L' Argent
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L' Argent

Sa vie, sa mort

  1. 280 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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L' Argent

Sa vie, sa mort

À propos de ce livre

« Aujourd'hui plus qu'hier encore, l'argent gouverne en maître. J'ai voulu comprendre pourquoi. J'ai cherché et me suis lancé sur les traces de cette énigme. L'argent, on l'adore et on le maudit tout à la fois. J'ai découvert le règne de l'argent fou, de l'argent roi, de l'argent dieu. Et aussi un secret que, vers la fin, je me hasarde à délivrer. » J.-C. C. Une grande enquête, riche et documentée, où le talent de l'écrivain se conjugue au souffle du pamphlétaire. Scénariste, dramaturge, écrivain, Jean-Claude Carrière est l'auteur de grands succès comme Einstein, s'il vous plaît, Fragilité, Tous en scène. 

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Informations

Trois (ou quatre) petites notes
Avant d’aller (un peu) plus loin, trois points sont à remarquer ici. Trois, qui peut-être en feront quatre.
D’abord, comme il fallait s’y attendre, la corruption vulgaire et surtout l’illégalité, toujours aux aguets, n’ont pas tardé à pénétrer le nouveau système, tout flambant qu’il fût. De là des enquêtes, des procès, des arrestations (celle de Bernard Tapie, par exemple, en France – mais il s’en est remis –, et d’autres chefs d’entreprise pris la main dans le sac, ou de traders aventureux). De là aussi un vague désenchantement, un certain déplacement de la confiance publique, un malaise partagé. Nous entendions dire un peu partout : « Mais qu’est-ce qu’ils mijotent ? », et d’autres voix nous assuraient que les nouveaux venus étaient « comme les autres, au fond » et que cette espérance aveugle finirait mal, ou même très mal.
Nous commençons à connaître les innombrables coups fourrés, fraudes, parjures et escroqueries de toutes sortes qui n’ont cessé de se commettre dans notre ombre. En toute impunité, d’ailleurs. Une vaste mafia internationale en col blanc. L’Américain Charles H. Ferguson, dans son film Inside Job comme dans ses livres (un d’eux est paru en France chez Lattès, en 2012, sous le titre L’Amérique des prédateurs) est un des rares à s’être penché sur ces manœuvres malodorantes. Et il s’étonne : personne n’a été condamné !
Si la justice est une balance, l’argent pèse lourd.
La France est allée très loin dans ce domaine puisque, au mois de mars 2013, le ministre du Budget en personne fut pris la main dans le gros sac. Cela ne fit pas bon effet. Voilà un homme qui, officiellement chargé de réprimer la fraude fiscale, donnant même des conférences pour expliquer comment s’y prendre (il s’y connaissait), fut confondu par des journalistes et avoua. Oui, il détenait un compte clandestin en Suisse, depuis vingt ans, et peut-être même un autre à Singapour. On eût dit un détective qui, à force d’enquêter, révélait enfin le coupable : lui-même.
Quant aux robots traders, personnages presque mythiques, nouveaux héros des légendes modernes, nous n’osions presque pas parler d’eux. Nous imaginions un obscur méli-mélo d’opérations plus ou moins frauduleuses, toutes effectuées sur notre dos, dans l’ombre chaude des caves londoniennes. Et nous commencions à tourner le dos à la Bourse.
Mais l’argent en avait vu d’autres, en la matière. Même s’il persiste à se présenter bras dessus, bras dessous avec le prestige de la liberté et la morale du mérite (au moins celle-là), il savait, de longue date, que ses rapports avec l’honnêteté, et avec la loi, ne seront jamais clairs et simples. Et il accepte, depuis des siècles, ces compromissions passagères, cette promiscuité dangereuse, mais inévitable. Il faut se salir le bout des doigts, de temps en temps ; à l’aide d’une purge, quand nécessaire. C’est, nous disent les experts, le prix à payer. De temps en temps, discrètement ou non, des corps nauséabonds – généralement de petit calibre, sauf en ce qui concerne le ministre français – sont jetés à la mer, après quoi le navire, allégé, reprend le vent.
