La Voie vers l’éveil
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La Voie vers l’éveil

  1. 272 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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La Voie vers l’éveil

À propos de ce livre

« Le Dalaï-lama est l'une des rares personnes au monde à jouir d'une immense autorité morale et à susciter chez des millions de gens le respect et une profonde sympathie. Il sait, dans un monde désenchanté, ouvrir les cœurs et y déposer un message de confiance et d'espoir », écrit Matthieu Ricard dans la préface à ce livre. Le Dalaï-lama en donne ici un exemple, au fil de ces pages érudites et profondes où il expose pour la première fois à destination du plus grand nombre les subtilités du Grand Traité des étapes de la voie vers l'éveil, de Tsong-kha-pa, le fondateur au XIVe siècle de l'un des principaux courants du bouddhisme tibétain. En le suivant pas à pas à la découverte de la vision du monde bouddhiste et des différentes pratiques qui s'offrent à qui veut y adhérer, on saisit surtout à quel point cet enseignement vieux de plusieurs siècles conserve toute sa pertinence dans un monde où fait toujours défaut ce qui, pour le Dalaï-lama comme pour ceux dont il est la voix, compte le plus : l'harmonie. C'est l'enseignement le plus développé qu'il ait jamais donné à des Occidentaux, et jamais des Occidentaux n'ont eu ainsi la chance d'en recevoir de sa part un aussi complet sur la totalité de la voie bouddhiste. Sa Sainteté le quatorzième Dalaï-lama est considéré comme le plus important dirigeant bouddhiste de notre temps. Chef spirituel en exil du peuple tibétain, il est prix Nobel de la paix. Remarquable pédagogue, il est l'auteur de plus de cent ouvrages. 

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2013
Imprimer l'ISBN
9782738129048

Chapitre 1

Des liens profonds


Bon après-midi à tous. Je suis très, très content de me trouver ici pour commenter le Grand Traité des étapes de la voie vers l’éveil (lam rim chen mo)2. Si je me suis rendu au centre du regretté Geshe Wangyal lors de ma première visite en Amérique en 1979, c’est parce que, surtout depuis l’époque du troisième dalaï-lama, les liens sont très forts entre Tibétains et Mongols3. Les Tibétains ont une relation unique et très étroite avec les Mongols, y compris les Kalmouks et les Bouriates. En ce qui me concerne, l’un de mes meilleurs compagnons d’études était Ngodrup Tsokyi, un Mongol. Il m’a tellement aidé que je me sens un lien très personnel avec lui. Un jour que je me trouvais au centre du regretté Geshe Wangyal, nous sommes revenus sur les nombreuses histoires que nous avons vécues ensemble dans le passé. Notre émotion à tous les deux a été telle que des larmes nous sont venues à tous deux ensemble.
Joshua Cutler, le directeur du Tibetan Buddhist Learning Center, n’est ni tibétain ni mongol ; c’est un Américain d’origine européenne. Je crois cependant que Joshua et Diana ont fidèlement servi l’esprit du regretté Geshe Wangyal. Ce sont eux qui m’ont demandé d’enseigner le Grand Traité des étapes de la voie vers l’éveil, qu’ils ont traduit en anglais. J’avais promis que je le ferais. Cette promesse est réalisée aujourd’hui.
Ce livre est très épais. Le lire en entier en quelques jours est impossible. Je procéderai donc en résumant les points essentiels et en développant si nécessaire.
Le Grand Traité a été écrit par le lama Tsong-kha-pa, grand érudit et authentique gardien de la tradition de Nalanda4. C’est l’un des très grands savants tibétains, je crois. Même si ses écrits sont désormais largement disponibles en tibétain et en anglais, vous constaterez que j’ai apporté avec moi aujourd’hui mon exemplaire personnel de ce texte. Le 17 mars 1959, lorsque j’ai quitté Norbulingka dans la nuit, je l’ai emporté avec moi5. Depuis lors, je m’en suis servi dix ou quinze fois pour donner des leçons, toujours à partir de cet exemplaire. Il m’est donc très cher.

