Pour des ados motivés
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Pour des ados motivés

Les apports de la psychologie positive

  1. 256 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Pour des ados motivés

Les apports de la psychologie positive

À propos de ce livre

Désormais, on connaît les différents mécanismes – démontrés scientifiquement – impliqués dans le bien-être, la motivation ou les compétences de nos adolescents. Les auteurs présentent ici les nouveaux comportements éducatifs qui permettront aux parents et aux enseignants de faire croître les ressources des jeunes, notamment dans leur vie scolaire. Cette synthèse de toutes les études en psychologie positive applicables à l'éducation est nourrie de nombreux conseils en fonction des différentes situations de la vie quotidienne. Un ouvrage qui sera la bible de ceux qui ont à cœur la construction intellectuelle et émotionnelle de leurs enfants, avec l'objectif de leur faire vivre au mieux tous leurs potentiels. « Enfin, les chercheurs de langue française les plus avancés en psychologie positive ont conçu un guide pratique pour tous ceux qui souhaitent appliquer les nombreuses révélations de cette science dans leur famille, leur classe ou leur communauté. » Barbara L. Fredrickson, professeur de psychologie à l'Université de Caroline du Nord, présidente de l'International Positive Psychology Association. Charles-Martin Krumm, agrégé d'EPS, maître de conférences à l'ESPE de Bretagne, est président de l'Association française et francophone de psychologie positive, et a dirigé avec Cyril Tarquinio l'ouvrage collectif Le Traité de psychologie positive. Ilona Boniwell, docteur en psychologie, est professeure associée à HEC Paris et à l'Université Anglia Ruskin de Cambridge, où elle est responsable du premier master international de psychologie positive appliquée (MAPP). Elle est l'auteur d'Introduction à la psychologie positive. 

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2015
Imprimer l'ISBN
9782738133168

Deuxième partie

Les recherches en psychologie positive appliquées à l’éducation

Chapitre 4

Bonheur, bien-être ou épanouissement ?

Faites une pause de quelques minutes et réfléchissez à la façon dont vous définiriez le bonheur. Quel est-il pour vous ? Est-ce que c’est se sentir bien ? Est-ce se sentir content ? Est-ce que cela consiste à agir de manière juste ? Cela a-t-il à voir avec le fait d’atteindre ce que l’on veut vraiment dans la vie ?
Écrivez toutes vos pensées avant de continuer la lecture. Pendant votre lecture de ce chapitre, comparez votre propre définition à celles élaborées par la recherche scientifique. Cela vous aidera à construire un pont entre une compréhension scientifique et une compréhension de bon sens du même concept.
Parmi les nombreux concepts proches du terme de bonheur nous trouvons le bien-être, l’épanouissement et le bien-être subjectif. Même s’ils se recoupent dans une certaine mesure et sont souvent utilisés de manière interchangeable, nous pouvons aussi identifier des différences entre ces termes.
Le bonheur peut être vu comme un terme générique pour de nombreux concepts liés au bien-être humain, notamment se sentir bien et s’épanouir (un aspect du bien-être en rapport avec la croissance et le fait d’aller au-delà de soi-même par la poursuite d’une action chargée de sens).
Poursuivons… Quels rôles jouent la famille, l’école et l’argent dans la construction du bonheur ? Que penser des caractéristiques innées de votre adolescent ou de sa capacité à voir le verre à moitié plein au lieu de le voir à moitié vide ? Souhaitez-vous que vos enfants soient bien ou heureux ? Il semble que ce soit le cas pour la plupart d’entre nous. Lorsqu’on leur pose la question : « Que souhaitez-vous le plus pour vos enfants ? », la grande majorité des parents et des éducateurs autour du monde répondent par un seul mot : « bonheur ». Et si tel est le cas, comment pouvons-nous les aider à développer une éventuelle « capacité au bonheur » ? Voici ce que les études en psychologie positive ont révélé.

Sources de bonheur

Les facteurs de personnalité, ou la « façon d’être »

L’une des corrélations les plus marquantes du bonheur est l’extraversion, une tendance stable de la personnalité à rechercher et à faire fructifier les contacts sociaux. Cette constatation peut être due aux choix d’activités sociales et physiques qui font appel à des expressions positives non verbales et favorisent des comportements encourageant la sociabilité. Donc si votre adolescent semble être extraverti par nature, c’est un vrai plus, ce qui ne veut pas dire que les introvertis soient condamnés, bien sûr. D’un autre côté, le névrosisme, tendance durable à vivre des états émotionnels négatifs, est sans surprise associé de manière forte et négative à de nombreuses mesures du bonheur.
Les gens heureux ont tendance à être optimistes, à « voir la vie du bon côté », un peu comme Candide de Rabelais pour qui tout se passe toujours bien. Dans cette logique, une autre corrélation au bonheur est le style attributionnel. Les gens heureux interprètent les mauvais événements comme étant dus à des facteurs externes, contextuels et instables. D’un autre côté, ils interprètent les événements positifs comme étant internes, généraux et stables. Par exemple, un élève ayant un style attributionnel optimiste aura tendance à expliquer une mauvaise note en mathématiques par un libellé d’exercice inadapté (cause externe), à considérer que s’il refaisait l’exercice il y arriverait (cause instable), et qu’en français cela se passe autrement (cause spécifique). En revanche, une bonne note serait due à son travail (cause interne), qui est régulier (cause stable), et général dans toutes les disciplines (cause générale).

