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Homo sapiens dans la cité
Comment adapter l'action publique à la psychologie humaine
- French
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- Disponible sur iOS et Android
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Homo sapiens dans la cité
Comment adapter l'action publique à la psychologie humaine
À propos de ce livre
Pourquoi les humains se souviennent-ils d'un visage rencontré cinquante ans plus tôt, mais oublient de payer leurs factures à l'heure?? Pourquoi n'arrive-t-on pas à réduire les émissions de CO2 dans l'atmosphère, alors que nous sommes tous concernés par la survie de la planète?? Malgré nous, nos contradictions intérieures freinent le changement de nos comportements au service du bien commun. Ces écarts avec le citoyen parfait résultent de l'adaptation extrêmement efficace des humains à leur environnement. Les auteurs expliquent comment l'évolution a conditionné notre psychologie, notre rapport à la décision et à l'action. L'enjeu n'est donc pas de modifier la nature humaine, mais de concevoir une action publique qui intègre pleinement le fonctionnement réel de la cognition au service d'une plus grande autonomie de chacun. Illustré par des exemples concrets d'expérimentations en France et à l'étranger, ce livre montre comment les sciences comportementales peuvent redéfinir en profondeur l'action publique pour susciter des changements dans nos manières d'agir. Coralie Chevallier est chercheuse en sciences cognitives et comportementales à l'École normale supérieure – PSL et à l'Inserm. Elle est spécialiste de la prise de décision sociale et de l'application des sciences cognitives pour améliorer l'action publique. Mathieu Perona est directeur exécutif de l'Observatoire du bien-être du CEPREMAP. Normalien, ancien élève de l'École d'économie de Paris, il est spécialisé dans la mesure du bien-être, dans la conception et l'évaluation des politiques publiques.
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Informations
CHAPITRE 1
D’Homo œconomicus à Homo sapiens
« Malgré de nombreuses affirmations contraires, l’esprit humain n’est pas pire que rationnel […], il est souvent meilleur que rationnel. »
COSMIDES et TOOBY, 19941.
Les humains répondent aux incitations…
Imaginez : vous travaillez dans un ministère ou une mairie, et vous devez lutter contre le tabagisme. Le tabagisme comporte un coût sociétal massif, pour la santé des usagers, bien sûr, mais aussi pour l’environnement, la qualité de l’air, la santé respiratoire des enfants exposés au tabagisme passif, etc. L’Organisation mondiale de la santé estime que le tabac fait 7 millions de morts par an, et qu’il entraîne un coût annuel de 1 400 milliards de dollars. Ce coût inclut les dépenses de santé pour traiter les nombreuses affections que le tabac cause et la perte de productivité associée aux maladies et morts prématurées qu’il provoque2.
Parmi les nombreuses politiques publiques de lutte contre le tabagisme, vous aurez à choisir entre l’augmentation du prix du paquet de cigarettes, les campagnes antitabac à la télévision, la distribution de traitements nicotiniques de substitution ou un durcissement des lois interdisant le tabac dans l’espace public. Quelle politique publique est, selon vous, efficace ? Comme tous les citoyens, et comme tous les décideurs publics, vous avez des intuitions sur ce qu’il convient de faire, sur ce qui a le plus de chances d’être efficace, d’être accepté ou d’être contourné. Vous vous direz peut-être que toutes ces interventions sont prometteuses : les lois les plus élémentaires de la microéconomie suggèrent en effet que toute augmentation de prix devrait entraîner une diminution de la demande ; les campagnes antitabac s’attaquent à un éventuel manque d’informations sur les dangers méconnus du tabagisme et devraient donc être utiles ; pour les personnes qui ont déjà envie d’arrêter de fumer, la disponibilité des substituts nicotiniques devrait leur permettre de surmonter plus facilement leur manque ; interdire le tabagisme dans les lieux publics pourrait, enfin, signaler un changement progressif des normes sociales. Les recherches indiquent pourtant que, de ces quatre politiques publiques de lutte contre le tabagisme, seules deux ont un impact significatif3 : l’augmentation du prix du paquet et les campagnes télévisées antitabac, en particulier lorsque les messages sont négatifs4. Par ailleurs, l’effet du prix est important et se retrouve dans d’autres domaines, comme la nutrition5.
