Je me libère
eBook - ePub

Je me libère

  1. 160 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Je me libère

À propos de ce livre

« J'ai besoin qu'on m'aime, je ne dois pas décevoir… Tu dois faire toujours mieux, faire plaisir aux autres… On doit réussir, mériter sa place, être conforme… » Il y a en nous une voix intérieure qui nous parle sans cesse et qui alimente notre anxiété. Source de nos difficultés, elle porte aussi nos valeurs : altruisme, envie de bien faire, sens de l'effort, désir de réussite, de perfection… Comment résoudre cette ambivalence entre ces exigences personnelles qui parfois nous font avancer et parfois nous oppressent ? Comment gérer cette voix critique intérieure qui dicte nos comportements ? Comment s'en libérer ? En s'appuyant sur son expérience de psychothérapeute, Frédéric Fanget propose, pour la première fois en psychologie, une solution apaisante pour mieux comprendre, mieux gérer cette apparente contradiction et enfin s'en libérer. Une nouvelle façon de penser sa vie. Frédéric Fanget est médecin psychiatre et psychothérapeute. Il enseigne à l'université Lyon-I. Il est l'auteur d'immenses succès comme Affirmez-vous ! Pour mieux vivre avec les autres (2002, 2011), Oser. Thérapie de la confiance en soi (2003), Toujours mieux ! Psychologie du perfectionnisme (2006), Oser la vie à deux (2010). 

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2013
Imprimer l'ISBN
9782738130105
ISBN de l'eBook
9782738175458
Chapitre 4
Je me libère de mes règles de vie

