Osez exprimer votre leadership humain

6 clés pour sortir de l'ombre et rayonner

Perry Mandanici

• Éditeur: Performance Édition
• Année: 2022
• ISBN de l'eBook: 9782924941980
• Sujet: Commerce
• Sujet: Gestion des ressources humaines

Comment passer d'une personne réservée qui se connaît mal et limite ses contacts avec les autres à une personne ouverte capable de s'engager envers son entourage, son public et ses clients? Comment cesser de nous « cacher » derrière notre ordinateur et sortir au grand jour pour oser exprimer qui nous sommes vraiment? Perry Mandanici nous livre la somme de ses connaissances et de ses expériences dans les domaines de l'expression de soi et du leadership, tant personnel que professionnel. En commençant par la découverte de la valeur inestimable que nous possédons tous, nous évoluons au rythme de récits et d'anecdotes riches en leçons de vie vers un monde aux nombreuses possibilités, qui constituent autant de pépites d'or à exploiter. Ce livre s'adresse à tous ceux et celles qui désirent sortir de l'ombre et reprendre contact avec leur véritable essence pour s'exprimer avec aisance, fluidité et clarté en toutes circonstances. Plus particulièrement, il s'adresse à tous les entrepreneurs qui souhaitent rayonner et se propulser en ligne par une communication authentique avec leurs clients.

CHAPITRE 1

OSEZ EXPRIMER

votre valeur inestimable

« Votre valeur inestimable n’a rien à voir avec votre compte en banque, même si évidemment cela peut aider, et elle n’a rien à voir, non plus, avec vos voix paralysantes, ni avec vos mensonges, ni avec vos croyances limitantes. Tant que vous n’entrez pas en contact avec votre valeur, vous ne pouvez recevoir pleinement ce que la vie a à vous offrir de plus merveilleux… »¹ Lorsque vous en prenez conscience, vous vous permettez alors d’exprimer pleinement qui vous êtes pour réaliser vos rêves les plus fous!

Osez exprimer votre valeur inestimable et passez à l’action!

J’ai longtemps banalisé mon film de vie, ce que je res­ sentais, percevais, croyais et pensais, parce que je ne me connaissais pas à ma juste valeur et que je ne savais pas qui j’étais. Bref, ma confiance en moi était plutôt faible. C’est petit à petit, au fil de mes expériences, que j’ai pris contact graduellement avec elle.

Malgré le fait que j’avais tout pour m’épanouir, j’ai dû relever de gros défis liés à l’expression de soi et à ma valeur, sources d’angoisse pour moi. Cela a commencé à l’adolescence.

À force de me faire ridiculiser et intimider plus jeune à l’école, de subir beaucoup de pression de la part de mon père pour que je réussisse à l’école et au hockey et de sentir que je l’importunais en lui posant trop de questions, j’ai fini par me fondre jusqu’à un certain point dans le moule, en refoulant mes émotions tout en éprouvant cette soif intérieure de m’exprimer, de me démarquer et de rayonner en assumant ma valeur inestimable.

Je suis né en novembre 1960, une année de grandes transformations qui marque le début du modernisme et de la Révolution tranquille au Québec, l’époque où tout est permis. Je crois même que c’était une période favorable à la libre expression. Issu d’une famille de classe moyenne, je suis l’aîné de deux garçons et je grandis sur la rue Henri­ Miro, dans le quartier Rosemont de Montréal. Je me rappelle encore l’euphorie indescriptible que je ressens lorsque mon père tourne le coin de la rue au volant de sa nouvelle Firebird rouge 1968 au toit ouvrant noir et la bicyclette rouge au siège « banane » doré, que je reçois pour mes 11 ans.

Je me rappelle aussi lorsque mon père m’emmène avec lui au Forum de Montréal pour mon douzième anniversaire, voir les Canadiens depuis la passerelle qui surplombe la patinoire, et la chance de rencontrer des légendes comme Toe Blake et Bernard « Boum­Boum » Geoffrion. Un autre jour de jeunesse, j’ai le privilège de prendre place sur les genoux d’Yvan Cournoyer dans sa Corvette jaune pendant que mon père la conduit. À cette époque, mon père est mon héros! J’en garde d’excellents souvenirs et pourtant… Une fois devenu adolescent, je me sens comme une bombe à retardement. Dans un mélange d’angoisse et d’anxiété, je me referme et m’isole intérieurement. Heureusement que j’ai le hockey pour évacuer mon trop­plein d’émotions.