Mais comment jeter des ordinateurs à la mer ? Comment, même, les châtier ?
Quand Mobutu – encore lui – fut chassé du Zaïre, il erra quelque temps, avec plusieurs de ses femmes, allant d’une de ses demeures à une autre et mourut assez vite d’un cancer. On eût dit qu’il cavalait après sa fortune éparpillée. Et son cancer courait avec lui.
Pourquoi l’argent avait-il toléré cette immense rapine ? Si nous pouvons comprendre – l’habitude nous y aide – que des humains se laissent ainsi gangrener, au point d’y laisser toute raison, pourquoi l’argent a-t-il si souvent laissé faire ? Qu’espérait-il de ces gangsters, de cette avidité morbide ? Pourquoi n’a-t-il pas réagi ? Pourquoi ne pas avoir crié : « Halte là ! » ? Pourquoi, aujourd’hui, ne pas s’opposer, quand il le faut, aux manigances des prédateurs de l’ombre ?
Nous manquons de réponses à ces questions.
Respirer dans le noir
Nous pouvions, à la rigueur, nous accommoder, et même bénéficier, d’un certain pourcentage d’irrégularités. Tous les régimes intelligents l’ont su, toujours. Cette part de « noir » dans le marché, cette part de liquide invisible mais délicieux, de pots-de-vin, de dessous de table, d’enveloppes glissées, de mallettes furtives, de commissions occultes (appelons les choses comme on voudra), paraît nécessaire au sentiment de bien-être général ; petite respiration indispensable. Ceux qui ont prétendu se passer de cette soupape ont toujours ou menti, ou échoué. Il faut du liant dans les sauces amères.
Il se trouve que cette corruption, qu’on appelle parfois racket, de tout temps attachée à l’activité même de l’argent, prenait assez souvent, dans les temps dits modernes, des proportions inattendues. Ainsi, nous disions de tel ou tel pays qu’il était, triste formulation, une « dictature tempérée par la corruption ». Celle-ci était admise, omniprésente, et même parfois justifiée. Aucun contrat, même au plus haut niveau, ne pouvait se signer sans une prime souterraine. Certains États ne pouvaient fonctionner qu’avec l’aide de la corruption – ce qui décourageait d’avance, on le comprend, toute tentative d’honnêteté.
Je rappelle, en passant, que cette corruption n’a pas toujours été blâmée. À l’époque, par exemple, où la Palestine et Jérusalem faisaient encore partie de l’Empire ottoman, au début du XXe siècle, les petites communautés juives qui vivaient là-bas, soumises aux lois turques, n’avaient que le bakchich, qu’ils appelaient la « pierre précieuse », pour adoucir leur condition. Quand on nommait un pacha qui « ne mangeait pas », autrement dit qu’on ne pouvait pas corrompre, les juifs s’en désolaient.
Mais, là encore, cette même question à laquelle nous nous heurtons : comment corrompre un ordinateur ?
Quel type de bakchich lui offrir ?
Que mange-t-il ?
Dictateurs fortunés
En 2011, un sommet devait être atteint. Les révoltes qui secouèrent le monde que nous appelons arabe révélèrent la dimension stupéfiante des fortunes amassées, en quelques décennies, par les dirigeants de ces pays-là. Il apparut que les possessions de l’Égyptien Moubarak s’élevaient à soixante ou soixante-dix milliards de dollars, l’équivalent de la dette extérieure de l’Égypte entière (ce qui rappelait, d’une façon détournée, une ancienne proposition du banquier Necker au roi de France). Cette somme fut même dépassée par la fortune personnelle du Libyen Kadhafi, qui s’élevait à quatre-vingts milliards de dollars.
Il est vrai que ces chiffres furent corrigés par la suite. Mais tout de même.
Lorsque Ben Ali et sa visqueuse famille quittèrent en toute hâte la Tunisie, emportant entre autres une tonne et demie d’or massif, la télévision révéla une cachette oubliée, à Tunis, un saint des saints (une planque parmi d’autres ?), où s’entassaient des coffrets de bijoux et d’épaisses liasses de billets de banque, dollars et euros. Nous pensions regarder un vieux film américain, au moment où les perceurs ouvrent enfin le coffre central, tandis qu’on entend dans le lointain, déjà, les sirènes de la police.
