Vous êtes formidable
eBook - ePub

Vous êtes formidable

Un guide de développement personnel pour vous aider à être à l'écoute de vos vibrations et à retrouver la magie qui est en vous

  1. 244 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Vous êtes formidable

Un guide de développement personnel pour vous aider à être à l'écoute de vos vibrations et à retrouver la magie qui est en vous

À propos de ce livre

Êtes-vous un peu désorienté par la vie? Vous demandez-vous si vous comprendrez un jour? Duo intuitif du millénaire, Sonia et Sabrina savent très précisément ce que vous ressentez!Sonia et Sabrina sont à la fois soeurs et meilleures amies. Élevées par leur mère, une formatrice spirituelle de renommée internationale et une guide visionnaire, elles savent traverser la vie d'un pas confiant, en utilisant leur intuition et leur intellect. Enfants des années 90, elles mènent une vie parfaitement adaptée à leur génération. Elles aiment les restaurants chics et Beyoncé. Elles parlent d'astrologie et de psychologie. Elles ont un café latte dans une main et un iPhone dans l'autre. Et elles ont écrit ce livre pour vous apprendre à naviguer dans la vie moderne avec l'aide de l'intuition et de l'Esprit.Sonia et Sabrina partagent avec vous leurs succès et leurs échecs, et vous enseignent tout ce que vous devez savoir sur la confiance que vous devez témoigner à vos vibrations et à votre coeur dans un monde extrêmement bruyant. Profond et vrai, tout en étant drôle et fantasque, ce livre vous apprendra à devenir votre meilleure amie, à vous libérer de la peur pour vous lancer dans l'aventure, à calmer cet ego qui vit dans votre tête, à sortir d'un cercle de mauvaises vibrations et à traverser la vie avec assurance et créativité, même si vous ne savez pas vraiment où vous allez. Si vous voulez une spiritualité ancrée dans le monde réel, Sonia et Sabrina vous invitent à faire partie de leur tribu afin que vous puissiez créer la vie extraordinaire dont vous rêvez!