À la base, je suis un gars plutôt réservé, perfectionniste et empathique, qui a longtemps préféré se cacher pour ne pas avoir à s’exprimer, en me valorisant plus par un rôle de sauveur qui prend plaisir à aider les autres en les écoutant, sans toutefois les amener à se responsabiliser et à devenir autonomes, ce qui les rend davantage dépendants du sauveur. Pourtant, la seule personne que je dois sauver c’est moi. Mais à l’époque, je ne sais rien de tout ça.

Je ne suis pas encore en contact avec ma valeur, ou du moins n’en suis­je pas encore conscient. Il me faudra des années pour arriver à me connaître vraiment, à apprendre à m’aimer tel que je suis et à m’accueillir sans chercher à me changer. À vrai dire, c’est vers l’âge de 40 ans, en janvier 2001, que je commence véritablement ma transformation.

Personne n’est obligé d’attendre dans la vie. Malheu­ reusement, l’humain n’est souvent motivé à bouger que lorsqu’il fait face à de grandes épreuves, des défis et des étapes douloureuses auxquelles il se bute comme un mur infranchissable sur les plans de sa santé, de ses relations ou de ses affaires. J’ose croire que ce n’est pas votre cas. Quoi qu’il en soit, vous avez toujours deux possibilités en pareil cas :

• D’une part, il se peut que vous soyez déjà en contact avec qui vous êtes, avec votre valeur inestimable, ce qui est tout en votre honneur. Je vous invite alors à poursuivre votre lecture pour y découvrir de nouvelles pépites d’or qui, je l’espère, sauront vous aider vous aussi et vous inspirer à vous connecter davantage à la personne merveilleuse que vous êtes.

• Il est aussi possible, d’autre part, que vous ne vous connaissiez pas encore assez bien, auquel cas je vous invite à commencer par cette étape avant toute chose.

Je ne connais pas ma valeur

Je me rappelle encore l’un des premiers événements que j’ai animés au Québec en 1998 à l’Hôtel Holiday Inn, sur Côte­de­Liesse à Dorval, lorsque j’ai osé pour la première fois prendre la parole en public. Je me sentais terriblement anxieux et nerveux, comme si la Terre allait s’arrêter de tourner. Mon coeur battait à tout rompre et j’avais la gorge sèche tandis que je lisais et relisais la feuille que je tenais de mes mains tremblantes.

Pourtant, faire danser les gens était devenu de plus en plus simple pour moi. Après avoir animé plusieurs dizaines d’événements, je comprenais bien que m’exprimer et interagir avec le public n’avait rien à voir avec l’idée d’être à l’écoute des demandes spéciales des gens qui dansent.

Ça semble simple et pourtant, c’est la base de toute relation, de l’interaction ou de la connexion entre deux personnes ou plus. Par exemple, une soirée dansante implique toujours un groupe de personnes qui doivent aimer suffisamment la musique que joue le DJ pour se déhancher en grand nombre sur la piste de danse.

Mais à ce moment, mon défi était de taille parce que je devais prendre la parole devant quatre­vingts personnes pour qui je n’étais qu’un pur étranger. J’avais donc préparé une feuille sur laquelle j’avais écrit ce que je voulais leur dire. Ça ressemblait à ceci : « Bonsoir tout le monde! Je m’appelle Perry Mandanici. Je suis votre animateur­DJ. J’ai mis une feuille sur ma table sur laquelle vous pourrez écrire vos demandes spéciales. »

Ce n’est qu’après quelques années que je comprends et intègre l’importance d’interagir avec le public. Au départ, mon approche est très brève et simple, avec le moins de mots possible pour ne pas risquer de faire des erreurs et d’avoir l’air ridicule! Je suis terriblement anxieux et nerveux avant de parler.

Je me rappelle ce qu’affirmait la célèbre chanteuse Ginette Reno : « Les artistes talentueux ont toujours le trac avant leur prestation, alors que ceux qui ne ressentent rien n’en ont malheureusement pas. » À chacun d’apprendre à bien composer avec cet allié.

