Vérité ou Mensonge
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Vérité ou Mensonge

  1. 304 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Vérité ou Mensonge

À propos de ce livre

Pourquoi certaines personnes préfèrent-elles croire et répéter un mensonge ? Pourquoi déploient-elles tant d'efforts pour faire comme si c'était vrai ? Déceler un mensonge, comprendre son rôle dans la société n'est pas un exercice facile. Le mensonge peut rassurer tout autant que la vérité peut déranger. Comprendre les mécanismes psychologiques qui organisent l'emprise du mensonge sur un groupe social, telle est l'ambition de ce livre. Patrick Clervoy est médecin psychiatre, professeur agrégé du Val-de-Grâce à Paris. Il fut engagé sur plusieurs théâtres d'opérations militaires importants. Il est l'auteur d'ouvrages sur les phénomènes de traumatismes psychiques et de mécanismes inconscients de violences collectives. Il a publié, aux éditions Odile Jacob, Les Pouvoirs de l'esprit sur le corps, qui a été un grand succès. 

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Informations

PARTIE IV

Les inconvénients de la vérité



CHAPITRE 16

Glissez, menteurs, n’appuyez pas


On attribue à Pierre-Charles Roy un quatrain qui figurait au bas d’un tableau présentant des patineurs sur un lac gelé :
Sur un mince cristal l’hiver conduit leurs pas
Le précipice est sous la glace
Telle est de nos plaisirs la légère surface
Glissez, mortels, n’appuyez pas.
Dans l’histoire qui suit on peut représenter les patineurs par un chercheur et ses collègues, dont le directeur du laboratoire de recherche médicale d’une prestigieuse université. Glisse, glisse le chercheur sur la mince surface de son mensonge. Une jeune chercheuse d’une autre université crie au plagiat. Tout est fait pour la réduire au silence. Mais elle refuse de se taire. Elle appuie, appuie et la glace se rompt. Tout le monde tombe.
Cette histoire est réglée comme une tragédie grecque. Chacun tient son rôle. La fin est prévisible. Ce que le spectateur attend, c’est de découvrir comment l’affaire va se dénouer.
L’action se déroule entre 1979 et 1980. Elle se situe dans le cadre de la faculté de médecine de Yale, au cœur de l’une des plus anciennes et des plus prestigieuses universités des États-Unis. De son campus sont sortis trente-trois futurs lauréats du prix Nobel, des anciens présidents comme George Bush père et fils, ainsi que Bill Clinton et sa femme Hillary. La devise de l’université est : Lux et Veritas, « Lumière et Vérité ». Il n’y a pas de place pour le moindre soupçon de fraude, sans quoi la réputation de l’université s’effondrerait. C’est probablement cet enjeu de prestige et ces hautes ambitions morales qui l’ont rendue aveugle à une tricherie, alors que les évidences étaient sous le nez de ceux qui n’ont pas voulu la voir.
Les personnages principaux de cette affaire sont Vijay et Helena. Ils seront par commodité désignés par leurs prénoms. Ils ont en commun, l’un et l’autre, d’être de jeunes chercheurs à la carrière précaire, car ils sont étrangers. Lui est indien et elle est brésilienne. Leurs places et leurs parcours professionnels dépendent de leurs résultats. Ils sont soumis plus que tout autre à une obligation de performance. Pour eux, cela consiste à obtenir que leurs travaux de recherche soient publiés dans des revues scientifiques de haut niveau.
Vijay est le fraudeur. Il a 37 ans. Cela fait huit ans qu’il vit aux États-Unis. Il est maintenant professeur assistant. Il s’était fait remarquer par quelques publications, ce qui lui avait permis de postuler à un poste d’enseignant-chercheur dans l’équipe du professeur Felig. Philip Felig joue un rôle majeur dans cette histoire. Cet homme est un surdoué de la recherche. À seulement 43 ans, il a déjà deux cents publications à son actif. C’est plus que ce que produit dans une vie un chercheur moyen. Dans le milieu de la recherche universitaire, la norme minimale est d’une publication par an. Philip Felig produit quinze fois plus. Il multiplie les responsabilités universitaires : il est titulaire de la chaire d’endocrinologie de la faculté de médecine de Yale, vice-président du département de médecine et chef du laboratoire de recherche en endocrinologie. Il est bardé de récompenses académiques et notamment docteur honoris causa de l’Institut Karolinska de Suède, l’instance qui attribue le prix Nobel. Il reçoit chaque année de l’institution nationale de santé et des fondations privées des subventions de plusieurs centaines de milliers de dollars. On comprend qu’il attire les étudiants chercheurs du monde entier. Il recrute les plus brillants dont il conduit les travaux et supervise les publications. Fin 1979, Philip Felig est à la veille d’une promotion cruciale pour la suite de sa carrière : le Comité des chirurgiens et des médecins de l’Université Columbia lui propose de prendre l’année suivante la chaire du département de médecine. Philip Felig leur a présenté les travaux de Vijay et envisage de le faire venir avec lui à New York. L’Université Columbia est la première au monde par le nombre de lauréats du prix Nobel issus de ses rangs : quatre-vingt-sept. Jusque-là, tout va pour le mieux dans la belle trajectoire scientifique du professeur et de son assistant.

