
- 176 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
L' Art de la guerre financière
À propos de ce livre
Les guerres financières existent. Ce sont de vraies guerres qui tuent et paupérisent les peuples, comme on l'a vu en Grèce. Cette situation stratégique inédite s'explique par la nouvelle puissance des acteurs financiers : banques d'affaires, fonds d'investissements, milliardaires de Wall Street. Depuis les années 1980, une finance dérégulée, mondialisée et en partie toxique s'est bâti de vastes principautés immatérielles, surplombant les économies et lançant des raids sur des États captifs et des populations tétanisées. Malgré sa responsabilité dans la crise de 2008, la finance-puissance continue d'étendre son emprise, dans l'ombre, usant de stratégies empruntant à l'art de la guerre. Ce livre en décrypte les ruses et les tactiques. Au-delà, il donne au citoyen des raisons d'espérer : il existe des moyens pour libérer les États et les peuples de ce Léviathan d'un genre nouveau. Là où la Grèce a dû plier face aux banques, l'Islande a su s'extirper du joug de la haute finance par une insurrection démocratique. Jean-François Gayraud s'est conquis un large public avec Le Monde des mafias, La Grande Fraude, Géostratégie du crime (avec François Thual) et Le Nouveau Capitalisme criminel, tous publiés aux éditions Odile Jacob.
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Informations
Éditeur
Odile JacobAnnée
2016Imprimer l'ISBN
9782738133984ISBN de l'eBook
9782738162229CHAPITRE 1
Les États-Unis,
maîtres de la guerre financière
« Lorsque des crimes commencent à s’accumuler, ils deviennent invisibles. Lorsque les souffrances deviennent insupportables les cris ne sont plus entendus. Les cris, aussi, tombent comme la pluie en été. »
Bertolt BRECHT.
Depuis les années 1970, les États-Unis mènent une guerre financière au reste du monde, au nom de leurs intérêts vitaux. Les armes furent tour à tour des décisions stratégiques unilatérales et la promotion d’une idéologie anomique. La tragédie se joue en trois actes et un épilogue.
Acte I : 1971, l’égoïsme
Depuis la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis s’arrogent le « privilège exorbitant » – selon l’expression de Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre des Finances du président de Gaulle – de faire tourner leur « planche à billets » sans restriction, se forgeant de la sorte un empire à crédit. La France tente de résister face à cette agression lancinante, au point d’envoyer, en août 1971, un contre-torpilleur de la marine nationale en direction du New Jersey pour échanger des dollars américains contre de l’or, conformément aux accords de Bretton Woods. Richard Nixon refuse l’ultimatum français.
Le 15 août, « Dick le Tricheur » (Tricky Dicky) annonce une des décisions majeures de l’histoire contemporaine : la fin officielle de la convertibilité du dollar en or. Les accords de Bretton Woods ont vécu. La raison de cette décision unilatérale est simple : l’empire ne sait plus vivre autrement qu’à crédit pour financer à la fois la guerre du Vietnam et le projet de grande société. Les guerres au communisme et à la pauvreté sont hors de portée de Washington sans ces nouvelles montagnes de dettes. Le ministre des Finances de Nixon, John Connally, délivre aux vaincus de la guerre financière, essentiellement les Européens et les Japonais, une explication claire et empreinte de morgue : « C’est notre monnaie, mais c’est votre problème. » Les États-Unis refusant de financer leurs « déficits jumeaux » (budget fédéral et balance commerciale) par une hausse des impôts, il leur faut les faire financer par le reste du monde. Pour cela, il convient de diriger vers Wall Street les flux financiers de la planète.
De cette décision historique date la financiarisation du monde. La bulle à crédit ne s’arrêtera plus. Et de nouveaux produits et instruments apparaissent : titrisation, fonds spéculatifs, produits dérivés, etc. Les déficits américains ne vont plus cesser de se creuser, en particulier à partir des années 1980 et dans les années 2000 sous les présidences Reagan et Bush junior, dont pourtant toute la rhétorique politique est fondée sur l’État minimum. Les déficits jumeaux et les grandes banques de Wall Street fonctionnent depuis comme de gigantesques aspirateurs de la finance mondiale, dont les masses de dollars venant des pétromonarchies. Les États-Unis absorbent ainsi plus de 80 % du flux des capitaux internationaux. Le monde ne cesse depuis d’acheter de la dette américaine, permettant à Wall Street de créer toujours plus de monnaie privée, largement toxique (produits dérivés).
