
- 256 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
Sommes-nous si différents des hommes préhistoriques ?
À propos de ce livre
Voici un livre qui retrace la formidable histoire de l'humanité depuis 4 millions d'années. À chacune de ses étapes, l'humanité a non seulement choisi son destin, mais elle a combattu, grâce à la puissance de son esprit, les contraintes imposées par son anatomie et par son environnement. Ainsi s'explique l'expansion incessante des hominidés vers toutes les régions du globe, là où justement leurs limites biologiques ne le permettaient pas. Ainsi s'expliquent les conquêtes, les découvertes et les œuvres d'art qui procèdent du même schéma : créer ce qui n'a pas été encore fait, spécialement si c'est considéré comme impossible. Dans ce livre, Marcel Otte nous montre combien la préhistoire, mûrement comprise, nous offre les clefs de nous-mêmes, de nos sociétés et de nos civilisations. Et qu'elle nous indique aussi le chemin pour réapprendre à protéger la nature et sauver notre espèce de sa propre autodestruction. Marcel Otte est professeur émérite à l'Université de Liège, président de la commission « Paléolithique supérieur d'Eurasie » (UISPP, Unesco) et collaborateur scientifique à l'Institut de paléontologie humaine à Paris. Formé par André Leroi-Gourhan et Claude Lévi-Strauss, il a mené de nombreuses campagnes ethnologiques et archéologiques dans le monde entier. Ses travaux portent sur les religions et les arts paléolithiques, les traditions culturelles et leurs évolutions, leurs déplacements dans l'espace, comme sur les fondements symboliques de nos systèmes de valeurs constitués au fil du temps le plus long. Il a notamment publié À l'aube spirituelle de l'humanité et L'Audace de Sapiens.
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Informations
QUATRIÈME PARTIE
L’équilibre naturel est rompu
(de 10 000 à 2 000 ans)
7.
La fuite du paradis terrestre
Tout en conservant son économie prédatrice faite de collectes spécialisées, de chasse et de pêche, l’humanité assume désormais sa particularité au sein de l’univers. En se détachant des lois naturelles, elle conquiert à la fois son autonomie alimentaire et ses responsabilités métaphysiques : les mythologies ont changé, elles tendent à placer la personne humaine au premier plan. La sédentarité s’accentue et la population s’accroît (planche 26). En réponse à ces changements, des règles sociales nouvelles et davantage contraignantes voient le jour, dont témoignent des composantes religieuses audacieuses qui annoncent déjà celles des temps historiques : les mythes mésolithiques désignent déjà les cervidés, placés dans les sépultures, comme vecteurs de la vie : ils préfigurent la Diane chasseresse ; la puissance du bovidé est déjà manifeste à titre symbolique par les images et les encornures : elle se retrouvera dans le mythe du Minotaure ; et les grands yeux de la chouette incarnent déjà la lucidité sur les premières sculptures de pierre et sur les crânes humains restitués en argile, annonçant le symbole d’Athéna. Dans l’histoire récente, tous ces référents animaux, réduits au rôle d’attributs de la figure humaine, ont conservé leur valeur symbolique totale.

Planche 26. De haut en bas et de gauche à droite : récoltes sélectives de ressources sauvages en milieu africain ; céramiques dites du Limbourg et Jomon (Japon septentrional), liées à la sédentarisation provisoire au fil des migrations cycliques ; métaphore du Paradis terrestre lorsque l’homme découvre sa nudité et doit quitter le milieu sauvage (Brueghel).
Nous n’y voyons aucune forme d’influence due aux changements climatiques profonds subis dans les conditions de l’ère postglaciaire mais exclusivement le résultat tangible d’une révolution intellectuelle intense et en constante quête de nouvelles raisons d’exister. Cela apparaît de façon encore plus évidente lorsqu’on considère l’extension de ce phénomène mésolithique qui se répand sur toute la Terre, mais à partir de substrats culturels d’une extrême variété et dans des environnements aussi différents que l’Afrique du Sud, le Japon ou le Proche-Orient. D’ailleurs, aucune modification climatique n’a jamais pu empêcher la poursuite de la réalisation d’œuvres d’art dans les grottes profondes sur le modèle des Paléolithiques : elles restent perpétuellement accessibles, mais sont juste délaissées, car la pensée collective s’est métamorphosée ; on l’observe encore au sein des sociétés prédatrices. La relation à la nature sauvage s’oriente vers une maîtrise toujours accentuée, d’abord dans ses manifestations spirituelles, puis seulement dans ses possibilités alimentaires. Les modalités de ces transformations nous apparaissent à travers les expériences techniques nouvelles mais aussi les expressions artistiques, les activités religieuses ou rituelles. Le monde est en pleine mutation.