Prologue : trop petite pour devenir grande

Helena a 29 ans. Elle est arrivée deux ans plus tôt comme boursière à l’Institut national de la santé. Ses débuts sont laborieux. Elle travaille dans le laboratoire de Jesse Roth, un spécialiste du diabète et de l’insuline. Helena effectue une recherche sur la fixation de l’insuline sur les globules rouges et plus particulièrement sur les variations de cette fixation chez les anorexiques. Elle démontre que l’insuline se fixe plus fortement sur les globules rouges des anorexiques et que cette fixation revient à la normale lorsque ces patientes retrouvent un poids satisfaisant. Cette étude associe plusieurs collaborateurs dont les collègues psychiatres qui suivent les patientes anorexiques. Un des points forts de son travail est la mise au point de la formule qui permet de calculer la mesure de la fixation de l’insuline.
En novembre 1978, Helena termine sa recherche et envoie son article à une revue de médecine : le New England Journal of Medicine. Comme c’est l’usage, son manuscrit est soumis à l’expertise de deux seniors relecteurs : l’un recommande la publication, l’autre la refuse. Le rédacteur en chef de cette revue renvoie à Helena son manuscrit en s’excusant du retard de deux mois et demi pour lui donner cette réponse. Il lui explique que son manuscrit a suscité deux opinions divergentes, raison pour laquelle il a demandé un troisième avis qui a indiqué que l’article pouvait être publié moyennant quelques révisions. Helena se remet au travail. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que le relecteur qui s’était opposé à la publication de l’article était Philip Felig, et que celui-ci avait montré le manuscrit à son assistant, Vijay, lequel s’était empressé de le photocopier. Vijay travaillait déjà depuis deux ans sur la fixation de l’insuline sur les cellules du sang et n’avait toujours rien publié sur ce sujet.

Acte 1 : la dénonciation du plagiat

Une semaine après qu’Helena eut reçu la lettre de refus, son patron, Jesse Roth, lui montre un manuscrit qu’il vient de valider comme relecteur et qui doit bientôt paraître dans une autre revue, l’American Journal of Medicine. Il lui montre ce texte parce qu’il traite des liaisons de l’insuline dans l’anorexie mentale. Il est signé Vijay S. et cosigné Philip Felig. Helena est furieuse. C’est son article qu’elle retrouve à peine modifié sous des signatures rivales. Certains passages sont mot pour mot ce qu’elle avait écrit. La formule de calcul des liaisons est exactement la sienne. Outrée, elle décide de dénoncer ce plagiat.
À partir de ce moment, elle va se trouver de plus en plus seule. Son patron Jesse Roth ne s’associe pas à son assistante pour défendre son travail, bien qu’il soit désigné comme coauteur.
Helena écrit une lettre au doyen de la faculté de Yale dans laquelle elle dénonce le plagiat de deux membres de sa faculté. Elle joint une copie des deux manuscrits. Helena émet aussi un doute sur l’authenticité des données publiées par Vijay. Outre l’accusation de plagiat, elle les soupçonne d’avoir tenté de faire obstacle à la reconnaissance de son travail en faisant retarder sa publication. Le doyen étudie ce dossier. Il compare les deux documents et reconnaît des phrases recopiées qu’il considère comme une maladresse sans importance. Puis il demande à Vijay de lui présenter ses feuilles de données. Celui-ci lui remet les documents qui concernent six patientes atteintes d’anorexie mentale. Le doyen estime les documents corrects puis envoie une réponse à Helena en lui affirmant que les études publiées sous la direction de Philip Felig ont été menées selon les règles. Le respectable doyen finit sa lettre à la jeune étudiante par un commandement courtois : « J’espère que vous considérerez cette affaire comme terminée. » Le sous-entendu est clair : « Je ne veux plus en entendre parler. »
Helena envoie ensuite le même dossier au rédacteur en chef du New England Journal of Medicine pour l’informer du soupçon de plagiat et mettre en cause l’honnêteté et l’impartialité de Philip Felig comme relecteur pour cette revue. À la comparaison des deux manuscrits, le rédacteur en chef reconnaît le plagiat. Il juge que c’est peu perspicace de la part de Vijay d’avoir reproduit des phrases entières de sa concurrente, mais il refuse d’en faire un scandale. Contrarié par cette situation, sans autre raison que d’apaiser Helena et de temporiser son sentiment légitime de préjudice, le rédacteur en chef de la revue prend le contre-pied de sa précédente décision et choisit de publier l’article d’Helena sans attendre les modifications demandées.