Les relations sociales

Les relations sociales apparaissent comme la source la plus importante de bien-être. Passer du temps avec ses amis, par exemple, est associé à de hauts niveaux d’affects positifs. Il a été démontré que les gens se sentent le plus heureux quand ils sont avec leurs amis ou avec leur famille. Cependant, seules les amitiés proches et intimes semblent d’importance, et non le nombre d’amis. C’est le fait de passer du temps avec les amis et les proches qui est important, pas le fait d’en avoir un grand nombre sur Facebook !

Le vécu amoureux est en tête des sources d’émotions positives

Des chercheurs ont pu montrer que chez des personnes exceptionnellement heureuses (ici 10 % sur 222 étudiants d’universités), il y avait des différences avec les autres : celles qui sont très heureuses avaient une vie sociale riche et remplie, passaient le moins de temps seules, avaient de bonnes relations avec leurs amis et avaient un partenaire amoureux. Alors que l’affect positif associé à l’amour tend à décliner avec le temps (même si cela ne disparaît pas), les personnes qui entretiennent des relations proches maintiennent un plus haut niveau de satisfaction que les personnes célibataires, veuves, séparées ou divorcées.

Les familles sont à la fois source d’émotions positives et négatives

Nous prenons souvent pour acquis que les enfants amènent beaucoup de bonheur et de joie dans la vie des parents. Des travaux issus de recherches scientifiques semblent indiquer cependant que cela n’est pas aussi clair qu’il y paraît. En effet, des chercheurs ont démontré plusieurs effets sur la satisfaction de vie qui fluctuent entre n’avoir aucun effet sur le bonheur des parents jusqu’à faire baisser leur niveau de bien-être. De plus, avoir des enfants en bas âge (en dessous de 5 ans) et des adolescents conduit à faire décliner le bonheur marital.
Les enfants rendent-ils heureux ?
Si, en tant que parents, vous trouvez ces résultats difficiles à croire, essayez de tenir un journal de vos sentiments et émotions pendant une semaine et calculez le ratio positif par rapport au ratio négatif. À la fin de la semaine, divisez le total de vos émotions positives par le total de vos émotions négatives. Le total est-il de 3 ou plus ? Si ce n’est pas le cas, ne désespérez pas, même si les enfants ne nous rendent pas plus heureux à court terme, ils amènent cependant du sens à notre vie (bien-être eudémoniste).

Le couple parental

D’accord, les enfants peuvent ne pas nous rendre heureux, nous, parents, mais qu’en est-il dans l’autre sens ? Sur la question de la parentalité, il est bien établi que le style d’éducation mêlant amour et fermeté sans pour autant basculer vers l’autoritarisme est le plus efficace en termes de trajectoire et de bien-être des enfants. Les enfants sont plus heureux si leurs parents sont en phase l’un avec l’autre et avec leurs enfants, et s’ils se sentent à l’aise pour parler de leurs sentiments.
D’un autre côté, les conflits entre les parents et leur séparation peuvent avoir des effets désastreux sur les enfants (heureusement, seul un tiers des enfants en sont affectés). Leur santé mentale est moins en danger si les parents séparés s’entendent bien, et s’ils voient leurs deux parents.

L’école, le travail et l’emploi

L’école, notamment en France, est malheureusement source de mal-être plutôt que de bonheur : à la fois la satisfaction de vie et l’intérêt en tant qu’indicateur de bien-être eudémonique déclinent sérieusement chez les enfants de leur première année à leur dernière année d’école.
Dans le contexte professionnel, il est peu étonnant que la satisfaction au travail soit liée à la satisfaction de vie. Le travail apporterait aux individus cinq catégories d’expériences essentielles pour le bien-être : la structure du temps, les contacts sociaux, l’effort ou le sens collectif, identité/statut social et une activité régulière. Le salaire n’a pas une forte relation avec la satisfaction dans le travail, alors que les bonnes relations et le contenu des tâches en ont une. C’est donc la nature du travail qui a une relation avec le bien-être.
De manière opposée, la satisfaction au travail est affectée par les conflits d’intérêts, notamment les conflits entre travail et famille. Ce conflit d’intérêts est largement présent dans les familles gérant les deux et particulièrement pour les femmes qui travaillent au-delà de vingt-cinq heures par semaine et ayant des enfants en bas âge.