Ce sont ces mêmes règles qui nous ont aidés à nous construire qui persistent et nous envahissent. Elles sont nombreuses (voir chapitre 6), personnelles. Certaines d’entre elles sont plus répandues que d’autres : « On doit réussir et se montrer capable » et « On doit faire plaisir aux autres, on doit plaire, on doit être comme les autres », avec les exemples de deux personnes que j’ai eues à aider dans le cadre de ma pratique.
Cette mise au jour de la règle de vie est une première approche qui permet, dans la grande majorité des cas, de mieux se connaître et d’initier un changement significatif. C’est l’écoute de la voix critique intérieure qui permet de prendre conscience des règles de vie sous-jacentes. Cela constitue la première étape du changement. Nous verrons avec Sébastien et Anne comment ce processus a contribué à les libérer de leurs malaises.
Rappelons que la voix critique intérieure est le vecteur des règles ou des exigences personnelles que nous nous fixons. Pour le meilleur certes, mais aussi parfois pour le pire, comme l’illustrent les règles « On doit réussir et se montrer capable » de Sébastien et « On doit faire plaisir à l’autre » d’Anne.
Écouter sa voix critique intérieure et prendre conscience de son effet négatif
« On doit réussir et se montrer capable » est une règle bien répandue. Si, dans notre société, elle concerne les deux sexes, cet objectif de réussite et son corollaire, la nécessité de démontrer ses capacités, sont particulièrement bien ancrés chez les hommes. La raison en est que l’injonction de réussite et de responsabilité leur a été transmise, depuis très longtemps, de génération en génération. Cela a pour conséquence que les hommes peuvent être complètement obsédés et stressés par la question de la réussite et de la responsabilité, et donc ne pas se pardonner la moindre erreur. Ils sont très sensibles à cette « estime de soi professionnelle » tant ils pensent que c’est la base de l’ensemble de leur estime de soi. De ce fait, beaucoup d’hommes sont en effet sensibles à ce qui ressemble de près ou de loin à une évaluation : ne pas se sentir en dessous ou inférieur, paraître au-dessus ou supérieur est un enjeu quotidien. C’est ainsi que, dans le monde professionnel, les relations avec les supérieurs ne sont pas toujours aisées, ces derniers sachant parfois parfaitement se positionner « au-dessus » dans la hiérarchie et, si on est un peu sensible et que l’on doute de soi, on peut vite réagir à la moindre remarque. C’est le cas de Sébastien.
La peur de ne pas être à la hauteur
Sébastien, marié, 35 ans, père de deux enfants en bas âge, travaille dans une start-up d’informatique.
Il rencontre des problèmes relationnels avec ses collègues qui le trouvent trop exigeant. Dans son activité professionnelle, il doute souvent de lui, de ses capacités à être à la hauteur. Il a parfois l’impression que son supérieur ne le trouve pas au niveau. Il croit être sur la sellette, est obsédé par le risque d’être licencié. En cette période d’incertitude économique et de chômage, il ne serait pas sûr de retrouver du travail. Il ne compte plus ses heures, lit parfois ses mails professionnels le week-end à la maison. Le soir, il a des difficultés d’endormissement, repensant à ses journées de travail et aux tâches qu’il n’a pas terminées.
Les évaluations annuelles sont un moment qui le terrorise. Il craint toujours que ses résultats soient jugés insuffisants, en dessous de ce qu’on attend de lui. Il a toujours l’impression d’être moins bien que les autres et se sent souvent menacé, que ce soit dans son travail ou dans son couple. « Avec ma femme, dit-il, ça ne va pas très bien, elle me trouve trop agressif : on s’engueule souvent, on a des conflits, d’ailleurs l’autre jour elle a menacé de partir en disant que si je n’allais pas soigner mon agressivité chez un psy, elle envisageait de se séparer de moi. »
C’est dans cet état d’esprit que je rencontre Sébastien.
Comme c’est le cas avec certains hommes que je reçois en consultation, Sébastien a plutôt tendance à penser que les problèmes viennent de son environnement et non pas de lui. Il explique que ses supérieurs lui en veulent, que ses collègues ne le suivent pas, que sa femme est trop exigeante avec lui.
Il est parfois difficile de se remettre en cause, de reconnaître sa part de responsabilité dans les difficultés que l’on rencontre. Néanmoins, si on accepte de faire une démarche de changement personnel, il nous revient de prendre en charge nos problèmes même si l’environnement dans lequel nous évoluons n’est pas étranger à nos difficultés ou en est en partie responsable.
Afin de préserver l’estime de soi de Sébastien, l’allié – ici le thérapeute – va devoir intervenir avec beaucoup de douceur. Ne nous méprenons pas, les attitudes virulentes et parfois agressives, rejetant la responsabilité sur l’autre ou sur l’extérieur, sont souvent des signes d’une faiblesse que par automatisme culturel les hommes ont encore du mal à reconnaître, même si, bien sûr, toutes ces choses ont beaucoup évolué ces dernières années.1
Le fonctionnement vertical des hommes et horizontal des femmes
Selon les travaux de psychosociologie de Deborah Tannen1, il semblerait que, culturellement et depuis longtemps, les hommes et les femmes ne fonctionnent pas de la même manière dans leurs relations aux autres.
Les hommes ont un fonctionnement plutôt vertical ; ils cherchent à évaluer leur valeur par rapport à celle des autres. Ils se situent soit au-dessus, soit en dessous. Les femmes, elles, sont plutôt dans un fonctionnement horizontal, caractérisé par l’entretien du lien et par l’empathie.
D’après ces travaux, elles sont moins sensibles à la hiérarchie et à l’évaluation de leur valeur comparée à celle des autres, elles ont plutôt tendance à s’évaluer par rapport à elles-mêmes.
Le travail thérapeutique va consister à amener Sébastien à se poser des questions sur lui, sa manière d’être, à mieux comprendre ses réactions, ses émotions et sa voix critique intérieure, plutôt que de chercher un face-à-face direct qu’il ne supporterait pas.
