L'animal. Auteur par auteur. Culture générale. Prépa ECE/ECS. Concours 2021
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L'animal. Auteur par auteur. Culture générale. Prépa ECE/ECS. Concours 2021

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L'animal. Auteur par auteur. Culture générale. Prépa ECE/ECS. Concours 2021

À propos de ce livre

Destiné aux élèves de classes préparatoires économiques et commerciales, cet ouvrage a pour vocation de devenir le compagnon du cours de culture générale tout au long de l'année. Regroupant des auteurs clefs sur le thème du programme ainsi que des exemples précis, il cherche à mettre en valeur les éléments essentiels des différentes doctrines tout en facilitant leur utilisation au sein d'une dissertation.

Dans cette perspective, chaque article est encadré par d'utiles suppléments qui visent à faciliter son appropriation mais aussi son utilisation:

  • Un résumé analytique pour saisir l'essentiel
  • Une notion clef mise en perspective
  • Une analyse de texte
  • Un mode d'emploi pour intégrer au mieux la référence au sein de votre réflexion

Conformément aux ambitions de la discipline, l'ouvrage ne se limite donc pas à une succession de doctrines philosophiques mais enrichit l'analyse en l'ouvrant aux champs littéraire et cinématographique.

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Informations

Année
2020
Imprimer l'ISBN
9782340038912
Première partie
Philosophie
Chapitre 1
L’animal chez Aristote
Romain Mercier
La pensée de l’animal élaborée par Aristote fut fondatrice : d’un côté elle permit de fonder philosophiquement le statut ontologique de l’animal, de l’autre elle ouvrit la voie à une étude empirique des animaux fondant la biologie. En effet, l’animal est d’abord et avant tout pour Aristote un vivant, c’est-à-dire un être doué d’une âme, conçue comme principe d’animation du corps. À la différence du végétal doué d’une âme nutritive, l’animal possède une âme sensitive, qui lui confère ses deux caractéristiques essentielles : la sensibilité, qui se manifeste par les états de plaisir et douleur qu’éprouve l’animal, et l’auto-motricité locomotrice sur la base d’une tendance qui pousse l’animal vers les objets qui lui procureront une satisfaction. Mais Aristote ne s’est pas arrêté à fixer ces traits universels de l’animalité, il a également enquêté empiriquement sur l’organisation interne et externe des espèces animales, et a fait preuve d’un grand sens de l’observation qui lui a permis de faire œuvre de biologiste dans de nombreux traités consacrés aux animaux, dans lesquels il analyse et classe les animaux en prenant en compte leur diversité et leur complexité. Cette étude biologique a amené Aristote à mettre en lumière une finalité naturelle présente à même tous les animaux, au premier rang desquels l’homme. Pour Aristote, l’homme est en effet d’abord un mammifère bipède. Mais de tous les animaux, il le seul animal technicien et politique. Ceci s’explique pour Aristote par le fait que l’homme est le seul animal doué d’une âme intellective, dont témoigne la faculté supérieure qu’est la raison et le savoir théorique qu’elle permet. L’homme peut ainsi par ses facultés intellectives se hisser par-delà son animalité, sans pour autant nier celle-ci qui est bien la condition indépassable de sa vie.
« Si quelqu’un trouvait méprisable l’étude des autres animaux, il lui faudrait aussi se mépriser lui-même
Aristote, Les parties des animaux, I, 5, 645a 25
Introduction : le penseur de l’animal
Aristote fut sans aucun doute et sans conteste le premier grand penseur de l’animal. Nul avant lui n’a poussé aussi loin la réflexion philosophique sur les bêtes. Et ce n’est pas un hasard si Aristote a fait de l’animal un objet central de sa philosophie, mais c’est parce que celle-ci est avant tout une philosophie de la nature (phusis) qui cherche à en comprendre le phénomène fondamental : celui de la vie (zoè). En effet, Aristote a cherché à rendre compte du vivant, et c’est à ce titre qu’il a rencontré les animaux comme manifestation empirique le plus remarquable du vivant. Car si le végétal est vivant, la vie se manifeste au plus haut point dans l’existence animale, qui diffère par nature de celle des plantes et des arbres. Et la vie animale prend une tournure singulière chez l’animal qu’est l’homme (anthrôpos), être doué d’une faculté qu’il est seul à posséder : la raison (lógos).
Ainsi, la pensée de l’animal chez Aristote s’inscrit dans une pensée de la nature en général et de la vie en particulier qui vise à sortir de l’opposition platonicienne entre le sensible et l’intelligible. Cette dualité conceptuelle ne permettait sans doute pas à Platon de parvenir à cerner le propre du vivant végétal et animal. Quant à l’inspiration idéaliste de sa philosophie, elle semblait incompatible avec une quelconque étude empirique de la vie animale, et conduisait à creuser un trop grand écart entre l’homme et les autres espèces animales. Or, et c’est la spécificité de la démarche aristotélicienne, celle-ci ne se fonde pas seulement sur des concepts philosophiques, mais s’appuie également sur une pratique de l’observation empirique. Aristote est en effet l’auteur d’un grand nombre de traités de biologie dans lesquels il rentre dans le détail et la concrétude de l’anatomie, de la physiologie et de la psychologie animale. Aristote est ainsi à l’origine d’une grande classification des animaux, et d’une histoire naturelle qui sera lue des siècles durant, qui l’a conduit à mettre en exergue une continuité ontologique au sein de tous les phénomènes de la nature, et en particulier au sein du règne animal, entre les animaux non-humains et l’homme lui-même, dont il pense bien sûr la singularité rationnelle tout en l’inscrivant dans la nature. Dès lors, on peut se demander ici en quel sens Aristote est parvenu à donner un véritable statut ontologique à l’animal, tout en tenant compte des particularités et de la diversité propres aux animaux.