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Informations

Année
2018
ISBN de l'eBook
9782897862534

Deuxième partie

L’esprit, votre meilleur ami

Chapitre 4

SORTEZ DE
VOTRE ZONE DE CONFORT

Il est difficile de passer de l’enfance à l’âge adulte. Devenir un adulte conscient est encore plus difficile. Vous souvenez-vous vous être dit, quand vous étiez enfant, que quand vous seriez un adulte, vous auriez tout compris ? Nous avons connu la même chose. Il y avait cette idée romantique qu’une fois entrées dans l’âge adulte, la vie deviendrait facile, comme par magie. Ne serait-ce pas formidable si c’était la vraie vie ? Comme nous le savons tous maintenant, les choses sont devenues encore plus compliquées. Ne prétendons pas que tout est « bien » — la vie peut parfois se montrer très dure. Qu’il s’agisse de rompre avec votre partenaire de vie, de changer de carrière ou d’emploi, de déménager dans une autre ville, ou même de vieillir, parfois, on a l’impression que la vie ne s’améliorera jamais. Quand les jours sombres semblent ne pas avoir de fin, il peut être tentant d’avoir la sensation que vous êtes une victime, que la vie s’impose à vous et qu’il n’y a rien que vous puissiez faire. À un certain niveau, c’est vrai. Il y a beaucoup de choses que nous ne pouvons pas contrôler, mais quand les difficultés deviennent réelles, nous avons le choix. Nous pouvons nous connecter avec notre cœur, avec notre esprit, avec notre moi supérieur — ou nous déconnecter.
Ne vous méprenez pas. Nous pouvons encore savoir ce que nous ressentons — que ce soit de la colère, de la tristesse ou de la peur —, mais nous ne pouvons pas laisser ces sentiments être le capitaine de notre navire. Ce sont de très mauvais pilotes. Parfois, nous nous figeons, car nous ne voulons pas faire d’autres erreurs. Déconnectés de nos cœurs, nos ego fragiles peuvent être tentés de trop nous contrôler — ne fais pas cela ; c’est dangereux ! Quand nous sommes déjà en situation de vulnérabilité et séparés de notre esprit, l’ego est une voix qui nous semble facile à écouter. Ajoutez à cela toutes les autres voix qui sont ravies de nous rappeler que le monde est injuste et que nous ne sommes pas en sécurité, et nous avons toutes les bonnes raisons de ne pas sortir de chez nous. Si nous choisissons d’écouter ces voix, le monde se rétrécit de jour en jour.
Nous appartenons à une génération différente, super-connectée avec des téléphones intelligents, une connexion constante à Internet par laquelle nous entendons sans cesse parler de l’économie incertaine, du marché du travail difficile, du terrorisme, de la dette étudiante, du racisme institutionnel, et nous le diffusons à notre tour sur la Toile — la liste continue, encore et encore. Le message est le même : vous êtes fichus, alors restez là où vous êtes en sécurité. Mais à un niveau plus profond, nous voulons plus. Ce sentiment est ce que votre esprit vous inspire en disant : « Amusons-nous, allons explorer, faisons quelque chose de différent, tu es en sécurité, nous avons bien compris. » Quand vous vous connectez à votre esprit, que vous nourrissez votre relation avec votre cœur et avec vous-même, vous vous détournez du bruit du monde et vous entrez en relation avec la sagesse infinie. Neuf fois sur dix, les gens savent très bien ce qu’ils veulent — ils doivent simplement calmer les voix de leurs ego ou du monde pour écouter.
Nous craignons d’écouter notre intuition parce que nous croyons que, si nous nous y connectons, nous sommes obligés de suivre ce qu’elle nous dit. Mais vous êtes un adulte et, franchement, vous pouvez faire ce que vous voulez. Comme avec toutes les autres choses, vous avez le choix. Le pire qui pourrait vous arriver ? Rien — votre vie restera la même.