Acte II : les décennies Reagan/Clinton, triomphe néolibéral, déclin éthique
Désormais, la finance définit l’architecture du monde en devenant la première industrie mondiale : « la queue remue le chien », la finance actionne l’économie. La hausse vertigineuse des actifs financiers qui débute alors est un fait unique dans l’histoire. La brutale financiarisation du monde, ainsi que la déconnexion de l’économie et de la finance, devient une réalité centrale de la modernité : un bouleversement majeur, durable et structurant pour les décennies futures. Des masses financières gigantesques se coagulent et se coalisent. Les grands acteurs de la finance mondialisée s’ordonnent désormais en véritables puissances configuratrices, probablement les plus agressives et les moins visibles du monde post-guerre froide.
Les manifestations de cette puissance peuvent se décrire de multiples manières ; il est toutefois piquant de le faire avec la froideur chiffrée qu’affectionnent tant ces entités. Ainsi, le total des bilans des 28 banques de l’oligopole bancaire mondial, soit 50 341 milliards de dollars, est supérieur en 2012 à la dette publique mondiale (48 957 milliards de dollars)1 ; BNP-Paribas, première banque française en chiffre d’affaires, a une taille de bilan qui s’élève en 2012 à 1 907 milliards d’euros, soit l’équivalent du PIB de la France ; les seuls produits dérivés représentent des montants astronomiques : 720 000 milliards de dollars en 2015, soit 10 fois le PIB mondial. Alors que le montant des échanges annuels nécessaire à l’économie réelle est de 40 300 milliards de dollars, les transactions entre banques s’élèvent à 1 150 000 milliards de dollars, soit 28 fois plus ! Constituées en principautés en apparence territorialisées mais en réalité essentiellement nomades et digitalisées, ces puissances autonomisées se déploient en usant des espaces nationaux moins comme des contraintes que comme des choix et des opportunités, dans un système de concurrence généralisée des droits étatiques.
Toute époque a son « horizon indépassable ». Pendant la guerre froide, ce fut le communisme dans sa version marxiste-léniniste, dont le bilan criminel a été disséqué dans Le Livre noir du communisme en 19972. Depuis la chute de l’Empire soviétique, un nouveau monde chaotique s’impose dont l’idéologie est ordonnée cette fois autour d’un catéchisme ultralibéral. Cette nouvelle religion séculaire, au demeurant plus libertaire que strictement fidèle à Adam Smith ou Alexis de Tocqueville, séduit aussi bien à gauche qu’à droite, au point de dissoudre pour partie le sens de cette bipolarité pluriséculaire ; les uns optant pour un libéralisme plutôt social et culturel, les autres pour un libéralisme plutôt économique et financier, et les plus dogmatiques pour les deux. Désormais, nous voilà bien tous plongés dans « les eaux glacées du calcul égoïste » décrites par Karl Marx. Elles font la loi.
Dans un tel contexte, la forme du capitalisme ne pouvait rester inchangée. Comme Fernand Braudel l’a montré, le capitalisme n’a cessé de changer de forme tout au long de l’histoire : selon les pays et les périodes, il mute constamment, prenant de multiples visages. Unique dans son principe, il est cependant toujours divers dans ses manifestations historiques. Ceci acquis, peut-être n’a-t-on pas assez envisagé ses évolutions depuis les années 1980, quand apparut un nouveau capitalisme aux caractéristiques préoccupantes : largement dérégulé, financiarisé et mondialisé. La chute du bloc soviétique a certes vu triompher le capitalisme libéral « à l’américaine », mais a surtout laissé ce libéralisme sans ennemi majeur ; et cette réalité fut largement incomprise dans l’euphorie victorieuse de ces années post-guerre froide.