Avec du recul, ce qui m’aide à découvrir ma valeur est le désir que j’ai de trouver ma voix d’animateur et d’être suffisamment à l’aise pour mieux interagir avec le public. En même temps, je sais très bien que je manque de confiance et d’estime. Je dois même vous avouer que j’en­ tretiens à ce moment un préjugé face à l’animation dite sociale, que j’associe aux bingos!

C’est grâce à une conversation que j’ai eue avec mon frère en 2003, lors d’un voyage de ressourcement et de divertissement à Riviera Maya au Mexique, que change ma perception du métier d’animateur. Mon frère me pose alors deux excellentes questions :

• « Est­ce que ça te fait vibrer d’animer et de faire danser les gens? » Oui!

• « Peux­tu entrevoir de t’engager à fond comme DJ et animateur et devenir travailleur autonome? » Oui!

Il ne m’en faut pas plus pour activer cela dans mon subconscient. Au début de l’année 2005, pendant un congé parental (à la naissance de ma fille adorée Sarah), je me lance enfin. Je me sens tellement fébrile à l’idée de vivre et de vibrer de ma passion et d’entretenir en même temps plein de doutes quant à ma capacité à générer des revenus constants et suffisants pour ma famille. Vais­je être à la hauteur? Aurai­je assez de clients? Vais­je pouvoir avoir des contrats chaque semaine?

Mon congé parental est pour moi le moment propice pour investir beaucoup de temps et d’énergie à préparer ma collection complète de pièces musicales stockées sur CD à l’époque, que j’achète d’un collègue DJ pour qui je travaillais déjà à temps partiel, à mon retour de Vancouver en 1998. Il est maintenant temps de me lancer dans cette nouvelle aventure à temps plein, qui deviendra mon gagne­ pain pendant plusieurs années, jusqu’en 2016.

Je prends contact avec ma voix, à travers ma passion pour la musique

Je vous raconte d’où me vient cette passion pour la musique. Elle est présente en moi, autant que je me souvienne, depuis ma tendre enfance. Ma première source d’inspiration est encore mon père, qui joue occasionnellement de la trompette à la maison lorsque j’ai 3 ou 4 ans et qui écoute beaucoup de chanteurs de variétés comme Frank Sinatra, Perry Como (de qui je tiens d’ailleurs mon prénom), Nat King Cole et Englebert Humperdinck.

Plus tard, adolescent, je caresse le rêve de devenir chanteur. Je me rends chaque semaine à mon cours de chant et je pratique régulièrement mes vocalises dans ma chambre, au grand désespoir de mes parents (période durant laquelle je vais aux HEC).

Deux belles occasions me sont d’ailleurs données de m’exprimer à cette époque. D’une part, j’ai le privilège d’animer une émission de radio dans le grand salon étudiant des HEC, où je commence à semer mes premières graines de DJ. Puis j’ai un jour l’occasion de chanter devant cinq cents personnes, lors d’une journée de carnaval universitaire, deux chansons mémorables : Un musicien parmi tant d’autres d’Harmonium et Yesterday des Beatles. J’ai d’ailleurs le bonheur de chanter à plusieurs reprises par la suite, dans des formations d’inter­ prétation où j’ai beaucoup de plaisir à glorifier mes idoles comme Supertramp, Pink Floyd, Led Zeppelin et Genesis et à leur rendre hommage du mieux que je le peux.

Hélas, ce n’est pas comme chanteur que je trouve ma véritable voix, même si c’est ce que je désirais le plus au monde. En contrepartie, chanter m’apprend l’importance de la discipline, de la pratique et de la répétition avec constance, des qualités essentielles pour réussir en affaires et en dépassement de soi. C’est d’ailleurs grâce à la chanson que j’ai le privilège de voyager et même d’être rémunéré pour ce faire à quelques reprises dans la vingtaine.

