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Fès 1912 : le Maroc réfractaire au Protectorat
Une mémoire coloniale au carrefour des cultures
- French
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- Disponible sur iOS et Android
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Fès 1912 : le Maroc réfractaire au Protectorat
Une mémoire coloniale au carrefour des cultures
À propos de ce livre
Les mutineries, les émeutes et la répression militaire qui ont suivi en avril 1912 la signature du traité établissant le protectorat français sur le Maroc sont restées dans les mémoires comme les « journées sanglantes de Fès ». Dans cet ouvrage, l'auteur revient sur cette mémoire ambiguë et fluctuante qui, bien que souvent réduite au silence au nom des bienfaits d'une colonisation en plein essor, a profondément marqué l'imaginaire de Fès et du Maroc. Il rappelle que par-delà les clichés d'une abondante littérature touristique, la perspective d'un retour des violences de 1912 hante deux œuvres romanesques qui inscrivent Fès dans leur trame narrative: La Rose de sable de Montherlant (1932) et La Conquérante de Brasillach (1942-1943).
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Informations
Chapitre 1
Une commémoration éclatée
Étrange commémoration que celle du centenaire de la signature du traité de Fès qui, le 30 mars 1912, instituait le Protectorat français sur l’Empire Chérifien. Le souvenir du jour « de déshonneur », des affrontements qui le suivirent dans Fès insurgée lors des « journées sanglantes » (les 17,18 et 19 avril) et, un mois plus tard, de l’attaque de la ville par les tribus, a, malgré l’absence de toute commémoration officielle[1] suscité au Maroc, et notamment dans la presse, bien des appréciations et suggéré des évaluations diverses quant à l’évolution séculaire du pays.
En France, en revanche, la commémoration a revêtu un caractère officiel quoiqu’extrêmement discret. Elle figure en effet dans la rubrique intitulée « Institutions et vie politique » du recueil officiel des « Commémorations nationales » (26e volume de la collection publiée par le Ministère de la Culture et de la Communication). Le caractère discret de la commémoration (aucune manifestation n’est en fait envisagée) tenait sans doute au fait que le débat provoqué par la loi du 23 février 2005 sur le « rôle positif » de la colonisation[2] pesait encore largement sur les choix nationaux en matière de commémoration des événements de l’histoire coloniale. Et de fait, c’est cette discrétion qui a probablement permis que la commémoration française ne suscite aucune véritable polémique dans l’opinion marocaine.
À l’inverse, les divers actes commémoratifs de l’État espagnol (le 27 novembre 1912 la France concédait à l’Espagne le droit d’administrer le territoire qu’elle occupait au nord du Maroc[3]) ont suscité au Maroc des critiques virulentes qui ont surgi et se sont développées bien au-delà de l’ancienne zone contrôlée par l’Espagne, bien au-delà du Rif où perdure très fortement le souvenir du soulèvement dirigé par Abdelkrim Khattabi dans les années 1920. Enfin, il faut également prendre en compte, nettement décentré et limité, semble-t-il, à la presse et à l’université, le rappel en Israël du « Tritel » (la mise à sac du mellah de Fès par les insurgés, suivie de son bombardement par l’armée française[4]).
En France, le recueil officiel des « Commémorations nationale » pour l’année 2012 est globalement marqué par un discours consensuel et prudent. Dans son avant-propos, le ministre Frédéric Mitterrand souligne tout d’abord l’importance du changement du titre du recueil : le terme « commémorations » a été substitué au terme « célébrations » qui impliquait une appréciation positive. Et le ministre de commenter :
Certains événements comportent une part de lumière, mais aussi une part d’ombre. Loin de l’hagiographie et du culte des grands hommes, ce recueil annuel entend bien affirmer le devoir d’histoire et d’intelligence critique qui accompagne le devoir de mémoire.