Cet effet est finalement conforme à nos intuitions : toutes choses égales par ailleurs, si vous proposez de l’argent aux gens pour accomplir une tâche, ils le feront plus volontiers que si vous leur demandez de la faire gratuitement ou, pire encore, s’ils doivent payer pour l’accomplir. Les humains, tout comme le reste du monde animal, réagissent aux incitations, évaluent les coûts et les bénéfices de leurs actions, ils ont une compréhension intuitive des compromis nécessaires pour conduire leur vie conformément à leurs préférences et à la structure des incitations qui gouvernent le monde.
Ainsi, les gouvernements proposent régulièrement des incitations positives pour encourager les comportements qu’ils jugent désirables – une prime pour l’achat d’un vélo électrique, un crédit d’impôt pour installer du double vitrage ou refaire une toiture – et, au contraire, des incitations négatives pour décourager les comportements délétères – une hausse du prix du paquet de cigarettes, une taxe sur le carburant, une amende pour les excès de vitesse. Ces tentatives, basées sur le principe suivant lequel nous réagissons favorablement aux incitations positives et défavorablement aux incitations négatives, ont souvent l’effet attendu. En moyenne, une augmentation des prix de 10 % sur le paquet de cigarettes devrait provoquer une diminution de 4 % de la demande dans les pays à revenu élevé et de 4 à 8 % dans les pays à revenu faible ou intermédiaire6.
… mais pas toujours de la manière attendue
S’il informe une bonne part de la conduite de l’action publique, ce modèle de la réponse rationnelle aux incitations peut également échouer, de manière parfois spectaculaire. Ainsi, en 1980, la Suède cherchait à augmenter le nombre de donneurs de sang. Il fut donc décidé de rémunérer le prélèvement, qui était auparavant un don. En bonne logique économique, les quantités de sang prélevées auraient dû augmenter, ne serait-ce qu’en attirant des personnes qui n’auraient pas donné sans compensation financière. En pratique, le nombre de personnes prélevées, la quantité et la qualité du sang ont diminué suite à ce changement. Bon nombre de donneurs réguliers ont, en effet, cessé de venir dès lors qu’il ne s’agissait plus d’un acte altruiste et que leur action prêtait le flanc au soupçon d’être intéressée. Inversement, la mesure avait attiré des personnes dont la situation financière était précaire, donc à la recherche de toute opportunité de gagner un peu d’argent et plus souvent en mauvaise santé que les donneurs habituels, si bien que la qualité du sang a baissé. L’erreur d’analyse de l’administration suédoise est ici double. D’une part, elle n’a pas pris en compte le fait qu’une incitation financière serait plus puissante sur les personnes aux revenus les plus faibles, et particulièrement forte pour les personnes les plus fragiles, qui ne constituent pas la meilleure base de donneurs. D’autre part, elle n’a pas anticipé que cette incitation affecterait les personnes qui donnaient déjà, en changeant la connotation de l’acte, en lui enlevant sa dimension altruiste. En un sens, ces personnes ont également réagi à une incitation, mais selon un système de valeurs qui mettait plus haut la motivation altruiste, la considération pour les autres, que le gain financier7.
Prenons maintenant un exemple symétrique. Dans une étude désormais célèbre8, les directeurs d’une crèche en Israël ont mis en place un système d’amendes pour décourager les retards chez les parents. Un parent en retard de 10 minutes ou plus devait payer 2,60 euros par retard. À la fin du mois, les frais de retard s’ajoutaient aux frais de garde de la crèche. Suivant le modèle de l’agent économique rationnel, ce type d’incitation négative devrait conduire à une diminution des retards. Pourtant, un mois après l’introduction de l’amende, le nombre de retards avait doublé, passant de 10 à 20 par semaine. Ici, les parents ont donc réagi à l’inverse de ce que les modèles classiques de l’économie prédisent. L’amende a favorisé les retards au lieu de les décourager. Pourquoi ? Une possibilité est que les parents qui se sentaient naturellement coupables d’arriver en retard avant la mise en place du système d’amendes se sont sentis plus légitimes à l’être, puisqu’ils payaient. L’amende ne fonctionnait pas comme un signal indiquant que les retards étaient proscrits ; elle s’était, au contraire, muée en un prix qui rendait honnête le fait d’arriver en retard pourvu que l’on paie un coût supplémentaire pour le service rendu. Ce n’était évidemment pas l’intention des directeurs de crèche, qui ne cherchaient pas à obtenir plus d’argent, mais à ce que les assistantes maternelles puissent rentrer chez elles à l’heure !
