La Jeune Fille aux yeux bleus
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La Jeune Fille aux yeux bleus

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La Jeune Fille aux yeux bleus

À propos de ce livre

"En avril 1945, Isabelle Choko, alors Izabela Sztrauch, a 16 ans et ne pèse que 25 kilos. Dans l'hôpital de fortune établi par l'armée anglaise après la libération du camp de Bergen-Belsen, on la surnommait « la jeune fille aux yeux bleus ». Ses yeux qui avaient vu l'horreur n'avaient rien perdu de leur beauté. Izabela est née en Pologne dans une famille aimante et généreuse. En 1940, comme tous les Juifs de Lodz, les Sztrauch sont contraints de s'installer dans le ghetto mis en place par les nazis. Izabela n'a que 11 ans. Enfermés, ils souffrent de la faim et des maladies; le père d'Izabela y succombera. La jeune fille et sa mère, une femme de tête et de cœur, parviennent à échapper aux rafles jusqu'à la liquidation du ghetto en 1944. Déportées à Auschwitz-Birkenau, elles sont transférées au camp de travail forcé de Waldeslust, un camp annexe de Bergen-Belsen où elles seront évacuées cinq mois plus tard. Les conditions épouvantables qui règnent alors à Bergen-Belsen auront raison de la mère d'Izabela. Elle mourra aux côtés de sa fille. L'adolescente trouvera la force de survivre en venant en aide à ses codétenues. Izabela construira en France une nouvelle vie, forte des valeurs humanistes de ses parents. Fidèle à leurs engagements, elle s'attache à honorer leur mémoire et celle des millions de Juifs exterminés dans la Shoah.".