Même si ces travaux peuvent être discutés, on observe que les différences entre hommes et femmes évoluent avec les avancées culturelles d’une société. Si on s’attache aux propos de Sébastien, on comprend qu’il considère tout à fait importantes les questions d’évaluation : est-il à la hauteur ? Son supérieur est-il mieux que lui ? Ses collègues sont-ils ou font-ils moins bien que lui ? L’enjeu du travail psychologique sera de le libérer de cette anxiété d’évaluation, de l’amener à prendre conscience de sa valeur propre personnelle, et d’avoir une image de lui telle qu’il n’ait plus besoin de se comparer sans arrêt aux autres.
On voit avec Sébastien à quel point les règles de vie sont implicitement dictées par la société : « Tu seras un homme, mon fils » reste le référent inconscient transmis par de nombreux parents à leur fils. Tout ne se résume pas à l’histoire de notre enfance, nous subissons au cours de notre vie des influences culturelles qui viennent parfois de très loin, de plusieurs générations, et qui sont retransmises par la société. Cela montre l’importance et la richesse du sujet des règles de vie et des exigences envers soi-même, qui déborde largement la psychologie individuelle. En enquêtant sur ce que nous sommes, nous explorons notre rapport à l’environnement et comprenons comment nous intériorisons les lois, les règles de vie sociale et les traduisons en comportements.
Clarifier nos difficultés grâce à la conceptualisation cognitive
Étape 1 : comprendre ce qui fait souffrir
Pour être plus efficace dans le travail de compréhension, centrons-nous sur un problème que nous rencontrons fréquemment dans notre vie quotidienne.
L’allié : « Sébastien, pourriez-vous m’indiquer un problème précis sur lequel vous souhaiteriez travailler aujourd’hui ? »
Sébastien répond un peu sèchement : « Vous voyez bien qu’il y a plusieurs types de problèmes. Je vous l’ai dit : avec mon supérieur, avec mes collègues, avec ma femme, pourquoi voulez-vous tout réduire à un seul problème ? »
L’allié : « Bon, alors commencez par celui que vous voulez. »
Sébastien : « De toute façon, c’est le travail le plus important et en particulier savoir si on va m’éjecter ou me garder dans l’entreprise. »
L’allié : « Qu’est-ce qui vous fait penser qu’on pourrait ne pas vous garder dans l’entreprise ? »
Sébastien : « Je ne suis peut-être pas à la hauteur. »
L’allié : « Qu’est-ce qui vous fait penser que vous ne seriez pas à la hauteur ? »
Sébastien : « Je le vois bien, mon chef me méprise. »
Qu’est-ce qui est ici l’expression magique qui va permettre à Sébastien de préciser sa pensée et d’aller ou fond de ses craintes. Cela lui permet d’écouter sa voix critique intérieure qui véhicule toutes ses angoisses.
Étape 2 : écouter sa voix intérieure
Sébastien, en disant « Mon chef me méprise », fait ce que l’on appelle une inférence arbitraire. Il s’agit d’une interprétation personnelle d’une situation fondée par ce que nous croyons de cette situation ; en réalité, on tire des conclusions sans preuve. En langage psy, on parlera de distorsion cognitive. Sébastien est en train de déduire qu’il va être licencié, que son chef le méprise alors qu’il n’en a apporté aucune preuve.
Il est important, dans ce genre de situation, de confronter ses pensées à la réalité, d’évaluer la part réelle du malaise liée à la réalité de la situation et la part liée à la voix critique intérieure. Interrogeons-nous régulièrement sur ce point. Pour faciliter ce travail, j’ai demandé à Sébastien de retranscrire le plus fidèlement possible le déroulement de la prochaine entrevue avec son supérieur, ainsi que le discours de sa voix critique intérieure pendant l’entretien.
Sébastien : « J’entre dans le bureau de mon chef, qui est avec un client. »
Voix intérieure de Sébastien : « J’ai parfois du mal à m’exprimer, surtout que je ne connais pas tout le fonctionnement du système de nos plus gros clients et la manière de faire les choses. En plus, leur jargon n’est pas toujours évident à comprendre, ils ont l’air beaucoup plus forts que moi ; depuis deux ans que je suis là, je devrais connaître aussi bien le système qu’eux. »
Sébastien, s’adressant au chef : « Bonjour, ça va ? »
Le chef : « Ça va, et toi ? »
Sébastien : « Impeccable. »
Le chef : « C’est pour quoi ? »
Voix intérieure de Sébastien : « J’ai le souffle court, j’aurais dû mieux me préparer avant de venir, j’ai du mal à trouver mes mots, mais je n’ai rien compris à ce qu’il veut qu’on fasse. »
Sébastien : « C’est à propos du document ZX BA 5. »
Le chef : « Oui, et alors ? »
Sébastien : « Eh bien, j’ai reçu un mail avec des données intégrées, mais je ne comprends pas très bien ce que je dois faire. »
Voix intérieure : « Relax, détends-toi, j’espère qu’il ne va pas voir ton stress. »
Le chef, en lisant le mail : « Bon ce n’est pas très clair, en effet, mais il suffit que tu prennes en compte les données du document AJK 758 qui se trouve dans le dossier répertoire 32/dossier/projet 26/XX52 ; essaie de les comparer avec le fichier 2842. »
Voix intérieure : « Je suis incapable de retenir tout ça, je n’arriverai pas à retenir tout ça. Il va voir que je ne suis pas capable. »
Sébastien : « Attends, il faut que je prenne des notes. »
Le chef : « Oui, si tu veux, mais dépêche-toi, je suis pressé, j’ai du travail. »
Voix intérieure de Sébastien : « Il est gonflé, son travail, c’est aussi de m’aider dans le mien, sinon à quoi sert d’être chef ? »
Sébastien : « Tu peux répéter ? »
Le chef : « Les données du document AJK 758 qui se trouve dans le dossier répertoire 32/dossier/projet 26/XX52. Essaie de les comparer avec le dossier 2842. »
Voix intérieure de Sébastien : « Oh là là, il va encore plus vite. J’ai d...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Sommaire
  5. Introduction
  6. Chapitre premier - Ma méthode pour se libérer
  7. Chapitre 2 - La voix intérieure, une fenêtre ouverte sur notre vie psychique
  8. Chapitre 3  - Je me comprends. Comment mener à terme la conceptualisation
  9. Chapitre 4 - Je me libère de mes règles de vie 
  10. Chapitre 5 - Je me libère de mes schémas cognitifs infantiles
  11. Chapitre 6  - À chacun de se libérer
  12. Chapitre 7 - Les astuces pour mieux gérer sa voix critique intérieure
  13. Conclusion
  14. Remerciements
  15. Du même auteur