Journal d'un bébé
eBook - ePub

Journal d'un bébé

  1. 216 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Journal d'un bébé

À propos de ce livre

« Si j'ai imaginé ce journal, c'est afin de répondre aux questions que tout le monde se pose sur la vie intérieure d'un petit enfant. Voilà plus de trente ans que je réfléchis à ces questions et que je tente d'en trouver les réponses. J'ai passé une grande partie de ces années à côtoyer des bébés. En tant que père de famille, j'ai vécu avec cinq d'entre eux. En tant que spécialiste de pédopychiatrie, je me suis préoccupé de leurs relations avec leurs parents. En tant que chercheur, enfin, j'en ai observé et étudié le développement. » D. N. S. Entreprise inégalée à ce jour, Journal d'un bébé est, à juste titre, considéré comme l'un des livres les plus importants pour comprendre la psychologie du très jeune enfant. Psychiatre, professeur et praticien de réputation internationale, Daniel N. Stern est l'auteur de nombreux ouvrages qui font référence. Il a notamment publié La Naissance d'une mère, en collaboration avec son épouse, Nadia Bruschweiler-Stern, et Le Moment présent en psychothérapie.

Foire aux questions

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2004
Imprimer l'ISBN
9782738113221
ISBN de l'eBook
9782738182128
V
Le monde des histoires.
Joey à quatre ans
1
Mondes parallèles
8 heures et 9 heures
Le contexte émotionnel de la matinée a été déterminé par les événements de la veille au soir, où des amis de la famille sont venus en visite, avec leur fillette, Tina, qui a le même âge que Joey. Tina et lui se sont disputés à cause d’un jouet. Ils se sont poussés, il l’a frappée et la lèvre de la petite fille a saigné. Cela a mis tout le monde en émoi. Joey a été envoyé dans sa chambre. Et plus tard, même le rituel du coucher a été perturbé et la chanson qu’il chante d’habitude avec sa mère a été oubliée.
Maintenant — le lendemain matin —, Joey s’éveille. Il rêvasse un peu dans son lit. Puis il va dans la chambre de ses parents. Ceux-ci viennent de se réveiller et ils jouent tous les trois au lit, à « faire semblant ». Puis Joey va dans la cuisine avec sa mère, qui prépare le petit déjeuner.
Le journal de Joey, consignant ces trois événements à mesure qu’ils se produisent — dans son lit, dans le lit de ses parents, dans la cuisine — restitue, tout comme les précédents chapitres, l’expérience intime et subjective qu’il en a eue. Les pièces qui composent le patchwork de son expérience subjective proviennent de sources et de périodes nombreuses, ainsi que je l’ai indiqué. Afin de préciser de laquelle il s’agit dans les épisodes qui suivent, j’ai utilisé trois séries de symboles. Les événements du passé proche de Joey sont mis entre parenthèses simples, (). Les événements qui viennent de son passé lointain, et qui ont déjà été décrits plus tôt dans son journal, sont entourés de parenthèses doubles, (()). Les événements imaginaires sont placés entre crochets, [ ]. Enfin, tout ce qui se passe en temps réel, sur le moment, est écrit normalement, sans ponctuation particulière. Pour Joey, bien sûr, tous ces éléments se combinent en un vécu au présent singulier.
Environ une heure après que Joey est passé par ces trois expériences, telles qu’elles apparaissent dans son journal, je viens lui rendre visite, à lui et à ses parents, comme je le fais souvent. Il me connaît bien. Je lui demande : « Qu’as-tu fait ce matin, Joey ? » Et il me le raconte.
Le récit qu’il me fait de ces mêmes événements matinaux n’émerge pas de façon harmonieuse. De même que la plupart des enfants, Joey raconte son histoire par petits bouts. Du fait qu’il a besoin d’aide, je l’encourage par des questions non directives comme « Ah bon ? » ou « Et puis ? ». Ainsi, ce récit se déroule sous forme de dialogue.
J’ai divisé ce dialogue, afin que chacun des trois épisodes de l’histoire de Joey suive la partie qui le concerne dans le journal. Cette juxtaposition souligne le travail de transformation qui s’est opéré en Joey entre le monde de l’expérience et le monde des histoires. A eux trois, ces épisodes forment la version narrative des expériences qu’il a vécues, du moins la version qu’il est désireux et capable de me donner.
image
Dans mon lit
Journal de Joey
Sur mon mur j’observe mon carré de soleil. C’est bon. ((La danse tiède sur le mur se rapproche.))
