter soi-même, et l’islam procure au salarié les mécanismes de ce respect intériorisé. La très grande majorité des salariés interrogés au cours de notre enquête a affirmé travailler, avant tout, dans le respect des règles de leur entreprise – sans surinvestir leur identité religieuse –, et nourrir prioritairement un projet de carrière, d’évolution professionnelle, de reconnaissance, de confiance, à l’instar de leurs collègues, sans renoncer toutefois à leur identité musulmane. Ils souhaitent être respectés dans cette identité, et pas simplement tolérés. Être reconnus en tant que musulmans dans leur individuation est une liberté fondamentale.

Modalités de pratique religieuse

Notre enquête révèle, tout d’abord, que la perception des pratiques religieuses, au sein de l’entreprise, varie selon le degré de visibilité de ces dernières et selon les répercussions éventuelles qu’elles peuvent avoir sur l’organisation. L’entreprise est tiraillée entre des acteurs qui ont des rationalités différentes, parfois même opposées. L’une des premières difficultés est d’accepter que la pratique continue (prière, jeûne) et la visibilité (voile, barbe), d’un certain nombre de ses salariés, puissent « bousculer » les codes d’un environnement qui, à l’échelle nationale, est distant du religieux, et se montre peu favorable envers toute manifestation cultuelle de manière générale, et envers l’islam en particulier. Même si le cadre juridique et légal évoqué précédemment n’empêche pas en principe la pratique et la visibilité religieuses pour les musulmans, il n’en demeure pas moins que la discrimination symbolique ou effective exercée sur eux rend compliquée leur affirmation identitaire.
Les différents degrés de pratique et de perception de la religion, de la part même des personnes interrogées, démontrent l’existence d’une pluralité de modes d’affirmation de l’appartenance à l’islam. L’absence d’une sociologie des religions appliquée à l’islam empêche de classifier l’observance et le sentiment d’appartenance des musulmans à la société française, et à l’entreprise en particulier. De nombreuses analyses de l’islam en France ont surtout été effectuées d’un point de vue politique et non social, dimension qui est resté très insuffisamment étudiée. Constant Hamès a essayé d’y remédier dans Les Archives de sciences sociales des religions, revue connue des spécialistes. Même si un manager n’a pas toujours besoin de connaître certaines subtilités d’ordre sociologique, une classification socio-anthropologique lui fournira plus de repères. À défaut d’un matériau empirique existant sur la question, nous retiendrons la classification suivante : le pratiquant sécularisé, le pratiquant ethnique, le pratiquant engagé et le pratiquant piétiste38.