Entracte : Helena seule face à son dilemme

Helena pourrait en rester là. La fraude de ses adversaires a été en partie reconnue et son article a été enfin accepté. Elle récupère le bénéfice d’être identifiée comme la première à publier sur ce sujet. Il n’y a plus de préjudice scientifique. Sur le plan moral, elle a remporté une victoire. Sa réputation en est renforcée. Si le conflit ne va pas plus loin, sa trajectoire de carrière et celle de son rival peuvent reprendre leurs courses sans modification majeure. Cette épreuve brûlante permet à Helena de s’endurcir sur le plan professionnel. Elle sait maintenant à quel point le monde de la recherche universitaire est animé de compétitions féroces. Cette expérience lui apporte la confirmation qu’il faut des compétences supplémentaires pour réussir dans sa carrière : de la vigilance, de la suspicion, du secret et de la pugnacité. Ses concurrents sont maintenant informés de sa capacité de riposte. Elle en sort consolidée.
C’est un temps charnière de l’affaire. Maintenant Helena a la capacité de mettre en jeu le destin de plusieurs personnes : le sien, celui de Vijay et celui de Felig. C’est le point de bascule de l’histoire. Helena est comme Antigone. Si puissant que soit Felig et si faible soit-elle, ce qu’elle va faire maintenant peut déterminer deux issues opposées. Si elle accepte le verdict, si elle se soumet au commandement des chefs, tout peut rentrer dans l’ordre. Si elle persiste dans sa quête de vérité, si elle s’obstine, les destins de chacun y compris le sien peuvent basculer dans le chaos. En fonction de ce qu’elle décidera, plus personne ne pourra revenir à la situation antérieure.
Helena est confrontée à un dilemme. Lâcher l’affaire, c’est reconnaître implicitement l’existence toujours possible d’une fraude dans la recherche scientifique. Il lui faudra vivre avec le soupçon permanent que ce qu’elle lit dans les revues peut être arrangé pour obtenir des résultats plus beaux ou plus déterminants pour réussir une carrière. Avec la réciproque que les autres chercheurs pourraient toujours la soupçonner elle aussi d’avoir trafiqué ses résultats. À l’opposé, si elle ne lâche pas l’affaire, elle ne sait pas jusqu’où pourra l’entraîner sa quête de vérité et quels pourraient être les préjudices pour elle.
Pour résumer son dilemme : accepter la fraude, c’est vivre dans le confort universitaire au prix d’une incertitude scientifique ; refuser la fraude, c’est une satisfaction morale payée au prix exorbitant de sa tranquillité professionnelle.