C’est tout jaune comme le lion de mon livre. [Le lion du livre se réveille peu à peu et bâille, en montrant toutes ses dents.]
(Quand Maman fait le lion, elle avance au ralenti,) ((comme la danse qui évolue sur mon mur.)) (Elle ouvre grande la bouche, fronce le nez bâille fort, roule sa tête dans tous les sens et griffe l’air avec sa main — comme si elle était contente d’elle-même.)
Elle n’est pas un vrai lion. Les vrais lions, tous les autres animaux en ont peur parce que ce sont les plus forts.
(J’ai frappé Tina hier, parce qu’elle m’a poussé. Et sa lèvre est devenue pleine de sang. Elle a pleuré, et tout le monde s’est tourné et m’a regardé, comme si j’étais changé. Et après, quand j’ai crié ma colère à Maman, Papa m’a fait tournoyer et m’a regardé de cet air-là, comme si j’étais changé.)
(Je voulais me cacher, disparaître très loin. J’étais attaché sur place. Mon visage brûlait et tout le monde me voyait. Je ne pouvais pas me sauver, et je ne pouvais pas aller vers eux. Alors, Maman m’a emmené dans ma chambre et a fermé la porte en me laissant tout seul. J’ai pleuré et, au bout d’un moment, j’ai chanté à tue-tête. J’ai fait de la musique sur les barreaux du lit.) ((Et, quelque part, il y avait un rythme plus lent, plus profond.)) (J’ai fait un cyclone avec mes jouets.)
((A l’intérieur, tout explosait puis revenait vers moi.)) (Personne ne venait, je me sentais triste et encore plus seul.)
Mon carré de soleil se déplace lentement, [comme le lion qui vient de se réveiller. Les barreaux de mon lit lui font une cage. Maintenant il est installé bien au chaud dans sa cage, et il ne se sent plus si seul. N’est-ce pas, Lion ?] Alors je peux partir, maintenant.
Récit de Joey
D.S. — Que s’est-il passé ce matin, Joey ?
JOEYJ’ai joué. J’ai joué avec mon lion. Il vit sur mon mur.
D.S. — C’est vrai ?
JOEYOuais, et il est tout jaune et grand, GRAND ! Mais il n’est pas méchant. C’est un gentil lion. Maman et Papa ne veulent pas qu’il sorte… alors il se cache derrière les barreaux de mon lit1.
D.S. — Les barreaux de ton lit ?
JOEYLes barreaux de mon lit font une cage, et il bouge dans sa cage très, très lentement, il tourne en rond. Tellement lentement, parce qu’il est seul. Hier il a dansé, chanté et fait de la musique sur les barreaux avec ses mains, et sur le mur, comme si c’était un gros tambour, avec sa queue.
D.S. — Oh !
JOEYIl a chanté une longue chanson sur quand il était petit, et qu’il se battait, et il y avait un gros orage et tout se séparait et s’envolait. Ouais, et il a mis toute une journée à finir sa chanson. Et alors, après, il est allé dormir.
D.S. — Oh là là !
JOEYIl ne chante pas quand Maman ou Papa viennent.
D.S. — Non ?
JOEYNon. On ne peut le voir que le matin. Mais parfois je peux le voir la nuit quand je veux. Il préfère le matin.
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Dans le lit de Papa et Maman
Journal de Joey
Alors je vais dans leur chambre sur la pointe des pieds.
Ils sont un peu endormis.
Peut-être que je peux les réveiller, et ne pas les réveiller, si j’avance doucement sur le lit — comme ça.
[Il y a de grosses vagues de tous les côtés, comme des montagnes qui roulent. Je suis dans ma coquille de noix. Je chevauche la crête et glisse sur l’arrière d’une vague, en dérivant de côté.] ((Les marées matinales du lit font soupirer l’air. Les sons et les odeurs vont et viennent.))
Papa est vraiment réveillé. Il dit : « Attention ! Voilà une grosse, une énorme vague qui arrive ! » Sa jambe se soulève sous la couverture. Je suis terrifié et ravi, [et la vague me renverse dans l’eau] et sous les couvertures. Je suis tellement content qu’ils soient réveillés ! ((Le monde est plus chaud, plus rapide.))
