
- 304 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
L' Enfance oubliée
À propos de ce livre
On a longtemps cru que les mutations récentes de la famille annonçaient une ère de bonheur pour nos enfants. Les choses ne sont pourtant pas si simples : échec scolaire, dépressions, violences, rejet de l'autorité… Pourquoi cette crise profonde des relations parents/enfants ? L'enfant, pourtant promu " petit prince " de la famille, n'est-il pas en passe de devenir la victime des tumultes qui agitent notre civilisation ? C'est en tout cas l'hypothèse de cet ouvrage qui retrace plus de vingt ans d'évolutions sociales en interrogeant leur retentissement sur l'éducation. L'avenir de nos enfants est en jeu. Il ne suffit peut-être pas de davantage les aimer… Louis Roussel est conseiller scientifique à l'Institut national d'études démographiques. Il est notamment l'auteur de La Famille incertaine.
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Informations
DEUXIÈME PARTIE
L’enfant et la famille
CHAPITRE PREMIER
L’environnement familial
À femme nouvelle, mariage nouveau
« L’énigme de l’égalité n’est pas qu’elle arase la différence des sexes, mais à l’inverse qu’elle ouvre aux femmes et aux hommes saisis par l’amour la possibilité inédite d’une libre altérité. »
Irène THÉRY
Dans cette deuxième partie, nous ne nous proposons pas, bien entendu, de traiter du couple et de la famille comme d’un sujet en soi. De même en effet qu’il y a continuité entre l’« air du temps » et le système matrimonial, de même famille et éducation font système de sorte qu’il faut bien décrire sommairement la première si nous voulons montrer la logique qui déjà, en elle, préfigure les traits du modèle éducatif.
Du siècle qui vient de s’achever, ceux qui en ont vécu une bonne partie gardent un souvenir où l’effroi et la crainte l’emportent largement sur les satisfactions et les promesses. Jamais l’homme ne s’est révélé à ce point un loup pour l’homme. Jamais la mort n’avait été industrialisée si efficacement. Jamais le mensonge, l’argent et la puissance n’ont fait alliance aussi radicalement. Jamais des hommes aussi proches dans l’espace ne furent aussi étrangers. Jamais le crédit accordé aux « princes qui nous gouvernent » ne fut aussi mince et aussi souvent déçu. Jamais nous ne fûmes autant privés de certitudes et de fraternité. Tout pour nous, comme pour le roi Midas, est pollué par l’insipidité de l’or. S’il faut pourtant, dans ce noir bilan, faire une exception et trouver une raison d’espoir, on mentionnera sans aucun doute la promotion de la femme, et l’acquisition par cette moitié de l’humanité d’un droit à la parole. Il y a là, entre les sexes, un équilibre fondamental nouveau dont nous ne percevons encore que les prémices.
La femme « égale »
Le statut actuel de la femme dans nos sociétés occidentales est paradoxal. D’une part, une thèse que l’on ne peut théoriquement contester sans faire figure de réactionnaire s’est imposée : celle de l’égalité entre les sexes. Elle est aujourd’hui indiscutable, autant que l’était, il y a moins d’un siècle, la croyance inverse en la condition mineure de la femme. Dans le même temps, l’écart entre la condition « réelle » des femmes et celle des hommes reste largement en faveur du sexe « fort ». La femme par son travail professionnel a désormais acquis une certaine autonomie, mais elle doit généralement accepter dans l’entreprise des postes secondaires. Elle jouit dans la famille de responsabilités plus larges, mais dont le prix pour elle est d’exercer un double métier, l’un professionnel, l’autre domestique. Maltraitée ou malheureuse, elle peut demander le divorce, mais elle s’établira alors dans une situation économique plus difficile1. Elle a certes, mais depuis relativement peu de temps, le droit de vote et la possibilité de poser sa candidature, mais, en France particulièrement, le pouvoir reste presque entièrement entre les mains des hommes. En fait, il semblerait que l’homme, dans sa vie privée, reconnaisse l’égalité de la femme, et c’est évidemment là un fait nouveau et positif ; mais, dans le même temps, il répugne toujours dans le domaine public à reconnaître l’égale dignité des femmes. Bref, son comportement suggère qu’il concède ce qu’il ne peut empêcher tout en essayant de sauver les privilèges auxquels il tient le plus et dont, aussi bien, il espère pouvoir retarder le partage. Ainsi l’égalité des droits est-elle affirmée en théorie autant que son déni, au moins dans le domaine public, reste effectif. Pour comprendre l’inertie de ce déséquilibre, il est nécessaire de faire une brève généalogie des changements qui ont abouti à ce résultat.