Ces exemples illustrent ce qu’on appelle désormais l’effet cobra, toute tentative de résolution de problèmes qui a pour conséquence inattendue de l’aggraver. Des cas où, en tentant de faire mieux, le décideur public fait pire. L’expression « effet cobra » vient d’une initiative prise par les autorités de la ville indienne de Delhi, alors sous l’autorité de l’Empire britannique. Face à une prolifération de cobras dans la ville, l’administration avait offert une prime pour chaque cobra tué. Dans les premiers temps, le dispositif a bien fonctionné et la population de cobras dans la ville a rapidement baissé. Mais peu après, des Delhiites astucieux se sont lancés dans des élevages clandestins pour maintenir leur accès aux récompenses. Une fois le stratagème découvert, les autorités ont immédiatement mis fin au système de récompenses si bien que les éleveurs relâchèrent dans la ville les cobras désormais inutiles, ce qui aboutit à une population de cobras supérieure à celle de départ. Un fiasco similaire a affecté les autorités coloniales françaises au Vietnam9. Confrontée à un grand nombre de rats à Hanoï, l’administration coloniale avait offert une prime au rat tué, ou plutôt pour chaque queue de rat livrée aux autorités. Peu après, la population et les administrateurs coloniaux virent circuler dans la ville un grand nombre de rats vivants, mais à la queue coupée : certains avaient bien compris qu’en ne tuant pas le rat et en se contentant de lui couper la queue, ils assuraient le renouvellement de la ressource. D’autres avaient mis en place des élevages, comme à Delhi. Tout l’épisode ne serait qu’une péripétie s’il ne s’était conclu par une épidémie de peste bubonique, favorisée par la prolifération des rats.
D’une certaine manière, les autorités coloniales françaises comme britanniques ont commis l’erreur inverse des administrations suédoise ou israélienne citées plus haut : elles ont sous-estimé la capacité des populations locales à se comporter en agents économiques rationnels, prêts à tirer le plus grand parti possible d’une opportunité de gain financier.
Cela arrive même aux meilleurs
Naturellement, institutions et chercheurs sont conscients de ces phénomènes, et tâchent d’anticiper autant que possible la manière dont l’action publique va affecter les comportements des personnes ciblées, et de leur entourage. Cela ne les empêche cependant pas toujours de constater des effets induits qui viennent remettre en question la viabilité même des actions menées.
Ainsi, l’Unicef et le Programme alimentaire mondial ont lancé un programme de cantine scolaire dans le cadre duquel des repas gratuits étaient distribués dans les écoles de divers pays à bas revenus10. L’objectif de ce programme était de prendre le problème de l’apprentissage scolaire en amont en donnant aux enfants l’opportunité d’apprendre le ventre plein. Le programme se fixait donc un double objectif : améliorer la nutrition et, par ricochet, favoriser les apprentissages. À mi-parcours, une évaluation a révélé que le programme avait un effet décevant sur la nutrition des enfants. Comment était-il possible que les enfants, qui bénéficiaient désormais d’un repas gratuit, ne soient pas mieux nourris ? Tout simplement parce que les parents, sachant que leurs enfants pouvaient désormais manger à l’école, les nourrissaient moins à la maison. En revanche, parce qu’il fournissait aux parents une incitation à maintenir leurs enfants à l’école, le programme a entraîné une nette réduction de l’absentéisme. Depuis, le programme a évolué pour favoriser davantage encore la présence des élèves à l’école, notamment celle des filles, avec un système de primes. Les filles les plus assidues reçoivent par exemple de l’huile de cuisson à la fin du mois. Le programme de nutrition n’a pas eu l’effet espéré, mais il aura été le fondement d’un programme éducatif efficace pour lutter contre l’absentéisme et le décrochage scolaire.