Acte 2 : l’entente des chefs pour étouffer l’affaire

La publication de son article et la reconnaissance partielle de la fraude n’apaisent pas Helena. Elle ne supporte pas l’idée que les fraudeurs puissent rester impunis. Pour elle, la triche est évidente. Elle est convaincue que l’article de Vijay est totalement truqué et que les patientes anorexiques qu’il prétend avoir suivies n’ont jamais existé. Plusieurs indices la confortent dans cette intuition. Nulle part n’apparaissent les noms des psychiatres qui les auraient soignées et les noms des services médicaux dans lesquels ces soins auraient été réalisés. De plus, les résultats présentés par Vijay sont trop parfaits, les courbes de mesures sont trop belles. Helena demande qu’une enquête approfondie soit diligentée. Elle multiplie les appels téléphoniques et les courriers à diverses instances pour exiger que l’enquête aille plus loin dans la dénonciation des fraudeurs. Elle menace d’interpeller publiquement Vijay et Felig dans les congrès internationaux.
Jesse Roth, le patron d’Helena, prend alors l’initiative. Il tient dans cette histoire un rôle secondaire caractérisé par sa faiblesse morale. Cette affaire de fraude le perturbe, mais pas comme on pourrait l’attendre : parce que cette fraude représente un préjudice pour son laboratoire et sa protégée. Jesse Roth est coauteur de l’article d’Helena. Il aurait dû réagir à l’affaire de plagiat. Il aurait dû la soutenir. Il devrait se réjouir de la publication de l’article de sa jeune étudiante. Or il prend une autre voie. Il choisit de rencontrer Philip Felig pour chercher au plus vite une sortie de crise. Cette histoire produit l’effet d’une boule puante dans l’univers feutré de la recherche biomédicale. La posture de Jesse Roth, qui ne veut pas laisser Helena faire de vagues mais calmer le jeu le plus rapidement possible, illustre un comportement typique face à un mensonge. Jesse Roth réagit comme une personne inquiète qu’une affaire de fraude puisse être mise au jour chez son concurrent. Cela laisse supposer qu’il craint aussi quelque chose pour lui-même. Lorsqu’un mensonge éclate, on ne sait jamais combien d’autres peuvent surgir avec lui.
Jesse Roth et Philip Felig parviennent à se rencontrer en mars 1979. Ils comparent les deux manuscrits et conviennent que le plagiat est incontestable. Cependant ni l’un ni l’autre ne pensent à remettre en cause les études présentées par Vijay. Pour se dégager de cette affaire, ils s’accordent sur un protocole en deux points. Premièrement, contraindre Vijay à introduire dans son article une référence au travail d’Helena pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté sur la primauté de la jeune chercheuse dans les résultats obtenus. Deuxièmement, s’engager à ce qu’il ne publie pas son article avant que toute l’affaire ne soit tirée au clair. Les deux patrons se séparent sur ces décisions dont la sagesse est incontestable. Informé de ce protocole, le doyen de la faculté de Yale – qui lui non plus ne croit toujours pas aux accusations portées par Helena – ajoute son commentaire en disant qu’il s’agit là d’une proposition très généreuse.
Jesse Roth présente à Helena ce protocole d’accord et lui demande de le signer à son tour. Helena a une dernière fois la possibilité de faire machine arrière dans sa demande d’une enquête approfondie. Elle refuse. Dès lors les rapports entre le directeur et sa collaboratrice deviennent tendus au point qu’il lui interdit d’utiliser la photocopieuse du laboratoire et de prendre sur son temps de travail pour poursuivre ses doléances. En juin 1979, Jesse Roth reprend contact avec Felig pour que l’enquête demandée par Helena soit conduite impartialement. C’est la seule façon d’obtenir qu’elle s’apaise. Ils s’accordent sur la personne de Joseph Rall, le directeur de la recherche de l’Institut national de santé. Tout le monde est satisfait de cette proposition et chacun s’attend à ce que l’enquête soit négative. Des rumeurs commencent à circuler selon lesquelles Helena serait « hystérique ». Première victime de cette histoire, Helena démissionne un mois plus tard, en juillet, pour prendre un poste de médecin à l’hôpital de Washington.

Entracte : rien ne bouge

Six mois passent, l’enquête n’a toujours pas été conduite. C’est l’illustration d’un phénomène caractéristique du comportement d’un groupe devant la dénonciation d’une fraude lorsqu’elle concerne l’un des siens : une opposition passive afin d’empêcher que la vé...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Introduction
  5. Partie I - La comédie humaine
  6. Partie II - Le bain de mensonges
  7. Partie III - Les systèmes à mensonges
  8. Partie IV - Les inconvénients de la vérité
  9. Partie V - Les bénéfices funestes de la crédulité et de la mauvaise foi
  10. Pour clore ce livre - Éloge de la rationalité : le doute et la raison dans la quête de la vérité
  11. Du même auteur chez Odile Jacob
  12. Pour en savoir plus
  13. Table