Plus qu’au traité de Fès et à l’histoire du Protectorat, allusion est sans nul doute ici faite au cinquantenaire de la fin de la guerre d’Algérie, elle aussi objet d’une commémoration officielle (1962–2012), éminemment problématique et controversée. Dans ce même recueil constitué de rubriques correspondant à chaque événement ou à chaque figure commémorée, la notice consacrée au Traité de Fès est signée Bernard Lugan, « rédacteur en chef de la revue l’Afrique réelle, directeur de séminaire à l’École de guerre, docteur ès lettres, universitaire ». La chronologie des événements depuis le siège de Fès par les tribus et l’intervention du général Moinier en 1911 y sont rappelées sans que toutefois les massacres, la répression ainsi que le sort particulier du mellah ne soient mentionnés. Sont évoquées successivement et de manière très elliptique dans un texte somme toute très bref, les promesses démagogiques de Moulay Hafid, la « crise dynastique », les rôles d’Eugène Regnaut dans la signature du traité, et de Lyautey dans le retour à l’ordre. Enfin il est rappelé que le Traité de Fès a été « supprimé » en 1956. Les renvois sont peu nombreux : à la commémoration du centenaire du « coup de Tanger » (la visite imprévue de Guillaume II) en 2005, à la notice signée de l’ex-ministre Hervé de Charrette pour la célébration du cent-cinquantième anniversaire de Lyautey en 2004, au site enfin de l’Association Nationale Maréchal Lyautey qui, au-delà de ses manifestations annuelles habituelles dans le château propriété de Lyautey en Lorraine, n’a rien prévu de particulier pour la commémoration du centenaire du Traité de Fès et de l’établissement du Protectorat. L’illustration choisie pour cette notice, photographie d’ailleurs extraite de Paroles d’action de Lyautey (1927), traduit une volonté d’apaisement, d’évitement des tensions : la réception à Fès, au siège même de la Résidence de Lyautey à Bathâ, des « chefs indigènes » (appelés « notables » dans la notice). La brève notice ne rapporte évidemment pas le discours que Lyautey prononça alors mais que le Maréchal a intégralement cité dans Paroles d’action[5]. Discours dans lequel alternent les éloges dithyrambiques des « chefs indigènes » ralliés et la menace à l’égard d’une rébellion que Lyautey déclare résiduelle, dérisoire et cependant persistante :
Cet après-midi au Batha vous avez certainement tous été frappés du spectacle qui s’offrait à nous. Les représentants de toutes les régions du Maroc présentaient pour ainsi dire l’image d’un champ contenant les plantes et les fleurs des essences les plus diverses et, ce soir, votre réunion est comme un bouquet des fleurs les plus éclatantes de ce champ. […] Je compte sur vous pour aider Sidna[6] et moi à en finir avec les derniers agitateurs, de jour en jour moins nombreux. Parmi eux, beaucoup sont simplement aveuglés, ignorants du bien et de l’ordre qui règnent ici, et le jour où leurs yeux s’ouvriront et où ils sauront bien que rien ne menace leurs coutumes et leurs intérêts, ils viendront à nous et je les recevrai les bras ouverts, et ils n’éprouveront que le regret de ne pas avoir compris plus tôt. S’il en reste qui s’obstinent à semer le désordre, ils seront réduits par la force dont nous saurons toujours nous servir, quand nous verrons que nous ne pouvons plus avoir recours à d’autres moyens. (Lyautey, 1927 : 193, 194, 195.)
L’édulcoration est ici patente : le choix de l’illustration, l’effacement total du texte de Lyautey qui mettent en scène, lors de cette réception, son triomphe dans le quartier même – Batha – où l’insurrection a été la plus violente quatre ans plus tôt, sont significatifs.
L’intervention du Président de la République François Hollande devant le Parlement marocain le 4 avril 2013 confirmera ce souci de ne pas heurter une opinion marocaine toujours attachée à la condamnation du colonialisme :
La France et le Maroc se sont rencontrés au cours des siècles passés dans le plus grand respect jusqu’au début du vingtième siècle, au temps des prétentions coloniales. C’est là que notre histoire a connu plus de tumultes et même une part d’ombre avec les atteintes à la liberté des Marocains, puis la trop longue attente de l’indépendance. Lyautey, ce Français ami du Maroc, premier Résident général du Protectorat avait prévenu – et il aurait dû être écouté – que rien de durable ne pouvait se fonder sur la force, il a néanmoins fallu attendre 1956 pour que la France reconnaisse la pleine souveraineté du Maroc, avec un roi pour l’incarner, Mohamed V, seul chef d’État fait compagnon de la libération par le Général de Gaulle. Soyez en fiers.
Critique voilée de la colonisation (« la part d’ombre »), refus manifeste de rappeler les confrontations qui n’ont pas manqué du traité de Fès et de l’insurrection qui suivit, à la longue et ardue pacification du pays, à la guerre du Rif, à la répression du mouvement nationaliste et à la déposition de Mohamed V, idéalisation des relations franco-marocaines antérieures à la colonisation et référence appuyée à Lyautey « ami du Maroc » et en quelque sorte précurseur génial de l’ère présente : nous retrouvons là les leitmotive du discours diplomatique actuel susceptibles de désarmer ou du moins d’atténuer les critiques tant marocaines que françaises (les Français défenseurs irréductibles de la colonisation pouvant à la limite se satisfaire de la référence à Lyautey).