Le programme Scared Straight (« La peur qui redresse ») est un autre exemple d’effet contre-intuitif. Mis en place aux États-Unis, il visait à lutter contre la délinquance juvénile en faisant visiter des prisons aux jeunes qui viennent de commettre un délit, afin de les confronter à leur probable avenir s’ils ne changeaient pas de comportement. Ce programme a connu un énorme succès auprès du grand public. Il a même donné lieu à un documentaire et à une émission de télévision qui a battu des records d’audience. Le problème, c’est que le programme aura été aussi populaire que contre-productif. Plus précisément, les jeunes qui ont participé à Scared Straight ont certes commis moins de crimes après le programme qu’avant, mais cette diminution a été plus faible que celle observée parmi les jeunes qui n’avaient pas participé au programme. Autrement dit les jeunes du programme ont probablement commis plus de crimes que si Scared Straight n’avait pas existé. Il a donc eu un effet relatif négatif sur les jeunes, soit qu’ils aient pris les détenus rencontrés comme modèles, soit que la réalité de la prison leur soit apparue moins inconfortable que ce qu’ils imaginaient initialement. Le Washington State Institute for Public Policy a même estimé que chaque dollar dépensé pour ce programme avait donné lieu à plus de 200 dollars de dommages sociaux11.
Un rapport de la Coalition pour des politiques publiques fondées sur des preuves relevait ainsi que, lorsque des évaluations rigoureuses des actions publiques sont menées, entre 75 % et 90 % se révèlent avoir pas ou peu d’effet mesurable12. Ces résultats ne sont pas très différents de ceux observés en médecine, où entre 50 et 80 % des substances ou dispositifs réussissant une phase initiale d’essais cliniques (dits « phase II ») échouent dans les expériences contrôlées suivantes (« phase III »)13. Cette difficulté à anticiper tous les résultats d’une action sur un grand nombre de personnes n’est en rien limitée à l’action publique. C’est précisément pour cette raison que le secteur privé s’appuie sur l’expérimentation pour identifier les stratégies les plus prometteuses. Il est plus difficile d’accéder aux chiffres du privé mais Jim Manzi, auteur d’Uncontrolled14, un livre à succès sur les bénéfices de l’expérimentation pour les entreprises, affirme que Google a lancé pas moins de 12 000 expérimentations en 2009. Parmi celles-ci 10 % seulement ont effectivement donné lieu à une mise en pratique concrète, ce qui laisse penser qu’une immense majorité des idées testées n’apportaient pas de bénéfices suffisants pour être déployées à plus grande échelle15.
En amont, s’il est difficile de savoir précisément si une action va fonctionner comme attendu, il est plus aisé d’éviter un certain nombre de pièges et, grâce à cela, de mettre un maximum de chances de son côté. La première étape est évidemment d’envisager jusqu’au bout la réponse d’agents rationnels à une incitation donnée. Cela évitera de voir les rues envahies de cobras d’élevage. La seconde étape est de remarquer que, si les humains sont parfois irrationnels (ils ne se conforment pas toujours à ce que ferait un agent maximisant ses revenus), ils agissent rarement sans raison. En d’autres termes, les humains sont souvent « prévisiblement irrationnels16 », et il est possible d’identifier et de prévoir un certain nombre d’écarts à la norme de l’agent purement rationnel.
Prévisiblement irrationnel
Prévoir ces écarts à la norme rationnelle implique de se doter d’un modèle de la psychologie humaine, c’est-à-dire d’une représentation simplifiée du fonctionnement de l’esprit. Comme tout modèle, cette représentation sera nécessairement partielle et incomplète. Ce n’est pas grave. L’important est qu’elle soit adaptée au problème posé.
Un modèle particulièrement connu dans ce domaine a été proposé par le psychologue et économiste Daniel Kahneman dans son ouvrage Système 1/Système 2. Les deux vitesses de la pensée (Thinking, Fast and Slow, 2011). Il représente l’esprit humain comme composé de deux systèmes. Le Système 1 s’appuie sur des règles approximatives, des heuristiques, pour apporter une réponse de manière automatique, intuitive, rapide et peu coûteuse. Le Système 2...
Table des matières
- Couverture
- Titre
- Copyright
- Introduction
- Chapitre 1 - D'Homo œconomicus à Homo sapiens
- Chapitre 2 - Faire simple… et simplifier encore
- Chapitre 3 - Les gens sont généreux… sauf quand ils sont égoïstes
- Chapitre 4 - La réputation
- Chapitre 5 - L'équité, première vertu des institutions
- Chapitre 6 - Je ferai ça demain…
- Chapitre 7 - Psychologie de la précarité, psychologie de la prospérité
- Chapitre 8 - Lutter contre le côté obscur
- Conclusion
- Cas pratique - Chauffage au bois et pollution aux particules
- Notes et références bibliographiques
- Bibliographie
- Remerciements
- Pour en savoir plus
- Table