Nous n’allons pas vous mentir : choisir de faire confiance à notre intuition exige une certaine dose de courage. Bien sûr, nous voulons nous protéger du chagrin, de la souffrance ou de la déception. Aucun individu ayant toute sa tête ne souhaite connaître le chaos. Nous essayons habituellement de trouver des stratégies pour nous éviter d’avoir des sentiments désagréables. Mais quand nous essayons constamment d’éviter l’inconfort et que nous nous détournons de tout ce qui est « effrayant » ou « mauvais » dans le monde, nous finissons par nous éloigner de toutes les bonnes choses. Choisir de se replier sur soi-même et de se connecter à nos cœurs ouvre une tout autre dimension où nous sommes responsables. Nous découvrons que nous sommes infiniment puissants, créatifs et extrêmement formidables. Les choses difficiles deviennent des expériences qui peuvent nous aider à évoluer. Nous pouvons grandir et faire des choix qui nous servent.
Nous commençons à réformer les choses et à en apprendre davantage. Nous apprenons que nous ne sommes pas impuissants, mais plutôt extrêmement puissants. Par exemple, disons que votre amoureux vient de vous quitter.
Vous avez le cœur brisé et vous ne souhaitez qu’une seule chose, connaître l’apaisement. Quand vous êtes connecté à votre ego, cela peut se passer de deux façons : vous vous dites : « Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas chez moi ! Je ne mérite pas de connaître l’amour et tout est de ma faute ! » Ou vous pouvez adopter une attitude totalement opposée et penser : « Pauvre type ! C’est le pire de tous et c’est entièrement sa faute. Je ne veux plus faire de nouvelles rencontres ! »
Après un chagrin, bien sûr, nous pouvons avoir ces sentiments. Nos ego font tout ce qu’ils peuvent pour nous épargner la souffrance. Nous voulons avoir l’impression que nous avons le contrôle, comme si nous connaissons la réponse. Mais que ressentons-nous dans cette situation ? Nous nous sommes contractés, fermés, et rien ne bouge. La raison pour laquelle l’énergie ne bouge pas est que les hémisphères gauche (logique) et droit (émotif) ne se connectent pas. Nous pouvons donc utiliser notre cerveau gauche et proposer toute la logique du monde, mais nous ne nous sentirons pas mieux pour cela.
Prenons la même rupture et regardons le point de vue de notre esprit. Le chagrin et la douleur sont toujours là. C’est toujours difficile à supporter. Mais la conversation prend un ton différent : nous ressentons nos sentiments, mais sans les intellectualiser. Mon cœur est blessé. Je suis triste. Je suis en colère. Alors que le chagrin nous consume, nous pouvons commencer à analyser ce qui s’est passé. Nous pouvons relier les hémisphères gauche et droit de notre cerveau. Nous étudions en détail ce que nous avons appris de la relation. Quelles étaient les bonnes choses ? Quelles étaient les choses moins bonnes ? De nouvelles pensées peuvent apparaître, telles que : « Ce type était totalement indisponible sur le plan des émotions. Pour ma prochaine relation, je veux quelqu’un qui ne joue pas avec mes émotions. » Ou même, en termes simples : « Il n’était tout simplement pas pour moi. Je n’ai pas totalement compris, mais je sais que je dois en tirer un enseignement. Tout va bien aller, même si ce n’est pas ce que je ressens en ce moment. »
En vous connectant à votre esprit, vous pouvez vous voir vous-même ainsi que votre vie sous un angle différent. Vous pouvez voir que vous êtes une âme qui poursuit sa route. Vous n’êtes pas une victime. Vous vous autorisez à changer l’histoire et à rester ouvert à de nouvelles choses. Soyons claires : ce n’est pas une solution miracle ou une dérivation spirituelle. Il ne suffit pas de spiritualiser les problèmes qui nous arrivent pour qu’ils disparaissent. C’est l’intellect qui nous induit en erreur. Quand vous êtes connectés à votre esprit, vous ressentez la peur, mais vous ne la laissez pas vous diriger. Vous l’autorisez à monter en vous parce que vous êtes en sécurité et ancrés dans votre esprit. Vous savez que vous êtes connectés et que vous devez décider.