Ces fortunes dérobées à la sueur et au sang des peuples ont de quoi surprendre, et agacer. Si nous pouvons accepter – affaire d’accoutumance – que des humains se laissent ainsi pourrir par des richesses dont ils n’ont pas l’usage (nous entendons toujours autour de nous la même question naïve : « Mais qu’est-ce qu’ils peuvent faire de tout cet argent ? »), nous ne l’aurions jamais pensé de l’argent lui-même.
Et les ordinateurs, alors ? Que peuvent-ils faire de leur fortune ?
La surprise chinoise
Il y eut plus étonnant encore : si la Chine, après la dislocation de l’URSS, resta théoriquement marxiste et communiste, il s’y produisit, dans ces années-là, un phénomène assez mystérieux, une libéralisation inavouée, mais à tendance résolument capitaliste, qui eut là-bas, presque immédiatement, des effets plus spectaculaires encore qu’en Russie. Rien ne nous y préparait et l’argent lui-même, malgré son flair légendaire, en parut surpris. Au début, même, il refusa d’y croire, ou sembla refuser. Et pourtant la Chine, sans changer théoriquement de régime, devenait l’atelier, puis l’usine, le comptoir et bientôt la banque du monde. Elle accaparait la fabrication, à bas prix, de millions d’objets d’inutilité courante qu’elle vendait au monde entier (imitée en cela, et accompagnée, par quelques autres nations, comme l’Indonésie, la Thaïlande, le Cambodge, le Bangladesh).
Speed trading, hedge funds, tous ces mots devinrent très rapidement familiers à la Chine et à toute l’Asie. Avec sans doute d’autres expressions chinoises, dans des caractères que nous ignorons.
On vit rarement, dans l’histoire du monde, pareil changement de peau. La Chine se métamorphosait, elle devenait le théâtre d’un exode rural unique, par l’ampleur qu’il connut, dans l’histoire des sociétés (plus de 250 millions de paysans quittèrent leurs terres), elle organisait des jeux Olympiques qui brillèrent, une exposition internationale de grande allure, elle s’enrichissait, elle s’urbanisait, elle bâtissait, elle laissait, ostensiblement, proliférer ses milliardaires.
Elle envoyait ses techniciens et ouvriers aux quatre coins de la planète, pour une colonisation d’un nouveau genre, du cuivre du Congo au pétrole de l’Angola et au fer du Pérou. Et j’eus la surprise de découvrir, en 2012, que les images pieuses de l’Inde (Krishna, Shiva) étaient désormais fabriquées en Chine.
L’industrie, l’un des deux étendards brandis depuis deux siècles par l’Occident (l’autre étant la démocratie, plus lente à se mouvoir et désormais vassale), continuait à se déplacer vers l’est, de plus en plus vite. Tentées par des conditions de travail plus avantageuses et des charges plus légères, des centaines d’usines s’envolaient vers d’autres cieux, comme portées par un tapis magique. Ce fut, c’est encore, comme un vol d’oiseaux migrateurs. Cette délocalisation générale, phénomène des plus logiques (du point de vue de l’argent), nous déconcerta. Et même elle blessa, elle scandalisa. Alors qu’elle avait commencé depuis près de trente ans, nos experts proclamés ne l’avaient pas vue venir (ils n’ont jamais rien vu venir) et certains dirigeants, devant la détresse et la fureur de nos ouvriers, voulurent l’interdire, peine déjà perdue.
Même un pays asiatique comme l’Iran, plombé par une hausse des prix, due en grande partie à l’embargo, que rien ne semble devoir freiner, aujourd’hui se délocalise. Toujours plus à l’est, l’activité. Toujours moins chère, la production. Toujours à la hausse, le chômage. Et pour longtemps, au moins chez nous.
Rapidement gonflés de devises dans des proportions incroyables, le commerce chinois, l’argent chinois envahissaient des territoires entiers, en Afrique (que nous délaissions) et même en Europe (au Portugal surtout, point de départ pour d’autres conquêtes, et en Irlande). L’argent retrouvait là un de ses commandements les plus anciens : il est important de vendre plus qu’on n’achète.