Le pratiquant sécularisé

Ces personnes sont, pour la plupart, nées ou scolarisées en France. Pour elles, l’islam représente un héritage culturel et familial, sans pour autant qu’ils respectent les règles du culte. Cet islam identitaire s’inscrit dans des traditions et des comportements familiaux les reliant – essentiellement, mais pas seulement – au groupe arabo-musulman. Il agit comme un marqueur de filiation qui situe l’islam plus dans le registre de la culture que de la religion. Cette attitude caractérise la grande majorité des musulmans à l’échelle nationale. Notre échantillon confirme cette tendance, et reflète toutes les catégories socio-professionnelles. L’individualisation de la foi entraîne une distanciation par rapport aux pratiques normatives traditionnelles. Ainsi, dans un contexte professionnel, être musulman ne va plus de soi. La différence fondamentale que ces personnes manifestent, par rapport à leurs parents, est que ces derniers ont vécu dans un environnement où existait une relative cohérence entre les identités religieuse, sociale et nationale. Leurs enfants, eux, rencontrent un écart entre les identités individuelle, collective et nationale, dans un climat d’incompréhension, si ce n’est parfois de franche hostilité. Ce mouvement majoritaire s’identifie à l’islam, sans passer obligatoirement par la pratique. En ce sens, on peut parler d’un islam confessant et séculier, de même qu’il existe un catholicisme confessant et séculier. Cette forme de religiosité – où la construction de l’individu l’emporte sur la préservation de la tradition – rapproche les musulmans des chrétiens dans leur rapport au religieux.
Lors de notre enquête, certains ont exprimé cette tendance, à l’image d’Ali39, un jeune ouvrier français, à propos du Ramadan : « Le Ramadan, je le fais car c’est obligatoire en Islam. Et c’est un mois saint pendant lequel Dieu vous efface tous vos péchés passés. Et puis j’aime bien l’ambiance, les bons repas avec la famille, aller à la mosquée le soir avec les copains. Le boulot ça va, c’est surtout dur à la fin du mois, surtout l’été. Mais après le Ramadan, je m’éclate avec mes copains, je sors en boîte, je bois, les filles, enfin tout ça quoi, je pense pas à la religion. Je suis jeune, je profite… ». Pour la plupart de ces personnes, pratiquer se limite à respecter le jeûne du Ramadan, dont la dimension communautaire est très forte, et aux fêtes religieuses – en particulier la ‘Aïd al-Fitr (fin du jeûne) et la fête du sacrifice –, sans pour autant suivre les autres pratiques dogmatiques.
• La fête de la rupture du jeûne (‘Aïd al-Fitr) ou Petite fête (‘Aïd al-Saghîr) : elle marque la fin du mois de jeûne du Ramadan qui dure en général de 29 à 30 jours suivant le calendrier lunaire.
• La fête du sacrifice ou grande fête (‘Aïd al-Adha ou ‘Aïd al-Kabîr) : elle commémore le sacrifice du bélier fait par le prophète Ibrahim, en substitution du sacrifice de son fils Ismaël. C’est la plus importante fête musulmane de l’année et communie avec le pèlerinage (‘Hajj) à la Mecque. Elle a lieu soixante-dix jours après la fin du Ramadan. Pour le fidèle salarié qui souhaite effectuer le pèlerinage, cette période requiert une absence d’au moins trois semaines, voire un mois.
Les personnes interrogées ont confirmé, dans leur grande majorité, que prendre une journée pour fêter cet événement ne posait pas de problème, et qu’elles demandaient un congé classique, sans en préciser le motif à leur hiérarchie. « Moi, cela fait trois ans que je travaille dans cette société et tous les ans, je prends une journée de congé pour la fête de l’Aïd, sans problème. De toute façon, je demande une journée sans donner la raison, comme toute prise de congé, et mon patron me l’accorde sans problème. C’est important de pouvoir vivre la fête en famille, ça me rappelle mon enfance. Du coup, je veux que mes enfants voient que je suis présente avec eux le jour de l’Aïd, c’est la tradition », explique Rachida40. Ils se définissent aisément comme non-pratiquants, le reste du temps. Sur le plan des préceptes alimentaires, seule la non consommation de porc est respectée, manger non ‘halal au travail ne les dérange pas. Chacun tente de se conformer aux prescriptions majeures de l’islam, en les adaptant à sa situation personnelle, privatisant, en quelque sorte, sa relation à Dieu. Ces musulmans laïcs ont une attitude distante, voire critique, face à certains codes vestimentaires ou signes apparents (port du foulard, barbe ou vêtements « à la musulmane »). Ces interprétations très personnelles occasionnent des divergences, même au sein de la communauté musulmane, et mettent en relief une intolérance, voire un racisme ouvert, surtout à l’égard des femmes voilées.
Cette violente crispation de certains musulmans à l’égard de leurs coreligionnaires est surtout prégnante chez les pratiquantes sécularisées. Souad41, une jeune femme trentenaire, immigrée d’origine algérienne et installée en France depuis dix ans, disait à ce sujet : « On est France, on s’adapte aux lois du pays dans lequel on vit. Si ces femmes veulent porter le voile, elles n’ont qu’à retourner chez elles ! » Ce jugement très sévère, davantage évoqué par les femmes que par les hommes, occulte de manière radicale le fait que certaines de ces femmes voilées sont françaises. Pour ces musulmans sécularisés, le voile est associé à une pratique étrangère à la France, et qui serait importée. La remarque de Souad à propos du voile traduit également une rupture radicale avec le pays d’origine. Ces musulmans ont été fortement et négativement marqués par la société patriarcale de leur pays, et notamment par le traitement des femmes. Ils veulent rompre avec ce modèle archaïque que certaines femmes ont parfois subi avant d’arriver en France. Ce rejet radical du « barbu » et du voile s’exprime à travers un surinvestissement dans une identité laïque nouvelle. Plus que remettre en cause une certaine visibilité de la religion sur le sol français, ces musulmans expriment un rejet envers les systèmes en vigueur dans leur pays d’origine.
Chez les musulmans sécularisés, la relation à la religion est davantage identitaire, nominale et saisonnière. Ils agissent au quotidien en laïcs, sans se préoccuper de la religion et de ses règles. Dans l’entreprise, cette attitude se manifeste par une dissolution au sein du groupe, leur religiosité n’est pas du tout manifestée. Pour eux, moins cette différence est repérée, mieux ils s’en accommodent, pointant là une forme de racisme dont ils seraient parfois victimes. Profondément francisés, ils laissent même planer le doute sur leurs véritables origines afin de ne pas éveiller les soupçons sur leur arabité. Chez certains, il y a une véritable dissimulation de la foi qui les amène à cacher le fait, par exemple, qu’ils jeûnent par diverses dérobades. Chez le pratiquant séculier, le religieux n’a pas sa place au travail, mais relève strictement de la sphère domestique. On distingue, parmi eux, deux orientations. Les premiers, qu’on pourrait qualifier d’« orthodoxes non pratiquants », font du respect de la tradition une norme, et sont issus de milieux populaires ou de classes moyennes. Ils ont une connaissance limitée de l’islam et des rites. Les seconds, eux, se sont détachés de l’islam, jusqu’à perdre parfois toute croyance. Il s’agit principalement de personnes issues de la bourgeoisie maghrébine, notamment tunisienne et algérienne.