Il ne semble pas qu’au Maroc la commémoration française minimale à tous égards[7] ait suscité de véritable polémique. Il en a été cependant tout autrement pour les commémorations espagnoles de l’année 2012 qui ont soulevé de nombreuses critiques dans les associations et la presse marocaines. L’objet des commémorations espagnoles n’était évidemment pas le Traité de Fès proprement dit, qui n’instituait que le protectorat français. C’est en fait le 27 novembre 1912 que furent conclus « les accords entre la France et l’Espagne […] relatifs à la zone d’influence espagnole. »[8] En fait les réactions marocaines à la commémoration de 1912 prolongent les controverses suscitées en 2011 par la commémoration du quatre-vingt dixième anniversaire de la défaite de l’armée espagnole à Anoual (1921) qui ouvrit la guerre du Rif. En 2011, la ministre socialiste espagnole des affaires étrangères Trinidad Jiménez avait présenté ses excuses officielles pour la guerre du Rif au ministre marocain des affaires étrangères et de la coopération Taïeb Fassi Fihri. Mais en 2012 et au début de 2013, l’attitude du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy semble changer. Certes le gouvernement Rajoy recommande aux Instituts Cervantès de s’abstenir de quelque commémoration que ce soit ayant trait à la colonisation du Maroc. Mais en juin 2012 décision est prise en conseil des ministres de décorer un régiment de l’armée espagnole pour son comportement héroïque dans la bataille d’Anoual. De plus, en janvier 2013, le musée de l’armée espagnole à l’Alcazar de Tolède commémore le centenaire de l’instauration officielle d’une zone espagnole dans le nord du Maroc par une ample exposition intitulée « Le nord du Maroc. 1912–1956. » De telles décisions ne pouvaient que susciter des réactions marocaines hostiles prolongeant les critiques souvent répétées depuis plusieurs années par les associations culturelles rifaines à propos de l’occultation, ou de l’instrumentalisation de la mémoire de la guerre du Rif, voire de la mémoire de son dirigeant Abdelkrim Khattabi. Le 4 juin 2012 le site Ya biladi note sous la signature de Mohammed Jaabouk, le silence du gouvernement Benkirane sur cette question et rapporte les réactions hostiles du CMMC (Centre marocain de la mémoire commune) qui dénonce la décoration (l’attribution de la Croix Laureada de San Fernando) comme une « provocation envers le Maroc et les Marocains » et fait allusion aux crimes de guerre commis alors par l’armée espagnole dans le Rif (et notamment l’utilisation de gaz chimiques dans les affrontements). Et d’appeler à la création d’une « commission indépendante » qui serait chargée de faire la lumière sur les crimes de la colonisation. »[9] Il faut noter que le 30 mars 2012, dans des termes similaires (« pour les crimes de la colonisation »), l’Association Marocaine des droits de l’homme a demandé à l’Espagne de présenter des excuses.
Pour le Maroc, à défaut de commémorations à proprement parler, il convient plutôt de considérer que des rappels mémoriels divers se sont développés dans des espaces médiatiques et associatifs eux-mêmes divers[10]. Deux manifestations locales méritent tout d’abord d’être relevées. Le département de langue et littérature françaises de l’Université Sultan Moulay Slimane de Beni Mellal, organisateur de la septième édition du Festival International des Nuits du Conte a explicitement ancré la présentation de son colloque consacré à « la résistance de la parole »[11] dans la commémoration du centenaire de l’instauration du Protectorat : « en ce moment crucial (commémoration du centenaire du Protectorat, à l’heure des « printemps dits « arabes ») en terre amazighe (Haut Atlas marocain) ». Les actes de ce colloque qui réunissait des chercheurs venant notamment du Québec, de Turquie, d’Algérie et du Gabon n’ont pas été publiés à ce jour. Le Traité de Fès et la constitution de sa mémoire ne semblent pas avoir été l’une des thématiques abordées dans le colloque.
