Le Guide pratique de la beauté

Jean-Claude Hagège, Patrice Morel

• Éditeur: Odile Jacob
• Année: 2004
• Imprimer l'ISBN: 9782738112804
• ISBN de l'eBook: 9782738179562
• Sujet: Médecine
• Sujet: Santé générale

« Nous avons réuni dans ce guide les données les plus récentes de tout ce qui peut contribuer à la beauté de toutes les femmes, à tous les âges de la vie. Pour ce faire, nous avons demandé les contributions des meilleurs praticiens de la beauté pour chaque partie du corps et dans chacun des domaines : cosmétologie, médecine et chirurgie. Les bonnes questions et les meilleures réponses enfin réunies à la portée de toutes les femmes, pour toutes les femmes. »Le Dr Jean-Claude Hagège est spécialiste en chirurgie plastique reconstructrice et esthétique, expert près la cour d'appel de Paris. Le Pr Patrice Morel est professeur des universités, chef de service de dermatologie de l'hôpital Saint-Louis (Paris), expert près la cour d'appel de Paris.

I

Le visage

La beauté du visage
par vous-même

Pr Patrice Morel

Votre visage et votre cou sont en permanence soumis aux agressions de l’environnement, des ultraviolets, des mécanismes naturels du vieillissement et même des cosmétiques. Votre premier souci sera donc de les entretenir quotidiennement.

Mais vous pouvez aussi embellir votre visage grâce à un art maîtrisé du maquillage et de la retouche. Cela, c’est ce que vous pouvez faire vous-même, chez vous, grâce à ce guide.

Autre étape, l’intervention d’un dermatologue pour corriger les imperfections de votre peau et lutter contre l’outrage des ans.

Enfin, si vous souhaitez entreprendre une démarche plus radicale, un chirurgien est là pour vous conseiller.

Prendre soin de son visage et de son cou

Les modalités du nettoyage et de l’entretien de votre visage dépendent de votre type de peau. Dans une première étape, vous devez donc le déterminer.

La peau reste certainement avec notre cerveau l’organe de notre corps le plus énigmatique. Non seulement interface protectrice entre nous et l’extérieur, elle sait exprimer nos stress et nos émotions. À ce titre elle est l’organe cible de nombreuses pathologies psychosomatiques.

Mais la peau, c’est aussi notre façade. C’est ce que l’on voit de nous en premier. C’est donc un organe communicant au même titre que l’œil et avant même le verbe. Dès lors, quoi de plus naturel que de vouloir lui conserver le plus longtemps possible son aspect jeune, trop synonyme de santé, de beauté, de séduction.

Du vieillissement de la peau, que sait-on ? Peut-on vraiment le retarder ? Peut-on le corriger ? Avant de répondre à ces questions, il faut d’abord comprendre que ce que nous appelons peau est en fait la superposition de plusieurs tissus qui sont, de la profondeur vers la surface, le tissu sous-cutané, l’hypoderme graisseux, le derme et l’épiderme. Tous ces tissus sont en interrelations étroites, permanentes et vieillissent ensemble. Les masses graisseuses se mobilisent, les fibres élastiques et collagènes du derme se fragmentent, l’épiderme s’atrophie.

Les effets visibles sont connus de tous, le déterminisme biologique beaucoup moins. La grande énigme reste le derme et son fonctionnement. On sait que le derme est formé de fibres (collagènes, élastiques) et de cellules (fibroblastes), disposées au sein d’une substance fondamentale riche en macromolécules qui retiennent l’eau. Ce que l’on connaît moins, ce sont les processus impliqués dans la formation, la survie et la destruction de cette véritable charpente de la peau, lui donnant sa souplesse, sa fermeté, son élasticité. Le derme n’est pas « cultivable ». Les méthodes d’exploration sont limitées. On ne sait pas aujourd’hui réparer les dégâts causés sur le derme par les ultraviolets ou le tabac, et ce ne sont pas les crèmes au collagène ou à l’élastine qui pourraient nous aider.

L’épiderme est une structure plus complexe en apparence que le derme, mais qui a l’avantage d’être plus facile à étudier. Ses principales cellules (kératinocytes) sont cultivables comme le seront bientôt les cellules (mélanocytes) qui fabriquent le pigment de la peau (mélanine).

Ainsi, parvient-on petit à petit à décrypter les multiples étapes de la maturation et de la différenciation épidermique. De nombreuses protéines, de nombreuses enzymes sont déjà découvertes et leur fonction biologique déterminée.

Il est donc envisageable, au terme de quelques années, de pouvoir restaurer telle ou telle fonction enzymatique déficiente, tel ou tel déficit protéinique acquis ou d’origine génétique. La cosmétologie du vieillissement de demain sera alors très différente de celle d’aujourd’hui. Elle sera médicale ou n’existera plus. Elle sera issue des découvertes les plus fondamentales ou ne sera plus que parure. Le grand pari sur l’avenir est, pour certains industriels, déjà engagé.