À l’âge de 24 ans, en 1984, j’ai la chance extraordinaire d’être embauché comme animateur et chanteur par des grossistes de voyages, afin de me produire sur l’Île Saint­ Martin, dans les Antilles françaises, pour une période de six mois, avion et hôtel payés, en compagnie d’un ami guitariste. Cette expérience dans un décor paradisiaque m’arrive presque sur un plateau d’argent. Quelle chance! Température idéale, plages à couper le souffle en bordure de la mer des Caraïbes, où la seule préoccupation des touristes est de se demander quelle activité faire, quoi trinquer et où faire la fête.

Chaque semaine, nous accueillons différents groupes de voyageurs québécois, américains et européens, pour la plupart blêmes et fatigués, qui viennent se ressourcer après de longs mois au boulot. Nous les accompagnons dans plu­ sieurs activités, excursions en haute mer à bord d’un voilier, danse aérobique, casino, visites touristiques ou plongée en apnée. Le soleil et l’alcool sont toujours au rendez­vous et la température est idéale.

Je me rappellerai toujours mon aventure en haute mer, lorsque je me suis aventuré un peu trop loin en apnée. Je me suis soudainement retrouvé face à face avec un barracuda d’environ un mètre de long, avec sa bouche grande ouverte et ses dents acérées. J’ai tout de suite senti le danger en même temps que je prenais conscience que la mer n’était pas autant mon élément que le sien! J’ai décidé alors de rebrousser chemin et de m’éloigner lentement, jusqu’à ce que je remonte sur le voilier tandis que mon coeur battait à tout rompre. J’ai ensuite raconté ma petite aventure au capitaine, qui s’est alors vanté de s’être souvent retrouvé devant des requins et des barracudas et qu’il n’y avait rien à craindre. Ouais, ouais, c’est ça!

Je saisis d’autres superbes occasions. Entre autres, à l’âge de 27 ans, en 1987, j’ai la chance d’aller chanter à Saint­Pierre­et­Miquelon pendant trois mois au sein d’un trio pop à l’hôtel Le Joinville, rémunéré, avion et hôtel payés. Et à 32 ans, je visite Vancouver pour la première fois dans l’idée de sonder le terrain avec quelques amis musiciens pour nous y installer peu de temps après, jusqu’à mes 38 ans en 1998.

C’est vraiment là que ma vie prend un vrai tournant

Par un concours de circonstances, je commence en mai 1996 le métier de DJ­animateur, surtout pour des mariages et célébrations du temps des fêtes. Animer et faire danser les gens m’apportent énormément de satisfaction, de joie et d’enthousiasme. Pour la première fois de ma vie, je ne dépends plus de personne, comme je l’avais fait jusque­là comme chanteur dans des formations.

Je développe davantage mon autonomie, ce qui me permet de trouver graduellement ma véritable voix d’ani­ mateur, ma valeur et mon sens du leadership. Grâce à ce métier, je commence à me connecter à mon essence et à la mettre au service du public. En 1998, de retour au Québec après mon séjour à Vancouver, je suis à la recherche de contrats corporatifs et de célébrations de mariages comme DJ. Je trouve finalement, dans le répertoire des entreprises du Québec, une agence dans le domaine qui m’engage à temps partiel et où je fais rapidement bonne figure.

Par contre, je sens rapidement la déception de celui qui m’obtient des contrats. Autant il reçoit de très bons commentaires à mon égard, autant il aimerait que j’adopte sa façon d’animer. Or, je ne suis pas fait pour devenir la copie d’un autre. Je crois profondément qu’en chacun de nous sommeille un être humain qui désire exprimer sa cou­ leur, sa voix unique liée directement à sa valeur inestimable.

Je préfère donc continuer à développer, un pas à la fois, mon propre style d’animation. En prêtant attention à ce que ...

Table des matières

• Page de Couverture
• Titre
• Droits D’Auteur
• TABLE DES MATIÈRES
• Dédicace
• REMERCIEMENTS
• PRÉFACE
• AVANT-PROPOS
• CHAPITRE 1: OSEZ EXPRIMER
• CHAPITRE 2: OSEZ ÉCOUTER
• CHAPITRE 3: OSEZ CULTIVER
• CHAPITRE 4: OSEZ MODIFIER
• CHAPITRE 5: OSEZ INTÉGRER
• CHAPITRE 6: OSEZ ENTRER
• CONCLUSION