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eBook - ePub
Seule à quatorze ans à Ravensbrück et Bergen-Belsen
À propos de ce livre
Marie Rafalovitch a 14 ans quand sa vie bascule le 24 juillet 1944. Dénoncée par un voisin à Toulouse, elle est arrêtée par un milicien français et un membre de la Gestapo. Enfermée à la caserne Caffarelli avec des familles juives raflées, elle est déport
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Informations
Retour au camp
de Bergen-Belsen
soixante ans plus tard

Défilé commémoratif du jour de la libération des camps nazis au camp de personnes déplacées dans les casernes
de Bergen-Belsen auquel participait Chil,
l’oncle maternelle de Marie (avec la croix), 15 avril 1946.
de Bergen-Belsen auquel participait Chil,
l’oncle maternelle de Marie (avec la croix), 15 avril 1946.
La réalisation d’un projet1
Au cours de l’année 2007, le dernier chapitre de son livre était terminé, lorsque Marie Vaislic m’a fait part de son intention de se rendre au Mémorial du camp de Bergen-Belsen pour en consulter les archives. L’année précédente, elle avait assisté à l’inauguration avec son mari, mais il y avait trop de monde, trop de bruit. Elle désirait y retourner dans le calme. Je lui avais répondu que je l’accompagnerais volontiers. Avec sa générosité coutumière, elle m’a invitée à l’accompagner. Elle a contacté la Stiftung niedersächsische Gedenkstätten, la Fondation des Mémoriaux de Basse-Saxe en charge des lieux de mémoire du camp et qui en programme les visites. Au bout de quelques mois, le projet a pu se concrétiser.
Notre voyage est prévu du 13 au 15 octobre 2008. Cette plongée dans le passé sur des lieux de déportation si connus comme « mouroir de la mort lente », je l’appréhende. J’oscille entre la crainte d’un trop-plein de mémoire ou au contraire la crainte d’un silence intérieur. La confrontation avec le passé, ses fantômes et les multiples morts de la Shoah peut devenir si lourde. Préoccupée par ces problèmes, la veille de notre départ, je téléphone à Marie Vaislic. Sa voix est claire, sa volonté intacte de poursuivre son témoignage. Je fais un lapsus bien révélateur des pensées qui nous agitent, je lui parle de notre vol du lendemain sur un avion de la Luftwaffe… l’aviation militaire du temps des nazis ! Impossible de retrouver le nom de la compagnie civile actuelle de la Lufthansa ! Le lendemain, nous avons ri de ce lapsus, ô combien révélateur.
Le lundi matin 13 octobre, c’est donc bien à bord d’un avion de la Lufthansa que nous montons. Au cours du vol, Marie Vaislic souligne la tonalité de ce voyage :
En ce 13 octobre, j’ai rendez-vous avec des souvenirs des plus douloureux qui sont enfouis depuis soixante ans dans un coin de ma mémoire.
À bâtons rompus, elle évoque un ou deux épisodes revenus récemment à son esprit :
Quand j’étais à Ravensbrück, un soir, quelqu’un m’a dit de regarder ce qui se passait en bas de nos châlits. Avec ma camarade qui dormait à côté de moi au 3e étage, j’ai rampé jusqu’au bord de l’allée. Et là j’ai vu deux Aufseherinnen allemandes qui s’embrassaient. J’étais interloquée, je ne savais pas ce que cela signifiait.
* * *
Après une heure et demie de vol, nous atterrissons à Hanovre, une ville du nord de l’Allemagne. Ancien lieu de résidence des Princes du même nom, elle comptait divers témoignages architecturaux de son passé. Vers la fin de la guerre, bombardée à de nombreuses reprises par les Alliés, elle avait été presque entièrement détruite. Ironie de l’histoire, un monument nazi a été préservé. Érigé juste avant la guerre, il avait pour fonction de commémorer l’aménagement du parc dans lequel il se trouvait, un projet initié sous la République de Weimar et mené à bien sous le national-socialisme. Le monument est toujours là, décoré de son aigle, en revanche il a été dépouillé de son swastika, l’emblème honni du nazisme.
Notre accompagnatrice allemande
À l’aéroport, Monika (Dr Monika Gödecke) nous attend. Travaillant à la Fondation, elle est chargée d’accueillir les déportés de langue française qui reviennent sur les lieux de leur déportation à Bergen-Belsen, ou leurs descendants. Monika fait partie de ces Allemands de la 2e génération d’après-guerre parfaitement (et sans doute douloureusement) conscients de la perversion et des implica-tions criminelles du régime nazi, de l’étendue et de la monstruosité de ses crimes, de la tentative presque aboutie d’exterminer les communautés juives d’Europe. En tant qu’Allemande, comme ses homologues historiens, elle ne s’enferme pas dans une culpabilité stérile qui n’aurait pas raison d’être, mais elle se sait héritière d’un lourd passé, elle en assume la responsabilité en s’engageant dans un travail qui n’est pas de tout repos. À propos des questions sur ce passé, voire sur sa famille pendant la guerre, elle distingue celles qui lui sont posées dans le respect de sa personne, de son individualité, et celles qui lui sont posées dans l’indifférence à sa personne, la confondant dans une masse anonyme. Pendant trois jours, Monika nous accompagnera partout à bord de sa voiture, avec patience, efficacité et générosité. Elle organisera notre emploi du temps, téléphonera aux différentes
administrations concernées pour annoncer notre visite, nous montrera tout ce que souhaitons voir. Avec sa compétence de chercheuse, elle nous précisera tel ou tel point historique. Qu’elle en soit vivement remerciée ici.
administrations concernées pour annoncer notre visite, nous montrera tout ce que souhaitons voir. Avec sa compétence de chercheuse, elle nous précisera tel ou tel point historique. Qu’elle en soit vivement remerciée ici.
En quittant l’aéroport, nous traversons une région de forêts nimbée d’une lumière d’automne, il fait beau. Monika nous conduit d’abord à notre hôtel, à Celle, à une quarantaine de kilomètres de Hanovre et proche des villages de Bergen et de Belsen.

Monika Gödecke et Marie préparent le programme des visites,
avec, à droite, Pierre Lasry qui les filme, hôtel de Celle
(Allemagne), octobre 2008.
avec, à droite, Pierre Lasry qui les filme, hôtel de Celle
(Allemagne), octobre 2008.
À l’hôtel, nous retrouvons Sandrine, une jeune journaliste, rencontrée d...
Table des matières
- Présentation de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
- Biographiede Marie Vaislic,née Rafalovitch/Rafalowicz
- Préface
- Avant-propos
- La famille de mon père
- La ville natale de ma mèreen Pologne
- La famille de ma mère
- Le mariage de mes parentsen Palestine
- Mes parents en France
- La guerre
- Le camp de concentrationde Ravensbrück
- Le camp de concentrationde Bergen-Belsen
- 15 avril 1945,notre libération par les Anglais
- Réadaptation
- La destinée tragiquede ma famille en Pologne
- Ma nouvelle vie
- Retour au camp de Bergen-Belsen soixante ans plus tard
- Postface