Les aspects symboliques se trouvent spécialement incarnés dans le traitement des sépultures et, donc, dans la conception des vivants et de leurs rapports avec les forces naturelles. Des trophées d’animaux particuliers accompagnent les défunts : par exemple, des ramures de cerfs en Bretagne (Péquart, 1954) et en Scandinavie (Albrethsen et Petersen, 1975) ou des bucranes à La Vergne, en Charente-Maritime (Courtaud et Duday, 1995) ou dans les temples de Chatal Hüyük en Anatolie (Mellaart, 1967). Ils rappellent les masques surmontés de ramures de cervidés pour évoquer le chamanisme (Grünberg et al., 2016 ; Street, 1989 ; planche 27). Physiquement, la population ne change guère par rapport à celle du paléolithique supérieur : elle tend vers l’allégement du squelette mais en conservant sa structure anatomique intacte (Vallois et Félice, 1977). On reste bien dans la trajectoire des peuples précédents en Europe mais dans un cadre démographique beaucoup plus puissant et avec une conquête accentuée sur l’espace naturel.

Planche 27. Le rapport à l’animal sauvage est maintenu via les encornures de cervidés, sous forme de masques funéraires ou de dépôts, comme ici à Hoëdic (Bretagne) et Bogebakken (Danemark).
Les traces des cultes des ancêtres se multiplient. Des amas de crânes humains séparés de leur corps se retrouvent ainsi autant en Europe (Orschiedt et Kind, 2016) qu’au Levant (Contenson, 1971). Ils témoignent de l’importance prise par l’âme, la pensée et les rêves élaborés durant la vie : la quintessence de tous ces êtres y est condensée et leurs témoignages en démontrent la puissance, tout comme l’attention dont ils font l’objet après leur mort. De ces formes hyperréalistes découlent d’autres traitements analogiques comme la restitution des traits du visage par des modelages en argile ou en plâtre, avec la volonté de prolonger l’existence des défunts dans un contexte renouvelé et exactement selon les procédés encore en usage dans le Sud-Est asiatique, en Mélanésie et en Nouvelle-Guinée, où le crâne surmodelé de parents est exhibé lors des cérémonies afin d’établir cette relation filiale et de la restituer ostensiblement (planche 28). Les crânes des ancêtres peuvent aussi être exposés au sommet d’un bâton dans une position analogue à l’anatomie du vivant, exactement comme ce fut observé dans le mésolithique européen (Hallgren et Fornander, 2016).

Planche 28. Cultes des crânes des ancêtres au mésolithique et dans des populations actuelles. De haut en bas et de gauche à droite : crâne d’ancêtre sur piquet au mésolithique (Scandinavie) ; décors des costumes et des statuettes Jomon (Japon) ; crânes surmodelés de Ramad (Syrie) ; masque d’Hebron (Israël).
Dans les plaines américaines, on expose également en bordure d’habitat des crânes humains accompagnés de trophées animaux, particulièrement représentés par Karl Bodmer. Et c’est à partir de l’usage cérémoniel de ces éléments particuliers du corps des défunts qu’on voit s’élaborer la notion de masques qui, se substituant aux vrais squelettes, apparaissent lors des célébrations et participent aux danses rituelles comme on peut en voir aujourd’hui en Colombie-Britannique (Fitzhugh et Crowell, 1988). Ces analogies sont structurelles, non à portée individuelle et comme anecdotique : les mêmes modes de pensée aboutissent à des comportements analogues, y compris dans des métaphysiques même totalement isolées les unes des autres. Ces mécanismes universels donnent un sens à toute activité humaine ; ils sont aussi les garants de la valeur éminemment logique de notre aventure où rien ne paraît aléatoire mais toujours organisé sous une modalité cohérente.