Donnez-vous le feu vert

Nous rions quand les gens nous demandent si, étant donné que nos parents savaient méditer, nous avons grandi dans un foyer calme et paisible. Ce que nous pouvons dire, c’est que nous avons grandi au sein d’une famille bruyante et intense, où chacun extériorisait ses émotions et ses sentiments. C’était comme grandir dans un camp de nudistes. Tout le monde était connecté et nous pouvions parler de tout. Ceci s’applique particulièrement à la sensation de peur.
Nous avons été encouragées à parler sans détour de nos peurs plutôt que de les cacher. Nous savons à quel point c’était unique de pouvoir parler de nos inquiétudes et de notre préoccupation du jour. Nous pouvions sentir ce qui nous inquiétait et en parler jusqu’à ce que le sentiment disparaisse et que nous nous sentions mieux. Nous appelions cela « vider la poubelle ».
Si vous voulez vivre une vie excitante, vous devez prendre conscience de ce qui vous fait peur et choisir de le faire quand même. La vie, et surtout l’inconnu, peut être effrayante. Mais si nous changeons notre perspective, notre peur peut devenir une aventure. La nouveauté et l’aventure peuvent être étourdissantes ou terrifiantes quand vous êtes poussé hors de votre zone de confort. Avez-vous déjà emménagé dans une nouvelle ville ? Ou commencé un nouvel emploi ? Ou pris ce cours de tyrolienne, même si vous êtes terrifié par les hauteurs ? Nous avons tous connu ces moments où nous pensons : « Oh ! non, mais qu’est-ce que je fais ? » Mais une fois que c’est fait, nous pouvons y repenser et nous dire : « Ce n’était pas si mal ? » La peur vous empêchera d’avancer en attendant de pouvoir vivre votre vie.
La difficulté ? La seule personne qui peut décider de ressentir ses peurs et de vivre malgré tout, c’est vous. Personne d’autre ne peut se connecter à votre cœur ou vous permettre de vivre pleinement. N’étouffez pas vos peurs — cela ne fonctionnera pas. Ancrez-vous plutôt dans votre esprit, ressentez cette peur et faites malgré tout ce que vous devez faire. (À moins que vous ne soyez réellement en danger.)
Au cours d’un voyage en famille au Costa Rica, notre chauffeur nous a fortement suggéré de louer un bateau et d’aller sur l’océan pour admirer le parc naturel dans toute sa beauté. Il est vrai que nous ne sommes pas ce que l’on appellerait des as de la navigation. Inquiètes, mais intriguées par l’aventure, nous sommes toutes les trois montées dans un petit bateau et nous sommes parties dans la baie un jour particulièrement venteux du mois de décembre. Le soleil scintillait sur l’océan et, chaque fois que le bateau bondissait sur les vagues, nous avions toutes un peu mal au cœur. Notre mère exceptionnelle, qui nous répétait sans cesse de vivre pleinement et d’affronter nos peurs, se cramponnait désespérément à la rambarde du bateau.
Environ 20 minutes après le départ, notre capitaine, un Costaricain de grande taille très sympathique, a brusquement augmenté la vitesse. Soudain, nous avons compris pourquoi il accélérait ainsi. Au milieu de la baie, un baleineau sautait avec enthousiasme, faisait des bonds et jouait dans les vagues. Ce bébé baleine s’en donnait à cœur joie. Il passait un bon moment et, de temps en temps, nous pouvions apercevoir sa mère qui montait lentement à la surface pour nous montrer son énorme dos. Nous avions surmonté notre peur et nous étions récompensées par un cadeau magique de l’univers. Même notre capitaine était étonné de la chance que nous avions. Il était extrêmement rare de voir ces animaux de si près.
D’accord, vous pouvez reconnaître que votre peur vous empêche d’aller de l’avant. Alors, quoi ? « Je suis extrêmement terrifiée à l’idée de réaliser mes rêves, mesdames, car cela pourrait ne pas fonctionner pour moi. » Eh bien ! nous sommes toutes dans le même bateau. Mais une vie ne mérite-t-elle pas d’être un peu effrayante ? Juste un peu ?

