Le droit administratif en cartes mentales
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Le droit administratif en cartes mentales

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Le droit administratif en cartes mentales

À propos de ce livre

Au-delĂ  de la simple synthĂšse, ce manuel de droit administratif offre une approche visuelle des notions essentielles, et parfois complexes, du cours grĂące Ă  43 cartes mentales.

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Informations

Année
2021
Imprimer l'ISBN
9782340058392
ISBN de l'eBook
9782340059269
Sujet
Droit

Partie 1

La genĂšse du droit administratif
6. N’importe quel juriste français trouvera de nos jours tout Ă  fait naturel que soient sĂ©crĂ©tĂ©es, en parallĂšle du droit privĂ©, des rĂšgles diffĂ©rentes, adaptĂ©es aux activitĂ©s de l’Administration et dĂ©pendantes d’un systĂšme autonome que l’on nomme « droit administratif ». Il faut dire que l’incrustation dans le paysage juridique d’une telle dualitĂ© est sous-tendue par des justifications solides.
D’une part, il est de nombreuses hypothĂšses dans lesquelles le droit privĂ© – ce droit des rapports entre les particuliers – ne contient tout simplement aucune rĂšgle susceptible de rĂ©pondre aux besoins de l’Administration et aux missions qu’il lui appartient d’accomplir (exemple : ne font pas partie des prĂ©occupations des particuliers l’organisation interne des institutions publiques, les modalitĂ©s d’élection de ceux qui siĂšgent au sein des collectivitĂ©s territoriales etc.). De la mĂȘme maniĂšre, l’exĂ©cution des lois ou le maintien de l’ordre public sont des problĂšmes que ne se posent pas les personnes privĂ©es ordinaires.
D’autre part, le droit privĂ© rĂ©git bien souvent des situations analogues Ă  celles que rencontre l’Administration (exemple : engager sa responsabilitĂ© juridique, Ă©tablir des relations de travail, livrer une prestation etc.) mais selon une logique qui ne met en balance que des intĂ©rĂȘts particuliers. Or, l’Administration a en principe pour unique objectif de satisfaire l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. Elle doit par consĂ©quent pouvoir disposer de prĂ©rogatives exorbitantes qui lui permettent de toujours faire prĂ©valoir cet intĂ©rĂȘt, quitte Ă  nouer des rapports inĂ©galitaires avec les administrĂ©s ou ses partenaires. Il lui faut aussi pouvoir s’appuyer sur un contingent de travailleurs dĂ©vouĂ©s, ayant acceptĂ© de faire carriĂšre dans l’Administration, que l’on appelle « fonctionnaires ». Il importe par ailleurs de soumettre l’Administration Ă  de nombreuses sujĂ©tions que n’ont pas Ă  connaĂźtre les personnes privĂ©es ordinaires : outre le fait que les rĂ©ponses apportĂ©es aux besoins collectifs doivent nĂ©cessairement respecter certains principes (continuitĂ©, Ă©galitĂ©, mutabilitĂ© du service public), il lui faut aussi veiller Ă  ce que ses partenaires contractuels soient choisis selon des rĂšgles garantissant une sĂ©lection impartiale. Ces multiples paramĂštres confortent, Ă  l’évidence, l’existence d’un droit fondamentalement original et adaptĂ© aux spĂ©cificitĂ©s de l’action administrative.
7. Gardons tout de mĂȘme Ă  l’esprit que l’essence du droit est tout sauf naturelle : ces arguments, aussi convaincants soient-ils, n’en restent pas moins prĂ©sidĂ©s par des convictions plus ou moins conscientes d’ordre politique. Et ces convictions sont elles-mĂȘmes conditionnĂ©es par un hĂ©ritage historique dont les plus grands rĂ©formateurs eux-mĂȘmes auraient bien du mal Ă  se dĂ©barrasser. Si le dĂ©veloppement d’un appareil administratif au service de l’État n’est pas, loin s’en faut, propre Ă  la France, le phĂ©nomĂšne y a pris une tournure inĂ©dite ayant rendu audible bien plus qu’ailleurs l’argumentaire rappelĂ© ci-dessus. Plus poussĂ©e dans l’hexagone que dans la plupart des pays occidentaux, la centralisation du pouvoir entamĂ©e Ă  la fin du Moyen Âge a en effet produit un terreau favorable Ă  la croissance des activitĂ©s administratives et Ă  leur infiltration dans le tissu social.
Profitant, si l’on peut dire, d’un vaste mouvement de canalisation du pouvoir par application du modĂšle de l’État de droit (chapitre 1), le droit administratif s’est peu Ă  peu imposĂ© en France comme un moyen efficace pour dompter une administration Ă  la taille consĂ©quente et faire du bien commun son unique prĂ©occupation. Il participe en cela de la consolidation du modĂšle (chapitre 2).