Foire aux questions

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Informations

Annexes

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De gauche à droite : Édith, Sarah, Zygmunt et Georges Strauch
– la famille qui a accueilli Isabelle Choko à Paris en 1946 –
sur la plage fluviale de Boran-sur-Oise (Oise),
avant la Seconde Guerre mondiale.
Annexe 1
Histoire de ma famille, par Édith Strauch
(francisation de Sztrauch), cousine germaine d’Isabelle Choko chez qui elle a été accueillie à Paris après la guerre
Depuis quelque temps déjà je pense à écrire l’histoire de ma famille. Je suppose que c’est une préoccupation commune parmi les gens qui, comme moi, arrivent à un âge où l’on a davantage tendance à regarder derrière soi que devant.
Mon père
Siegmund (Zygmunt, Zielman) Strauch est né le 17 mars 1901 au lieu-dit Brzeziny, au centre de la Pologne, non loin de Radom et de Cracovie. La région à l’époque de sa naissance faisait partie de l’Empire russe, elle est redevenue polonaise après la Première Guerre mondiale, en 1917.
Son père, Gerszon Strauch, était un propriétaire terrien qui possédait divers domaines à Brzeziny, Grabki Duze et sans doute à Gluchow, où il avait une scierie. Il était apparemment un homme très bon, peut-être un peu faible, et c’est sans doute sa femme, Anna Kany Waïnberg-Warszawska (Sercacz ?), qui faisait la loi dans la maison. Ma grand-mère était un peu près de ses sous, chacun à table n’ayant droit qu’à un œuf à la coque, sauf le grand-père. Ils vivaient dans une grande maison en bois de chêne. On parvenait aux trois portes d’entrée par trois allées : l’une bordée de roses, l’autre de lys et la dernière de chèvrefeuille.
La tradition voulait que cette famille juive ait exceptionnellement reçu l’autorisation d’acquérir des terres du temps du roi Jean III Sobieski (1629-1696) pour sa fidélité et sa participation à ses combats, mais de cela nous n’avons aucune preuve. Par contre, sous domination russe, les Strauch ne pouvaient pas être propriétaires. Ils sont désignés comme locataires dans certains documents officiels, traduits et récupérés par ma cousine Iza.
La famille vivait en bonne intelligence avec ses voisins catholiques. Le curé envoyait sa bonne accoucher chez ma grand-mère et mon grand-père signait un contrat de vente fictif avec un de ses voisins, pour tout son blé, pendant les fêtes de Pessah où il n’était pas supposé en avoir dans la maison. À part cela, ils nétaient pas particulièrement religieux.
Ils avaient un appartement de ville à Radom où vivaient les enfants qui faisaient leurs études, et notre grand-mère possédait apparemment le plus beau collier de perles fines de la région.
Pour une raison qui m’est inconnue, la famille n’avait plus ses propriétés après la Première Guerre mondiale, et notre grand-père perdit toute sa fortune. Il en mourut de chagrin. C’est à ce moment que Papa commença à travailler à la mairie de Radom.
Étant le seul à pouvoir gagner un peu d’argent, il faisait quotidiennement 15 km à pied aller et 15 km retour, jusqu’à ce que la famille s’installe à Lodz. Lui-même, souffrant de l’antisémitisme qui sévissait alors en Pologne, et après avoir servi peu de temps dans l’armée polonaise levée contre les bolchéviques (où il assista à une hécatombe de soldats qui ne comprenaient pas les ordres de leurs officiers autrichiens), s’exila en Allemagne. Il fit toujours parvenir de l’argent aux siens ; mais je ne sais rien de sa vie à cette époque jusqu’à son mariage avec Maman.
Mon père était un homme d’une grande bonté et très ouvert au monde, il était très intelligent mais peut-être avait-il hérité de son père une faiblesse de caractère qui a fait qu’il n’a jamais réussi à la hauteur de ses capacités. S’il avait fait des études et qu’il s’était moins dévoué à sa famille en envoyant de l’argent dès qu’il en avait à sa mère et ses sœurs, il aurait pu être un brillant avocat et peut-être un homme politique. C’est en tout cas ce que m’ont dit certains de ses amis. Mais il n’a jamais été un bon homme d’affaires ! Lorsqu’il s’est marié religieusement à Potsdam en ١٩٢٩ et civilement le ٩ septembre ١٩٣١, il avait un magasin de confection, comme on disait à l’époque, c’est-à-dire de prêt-à-porter, dans la Charlottenstrasse, où je suis née.
Ma mère
Sarah Tauba Feld s’est toujours dénommée Krug dans tous les documents officiels, car ses parents n’étant pas mariés civilement, elle portait le nom de sa mère. Elle est née le ١٧ ou le ١٨ août ١٩٠٠ à Krukienice, en Galicie, province sous domination autrichienne, revenue à la Pologne après la Grande Guerre (située dans le sud-est de ce pays, non loin de la ville de Lemberg/ Lvov). Elle était très prolixe sur son passé et sur celui de mon père, et c’est d’elle que je tiens le plus clair de mes informations, mon père n’en parlant presque jamais. Il semble que son village, ou petit bourg, était un vrai shtetl, une communauté juive soudée, pieuse et traditionaliste. Mon oncle, son frère Éphraïm, qui a vécu presque toute sa vie près de New York, a confié à ma cousine Evelyn, sa fille, que le lieu était sale et misérable. Maman gardait le souvenir inébranlable d’un endroit de rêve où tous se connaissaient et s’entraidaient. Elle était d’ailleurs d’un optimisme calme et confiant, peut-être un peu naïf et primaire, mais qui nous a grandement aidés pendant les sombres heures de la guerre, et que nous n’avons peut-être pas toujours estimé à sa juste valeur.
Mon grand-père était minotier, il tenait aussi le débit de tabac, ou plus exactement sa femme, car comme dans beaucoup de familles ashkénazes de l’époque, les hommes se consacraient à l’étude du Talmud à la synagogue, et ce sont les femmes qui s’occupaient des affaires. Ma mère avait une adoration pour ce Jehuda Feld, qui est mort du typhus à la fin de la Première Guerre mondiale. Ma grand-mère maternelle, Ethel, était la deuxième épouse de Jehuda. Elle-même mariée trois fois, comme on le voit dans l’arbre généalogique. Elle a eu Maman, son dernier enfant, très tard, et apparemment tout le village était en prière devant la maison pour que l’accouchement se passe bien. Maman était très fière de sa sœur Eva et de ses splendides cheveux d’un blond vénitien ainsi que de son demi-frère, officier dans l’armée autrichienne. Tous deux sont décédés très jeunes. Une fois ses deux parents morts, elle a quitté la Pologne à la fin de la guerre et est allée vivre d’abord à Dresde avec sa sœur aînée, Malli, mariée à un journaliste et mère de ma cousine Erika (récemment décédée à San Francisco). Puis elle est allée vivre à Berlin dans la famille de sa demi-sœur, Frieda, femme d’affaire énergique et efficace, pour laquelle je crois qu’elle travaillait. C’...

Table des matières

  1. Présentation de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
  2. Comité de lecture de la collection (2014)
  3. Biographie d’Isabelle Choko, née Izabela Sztrauch
  4. Préface
  5. Avant-propos
  6. Ma vie avant…
  7. Mon enfance en Pologne
  8. Les six de Notre École survivants de la Shoah
  9. L’arrivée des Allemands à Lodz
  10. Le ghetto de Lodz, Litzmannstadt-Getto
  11. Les cachettes et la déportation à Auschwitz II-Birkenau
  12. Le camp de travaux forcés de Waldeslust
  13. Bergen-Belsen, camp mouroir
  14. Libération par l’armée britannique
  15. Ma vie après…
  16. Renaissance en Suède
  17. Paris, nouvel horizon
  18. Dans la famille de mon oncle
  19. Mon mariage et ma nouvelle famille
  20. Nouvelle maison et nouvelle expérience : les échecs
  21. Vie professionnelle
  22. Les enfants grandissent…
  23. Les Houillères du bassin du Nord et du Pas-de-Calais
  24. L’art, mon autre passion
  25. Nos voyages
  26. Le temps du souvenir
  27. Épilogue
  28. Annexes
  29. Remerciements
  30. Crédits photographiques
  31. Titres disponibles dans la collection « Témoignages de la Shoah » (2019) par catégorie de témoignage