Les aventures de Sonia a Hô Chi Minh

Après avoir reçu notre diplôme universitaire, deux de mes camarades de classe ont organisé un voyage en Asie du Sud-Est pendant trois mois. Andrew et Kenneth étaient les meilleurs amis du monde. Nous évoluions dans les mêmes cercles, nous sortions ensemble, nous étions amis, mais nous n’étions pas très proches. Au cours d’une soirée qu’ils donnaient, je leur ai parlé de leur voyage. C’était vraiment génial ! J’avais toujours rêvé d’aller à l’aventure, alors quand Andrew m’a regardée et m’a dit : « Veux-tu venir ? », j’ai dû prendre une décision. Avec un peu de courage circulant dans mes veines — un mélange puissant d’excitation, de nervosité et d’adrénaline, et alimenté par quelques verres — je me sentais prête à accepter, mais je voulais m’assurer que leur invitation était sincère.
— Vraiment ? Parce que je vais le faire ! me suis-je écrié.
— Nous ne t’aurions pas proposé de venir si nous n’en avions pas envie.
Parfait ! J’ai donc décidé d’y aller. J’étais très excitée à l’idée de passer trois mois en Asie, mais j’étais également terrifiée. Pour commencer, ils étaient très amis et c’était des garçons — allais-je jouer le rôle de l’intruse ? J’avais jusqu’à présent côtoyé surtout des filles. Comment allais-je m’adapter à passer 24 heures sur 24 avec des garçons ? Et si, une fois arrivée, je me rendais compte que j’avais fait une énorme erreur ? Et si j’étais en manque d’affection ? Et si je tombais malade alors que nous partagions la même salle de bains ? Et si je n’aimais pas la nourriture ? Et si nous nous disputions ? La liste de tout ce qui pouvait tourner mal augmentait. J’allais dépenser tout ce que j’avais gagné en gardant des enfants pour partir en voyage sur un coup de tête avec deux garçons que je ne connaissais pas très bien. Pendant trois mois. Mais le voyage tombait bien — même si mon ego se demandait si j’avais perdu l’esprit. J’ai parlé à mes parents, et ils ont accepté de m’aider en m’offrant le billet d’avion comme cadeau de fin d’études. Mon billet acheté, nous avons décidé, les garçons et moi, de nous retrouver à Hô Chi Minh.
Compte rendu en accéléré jusqu’à la fin de l’été. L’avion a atterri au Vietnam à 1 h. À peine sortie de l’aéroport, j’ai été plongée en plein chaos. Épuisée et affectée par le décalage horaire, j’étais un peu effrayée, c’est le moins que l’on puisse dire. Étais-je réellement partie à l’autre bout du monde pour retrouver deux gars que je connaissais à peine ? Avions-nous vraiment accepté d’organiser la rencontre par courrier électronique ? Mon cerveau refusait de se taire. Le Vietnam est très différent des États-Unis — à 1 h, les rues étaient remplies de monde, contrairement à celles de Portland. J’ai vu passer un cyclomoteur avec trois personnes à son bord qui portaient deux énormes valises. Le choc culturel s’est fait sentir alors que j’étais assise avec mon énorme sac à dos à l’arrière d’une moto qui sillonnait à travers la circulation. Je voulais juste aller à l’auberge de jeunesse, dormir, et les retrouver dans la matinée.
Soudain, être seule m’a donné envie de faire demi-tour et de retourner à l’aéroport. Qu’avais-je fait ? Comment mes parents avaient-ils pu me laisser faire une telle chose ? Une fois arrivée à l’auberge, tout s’est enchaîné très vite. Le responsable m’a informée qu’ils avaient perdu ma réservation et, comme il y avait une conférence en ville, l’auberge était complète. Ils ne pouvaient rien faire, pas plus que l’autre auberge de jeunesse, qui se trouvait à 30 kilomètres. Et pour couronner le tout, il était maintenant 3 h et cela faisait 24 heures que j’étais partie de chez moi. Prise de panique, j’ai appelé mon père en sanglotant. Il m’a calmée et m’a dit de réserver une chambre dans un hôtel — qu’il paierait la facture —, de prendre un peu de repos et de retrouver mes compagnons dans la matinée.
Je me suis réveillée dans une chambre d’hôtel et j’ai envoyé un courriel à Andrew et Kenneth. Quelques heures plus tard, je n’avais toujours pas eu de leurs nouvelles. La peur s’est sournoisement insinuée en moi et mon intellect s’est mis à vagabonder. Ils n’avaient pas vraiment voulu que je vienne. Ils allaient m’abandonner à mon sort. J’avais simplement fait une énorme bêtise. Inquiète, effrayée et seule, j’ai continué à rafraîchir et consulter la boîte de réception de mes courriels.