Nous montrerons d’abord que la pensée de l’animal s’inscrit chez Aristote dans une philosophie de la nature et de la vie, puis nous verrons que les animaux sont l’expression d’une finalité concrète qui se manifeste particulièrement dans et par cet animal paradoxal qu’est l’homme.
I. L’animalité pensée comme animation
L’animal comme vivant animé
Aristote fonda sa réflexion sur ce constat empirique élémentaire : un animal est avant toute chose un être vivant (Aristote désigne d’ailleurs très souvent l’animal par le terme grec de zôon, qui peut signifier tout autant « vivant » qu’« animal »). La vie appartient en effet aux végétaux et aux animaux : comprendre ce qu’est un animal, c’est donc pour Aristote comprendre la vie, qui est le phénomène le plus caractéristique et remarquable de la nature. Aristote définit en effet la nature comme le principe (archè) de tout ce qui existe par soi-même (kath’auto) et qui est par soi-même en mouvement : « La nature, dans son sens primitif et fondamental, c’est l’essence des êtres qui ont, en eux-mêmes et en tant que tels, le principe de leur mouvement1 ». Or, ce principe de mouvement par lequel les corps naturels sont capables de se mouvoir n’est autre que ce que le Stagirite nomme l’âme (psychè). Ainsi, le terme même d’animal en langue française prend tout son sens lorsqu’il est compris par le prisme de la philosophie d’Aristote : l’animal, comme son nom d’origine latine l’indique (du latin anima, l’âme), est l’être vivant qui possède une âme.
Aristote conçoit l’âme non pas comme une entité de nature immatérielle qui serait séparée du corps, mais au contraire comme le principe interne d’un corps naturel qui en fait un corps vivant, un organisme. À l’encontre des pythagoriciens qui faisaient de l’âme une entité pouvant migrer d’un corps à un autre, Aristote conçoit l’âme comme étant solidaire et indissociable du corps qu’elle anime : « il semble bien que chaque corps possède une forme et une figure qui lui est propre, et c’est s’exprimer à peu près comme si on disait que l’art du charpentier peut descendre dans des flûtes : il faut, en effet, que l’art se serve de ses outils, et l’âme de son corps2 ». L’âme est en effet le principe d’animation du corps, elle est ce qui le rend vivant. Aristote confère ainsi un statut biologique à l’âme, son étude relevant de la biologie et non de la physique (le Traité de l’âme appartient au corpus des écrits biologiques). Notons au passage que les corps naturels non vivants que sont les minéraux possèdent bien en eux-mêmes un principe de mouvement (ce qui fait qu’une pierre tombe d’elle-même vers la terre par exemple) mais non une âme, car ce principe n’anime pas la pierre, ne lui donne pas une vie propre (qui lui permettrait de croître ou de se déplacer d’elle-même sur terre d’un endroit à un autre par exemple).
Mais le propre du vivant est également de se développer de lui-même, de sa naissance à la mort. En effet, un vivant est un être naturel en devenir, en lequel s’accomplit un processus qui le fait progressivement être ce qu’il n’est pas encore pleinement originellement. C’est ce processus d’actualisation dont rend raison Aristote au moyen des concepts de puissance (dunamis) et d’acte (entelecheia). Ainsi, par exemple, la chenille est le papillon en puissance (il est sans être encore devenu ce qu’il est), c’est-à-dire potentiellement, alors que le papillon est la chenille en acte (il est devenu ce qu’il était). Cette distinction philosophique capitale entre deux façons d’être est la clef de voûte de toute la philosophie aristotélicienne. L’âme est ainsi l’acte du corps, ce qui fait que le corps tend à accomplir pleinement ses fonctions propres. D’où la célèbre définition de l’âme donnée par Aristote : « l’actualité (entelecheia) première d’un corps naturellement organisé3 ». Ainsi, l’âme du chien, c’est le principe moteur de son corps qui fait que le chiot devient chien, cette actualisation de la puissance qu’est le corps n’étant rien d’autre que la vie : « par vie nous entendons le fait de se nourrir, de grandir et de dépérir par soi-même4 ». L’animal est donc un être vivant en perpétuelle actualisation, qui devient ce qu’il est. Mais ne peut-on pas encore en dire autant du végétal ?
L’âme sensitive de l’animal
Aristote prend évidemment soin de distinguer l’âme des végétaux de celle des animaux dans son Traité de l’âme. Pour ce faire, le philosophe distingue trois types d’âmes et trois types de vivants correspondants, tous les vivants n’accomplissant pas les mêmes fonctions et n’ayant pas un développement de même nature (un arbre n’étant pas voué au même accomplissement qu’un mouton ou qu’un homme). Parmi les êtres vivants, les végétaux possèdent une âme nutritive, la nutrition rendant possible leur croissance (c’est-à-dire un mouvement élémentaire du bas vers le haut) et leur reproduction. Les animaux...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Page de copyright
  4. Avant-propos : Il ne leur manque que la parole
  5. Mode d’emploi général de l’ouvrage
  6. Table des contributeurs
  7. Première partie : Philosophie
  8. Deuxième partie : Littérature
  9. Troisième partie : Cinéma
  10. Bibliographie
  11. Table des matières