Nous sommes tous en train de rire sur le lit. [Nous sommes tous sur le même bateau, et c’est notre maison. Il faut que j’attrape un poisson sur le côté pour le manger au petit déjeuner.
J’ai un poisson au bout de ma ligne. Il tire, file et bondit hors de l’eau. C’est un poisson pas comme les autres. Il n’aime pas qu’on l’attrape.]
(Un jour, Papa a attrapé un énorme poisson, rouge orangé, et l’a rapporté à la maison, dans l’évier, et nous l’avons mangé.)
[Je retourne dans la grotte sombre, dans notre bateau.]
((Un jour il a jeté un son magique dans la grotte sombre pour attraper un poisson pas comme les autres, et ça s’est transformé en pomme et je suis sorti de la grotte.)) (Je sors de la grotte) et je sors des couvertures, et Maman et moi allons à la cuisine.
Récit de Joey
D.S. — Et après, qu’est-ce qui s’est passé ?
JOEYJe suis allé dans la chambre de Maman et Papa, pour jouer.
D.S. — Et qu’est-ce qui s’est passé là-bas ?
JOYEBen, ils étaient endormis. Alors j’ai joué à la « coquille de noix ».
D.S. — Comment joue-t-on à la « coquille de noix » ?
JOYEJ’ai une coquille de noix. Je peux naviguer n’importe où — dans la baignoire, l’océan ou une tasse de thé. Et je navigue sur le lit dans ma coquille de noix.
D.S. — Oh ! Et puis ?
JOEYTu vois, en vrai Papa faisait semblant de dormir. Alors on a tous joué au « jeu du même bateau » sur le lit.
D.S. — Comment faites-vous, pour jouer au « jeu du même bateau » ?
JOYENous vivons sur notre bateau. Et j’ai failli attraper un gros poisson.
D.S. — Oh !
JOEYOuais. Il tirait, tirait, il se sauvait et revenait. Je pouvais presque le voir. Je l’entendais. Et il s’est sauvé. C’est un poisson pas comme les autres. Il… personne ne l’a jamais attrapé, sauf Papa, une fois. Ça s’appelle un poisson-pomme. Je ne sais pas, peut-être qu’il est rond. Et il peut faire des sauts sur la surface de l’eau. Mon ami Jojo sait sauter, et Marcie, mais pas Adèle. Elle ne sait pas sauter. Et moi, j’apprends. Je n’ai jamais vu de poisson-pomme pour de vrai, parce que juste à la fin, il s’échappe. Alors personne ne sait de quoi il a l’air. Mais c’est un poisson pas du tout comme les autres. Et alors, nous n’avons pas mangé de poisson au petit déjeuner. Mais des fois, c’est arrivé.
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Dans la cuisine
Journal de Joey
Maintenant, dans la cuisine, nous chantons la chanson que nous n’avons pas chantée la nuit dernière. ((Ses sonorités vivent en moi. Elles refont surface, puis reviennent à l’intérieur,)) pendant qu’elle prépare le petit déjeuner.
Elle me tourne le dos, elle ne me voit pas. Elle ne sait pas que je sais. Je verse à sa place le lait dans sa tasse de café. Elle se tourne et me voit faire. Son visage s’immobilise. (Se peut-il que le vent meure et que le monde s’éteigne ?)
Et alors elle explose. Elle rit, vient me serrer et me regarde dans les yeux. Dans ses yeux, je sens sa surprise. [Pendant qu’elle me regarde, elle rejoue la scène], et la surprise se brise dans ses yeux et à nouveau sur son visage, en une seconde vague. ((J’entre plus profondément à l’intérieur. Un nouveau courant monte vers la surface, plus doux, beaucoup plus doux dans ses yeux.))
Elle rit et nous ramène ici.
Et ici, je lève la main vers le sucrier et je mets un morceau de sucre dans son café. J’attends un peu. Puis un autre. Et je n’arrive pas à m’arrêter de rire parce que je sais que c’est ça : deux morceaux.
Et elle, elle rit aussi.
Et tous les deux nous rions, rions, rions, ((fuyant devant la plus douce, la plus fraîche de toutes les brises)).
Récit de Joey
D.S. — Et alors, qu’est-ce qui est arrivé ?
JOEYAu petit déjeuner, nous avons ri, mais ri !… parce que c’était tellement drôle ! Et on n’a pas arrêté de rire parce que je lui ai fait une farce.