Notre responsabilité globale

La plupart d’entre vous sont au fait de mes engagements et de mes idées. Peut-être cependant certains le sont-ils moins. Je tiens donc à mentionner brièvement mes engagements fondamentaux. Tout d’abord, je ne suis qu’un être humain parmi six milliards d’autres. Le fait est que ces six milliards d’êtres humains partagent une seule et même planète. Un même Soleil nous permet de survivre. Aujourd’hui en particulier, nous ne formons qu’une seule et même communauté confrontée à la croissance démographique, aux communications instantanées, à la mondialisation économique et aux mêmes problèmes liés à l’environnement. Nous ne composons qu’une seule et même entité. Nos intérêts ne sont donc pas distincts, indépendants, individuels. Pour chacun de nous, l’avenir dépend entièrement du reste de l’humanité, du reste du monde. Toutefois, nos modes de pensée sont encore fondés sur des concepts hérités des temps anciens où chaque communauté vivait de façon plus ou moins indépendante. Le fossé s’accroît entre nos perceptions et la réalité. Nos modes de pensée obsolètes nous donnent l’illusion que nous – et nos communautés – sommes séparés du reste du monde. Dès lors, nos actions manquent de réalisme.
Personne ne veut être en butte à davantage de problèmes. Pour autant, ils sont nombreux et nous nous en sommes créés beaucoup parce que notre vision du monde n’est pas holistique, pas réaliste. Afin de développer notre sens de notre responsabilité globale, nous devons considérer la planète tout entière. Ce n’est qu’une seule et même petite planète ; l’avenir de chacun de nous individuellement en dépend entièrement. Nous devons donc en prendre soin. La seule manière d’assurer notre avenir individuel est de développer le souci du bien-être de tous, de tous les autres êtres vivants dans le monde.
Mon premier engagement est donc d’expliquer qu’il nous faut avoir le sens de notre responsabilité. À cet égard, je ne considère pas les enseignements bouddhistes comme une religion, mais simplement comme des idées qui peuvent se révéler utiles. Il est utile, par exemple, de prendre en considération tous les êtres vivants. Peut-être n’est-il pas très réaliste de croire qu’il existe d’autres êtres vivants dans d’autres mondes, mais, que vous estimiez que cela a un sens ou non, c’est très utile d’un point de vue émotionnel. Quand nous aurons suffisamment étendu notre souci de l’autre à un nombre infini d’êtres sur un nombre tout aussi infini de planètes, alors avoir soin des six milliards d’êtres humains qui vivent ici-bas sur la Terre ne sera plus un problème. Quant aux milliards d’animaux, ne souffrent-ils pas immensément entre les mains des hommes ? Le message bouddhiste prônant l’altruisme infini est donc très pertinent. Il ne s’agit pas seulement de notre vie future ou de notre éveil. C’est tout simplement que l’altruisme infini est très utile pour devenir une personne heureuse, une personne concernée et utile sur cette Terre6.
Dans la vie de tous les jours, dès que nous rencontrons une difficulté, certaines des idées bouddhistes peuvent vraiment être utiles. Elles arment notre esprit, en particulier nos émotions, afin que nous puissions conserver la paix intérieure face aux difficultés. C’est bon pour la santé. Trop de tracas et trop d’ambition accroissent le doute et la jalousie, créant encore plus de perturbations mentales. Certaines de ces idées bouddhistes peuvent être très utiles pour le bien-être des individus, qu’il soit mental ou émotionnel. De ce fait, elles ont aussi des bienfaits physiques. Si vous n’êtes pas croyant et ne vous intéressez pas à la religion, ce n’est pas grave. Prêtez attention à certaines de ces idées et, si vous y trouvez quelque chose d’utile, profitez-en. Si vous estimez qu’elles n’ont pas de sens, tant pis.

