La crise sanitaire a rebattu les cartes du travail en entreprise tel qu'on le connaissait : le télétravail, à la marge encore début 2020, est devenu la norme chez beaucoup de cadres et d'employés posant la question cruciale de l'installation du travailleur. Où (bien) vivre quand on peut travailler à distance ? Des villes moyennes françaises qui présentent de sérieux atouts pour attirer les nomades 2.0 aux pays voisins qui proposent des mesures incitatives, Petit Futé défriche ce nouveau monde qui s'ouvre au travailleur nomade. Au-delà des destinations vertes et bien connectées (en transport et très haut débit) qui valent le coup, ce guide recense également les bons plans pour s'installer malin et télétravailler sans stress sans oublier les points à ne pas négliger pour ménager travail et mobilité.
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Cette question semble anodine mais elle est essentielle ! En raison du télétravail qui a connu un développement exponentiel à la suite de la crise du Covid-19, les mesures exceptionnelles mises en place pour protéger les employés de cette épidémie inattendue ont finalement séduit bon nombre de travailleurs… à tel point que beaucoup refusent de retourner travailler au bureau. Les avantages du télétravail sont nombreux : un cadre de vie plus agréable que le bureau, moins de stress, de transports, des pauses à votre rythme, des loisirs plus faciles à organiser… Le statut de travailleur nomade semble être devenu la panacée pour toute personne active. Cependant, la réalité n’est pas si simple et il faut vraiment se poser les bonnes questions avant d’embarquer dans cette aventure du travail à distance, en France ou dans le monde. Pour vous aider à faire le bon choix, voici nos recommandations et nos conseils avisés.
Si vous n’avez pas d’expérience dans le monde du travail nomade, vous devez prendre garde à la désillusion. En raisons des images qui circulent sur les réseaux sociaux, et surtout sur Instagram, ce mode de vie est souvent idéalisé, voire déformé par rapport à la réalité. Les photos de voyage et de paysages de rêve semblent prendre toute la place sur les pages et les profils des travailleurs nomades et il serait tentant de croire que le télétravailleur a la « vie facile » et se la coule douce au soleil en travaillant finalement assez peu. Attention aux erreurs de jugement ! En réalité, si les travailleurs nomades sont généralement dépaysés et profitent de destinations magiques et de loisirs de plein air, comme le diffuse leur compte Instagram, ils ne vous montrent que très rarement des photos d’eux devant leur ordinateur en train de travailler pendant des heures… Et surtout, sans compter leurs heures. Bien souvent, les travailleurs nomades ont même beaucoup plus de tâches à accomplir que les employés salariés dans leur bureau. En effet, ils ont souvent le statut de free-lance et travaillent pour plusieurs employeurs, ce qui demande beaucoup plus de temps que s’ils n’avaient qu’un seul employeur. Et puis, quand bien même ne travailleraient-ils à distance que pour un seul employeur, ils doivent dans le même temps gérer en permanence leur nomadisme (logement, transports, lieux de travail en coworking ou non, etc.), une tâche très chronophage. Alors oui, vous verrez les selfies des travailleurs nomades au bord de la piscine sur les réseaux sociaux… Mais cette partie loisirs représente finalement seulement 30 % de leur temps ; ce sont en réalité la plupart du temps des machines de travail, avec pour adage : « travailler dur pour pouvoir se détendre enfin ! » Enfin, si vous n’êtes pas une personne habituée à l’auto-discipline, avec un sens de l’organisation développé, ne vous lancez pas dans le travail à distance… Les résultats seront peut-être au rendez-vous au début, mais vous risquez très vite de complètement lâcher prise et devenir nomade tout court, et non plus travailleur nomade ! Cela pourrait vous attirer de gros ennuis et risquer de vous faire perdre votre travail. Donc, si pour avancer vous avez besoin que votre supérieur hiérarchique soit constamment derrière vous, ne vous lancez pas dans le travail nomade, c’est voué à l’échec.
Ne devient pas travailleur nomade qui veut
Pouvoir s’expatrier quelques mois et travailler en totale indépendance n’est pas si simple. Plusieurs cas de figure :
Vous travaillez pour un seul employeur. Si vous travaillez pour un seul employeur, et habituellement dans un bureau, la bonne nouvelle c’est que vos revenus sont assez réguliers et que vous n’aurez donc certainement pas de difficulté financière pour subvenir à vos besoins pendant votre séjour de travailleur nomade. Dans ce cas précis, l’ombre au tableau provient en réalité le plus souvent des réticences de votre employeur. En effet, même si la pandémie liée à la Covid-19, a largement débloqué les esprits des dirigeants vis-à-vis du télétravail, que beaucoup rejetaient jusqu’à présent, un grand nombre d’entre eux gardent toujours des réserves vis-à-vis de ce mode de fonctionnement. Beaucoup d’employeurs préfèrent avoir leur employé au bureau car ils ont le sentiment que le travail est moins efficace quand il est effectué à distance… Si tel est le profil de votre employeur, vous allez avoir un mal fou à le convaincre de partir vous exiler en Thaïlande quelques mois pour télétravailler. Il pensera immédiatement que vous allez passer tout votre temps de travail en vacances et risque de refuser votre demande d’exil temporaire. Il va falloir trouver les arguments pour le convaincre des bienfaits de votre projet sur votre efficacité au travail.
Vous travaillez pour plusieurs employeurs. Si vous êtes free-lance, la bonne nouvelle c’est que vos employeurs ont l’habitude de travailler avec vous à distance. Et pour eux, cela ne pose aucun problème de vous savoir travailler en France ou à l’autre bout du monde ! La difficulté dans ce cas est plutôt à chercher du côté des ressources financières. Avant de vous lancer dans un séjour de travailleur nomade, il faut vraiment vous assurer que vous avez suffisamment d’argent pour subvenir à vos besoins pendant la durée de séjour que vous envisagez loin de chez vous. On vous encourage à faire le point avec tous vos employeurs afin de voir avec eux quelle durée de mission ils vous proposent exactement pour vous organiser en conséquence. Cela vous évitera de devoir rentrer plus tôt que prévu dans le cas où l’une de vos missions devait tomber soudainement à l’eau.
Cependant, il peut arriver malgré tout qu’un employeur décide d’arrêter précipitamment sa collaboration avec vous… Alors que faire ? Il faut tout simplement anticiper et partir avec les économies suffisantes qui pourront combler les gros imprévus de ce type. Par ailleurs, on ne saurait trop vous conseiller de louer, ou sous-louer, votre maison ou votre appartement pendant votre absence pour limiter les frais, ce qui demande une réelle organisation en amont. Il faudra veiller à bien choisir les locataires qui resteront plusieurs mois dans votre logement en votre absence pour éviter les mauvaises surprises au retour… Sachez que les plateformes de location comme Airbnb ou Hostnfly acceptent que vous louiez votre appartement si vous êtes simplement locataire, mais il faudra idéalement aviser votre propriétaire au préalable… Si vous choisissez de ne pas le faire, ces plateformes ne vérifieront pas à votre place, et vous vous exposerez à de gros problèmes avec votre propriétaire si jamais il découvre les faits en votre absence à cause d’un incident dans votre domicile (inondation, cambriolage, incendie,…). A méditer donc.
Tout dépend aussi de votre métier
Certains métiers se prêtent évidemment plus que d’autr...