Mais puisqu’il faut répondre aux questions sur les possibilités de correction du vieillissement cutané, disons qu’à ce jour, il n’est pas définitivement démontré que l’on puisse le ralentir, sauf à modérer les expositions solaires et à se soustraire au tabagisme actif et même passif.

En revanche, réparer certains stigmates du vieillissement est chose aisée grâce au bon choix des techniques conjuguées cosmétologique, médicale et de chirurgie réparatrice.

Déterminer votre type de peau

Lorsqu’on interroge une femme, il est habituel qu’elle vous dise avoir la peau sèche, grasse, mixte ou sensible. En revanche, elle estime rarement avoir une peau « normale ».

Qu’est-ce qu’une peau normale ?

La meilleure définition de la peau normale est essentiellement subjective. C’est une peau qui n’entraîne aucun désagrément. Elle ne pèle pas, ne pique pas, ne rougit pas ; elle résiste relativement bien aux agressions extérieures, du savon au soleil, en passant par les crèmes hydratantes, les fonds de teint… Heureuse bénéficiaire, il vous suffira de la nettoyer en douceur et de l’entretenir par des produits cosmétiques relativement simples.

Comment reconnaît-on une peau sèche ?

La peau sèche est plus facile à définir ; elle est inconfortable, « tire », a tendance à peler et à se recouvrir de dartres. Elle est rêche au toucher. Cette peau peut être sèche par sa nature même, mais plus souvent c’est une peau normale qui a été maltraitée par des soins d’hygiène et cosmétiques mal adaptés. Il faut réhydrater la peau.

La peau grasse

Elle est luisante, surtout en cas de transpiration qui dilue le sébum. Elle semble épaisse avec des pores folliculaires dilatés. En revanche, elle est relativement résistante. C’est le type de peau le plus difficile à corriger car la sécrétion de sébum qui rend la peau grasse est sous contrôle hormonal. Seul un traitement hormonal peut corriger l’excès de sébum. À défaut, force est de se limiter à un nettoyage en douceur et à l’application de cosmétiques diminuant l’aspect luisant.

Votre peau est peut-être mixte

Dans ce cas, la zone médio-faciale, riche en glandes sébacées qui fabriquent le sébum, est grasse, alors que les joues sont plutôt normales ou sèches. La cosmétologie devra jongler avec ces différences.

La peau sensible

Elle correspond à un concept plus récent. Nombreuses aujourd’hui sont les femmes qui disent que leur peau « ne supporte plus rien », qu’elle « pique, rougit, brûle, tiraille » après toutes sortes de soins cosmétiques et même au contact de l’eau, au soleil comme aux « stress » de l’environnement.

Face à cette situation, les dermatologues et cosmétologues ont d’abord eu du mal à accepter ce concept de « peau sensible » car ils ne comprenaient pas les doléances de leurs patientes alors qu’à leurs yeux leur peau n’offrait guère de particularités cliniques, en dehors du fait qu’il s’agissait en général de peau fine, un peu translucide, claire, avec discrète rougeur des pommettes et des joues. Mais petit à petit le concept de peau sensible a été validé par des tests cliniques et toute une gamme de cosmétiques « haute tolérance » a été mise au point pour ce type de peau facilement irritable.

Vous vous êtes certainement reconnue dans l’un de ces cinq types. Il vous reste à vérifier que les modalités du nettoyage et de l’entretien de votre visage sont adaptées.

Rappelons en préalable que tout visage doit être nettoyé tous les soirs (parfois matin et soir) afin d’éliminer les poussières, débris d’épiderme, corps gras, produits de maquillage qui obstruent les pores de la peau. La seule chose qui change, c’est le produit de nettoyage qui, lui, doit être adapté au type de peau.

Choisir les bons produits pour nettoyer son visage

Il existe de multiples façons de se nettoyer le visage. Comment faire le bon choix ?

Les savons

Les savons sont de bons agents mouillants, détergents et moussants. En revanche, à leur contact, le pH de la peau augmente et une trop forte alcalinité (comme observée avec le traditionnel savon de Marseille) agresse les couches superficielles de l’épiderme.

L...

Table des matières

• Couverture
• Titre
• Copyright
• INTRODUCTION
• I - LE VISAGE
• II - LES YEUX
• III - LE SOURIRE
• IV - MAQUILLAGE, PIERCING, TATOUAGE
• V - LES CHEVEUX
• VI - LES SEINS
• VII - LE VENTRE
• VIII - LES JAMBES
• IX - LES BRAS
• X - LES MAINS ET LES PIEDS
• XI - LA MINCEUR
• XII - LES VERGETURES
• XIII - LA CELLULITE
• XIV - L’ÉPILATION
• XV - LE SOLEIL
• XVI - LA GROSSESSE
• XVII - LA MÉNOPAUSE
• XVIII - LA LIPOASPIRATION
• ANNEXE
• Les auteurs
• Remerciements
• Crédits photographiques
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