Claude Lévi-Strauss, lorsqu’il analyse la structure sociale des sociétés « sauvages », nous décrit une situation tout à fait différente de cette minorité immémoriale que connaissent les femmes dans nos pays. La société qu’il décrit était fondée sur l’échange réglé des femmes entre deux groupes voisins, autrement dit sur l’exogamie réglée qui s’était substituée à la violence incontrôlée. Ce type d’échange permettait aussi d’augmenter, parfois de doubler, pacifiquement la capacité de chasse et les moyens de défense de chaque groupe : grâce à ce mariage exogame, les deux groupes n’étaient plus concurrents, mais durablement alliés. Préférence était ainsi donnée aux conduites de longue durée sur les réflexes de l’instant. L’ordre des priorités dans le temps passait ainsi d’un présent suicidaire à un futur stable.
Dans cette nouvelle situation, la femme apportait donc à son groupe des avantages nouveaux qui, seuls, permettaient à celui-ci viabilité et stabilité. D’elle dépendait largement la stabilité des alliances. Elle méritait ainsi sinon l’égalité totale avec l’homme, du moins considération et respect. Elle n’était traitée ni comme une mineure ni comme un simple objet. Il semble donc que, dans ces sociétés « sauvages », de manières certes diverses, un certain équilibre entre hommes et femmes était socialement nécessaire et donc pratiqué.
La question reste évidemment de savoir où, quand et pourquoi ce relatif équilibre a basculé vers de nouvelles structures et lesquelles ? Nous emprunterons ici les principales hypothèses de notre exposé à Germaine Tillion car celles-ci s’articulent bien à la situation décrite par Claude Lévi-Strauss ; celui-ci marqua d’ailleurs son accord en remerciant l’auteur du livre Le Harem et les cousins et en lui confiant « qu’elle avait réalisé là ce qu’il aurait voulu pouvoir faire pour la société endogame après avoir étudié les alliances exogamiques2 ».
Cette mutation qui fut pour G. Tillion « le plus important changement que notre espèce ait vécu au cours des cent siècles qui viennent de s’écouler3 » ne s’explique pas en effet par des spécificités raciales ou des innovations religieuses, mais par un changement « matériel » fondamental, par le passage du paléolithique au néolithique, c’est-à-dire par la substitution de l’agriculture à la chasse et à la cueillette, « gigantesque modification qui est née à l’est de la Méditerranée4 ». C’est donc là où se produit cette mutation, et au moment de cet événement, que fut transformée la société, avec comme conséquence, on va le voir, un avilissement général, dans la zone concernée, de la condition féminine.
L’économie paléolithique impliquait la libre disposition de vastes espaces. Tout change avec le néolithique. L’essentiel des ressources, désormais, est une parcelle de terre cultivée et les troupeaux qui y sont parqués. L’importance économique de ce bien foncier, la relative rareté du sol cultivable font que le patrimoine acquiert pour ceux qui le possèdent une valeur essentielle. C’est pourquoi il tend à devenir une propriété exclusive de la famille qui le détient. Du coup, il faut éviter que la femme n’en provoque la dislocation par un mariage exogène. Aussi bien, on préfère désormais à l’alliance de l’exogamie les avantages d’une relative endogamie. La stabilité du couple va dépendre exclusivement de la décision du mari. Le rôle de la femme devient d’abord plutôt négatif : qu’elle ne compromette pas la pérennité du patrimoine. Mais elle contribue aussi à la force du groupe par une fécondité élevée et un travail tout entier investi dans le patrimoine patrilinéaire. La femme devient ainsi la victime d’une volonté ou plutôt d’une passion collective d’autarcie et de conquête. « Ainsi, les femmes, comme les champs, font partie du patrimoine5. » À une société où la femme restait relativement libre, où elle était valorisée et respectée, succède une société où elle devient captive de l’homme et donc une mineure. Dans le même temps, nous sommes passés d’une « société de beaux-frères » alliés à une « société de cousins endogames », d’une société privilégiant l’exogamie à une société l’interdisant pour mieux enfermer les femmes6, d’une société où les deux sexes partageaient les responsabilités à une société où s’est produit « un escamotage de la moitié de l’humanité7 ».