La figure animale se réduit à un attribut, celui d’une humanité dominatrice, à laquelle elle s’intègre. Leurs statuettes diminuent en grandeur autant en Scandinavie qu’au Proche-Orient, comme si l’emprise offerte par ces images diminutives en manifestait aussi la conquête par la manipulation. Faites en ambre en Scandinavie, parfois perforées pour la suspension personnelle, elles représentent des ours, des élans ou des oiseaux. Mais elles apparaissent également en terre cuite, cette fois au Levant – on trouve des bovidés, des bouquetins, des antilopes – et semblent amorcer l’emprise, d’abord symbolique, puis économique dont elles feront l’objet à la phase suivante (Aurenche et Kozlowski, 1999). Elles vont aussi jusqu’à orner les objets. Autant sur un manche de faucille au Natoufien d’Israël que sur des outils domestiques de Finlande, l’image animale est réduite à un accessoire décoratif.
Les schémas l’emportent sur les figurations analogiques et s’agencent à la manière d’abstractions disposées en discours ésotériques (planche 29). On retrouve des allusions aux rythmes, indiqués par des points ou des lignes accumulées dans un ordre régulier. Cette tendance prend le pas sur les figurations paléolithiques, comme si le signe et sa signification l’emportaient. La codification conventionnelle et abstraite prévaut dans le message graphique sur l’allusion analogique donnée par l’image : l’emprise spirituelle sera désormais aussi totale que lors du passage à l’écriture où tout sera rendu dans le concept, plus jamais dans la figuration. Même si cette tendance au mésolithique demeure marginale, elle est significative du détachement de la pensée par rapport à la forme. Il n’y aura d’ailleurs jamais de retour en arrière : l’abstraction ne cessera de s’imposer toujours davantage. La pensée a vaincu la forme.

Planche 29. En haut : l’image animale bascule vers le schéma imposé par le regard humain, comme à Gouy (Seine-Maritime) et à La Borie del Rey (Lot-et-Garonne) ; en bas : l’image de l’homme, de son côté, se réduit à sa charpente squelettique, comme à Villabruna (Italie).
La marque principale de cet état d’esprit nouveau est donnée par les figurations humaines qui s’imposent partout, spécialement sous forme d’allusion réduite à des schémas. En se représentant, l’humanité désigne à l’avance la place qu’elle veut se donner désormais dans son destin. Les images s’organisent sous forme de scènes narratives, explicites, comme des combats, des chasses ou des jeux. La réalité est utilisée comme support allusif aux cérémonies qui sont fixées durant leur réalisation. Il ne s’agit pas de scènes de vie anodine mais de rituels rendus plus
puissants par leur représentation. Les prémices sont spécialement claires dans les îles au large actuel de la Sicile, Levanzo et Addaura, où les scènes rituelles représentent des actions réelles avec des personnages schématiques dansant autour d’individus entravés (Graziosi, 1973 ; planche 30). Ces conceptions narratives sont tout à fait différentes de celles du paléolithique européen et dérivent apparemment des modes de pensée déjà mésolithiques qui ont cours auparavant en Afrique du Nord. Mais la principale aire de figuration se place au Levant espagnol, dans la côte méditerranéenne à proximité de Valencia (Hernández Pérez et Segura Martí, 2002). Des abris-sous-roche visibles de loin présentent des peintures animées avec des scènes anecdotiques, comme si, à la place de la sensibilité esthétique propre au paléolithique, seuls les événements importaient désormais. Cet esprit se retrouve à l’identique dans les tentatives africaines contemporaines dont elles dérivent probablement.

Planche 30. Figurations d’archers, symboles de la maîtrise de la distance, de la précision et de la vitesse, à Levanzo (Sicile) et dans l’art saharien. Dans ces scènes humaines animées, le spectacle prend une valeur mythique.