La richesse matérielle

Même si la majorité pense que l’argent peut acheter le bonheur, les recherches concernant les liens entre revenu et satisfaction de vie montrent, en général, de faibles corrélations. Les gens les plus riches sont un peu plus heureux que les gens pauvres, mais la différence est beaucoup moins importante que ce à quoi l’on pouvait s’attendre. La pauvreté a un effet sur le bien-être, très probablement parce que les besoins de base des gens ne sont pas satisfaits. Cependant, une fois ces besoins satisfaits, la différence entre riches et pauvres est négligeable. La hausse des richesses n’a pas nécessairement pour résultat une hausse du bien-être subjectif. Plus important encore, dans les nations plus riches, les individus ayant un point de vue matérialiste sur la vie sont souvent malheureux, même lorsqu’ils bénéficient d’un confort financier. Curieusement, la classe sociale a un certain effet sur le bonheur en raison des différences de styles de vie. Elle a aussi un effet sur la santé mentale du fait de meilleures méthodes de traitements. Cet effet est cependant indépendant de l’argent.

Facteurs démographiques et bien-être

Qui sont les plus heureux, les garçons ou les filles ? les gens plus jeunes ou les gens plus vieux ? plus diplômés ou non ? les croyants ou les athées ? Par chance, certains travaux scientifiques récents nous permettent de répondre à ces questions.
Les femmes et les hommes ont des niveaux de bien-être similaires. Cependant leur bien-être n’est pas également contrebalancé en termes de satisfaction de vie et d’affect. Même si les femmes connaissent plus de périodes de dépression que les hommes et montrent plus d’affects négatifs, elles indiquent aussi de plus fréquentes et plus intenses expériences positives et de satisfaction de vie, arrivant ainsi à un niveau similaire de bien-être à celui des hommes.
Plusieurs études ont montré que le déclin en bien-être subjectif avec l’âge peut augmenter quand d’autres variables (ex. : le revenu) sont prises en compte. De plus, des recherches récentes démontrent que la satisfaction de vie augmente en fait marginalement plus qu’elle ne baisse avec l’âge. Des chercheurs ont établi que même si l’affect positif tend à décliner avec l’âge, ce n’est pas le cas de la satisfaction de vie et des affects négatifs, qui eux ne déclinent pas.
L’éducation a une très faible relation avec le bien-être subjectif, même si celle-ci est plus forte dans les nations plus pauvres. Cela peut être dû au fait que dans les nations plus pauvres l’éducation peut changer de manière importante le niveau de vie d’une personne ou le rang dans la société. Dans le monde occidental, au contraire, un diplôme peut ne pas avoir une telle influence sur les conditions matérielles et sur la classe sociale d’une personne.
Plusieurs études à grande échelle ont montré de fortes corrélations entre le bien-être subjectif et la conviction religieuse, la force d’une relation avec le divin, l’expérience de la prière, la dévotion et la participation religieuse. La religion semble fournir des bénéfices à la fois psychologiques et sociaux tels que donner du sens à la vie, une identité collective, un soutien social et une assistance lors des crises majeures de la vie. Il semble y avoir une meilleure relation entre la religion et la satisfaction face à la vie plutôt qu’entre la religion et les affects positifs.
L’un des inconvénients de ces découvertes est qu’elles sont principalement fondées sur l’étude d’une perspective religieuse particulière, le christianisme. On ne sait pas encore si ces conclusions peuvent être généralisées à d’autres religions et traditions telles que le bouddhisme ou l’islam, et, surtout, les croyances spirituelles n’entrent pas dans le cadre des religions traditionnelles.

Le bonheur intérieur

Alors que les conditions de vie ont beaucoup d’importance pour le bonheur personnel, les traditions de sagesse de même que la psychologie positive moderne et les neurosciences nous enseignent les bonnes pratiques et les comportements essentiels pour atteindre cet état.
Les chercheurs ont découvert que la plupart des circonstances objectives (être marié, salarié, avoir de l’argent, etc.) ne représentent que 5 % de différence dans le bien-être, de même que la combinaison des événements de la vie dans les différents domaines ne représente pas plus de 10 %. La raison pour laquelle les événements de la vie ont si peu d’effet sur notre bien-être...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Copyright
  4. Introduction
  5. Première partie - La situation actuelle et ce qui a déjà été tenté
  6. Deuxième partie - Les recherches en psychologie positive appliquées à l’éducation
  7. Troisième partie - Les grands thèmes de l’éducation revisités par la psychologie positive
  8. Conclusion
  9. Épilogue
  10. Notes
  11. Bibliographie complémentaire
  12. Remerciements
  13. Table
  14. Quatrième de couverture