D.S. — Ah bon ?
JOEYTu vois, j’ai mis un sucre dans le café. Et elle regardait. Et alors j’ai mis un autre sucre. Et elle regardait. Et alors j’ai arrêté parce que deux, c’est tout. Et j’ai aussi versé du lait dans son café, quand elle ne me voyait pas. Alors elle s’est tournée, et c’était fait.
D.S. — Et qu’est-ce qui s’est passé d’autre ?
JOEYBen… Nous avons chanté la chanson de la nuit, même au petit déjeuner… Je peux la chanter ?
D.S. — Oui.
JOEYElle dit :
Aux quatre coins du lit
Un bouquet de pervenches.
Dans le mitan du lit,
La rivière est profonde
Tous les chevaux du roi
Pourraient y boire ensemble.
Et là nous dormirions
Jusqu’à la fin du monde, Ion la,
Jusqu’à la fin du monde.
D.S. — Elle est belle.
JOEYOuais.
D.S. — Tu la chantes tous les soirs ?
JOEYOui, Maman et moi, tous les deux. On ne l’a pas chantée la nuit dernière.
D.S. — Oh ! Et ensuite ?
JOEYEt ensuite,… ensuite c’est maintenant. Je parle avec toi.
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Quoique, de prime abord, les annotations portées dans le journal de Joey (son monde d’expérience) et le récit qu’il m’a fait (son monde d’histoires) présentent des points de vue alternatifs sur les mêmes événements de la vie, ils « traitent » en fait de choses dissemblables : ce sont deux mondes parallèles. Joey expérimente et construit ces mondes différemment, et ceux-ci servent des buts distincts.
Le monde de l’expérience est le moment présent à mesure qu’il se déroule dans le temps. Toujours hors de portée, c’est le rêve en train d’être filmé. Il est infiniment riche de sensations, de perceptions, de sentiments, de pensées et d’actions. Il s’organise à l’instant où il est vécu. L’esprit se meut avec aisance et rapidité à travers le temps et l’espace, allant et venant entre les souvenirs, dans tout ce qui se passe dans l’imagination. La plupart des expériences sont simultanées : nous sentons tout en percevant, tout en agissant, tout en pensant, tout en éprouvant. En outre, l’expérience ne connaît pas d’interruptions. Il semble que nous vivions dans un cirque à cinq pistes, où le spectacle — celui de nos sens — se poursuit sans fin. Cependant, notre attention, notre clairvoyance, notre conscience sélectionnent et structurent continuellement l’expérience vécue, pour réduire le chaos. Par conséquent, nous avons l’impression d’évoluer le long d’une voie unique, et non de cinq ou six lignes parallèles ; il nous semble que la vie est dans le temps une expérience essentiellement linéaire, relativement continue et partiellement cohérente, plutôt qu’un passage totalement fracturé d’une piste à l’autre ou qu’une cacophonie d’expériences simultanées.
En donnant un sens au monde de l’expérience, les processus de l’esprit assurent sa cohésion. Au premier abord, on dirait que Joey ne cesse de sauter d’une idée à l’autre, d’un endroit à l’autre. Dans sa chambre, il va de la tache de lumière au lion du livre, de sa mère imitant un lion à la danse du soleil sur le mur, puis il revient à sa mère, parle des lions en général, passe à l’incident survenu la veille quand il a frappé la petite fille et à son renvoi dans sa chambre. Il se lance ensuite dans un double voyage vers des bribes de souvenirs plus anciens, en revient à l’incident de la veille, et, pour finir, au carré de soleil et aux lions.
Ce méli-mélo n’est en fait pas si embrouillé qu’il y paraît. Plusieurs thèmes actifs forment le contexte émotionnel qui oriente la sélection et le processus de structuration immédiate. Ces thèmes (agression-colère, solitude-tristesse et réconciliation) ont été activés par les événements dramatiques de la veille, lor...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Du même auteur
  4. Copyright
  5. Dédicace
  6. Préface à la nouvelle édition
  7. Introduction
  8. I - Le monde des sensations. Joey à six semaines
  9. II - Le monde social immédiat. Joey à quatre mois et demi
  10. III - Le monde des paysages psychiques. Joey à douze mois
  11. IV - Le monde des mots. Joey à vingt mois
  12. V - Le monde des histoires. Joey à quatre ans
  13. Bibliographie
  14. Remerciements