Chapitre 1

La canalisation du pouvoir par l’État de droit
8. Le juriste autrichien Hans Kelsen (1934) considĂ©rait Ă  propos de l’État qu’il Ă©tait une autre façon de dĂ©signer l’ordre juridique : cet ordre conditionne la production des normes et donc aussi celles qui font exister l’État ; celui-ci en retour est le garant du respect de cet ordre qu’il rend donc possible. Il y a en somme confusion entre l’ordre juridique et l’État qui n’en serait que la personnification.
Une telle vision est rĂ©ductrice. L’État est la mise en forme d’un pouvoir qui s’appuie d’abord et avant tout sur des ressorts sociaux (Section 1). Ce qui explique que l’État soit en perpĂ©tuel changement et qu’il ait la capacitĂ© de traverser les rĂ©gimes politiques qui se succĂšdent sans repartir de zĂ©ro chaque fois. Ainsi, l’État monarchique de l’Ancien RĂ©gime n’est pas l’État dĂ©mocratique issu de la RĂ©volution, mais c’est toujours l’État français. Pour autant, la rĂšgle de droit est indispensable pour faire la mĂ©diation entre le pouvoir de l’État et les hommes qui l’exercent. Tout en se diffusant dans les rouages Ă©tatiques, la norme juridique Ă©volue avec le temps, se complexifie : elle n’est plus simplement un instrument d’intervention du pouvoir ; elle lui impose aussi un cadre Ă  respecter (Section 2).

Section 1. Du pouvoir à l’État

9. La construction de l’État est le rĂ©sultat de l’ascension d’un pouvoir central. Le phĂ©nomĂšne est directement liĂ© Ă  l’emprise croissante de la RoyautĂ© sur la sociĂ©tĂ©. L’ascension se nourrit des avancĂ©es permises par le systĂšme fĂ©odal (en termes de justice et de finances) mais aussi de ses limites (morcellement du pouvoir, indiffĂ©rence des patrimoines publics et privĂ©s, dĂ©pendance du pouvoir Ă  l’égard de l’allĂ©geance personnelle). L’État moderne se caractĂ©rise ainsi par un double travail d’unification de la sociĂ©tĂ© (§ 1) et d’inscription du pouvoir dans le temps (§ 2).
Trame des développements à suivre (no 10-13)

§ 1. Unification

10. Il faut d’abord revenir Ă  Machiavel (1513) qui dans son analyse du pouvoir avait su rompre le premier avec l’imaginaire thĂ©ologique de l’époque. Il partait de l’idĂ©e que le pouvoir des gouvernants ne devait pas ĂȘtre conçu comme un instrument au service de la transcendance divine ou des principes moraux. Il rĂ©sulte en rĂ©alitĂ© des rapports de force entre individus, rapports de force par lesquels les gouvernants s’érigent au dessus des autres hommes et conservent leur rang grĂące Ă  une bonne maĂźtrise de la violence.
Un peu plus tard, Bodin (1576) dressait le constat d’un nouveau genre de pouvoir qu’il tentait de caractĂ©riser Ă  partir de la notion de souverainetĂ©. Elle lui sert Ă  dĂ©crire les attributs du Prince et, d’une maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, de l’État. Est souverain celui : dont la puissance ne procĂšde de personne ; qui a autoritĂ© absolue sur ses magistrats comme sur ses sujets (pouvoir de donner des ordres et d’édicter des actes unilatĂ©raux) ; dont les dĂ©cisions ne peuvent ĂȘtre remises en cause.
Certains philosophes ont tentĂ© de confĂ©rer Ă  ce pouvoir Ă©mergent une sorte d’assise rationnelle. Hobbes (1651) revisitait ainsi la doctrine contractualiste (thĂ©orie du contrat social) en fondant l’État sur le principe sĂ©curitaire : dans un temps ancien, les individus Ă©voluaient dans un « Ă©tat de nature » oĂč rĂšgne la loi du plus fort sur le faible (d’oĂč l’expression fameuse : « l’homme est un loup pour l’homme ») ; pour s’extirper de la crainte permanente, ils auraient consenti Ă  remettre leur destinĂ©e entre les mains du monarque, garant de l’ordre, autorisĂ© Ă  user de la force chaque fois que nĂ©cessaire.
11. D’une certaine maniĂšre, les travaux de Max Weber (1917) parachĂšveront plusieurs siĂšcles de rĂ©flexion sur l’État. L’auteur a su mettre en Ă©vidence le lien entre la construction du pouvoir Ă©tatique et la monopolisation de la contrainte p...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Copyright
  4. Dédicace
  5. Liste des abréviations
  6. Introduction
  7. Partie 1. La genĂšse du droit administratif
  8. Partie 2. Les acteurs du droit administratif
  9. Partie 3. Les fonctions du droit administratif
  10. Partie 4. Les formes du droit administratif
  11. Partie 5. Les responsabilités du droit administratif
  12. Partie 6. La validité du droit administratif
  13. Bibliographie
  14. Index
  15. Table des matiĂšres