On s’est peut-être trop étendu ici sur les racines de ce long temps de minorité des femmes. Ce développement était pourtant utile pour montrer que cette situation ne résultait ni d’une infériorité naturelle ni d’un accident historique transitoire, mais d’un changement anthropologique fondamental. Surtout, ce détour était nécessaire pour comprendre l’importance de la mutation actuelle. Il s’agit en effet d’un changement, et d’un progrès qui ne peut guère se comparer qu’au passage de l’ère de la cueillette à celle de l’agriculture.
Lorsque la Révolution française eut proclamé l’égalité entre tous les citoyens, il était implicitement mais nettement entendu par les nouveaux législateurs que ce statut ne concernait en fait que les hommes. Il n’affectait, cette fois encore, qu’une moitié de la nouvelle société. Or voici qu’en moins d’un demi-siècle, le nôtre, il est devenu insupportable d’affirmer entre les sexes une hiérarchie de nature au bénéfice de l’homme.
De ce nouveau bouleversement rapide et considérable, des explications nombreuses et donc isolément insuffisantes ont été fournies. C’est la perte de crédit du christianisme qui aurait entraîné l’effacement progressif d’une de ses convictions les plus tenaces. Soit, mais le christianisme ici ne faisait que reprendre une idée soutenue par l’ensemble des cultures occidentales comme allant de soi. Ne serait-ce pas plutôt alors l’émancipation des anciennes contraintes économiques ? La femme salariée cesse d’être vraiment dépendante de son époux. N’a-t-elle pas, d’ailleurs, fait, deux fois dans le siècle, l’expérience de sa capacité à gérer la famille en l’absence de son mari mobilisé ? Plus encore que de la dépendance économique n’a-t-elle pas été allégée des tâches liées à la fécondité ? Massimo Livi-Bacci note que la proportion du temps passé par les femmes en grossesses et élevages des enfants atteignait autrefois 60 % de sa vie féconde ; alors qu’aujourd’hui il dépasse à peine en moyenne 10 %8. Il y avait là une servitude quotidienne qui contrastait avec la relative autonomie des hommes. La maternité était une spécialisation trop « captivante » pour laisser aux femmes un espace suffisant de liberté. Françoise Héritier, elle aussi, explique la condition de la femme par ces contraintes, aujourd’hui facilitées et raccourcies, mais qui demeurent pourtant le prix inéluctable à payer pour la transmission de la vie et la « reproduction biologique et sociale9 ». Cette nécessité n’empêche pourtant pas que les contraintes aient été allégées, et la dignité égale des deux sexes enfin reconnue. Ces facteurs, incontestablement, ont pesé dans le sens d’une plus grande égalité.
Par ailleurs, le « mouvement de libération des femmes » s’y est également employé en France, et d’autres groupes, plus nombreux encore à l’étranger, y ont joué leur rôle. Depuis le XIXe siècle, des voix s’étaient élevées parmi les femmes pour que soit établie cette égalité. Voix véhémentes, mais éparses, qui prêtaient parfois à sourire. La revendication avec le temps s’enfla, recueillit des suffrages de plus en plus influents. Simone de Beauvoir en fut chez nous un porte-parole particulièrement écouté10. Cette influence des féministes fut-elle pour autant décisive ? On peut en douter. Elle coïncida, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, avec le vaste ébranlement d’une culture, très marquée par la suprématie masculine et qui avait conduit, en vingt ans, à deux guerres « totales ». Le triomphe du féminisme ne fut peut-être que l’effondrement du « masculinisme ».
Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que la promotion de la femme à une égale dignité avec l’homme était devenue indispensable. La viabilité du système ne pouvait plus être garantie par une caution dont l’échec était patent. Cette raison sur laquelle tant d’espoirs avaient été bâtis, elle était maintenant l’objet d’un soupçon général. Il ne s’agit pas, faut-il le dire, des vérités qui relèvent de la science ; celles-ci bien évidemment gardent leur prestige, mais plutôt de notre manière de percevoir le monde, de notre façon singulière de vivre la réalité. Si Dieu et la raison ne présentaient plus, en ces domaines, de lettres de créance crédibles, restait l’opinion. « Je crois comme tous les autres croient. » Tel avait été, avec des formes et des masques différents, le véritable fondement des certitudes autrefois admises. Mais voici que cette opinion devient multiple, mouvante, et donc fragile, inconsistante. Ne reste alors, au milieu de ces errements, qu’un être à qui se fier pour l’essentiel : l’être aimé. L’égalité entre les sexes devenait nécessaire pour légitimer nos certitudes. Le vrai pour chacun ne se fondait plus sur l’évidence universelle, mais sur la force de l’amour. Je te crois puisque je t’aime et que tu m’aimes. Chacun servait ainsi d’aval à l’autre, et, de ce soutien mutuel, naissaient des images du monde particulières. Telle fut la thèse soutenue par Peter Berger11. On dira plus loin ce qui nous paraît insuffisant dans ce fondement : on voulait seulement suggérer ici que l’égalité des sexes n’était pas seulement une revendication conquise de haute lutte par les femmes, mais une nécessité en tant qu’ultime référence d’objectivité pour les deux sexes. Est vrai ce sur quoi nous sommes d’emblée ou, avec le temps, l’un et l’autre convaincus.
Que cette égalité soit devenue nécessaire pour soutenir le monde fragile où nous étions entrés, peu en prirent vraiment conscience. On se fondait le plus souvent, pour l’établir, sur la démonstration scientifique, celle-là, de l’égale compétence intellectuelle des deux sexes. Non, les femmes n’avaient pas, proportionnellement, un plus petit cerveau que les hommes. Oui, elles pouvaient, comme eux, devenir en tous domaines compétentes. Un colloque pluridisciplinaire sur « Le fait féminin » eut lieu à Paris en 1976 dont les actes furent publiés par Évelyne Sullerot12. Il donnait, en France au moins, à la thèse de l’égalité un label qui, pour l’essentiel, ne fut jamais remis en cause. Femmes et hommes étaient donc également intelligents, et par conséquent capables de tenir équitablement dans la société tous les rôles. L’opposition à cette thèse fut d’autant plus faible que celle-ci restait largement théorique. Des réformes du droit civil enregistrèrent pourtant rapidement les conséquences de cette égalité : la notion de chef de ménage perdait toute signification. La dépendance « ménagère » cessait, en principe au moins. Pour le quotidien, et dans les charges courantes, les femmes gardaient la haute main mais aussi les plus lourdes tâches. Les enquêtes faites par l’INSEE ont montré que la répartition des travaux domestiques entre les deux conjoints est restée presque constante depuis vingt ans. La répartition des tâches ménagères se fait toujours au bénéfice des hommes.
Plus généralement, la femme proclamée légalement égale reste dans beaucoup de domaines, celui des responsabilités politiques en particulier, pratiquement handicapée dans ses chances de réussite. L’homme, pour employer une expression un peu triviale, garde encore pour lui les « bonnes places ». Mais là où se manifeste le plus nettement l’attitude véritable d’un nombre invraisemblable de « machos », c’est la violence, dont beaucoup de femmes restent encore victimes dans notre société « égalitaire ». Une enquête récente montre l’importance de ce comportement. L’enquête Envelf (mars-juillet 2000) fournit sur cette violence des statistiques, de l’aveu des responsables, largement sous-estimées en raison du silence volontaire de certaines enquêtées. Les résultats, malgré cette discrétion, restent effarants. Environ 50 000 femmes de vingt à cinquante-neuf ans sont en France, tous les ans, victimes de viols. Dans les rues et l’espace public, les insultes grossières sont d’autant plus nombreuses que les femmes sont jeunes et la population urbaine importante : l’agglomération parisienne détient ici un triste record. Insultes et menaces verbales ne manquent pas au travail ; 12 % des femmes de vingt à vingt-quatre ans s’en plaignent. Mais c’est surtout dans le « huis clos conjugal » que se manifeste cette violence, sous forme le plus souvent de « pressions psychologiques ». Une femme sur dix à l’enquête s’est plainte de « viol...
Table des matières
- Couverture
- Titre
- Copyright
- Dédicace
- Introduction
- Préambules
- Première partie - L’enfant et la société
- Deuxième partie - L’enfant et la famille
- Troisième partie - Une autre voie
- Conclusion
- Table