L’essentiel se déroule dans une Europe en cours de reforestation, mais l’exact équivalent historico-culturel s’observe partout dans les centres les plus novateurs : les Aïnous au Japon, les Sans en Afrique du Sud, l’art saharien du Maghreb, les statuettes du Proche-Orient. Ces mutations de la forme suivent des rythmes chronologiques distincts, mais toujours au fil d’une structure analogue. Il est remarquable de considérer l’ordre perpétuellement respecté dans toutes les parties du monde : les innovations métaphysiques apparaissent toujours dans la même direction, jamais en marche inverse. À long terme, tout se passe comme si l’histoire de l’humanité était contenue dès ses origines pour un développement logique, articulé et continu. Les techniques, le feu, les sépultures, l’art par exemple, puis l’agriculture et l’écriture se succèdent partout dans le même ordre et de façon indépendante. Le cas du mésolithique ne fait qu’illustrer cette tendance proprement universelle, et peut-être fatale, ce que l’épisode du Paradis perdu annonce à sa manière sous une forme métaphorique. La clef de nos civilisations, donc de l’agriculture, se situe ici, au tournant des peuples paléolithiques et néolithiques.
De cette époque, de vastes habitats ont été conservés. On observe des nécropoles et des occupations permanentes qui se développent le long des côtes marines ou lacustres (Bonsall, 1985). L’alimentation semble abondante et facile à obtenir grâce au gibier fugace des forêts tempérées, abattu à l’arc. Principalement, on observe l’exploitation des milieux marins ou fluviaux. D’énormes colonies s’élaborent sur les rives de l’Atlantique, de la mer du Nord et de la Baltique, où de nombreux villages prospéreront durant des milliers d’années. Cette densité s’observe également en bordure des lacs en Allemagne centrale ou en Russie occidentale à proximité de vastes plans d’eau (Gourina, 1990). Ces colonies permanentes évoquent les peuples des bords du Pacifique en Colombie-Britannique, dont les énormes ressources dues au saumon ont provoqué des concentrations humaines et des structures sociales très stratifiées dans un milieu pourtant prédateur (Hayden, 2008). Au mésolithique, de gigantesques amas coquilliers jalonnent les côtes, du Danemark au Portugal et jusqu’au Maghreb. Ils montrent des installations permanentes dans lesquelles les déchets de mollusques marins deviennent de véritables dépôts géologiques où se conservent les sépultures et les vestiges d’habitats, un peu sur le modèle actuel des habitations en bordure du fleuve Sénégal.
Les ressources végétales terrestres sont aussi abondamment consommées, comme en témoignent les meules et les pilons retrouvés dans les habitats. Des graines et des coquilles montrent la récolte de graminées sauvages, de noix, glands et noisettes. La variété des animaux chassés se réduit, comme si une tendance affectait leur sélection vers un meilleur rendement dans le rapport entre l’effort à fournir pour leur prédation et leur apport nutritionnel. Mais le pas vers la reproduction contrôlée ne semble pas être franchi. De toute évidence, un respect de la reproduction naturelle s’impose suivant un système de valeurs qui seules peuvent expliquer cette pratique durant une si longue période. Une fois de plus, la coutume, donc la pensée, force à conserver ce rapport spontané entretenu déjà depuis des millions d’années avec la nature ; l’humanité fonctionne encore selon cette trajectoire, comme les peuples le pratiquaient encore dans la plupart des régions du monde avant l’ère coloniale. Il s’agit de cette forme d’équilibre harmonieux, au moins à nos yeux, que décrivent les anthropologues (Frazer, 1923). Ces relations équilibrées avec les ressources nutritionnelles correspondaient en même temps à un équilibre entretenu avec le cosmos via des mythologies dites sauvages d’une extrême richesse (Lévi-Strauss, 1962).
De nombreux indices illustrent cette tendance tec...
Table des matières
- Couverture
- Titre
- Copyright
- INTRODUCTION - Le rostre du narval
- PREMIÈRE PARTIE - Aux origines, le comportement l'emporte sur l'anatomie
- DEUXIÈME PARTIE - Les sociétés humaines se constituent
- TROISIÈME PARTIE - L'Homme moderne entre en scène
- QUATRIÈME PARTIE - L'équilibre naturel est rompu
- CONCLUSION - L'aventure humaine : synthèse et perspectives
- ÉPILOGUE - Vers une réconciliation de l'homme avec la nature ?
- Références bibliographiques
- Remerciements
- Sommaire
- Du même auteur chez Odile Jacob