Désormais, nulle limite géographique, idéologique ou politique ne bride plus les élans de ce capitalisme surfinanciarisé. Aucun frein n’entrave plus son expansion ; rien ne refrène plus ses potentialités. Faute d’opposition, ce nouveau capitalisme enclenche ses dynamiques les plus mortifères. Rien ne le protège plus de ses pires emballements. Il n’a plus d’adversaire à sa mesure pour le calmer et en définitive le protéger contre lui-même. La dérégulation la plus dogmatique triomphe. L’idéologie communiste à terre, le terrain est libre pour que la benoîte doctrine libérale se transforme en dogme sectaire. Une version stalinienne du libéralisme s’est emparée des esprits, sous la forme d’une « chienlit laisser-fairiste », pour reprendre l’expression du premier prix Nobel d’économie français, Maurice Allais. La lucidité implacable et vaine de ce grand économiste mérite que l’on cite une longue réflexion tirée d’un de ses ouvrages, La Crise mondiale d’aujourd’hui, qui n’a pas pris une ride :
Depuis deux décennies, une nouvelle doctrine s’était peu à peu imposée, la doctrine du libre-échange mondialiste, impliquant la disparition de tout obstacle aux libres mouvements des marchandises, des services et des capitaux. […] Le marché, et le marché seul, était considéré comme pouvant conduire à un équilibre stable, d’autant plus efficace qu’il pouvait fonctionner à l’échelle mondiale. En toutes circonstances, il convenait de se soumettre à sa discipline.
Les partisans de cette doctrine, de ce nouvel intégrisme, étaient devenus aussi dogmatiques que les partisans du communisme avant son effondrement définitif avec la chute du mur de Berlin en 1989. Pour eux, l’application de cette doctrine libre-échangiste mondialiste s’imposait à tous les pays et, si des difficultés se présentaient dans cette application, elles ne pouvaient être que temporaires et transitoires […]. Telle était fondamentalement la doctrine de portée universelle qui s’était peu à peu imposée au monde et qui avait été considérée comme ouvrant un nouvel âge d’or à l’aube du XXIe siècle3.
Le prétendu nouvel ordre mondial ne cesse depuis de s’affirmer au profit de ploutocrates et de financiers. La dérégulation des marchés et le laisser-faire généralisé furent la résultante d’un double mélange : des lois votées par des parlements sous influence d’une doxa néolibérale et des progrès technologiques portés par les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Un droit acquis aux préceptes de marchés (prétendument) libres et omniscients a rencontré la nouvelle civilisation du (tout) numérique. Une conception dogmatique du libéralisme s’est imposée via des talibans des marchés ayant fait triompher une vision du monde fondée sur le « tout marché et le moins d’État ». Un nouveau sacré s’est imposé autour de la sainte alliance entre le marché et le droit, faisant du paradigme libéral une religion assurant à l’économie et à la finance une primauté sur le politique et la société.
Ce consensus libéral existe désormais à dose variable dans presque toutes les familles politiques et courants de pensée. Même les partis dits d’extrême gauche recèlent un corpus doctrinal d’origine libérale, en particulier en matière « sociétale » (Codicille 3) : droits des minorités, libre circulation des travailleurs, ouverture des frontières, libéralisation/dépénalisation des drogues, etc.4. De nos jours, le libéralisme a su séduire à peu près toutes les familles politiques et intellectuelles en brandissant le primat absolu de l’individu et de sa liberté contre toutes les formes de coercition institutionnelle et de transcendance. Selon la doxa ultralibérale, toutes les structures normatives traditionnelles, qu’elles soient morales, religieuses ou philosophiques, doivent être combattues. Toutes les fonctions symboliques doivent s’effacer devant les désirs de l’individu. En définitive, toutes les formes d’autorité deviennent illégitimes, hormis celles dégagées par les rapports marchands. Ce travail d’émancipation est perçu comme indispensable à la libération de l’individu et à l’expansion sans fin des échanges économiques et financiers.
