ROTTERDAM 2019 Petit Futé

Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette

• Éditeur: Le Petit Futé
• Année: 2019
• Imprimer l'ISBN: 9782305015118
• ISBN de l'eBook: 9782305015125
• Sujet: Développement personnel
• Sujet: Voyage

Rotterdam, deuxième ville des Pays-Bas, semble à première vue bien éloignée des images d'Épinal qui circulent sur le pays. La ville, détruite en grande partie lors de la seconde guerre mondiale, a dû renaître de ses cendres et la modernité est son fer de lance. Son port, l'un des plus grands et modernes au monde, est le puissant symbole de cette ville commerciale, terre d'échanges et se doit d'être visité. Rotterdam constitue une destination dynamique contrastée et atypique, en osmose avec l'eau. Elle jouit d'un espace que lui envient bien d'autres villes néerlandaises et attire pour ses richesses culturelles et ethniques. Véritable « work in progress », Rotterdam connaît un constant bouillonnement. Son architecture éclectique rassemble divers fleurons : les maisons cubes, le pont Erasme, les bâtiments du quartier Kop van Zuid et son intrigant panorama urbain. La ville comprend aussi des musées incontournables et novateurs aux trésors variés. Rotterdam, ville qui a la population urbaine la plus jeune nationalement, semble avoir de l'avance sur le reste du pays et constitue un véritable laboratoire de tendances et d'événements pour les Pays-Bas. Le Petit Futé vous invite à découvrir cette ville fascinante à seulement 2h30 de train de Paris avec le premier guide francophone qui lui soit entièrement dédié.

ROTTERDAM

ROTTERDAM - Le quartier de Grotekerkplein.

© ernestovdp – Shutterstock.com

Rotterdam

Rotterdam - Rotterdam

© Petit Futé

Rotterdam - Les transports de Rotterdam

© Petit Futé

Rotterdam - Deux danseurs de rue, Rotterdam au second plan.

© By Glamstyle

Histoire

La ville doit son nom à la petite rivière, la Rotte, qui se jette dans la Meuse à l’endroit précis du début de son installation, et à la digue (dam) édifiée dans le but de la protéger des inondations.

Cité peu importante à ses débuts, elle n’en a pas moins résisté vaillamment à Maximilien, archiduc d’Autriche, au moment des révoltes de la Flandre et de la Hollande, entre 1482 et 1489. Objet de toutes les convoitises, elle est mise à sac et occupée par les Espagnols en 1572, pour finalement tomber entre les mains des gueux, véritable petite armée de corsaires aux ordres des aristocrates locaux ennemis de l’Espagne, qui décident d’en faire une base navale. Rotterdam, opportuniste, saisit alors la chance qui lui est offerte de se développer : de grands travaux sont entrepris (bassins, annexion du petit port fluvial de Delft…), tandis que se tisse de manière générale un important réseau d’échanges commerciaux dans les provinces du nord libérées.

Rotterdam profite ainsi de sa position privilégiée pour étendre ses activités exportatrices vers la Méditerranée et la Baltique, si bien que c'est rapidement la seconde ville marchande de Hollande. En même temps, la cité tend à devenir un refuge pour les intellectuels et les écrivains persécutés, et favorise l’émergence de nombreux talents artistiques et littéraires. C’est notamment à Rotterdam, en 1697, que voit le jour la première encyclopédie occidentale, le Dictionnaire historique de Pierre Bayle.

La ville souffrira, certes, longuement de son occupation par l’armée de la Révolution française, en 1795, ainsi que du blocus continental imposé à l’Angleterre, mais le creusement de la Nieuwe Waterweg (Nouvelle Voie fluviale), vers 1870, lui permet de rebondir une nouvelle fois. Enfin parvenue à maturité, Rotterdam dispose désormais d’un accès rapide et direct à la mer du Nord, tandis que le port s’ouvre aux bateaux de plus en plus grands. De nombreux nouveaux bassins sont aménagés, dont le Waalhaven, le plus grand port artificiel du monde.

La Seconde Guerre mondiale viendra tout bouleverser, élevant la cité au rang de ville martyre. Rares sont en effet les villes qui ont à ce point connu les horreurs des bombardements, allemands d’abord, alliés ensuite (contre les installations allemandes). La vieille ville tout entière est rasée ainsi que de nombreux quartiers alentour.

Rotterdam sous les bombes

Voici quelques chiffres de l’impressionnant bilan du bombardement du 14 mai 1940 : environ 800 morts, 24 000 maisons détruites par les incendies ayant suivi le bombardement avec 80 000 habitants sans logement, 500 cafés, 70 écoles, 21 églises, 4 hôpitaux, 20 banques, 12 cinémas et 2 théâtres ont également été détruits. Les pertes humaines, considérables, plongent dans le deuil une communauté privée des ressources les plus élé­mentaires.

Pour finir, les Allemands prennent soin, en quittant la ville, de détruire les dernières installations portuaires, afin que celles-ci ne tombent pas entre les mains de l’ennemi. Rotterdam est ravagée, mais loin de se décourager, elle relève le défi et accepte de repartir de zéro, pour entrer bien armée dans la modernité.

La Nouvelle Cité accueille aujourd’hui un vaste quartier d’affaires où se côtoient centres commerciaux gigantesques et sièges de grandes compagnies, sans grand charme mais pas déplaisants non plus. De nombreux musées, légè­rement excentrés, ont poussé ici et là. La construction du métro, ainsi que deux tunnels, ont rendu possible le développement de la ville sur la rive sud de la Nouvelle Meuse.

Peuplée de plus d’un million d’habitants, Rotterdam s’étend aujourd’hui de Dordrecht à Hoek van Holland. Elle a adopté au fil du temps un visage multiculturel, notamment en raison de vagues d’immigration en provenance des pays du...

Table des matières

• Couverture
• Table des matières
• INVITATION AU VOYAGE
• DÉCOUVERTE
• ROTTERDAM
• ESCAPADES DEPUIS ROTTERDAM
• PENSE FUTÉ
• Galerie photos
• Galerie cartes