Plus significative est la commémoration organisée le 6 septembre 2012 par la municipalité de Sidi Bou Othmane. C’est en ce lieu que les troupes du cheikh rebelle El Hiba qui occupa une grande partie du sud du Maroc et la cité même de Marrakech furent vaincues par les troupes du général Mangin en 1912. L’Institut du Monde Arabe de Paris a répondu à la demande d’information et de documentation de la municipalité de Sidi Bou Othmane[12] en renvoyant plus précisément à l’ouvrage de Moumen Diouri, Mémoire d’un peuple : chronique de la résistance du Maroc : 1631–1993[13] et au blog consacré à Mangin à Marrakech[14]. Le festival commémoratif a en fait été organisé les 18, 19 et 20 avril sous l’intitulé : « Sidi Bou Othmane. 6 septembre 1912 : Rahamna[15] entre les jours passés, le présent et le futur. » Le festival se voulait hommage aux combattants des « deux camps ». La municipalité de Sidi Bou Othmane reconnaissait l’aide du site Mangin, en particulier pour l’établissement de la liste des noms des morts du « camp de Moulay Youssef » – l’établissement des listes des « défunts du camp du sultan bleu » s’avérant beaucoup plus difficile. La manifestation était de plus présentée comme entreprise de « réconciliation franco-marocaine ».
Ces manifestations commémoratives marocaines s’inscrivent en fait dans une dynamique globale et relativement récente de curiosité à l’égard de l’histoire nationale contemporaine. Le succès de la diffusion de la revue historique Zamane témoigne actuellement de cette curiosité qui a atteint de larges franges du lectorat marocain. Dès le 21 octobre 2008, le Centre marocain de la mémoire commune et de l’avenir (CMCA, indépendant) invitait, sous la plume du responsable de sa commission scientifique à « revisiter le passé colonial de la France ». Il précisait par ailleurs : « Nous réfléchissons dès maintenant à la commémoration, en 2012, du centenaire du Traité de protectorat français au Maroc. » Le 15 octobre 2012 Jamiati Bibliothèques portail des Universités marocaines reproduisait une interview du journal Le Matin dans laquelle Driss El Yazami, président du Conseil National des Droits de l’Homme et responsable scientifique du colloque sur l’histoire du Maroc contemporain, organisé en coordination avec la Faculté des lettres et des sciences, humaines de Rabat, analysait les manifestations et les causes de ce développement récent d’une forte demande sociale de l’histoire nationale. Tout en soulignant le fait que cette demande est un phénomène lié à la mondialisation et aux angoisses qu’elle génère, Driss El Yazami la situait dans le cadre de l’approfondissement du processus démocratique au Maroc. Il évoquait de plus l’impulsion donnée par les travaux de l’instance Équité et réconciliation autour de la commémoration du cinquantenaire de l’Indépendance en 2006. Enfin il notait l’importance de la place accordée par la presse nationale en 2012 au centenaire du Traité de Fès :
[…] tout au long de l’année 2012, il était loisible de relever l’attention accordée par la presse écrite et audiovisuelle au centenaire du traité ayant institué le protectorat en 1912.
En fait il semble que, pour la presse marocaine francophone, le centenaire ait avant tout permis un survol global du siècle écoulé, sans focalisation exclusive sur les événements de 1912. La plupart des articles développent des appréciations, au demeurant très diverses, de la dynamique historique allant de la colonisation à l’indépendance et de cette dernière à l’affirmation présente des valeurs démocratiques. Le 6 avril 2012, sur le site web d’actualités Maghress, Mohamed Aouad, sous le titre « Il y a cent ans le Protectorat » rappelle tout d’abord – en citant l’ouvrage du Docteur Weisgerber Au Se...
Table des matières
- Crédits
- Table des matières
- Présentation de la collection
- Avant-propos
- Chapitre 1 Une commémoration éclatée
- Chapitre 2 Une résurgence du débat sur Lyautey dans le sillage du centenaire
- Chapitre 3 Les Journées sanglantes de Fez d’Hubert Jacques (1913) : de l’écriture immédiate de l’événement à la constitution d’un texte source
- Chapitre 4 Les « événements de Fès » présentés par Lyautey dans Paroles d’action (1927)
- Chapitre 5 Fès enjeu de la guerre du Rif : la hantise d’un retour de 1912
- Chapitre 6 Silence et résurgences dans la littérature touristique des années 1930
- Chapitre 7 Mourir à Fès : écritures romanesques des « journées sanglantes », de Montherlant (1932) à Brasillach (1942)
- Vers d’autres recherches
- Bibliographie
- Couverture