Quelques heures plus tard, j’ai reçu un message disant qu’ils étaient partis dans une ville qui se trouvait à une heure de là et que je pouvais aller les retrouver si je le voulais. Je suis restée figée. J’étais bloquée au Vietnam, et c’est alors que la peur a déferlé sur moi de plus en plus fort jusqu’à devenir assourdissante. Une partie de moi pensait : « Tant pis, je vais voyager seule et tout va bien aller ! » tandis que l’autre partie disait : « Va-t’en. Rentre chez toi ! » J’ai appelé mes parents, qui m’ont dit que je pouvais rentrer si je le voulais. J’ai pris du temps pour réfléchir. Je suis sortie, en pleurs, faire une promenade dans la capitale. Je suis ensuite retournée à l’hôtel où j’ai réservé ma chambre pour une autre nuit et j’ai dit à mes parents que j’allais rentrer à la maison. Toutes ces choses qui me faisaient peur étaient devenues réalité, me disait mon cerveau effrayé en me rappelant qu’il avait raison.
Mais il y avait une petite partie de moi qui ne croyait pas mon moi effrayé. La voix de ma mère s’éleva dans mon cerveau : « Que te dit ton esprit ? » Comme toutes les filles, la partie effrayée de moi ne voulait pas écouter ma mère. Elle ne sait rien, me disait mon cerveau.
J’ai alors décidé de vérifier ce que pensait mon esprit. J’étais tellement absorbée par ma peur que j’ai eu de la difficulté à entendre ce qu’il me disait. J’ai commencé par ressentir uniquement mon anxiété, qui faisait en sorte que mes épaules étaient tendues, ma gorge serrée et mon cœur affolé. Je savais que je devais me recentrer. De quoi avais-je réellement peur ? J’ai alors pris une profonde respiration, puis une autre et encore une autre. J’ai posé la main sur mon cœur et j’ai commencé à expurger les mauvais sentiments, à haute voix.
Tandis que je disais à haute voix ce qui encombrait mon esprit, je pouvais sentir ce qui se rapportait à la peur et ce qui était réel. Ces gars m’auraient-ils invitée à l’autre bout du monde, simplement pour m’abandonner ? Non, c’était ma peur qui parlait. En entendant mes pensées formulées à haute voix, je pouvais dire que j’écoutais une personne folle d’angoisse. Après quelque temps, j’ai fini par me demander : « De quoi ai-je vraiment peur ? » La voix sensée de mon intuition m’a répondu : « Tu es seulement perturbée et tu as l’impression d’avoir perdu le contrôle. Fonce. » De plus, je savais que je devais poursuivre l’aventure. Je devais sentir ma peur, mon embarras et continuer. Et c’est ce que j’ai fait, après avoir pris une profonde inspiration. J’ai réussi à trouver un autobus local qui m’a emmenée à l’auberge où logeaient mes amis, dans une ville qui n’était pas fréquentée par les touristes, et je les ai retrouvés.
C’était incroyable. Kenneth et Andrew étaient maintenant mes deux meilleurs amis. J’ai appris que j’ai de la ressource et que même si je suis effrayée, je ne dois pas laisser ma peur prendre le contrôle de ma vie. J’étais tellement contente que je ne suis pas rentrée chez moi.
Nous allons ressentir notre peur. Mais quand nous nous connectons à notre esprit, nous pouvons commencer à faire la différence entre ce qui est effrayant, car c’est un acte de foi, différent ou inconfortable, et ce qui n’est tout simplement pas pour nous. La raison pour laquelle il est si important de structurer votre connexion avec votre cœur et votre esprit par votre propre pratique quotidienne, c’est que lorsque des situations effrayantes surgissent, vous pouvez dire si c’est simplement la peur qui vous arrête, ou si ce n’est pas pour vous.
Avec le temps, nous pouvons devenir très à l’aise dans ce qui nous semble familier et figés dans les anciennes habitudes comportementales. Voilà comment les routines s’installent : en faisant la même chose inconsciemment, encore et encore, tout en désirant quelque chose de différent. C’est aussi la définition de la folie. Changer nos habitudes peut être effrayant, mais quand nous resse...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Copyright
  4. Table des Matières
  5. Faisons connaissance et devenons amis
  6. Première partie : Nous sommes des femmes spirituelles, et vous ?
  7. Deuxième partie : L’esprit, votre meilleur ami
  8. Troisième partie : Soyez vous-même
  9. Remerciements
  10. À propos des auteures