Cette nouvelle « grande transformation » a donné naissance à un capitalisme sans entraves dont une caractéristique majeure est passée inaperçue : il est profondément criminogène. Criminogène et non pas « criminel ». En effet, il n’est pas question ici de porter un jugement sans appel sur l’essence du capitalisme en le réduisant à une déviance prédatrice, mais d’en souligner les nouvelles potentialités et dynamiques à la fraude. Criminogène dans la mesure où il « recèle » – au sens propre et au sens figuré – des incitations et des opportunités à la fraude, jusque-là inconnues dans la période précédente s’étendant des années 1930 aux années 1980, celui du capitalisme de type fordiste et New Deal/keynésien. Les historiens trancheront le point de savoir si ce capitalisme fordiste/keynésien fut une simple parenthèse et le capitalisme dérégulé la norme. Quoi qu’il en soit, il est indéniable que, par sa forte anomie et pour ne pas dire sa haute tolérance aux fraudes, le capitalisme des années post-1980 signe le retour du « capitalisme sauvage » des « barons voleurs » qui s’imposa du XIXe siècle jusqu’au New Deal. De ce point de vue, le capitalisme non régulé d’avant-hier, celui des « barons voleurs », vaut bien le capitalisme dérégulé d’aujourd’hui.
La situation a même empiré, pourrait-on dire, car les crimes financiers ont depuis les années 1980 des effets macroéconomiques et systémiques. Ils ne sont pas le fait seulement de petits escrocs mais d’institutions respectables. Dans ce contexte, le diagnostic criminel fonctionne, non comme un « effet de diversion » ou de « divertissement » venant conforter le système, ou encore comme une naïve et stérile « théorie du complot », mais plutôt tel un révélateur de prédations aux causes et aux effets systémiques, car intriquées dans l’économie et l’architecture du système. Cette intrication brouille les frontières par nature fragiles entre le légal et l’illégal, conduisant à une anesthésie des consciences et des réflexes de survie. Nous le constatons depuis les années 1980 lors des crises financières issues de la dérégulation des marchés, et également dans le fonctionnement de certaines techniques juridico-financières telles que la titrisation et le trading à haute fréquence. Le crime se transforme alors en arme de destruction contre toutes les proies se situant au bas de la chaîne alimentaire, c’est-à-dire en direction des classes soumises.
Nous sommes depuis les spectateurs d’une inquiétante tragédie. Une finance déchaînée et hors sol façonne un monde de bulles spéculatives, immobilières et boursières, hautement toxiques et à forte odeur criminelle. À mesure que l’empire de la haute finance s’étend, les inégalités sociales se creusent, les crises économiques et financières s’enchaînent et les fraudes géantes s’accumulent.
Acte III : 2008, la chute
Cependant, les prédateurs de Wall Street et leurs acolytes politiques ne se contentent pas de pomper les capitaux étrangers. Ils décident aussi d’attirer les profits des grandes entreprises et surtout l’argent des ménages américains sous-payés et surendettés. Disposant de masses financières toujours plus grandes, Wall Street imagine d’étendre le crédit aux classes moyennes et pauvres, sous la forme de prêts divers : immobiliers (dont les prêts subprimes), universitaires et à la consommation. Le piège se referme sur les basses classes. Aux montagnes de dettes publiques (déficits jumeaux) viennent s’ajouter les montagnes de dettes privées des ménages. Résultat : au début du XXIe siècle, toute l’économie américaine qui ressemble à une pyramide de Ponzi5. Bernard Madoff ne sera que le modeste miroir ou la caricature d’une Amérique dopée à grande échelle au crédit, souvent toxique. La finance ayant grossi de manière démesurée sous la direction de Wall Street et de son annexe anglaise la City, on comprend pourquoi to...
Table des matières
- Couverture
- Titre
- Copyright
- Dédicace
- AVANT PROPOS - Quelle guerre ? Quel ennemi ?
- CHAPITRE 1 - Les États-Unis, maîtres de la guerre financière
- CHAPITRE 2 - Les grandes migrations : de la mobilité comme tactique
- CHAPITRE 3 - Un brouillard providentiel : aveugler l’adversaire
- CHAPITRE 4 - Un impensé mortifère : le crime financier
- CHAPITRE 5 - Les lois de la servitude volontaire
- CHAPITRE 6 - La dissuasion du faible au fort : la voie islandaise
- CONCLUSION - Un âge postpolitique : État brancardier, mètis financière
- Codicilles
- Remerciements
- Table
- Du même auteur