Le pratiquant ethnique

L’engagement religieux du pratiquant ethnique est influencé par son appartenance nationale ou ethnique. Sa pratique se cantonne à l’espace domestique, il fréquente occasionnellement les lieux de culte (mosquée, salle de prière). Le pratiquant ethnique respecte, dans l’ensemble, les obligations dévotionnelles de base. Il n’observe pas rigoureusement les prières quotidiennes, mais veille au respect des prescriptions alimentaires. L’islam qu’il pratique est fortement imprégné d’une culture nationale précise, et manifeste une opposition à toute logique d’uniformisation de la pratique religieuse, telle que la préconisent les courants néo-orthodoxes et salafistes. L’islam auquel il s’identifie correspond, le plus souvent, à une version légaliste et légitimiste de la religion. Au sein de l’entreprise, ce salarié demandera, par exemple, pendant la période du Ramadan, une pause pour rompre le jeûne. Comme Karima42, qui nous confirmait que « pendant le Ramadan, ma chef m’accorde une pause de cinq à dix minutes pour rompre mon jeûne, quand il coïncide avec mes heures de travail, bien sûr. Parce que la plupart du temps, la rupture se passe en dehors du travail. Je trouve que c’est normal, je suis dans la boîte et je m’y investis, c’est la moindre des choses. Et mes collègues comprennent tout à fait, ça ne dérange personne. » Le pratiquant ethnique n’attend pas de l’entreprise, lors de cette période, qu’elle s’adapte à lui mais qu’elle reconnaisse cette dimension cultuelle, en y apportant des agencements dans un souci de bien-être commun. À l’image de Jihane43 qui affirme : « Je n’attends pas ...

Table des matières

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Titre
  4. Copyright
  5. Dédicace
  6. PRÉFACE
  7. INTRODUCTION
  8. APPROCHE ADOPTÉE POUR L’ENQUÊTE
  9. UNE IDENTITÉ RELIGIEUSE AFFICHÉE
  10. LA RELIGION ET L’ENTREPRISE : UNE RENCONTRE COMPLEXE
  11. LES MUSULMANS DANS L’ENTREPRISE
  12. VERS UN NOUVEAU MODÈLE DE MANAGEMENT ?
  13. ŒUVRER POUR LE VIVRE ENSEMBLE
  14. CONCLUSION
  15. BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE
  16. GLOSSAIRE
  17. ANNEXES
  18. Table des matières