L’harmonie religieuse

Mon deuxième engagement consiste à promouvoir l’harmonie religieuse. Je suis bouddhiste ; parfois, je suis même considéré comme un bouddhiste fervent. Pourtant, les maîtres de l’Inde ancienne, en particulier les savants de l’Université de Nalanda, avaient un esprit très, très critique7. Ils analysaient tout, les paroles du Bouddha comme les idées des traditions non bouddhistes. Des maîtres bouddhistes comme Nagarjuna, Aryadeva, Dignaga, Dharmakirti et Shantarakshita étaient des logiciens rigoureux ; ils étaient capables de découvrir toutes les failles, toutes les faiblesses dans les positions philosophiques non bouddhistes. C’est ainsi que je suis, du moins jusqu’à un certain point. Ce que je veux, c’est chercher, c’est analyser, et c’est en ce sens que je peux dire que je suis un bouddhiste fervent.
En même temps, j’admets aussi la valeur ou le potentiel de toutes les grandes traditions. Il est affreux, il est très triste qu’il y ait des conflits au nom de la religion. D’authentiques et innocents croyants en pâtissent. Il est donc essentiel de promouvoir l’harmonie religieuse, la compréhension et le respect mutuels. Comprendre la structure du bouddhisme peut aider les non-bouddhistes ; comprendre les autres religions peut aider les bouddhistes.
C’est pourquoi je me suis rendu hier en pèlerinage au Rajasthan, au temple Ajmer Sharif, célèbre lieu saint de l’islam8. C’est peut-être le lieu le plus saint pour les soufis. Chaque année, on y prie durant six jours pour commémorer la mort d’un grand saint. On m’a invité. Les prières ont duré toute la nuit, mais j’ai préféré participer de bon matin. C’est ainsi qu’hier, entre 2 h 30 et 4 h 30, j’ai prié en portant une calotte islamique – ou plutôt une robe de moine bouddhiste et une calotte islamique9. Plusieurs centaines de milliers de gens étaient là, semble-t-il, et il faisait incroyablement chaud et humide. Quand tant de personnes sont massées en un lieu exigu, cela ne sent pas très bon. Peut-être est-ce là l’odeur de la discipline éthique – mêlée à celle de la transpiration, bien sûr ! Mes robes en sont encore humides. Ce fut pourtant formidable.
Quelques semaines auparavant, une conférence internationale musulmane s’est tenue à Delhi. On m’y a invité aussi et je crois bien que j’étais le seul non musulman à y participer. Cet après-midi-là, je me suis rendu à Jamma Masjid, à Delhi, et j’ai prié avec des centaines et des centaines de musulmans10. C’était la première fois que je portais la calotte blanche musulmane. Cela m’a rendu très heureux, mais j’ai tout de même hésité un peu car il m’a semblé que certains éléments conservateurs ne verraient pas cela du même œil. Or la réaction de la majorité de la communauté a été excellente. On a apprécié mes efforts pour promouvoir l’harmonie interreligieuse et un authentique respect entre les traditions.
Si vous pensez vous aussi que la question de la compréhension et de l’harmonie entre les religions du monde est importante, alors ne vous gênez pas, agissez. Nouez des contacts plus étroits avec les fidèles d’autres traditions que la vôtre. Depuis le 11 Septembre, il est extrêmement important de tendre la main à nos frères et sœurs musulmans, d’avoir des contacts avec eux. Bien des gens ont une image négative des musulmans ; ils se trompent totalement.
Bien sûr, par le passé, nombre de bouddhistes indiens ont eu à souffrir abondamment de la part des musulmans, mais le passé est révolu11. Il est vain de le ressasser et d’en rester à la haine. C’est une folie. Aujourd’hui, par exemple, beaucoup de musulmans vivent dans la région de Bodhgaya. Peut-être leurs ancêtres sont-ils venus là pour détruire les temples bouddhistes qui s’y trouvaient12. Désormais, ils n’en sont pas moins les meilleurs amis des pèlerins bouddhistes. Lorsque je me suis rendu à Bodhgaya, ils m’ont accueilli avec du thé et de délicieuses noix. J’adore cela. Voilà la réalité d’aujourd’hui. Il y a là des milliers de musulmans ; ce sont d’authentiques pratiquants et aussi des êtres humains formidables.

La Chine et le Tibet

Mon troisième engagement, c’est la cause du Tibet, de son peuple et de sa culture. Jusqu’à ce que nous parvenions à une compréhension qui soit mutuellement bénéfique entre les Tibétains et les Chinois, il est de ma responsabilité morale de parler au nom des Tibétains. Malheureusement, depuis la crise du 10 mars 2008, la propagande du gouvernement chinois a donné à de nombreux Chinois l’idée que les Tibétains sont antichinois13. Et ce sentiment s’est exacerbé. Lors de ma dernière visite en Amérique, certains Chinois ont manifesté là où je parlais ; j’ai donc tenu à en rencontrer quelques-uns. J’en ai vu sept. Deux ont calmement écouté mes explications, mais les autres étaient très furieux et n’ont même pas pris la peine de prêter l’oreille. Leur émotion était tout simplement trop forte.
J’ai suggéré que c’était le moment parfait pour créer des groupes de rencontre entre Tibétains et Chinois han là où ils vivaient côte à côte. Ils devaient se connaître les uns les autres de sorte que, dès qu’un problème se posait, ils puissent en débattre, échanger des informations et des idées. Sans cela, pas de communication entre ces groupes. Ils restent isolés et, quand un incident se produit, l’émotion les submerge.
Vous pouvez vous-mêmes être utiles. Partout où il y a des Tibétains et des Chinois han, aidez-les à créer un groupe de rencontre. Vous pouvez d’ailleurs vous joindre à eux, si vous êtes sincèrement motivé. Cependant, le problème tibétain doit se résoudre entre Chinois han et Tibétains. Nul ne peut le faire à leur place.
Nous Tibétains tendons la main droite à nos amis chinois han et notre main gauche à nos partisans occidentaux. Des deux, c’est la droite qu’on juge la plus importante. Nous la tendons au gouvernement chinois mais, tant qu’elle reste vide, notre main gauche accepte l’aide de tous les autres qui se préoccupent de nous. C’est logique et naturel. Quand notre main droite obtiendra des résultats concrets, notre gauche se rétractera pour dire au revoir.
Il est extrêmement important que nos frères et sœurs chinois han aient pleinement conscience du problème tibétain. Pour ce faire, il est utile de saisir toutes les occasions pour leur parler de la culture tibétaine, de la langue tibétaine ou de la spiritualité tibétaine. Ainsi pourrons-nous évoquer l’histoire du point de vue tibétain comme du point de vue chinois. Côté chinois, il y a d’ailleurs différentes visions de l’histoire ; tout le monde n’accepte pas la conception officielle. L’approche doit être réaliste et, pour ce faire, il nous faut mieux connaître la réalité. Certains d’entre vous peuvent y contribuer.