C’était le cas.
Faute d’avoir pu convertir le reste du monde à ses idées, le communisme, sous sa forme chinoise, semblait décidé à l’acheter.
En Europe, un nouveau venu
Dans le même temps, ou presque, pour des raisons qui parurent relever tout autant de la sentimentalité historique que du réalisme économique, l’Europe, la fameuse « vieille Europe » (le plus jeune, pourtant, des continents que nous disons civilisés), décidait de s’unir, en commençant par la France et l’Allemagne, avant d’admettre dans la ronde la plupart des autres nations européennes, et même certaines rescapées, de fraîche date encore, de l’URSS.
Cette union nouvelle, qui se disait « naturelle » et qui affichait des ambitions mondiales, commença par signer divers accords commerciaux, puis politiques, avant de s’offrir une monnaie unique. On l’affubla d’abord d’un nom ancien, l’écu, et sous cette appellation d’autrefois elle resta fictive, irréelle. Ensuite, sous le nom d’euro, elle devint papier, et elle se trouve dans toutes nos poches aujourd’hui. Monnaie forte par rapport au dollar, elle nous permet d’acheter à petit prix le pétrole et le gaz, dont nous manquons, mais elle gêne nos exportations, comme un enfant le comprendrait.
L’entrée en lice de l’euro, qui renchérit sèchement les produits européens, fut-elle une bonne chose ? Nous n’en savons rien, pour l’instant. La discussion est ardente et ardue, d’autant plus difficile que nous n’avons pas d’exemple d’un pays qui serait revenu à sa monnaie ancienne. Retour imprudent, à coup sûr. Un économiste britannique, Roger Bootle, est allé jusqu’à comparer cette opération à la recomposition des œufs une fois l’omelette battue.
Parmi ceux qui se donnent pour profession d’enseigner l’économie, certains – la majorité – jugent encore l’euro indispensable. À les entendre, il est notre bouée de sauvetage dans la tempête, il est le bouclier de l’Europe unie, son plus solide défenseur.
D’autres, qui voudraient l’abandonner au plus tôt et revenir aux monnaies nationales, clament au contraire qu’il est le boulet qui nous tire irrésistiblement vers le fond du puits. Prudents, ils sonnent l’alarme aux quatre coins, rappellent à la rescousse le vieux protectionnisme, et aussi le nationalisme qui sommeille dans tous nos cœurs, affirmant que nous n’avons pas besoin des autres car nous faisons tout mieux que les autres ; ce de quoi tous les peuples, ou peu s’en faut, quand ils parlent d’eux-mêmes, sont naturellement convaincus.
Fermons nos frontières et calfeutrons-nous, tout ira mieux. Surtout si nous barrons l’entrée aux étrangers qui nous dérangent et qui nous pillent.
Quelles frontières ? demande-t-on. Celles de l’Europe ou celles des anciennes nations ? Embrouillamini dans les réponses.
Idée folle, rétorquent alors leurs adversaires, totalement malsaine et irréalisable. D’un autre temps. Trop tard pour s’enfermer. Aucun pays, quoi qu’il en dise, ne peut se suffire à lui-même. Le monde est largement ouvert. Les robots traders ignorent jusqu’à la notion de frontière.
Et ainsi de suite. De...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Sommaire
  5. Des livres, pour commencer un livre
  6. Le vin des riches
  7. Premier intermède
  8. Pieuvre ou fourmi
  9. Être – et paraître – riche
  10. La conquête des âmes
  11. Un conseil au mendiant
  12. D’abord l’emploi
  13. Des regrets ?
  14. Premières invectives
  15. La grande offensive marxiste
  16. Terres neuves
  17. À l’est du nouveau
  18. Un nouvel idéal
  19. Made in ailleurs
  20. Une large victoire
  21. Un nouveau langage
  22. Trois (ou quatre) petites notes
  23. Une autre parenthèse
  24. Un autre argent ?
  25. Un avenir nomade ?
  26. L’autre parole
  27. Bénéfices réconfortants
  28. La fatale nouvelle
  29. Du même auteur chez Odile Jacob