Les disciples récents du dharma

Selon la vision conventionnelle de l’histoire, le Bouddha est venu au monde il y a presque deux mille cinq cents ans. De l’Inde, ses enseignements ont gagné différentes régions comme l’Asie du Sud-Est et l’Extrême-Orient. Aujourd’hui, la Birmanie, le Sri Lanka, la Thaïlande, le Cambodge, entre autres, suivent la tradition pali. En Chine, en Corée, au Japon, au Vietnam – ainsi qu’au Tibet et en Mongolie –, elle est également présente, mais la tradition sanskrite compte14. Pour comprendre le bouddhisme de la tradition sanskrite, le chinois est la langue la plus importante, avant le tibétain. Le bouddhisme s’est en effet épanoui en Chine trois ou quatre siècles avant le Tibet.
Pour moi, la tradition pali est la plus ancienne ; c’est le fondement du Bouddha dharma. Ceux qui suivent cette tradition sont les plus anciens disciples du Bouddha. Ensuite, au sein de la tradition sanskrite, les bouddhistes chinois sont les plus anciens bouddhistes. Nous autres Tibétains et Mongols venons après. C’est pourquoi, quand j’enseigne à des Chinois, je commence toujours par leur exprimer mon respect, puisque ce sont les plus anciens disciples du Bouddha.
En même temps, pour autant que je sache, les disciples plus récents sont parfois meilleurs. Le bouddhisme tibétain a été fondé par Shantarakshita, l’un des tout meilleurs logiciens et philosophes de la tradition de Nalanda. Il s’est rendu en personne au Tibet. Lui et son élève Kamalashila étaient de grands savants et on peut toujours lire leurs écrits. C’étaient de grands logiciens, des philosophes et des moines madhyamikas. Et ils voulaient que leurs élèves tibétains le soient aussi. Même aujourd’hui, au XXIe siècle, nous étudions les textes importants avec rigueur. Tout d’abord, nous les apprenons par cœur et nous les expliquons mot à mot. Puis, nous débattons de leur sens en détail. Si les Tibétains en général ont une bonne connaissance du dharma, c’est grâce à ces grands enseignants ; ce sont eux qui ont fait de nous les véritables gardiens de la tradition de Nalanda. En termes d’enseignement profond et complet, la tradition tibétaine est donc ce qu’il y a de mieux.
Entre les textes écrits par les maîtres indiens et ceux rédigés par les maîtres tibétains, les variations circonstancielles ont donné lieu à des styles différents. L’Inde n’était pas uniquement bouddhiste ; les non-bouddhistes étaient nombreux et les discussions entre les meilleurs spécialistes des diverse...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Sommaire
  5. Préface de Matthieu Ricard
  6. Préface de Guy Newland
  7. Préambule
  8. Chapitre 1 - Des liens profonds
  9. Chapitre 2 - La valeur éminente de l’enseignement bouddhiste
  10. Chapitre 3 - Le cœur du bouddhisme
  11. Chapitre 4 - Les réponses bouddhistes aux grandes questions
  12. Chapitre 5 - Les quatre vérités nobles
  13. Chapitre 6 - Comment pratiquer
  14. Chapitre 7 - Le sens de la vie humaine
  15. Chapitre 8 - La libération et l’amour
  16. Chapitre 9 - L’esprit d’éveil
  17. Chapitre 10 - La compassion en acte
  18. Chapitre 11 - La sérénité
  19. Chapitre 12 - Le sens de la vacuité
  20. Chapitre 13 - Réalité et interdépendance
  21. Chapitre 14 - Trouver la voie du milieu
  22. Chapitre 15 - Devenir bouddha
  23. Notes