
- 190 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
L' Obésité de l'enfant et de l'adolescent
À propos de ce livre
Près de 16 % des enfants sont obèses.- Pourquoi un enfant prend-il trop de poids ? Est-ce génétique ? Est-ce lié au manque d'activité physique ? Est-ce psychologique ? Son alimentation est-elle mauvaise ?- Comment l'aider à ne pas devenir obèse ? Que faut-il manger ? En combien de repas par jour ? Le sport est-il une nécessité ? Existe-t-il des médicaments ? Faut-il consulter un psy ?Marie-Laure Frelut est pédiatre, spécialisée en nutrition. Elle a obtenu le Prix de nutrition de l'Académie de médecine pour ses travaux sur l'obésité de l'enfant. Elle est actuellement coordonnatrice du groupe de travail pédiatrique de l'Association européenne d'étude de l'obésité.
Foire aux questions
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Informations
Éditeur
Odile JacobAnnée
2003Imprimer l'ISBN
9782738112606ISBN de l'eBook
9782738167071DEUXIÈME PARTIE
QUE FAIRE ?
Oser prendre le temps d’en parler
Les difficultés et les situations des enfants sur la voie de l’obésité sont très différentes. Demander de l’aide est important et prend du temps. Il n’y a pas plus de situation type que de réponse toute faite. Lors des premières consultations, le médecin essaiera de situer les difficultés. Une demi-heure ou une heure sont alors indispensables. On ne règle donc pas ces questions à la va-vite, au moment de partir. Il faut oser demander ou accepter une consultation à ce sujet pour n’aborder que lui. Ce n’est pas une honte mais bien une question essentielle de santé. Chaque enfant, chaque famille a son histoire qui réclame l’utilisation à bon escient des compétences nécessaires. Cela peut paraître une évidence. Mais comment alors éviter d’aborder sans a priori de multiples possibilités ? J’insiste : praticien, c’est-à-dire médecin et non diététicienne ou psychologue. Pourquoi ? Parce que la question du surpoids de l’enfant ne se résume pas à l’un ou à l’autre de ces aspects. Les compétences complémentaires de ces spécialistes ne doivent pas être utilisées de façon isolée. En première intention, l’aide du médecin de famille ou du pédiatre convient. À l’issue d’un premier entretien, les points suivants ont été envisagés :
- Il s’agit d’un simple dérapage modéré du poids ou déjà d’une vraie obésité.
- L’alimentation ou l’activité physique est en cause.
- Des difficultés psychologiques ou scolaires pourraient jouer un rôle.
- Une consultation plus spécialisée serait souhaitable dans tel ou tel domaine.
- D’ici à la prochaine consultation, un programme est établi : réunir certaines informations, introduire quelques changements.
Quels objectifs ?
Bien souvent, apprendre à stabiliser son poids en continuant à grandir suffit
Face à un surpoids modéré ou à une obésité débutante, ce d’autant que l’enfant est jeune, l’objectif se résume à stabiliser le poids pendant quelques mois, de façon que, la croissance aidant, le rapport entre l’un et l’autre redevienne raisonnable et se limite à environ deux « couloirs » de différence entre le poids et la taille (Comprendre avant d’agir, « Comment savoir si un enfant est trop gros »). Les mesures proposées, nous y reviendrons, induisent en général une petite perte de poids encourageante.
Dans les obésités sévères,
la qualité du changement prime la quantité de poids perdue
Face aux obésités très sévères ou très évolutives, le principe est d’essayer, chez l’adolescent, de se rapprocher le plus possible de la limite de l’obésité. Plus l’on part d’un degré d’obésité sévère, moins il faut chiffrer les objectifs. Le but n’est pas de devenir une liane mais de se sentir physiquement et psychologiquement beaucoup mieux. L’expérience prouve que c’est à l’adolescent, car ce sont en général eux qui sont en cause, à déterminer le stade où il se sent bien. Des indices de corpulence de 27 à 30 kg/m2 sont alors spontanément choisis. Ils correspondent à des rondeurs modérées, très bien portées mais qui représentent un changement fondamental. Vouloir aller au-delà, même face à une demande insistante, nous paraît dangereux : un tel niveau n’est atteint qu’au prix de restrictions rapidement intolérables et donc suivies de rechutes sévères et d’autant plus douloureuses que le chemin aura été éprouvant. Le médecin devra aider à comprendre et à accepter ces faits et savoir, si nécessaire, s’opposer fermement à des dérives dangereuses ou à des exigences excessives, y compris de la part des parents.
Chez un jeune enfant déjà très rond, le temps est encore plus nécessaire au succès. La durée permet d’agir en douceur. On combine alors l’effet de la croissance et la modération. Cependant, la notion du temps n’est pas la même pour un enfant et un adulte. C’est donc un dialogue à deux niveaux qui doit être instauré. Il faut que parents et enfants se sentent autorisés à poser des questions, et que le médecin prenne le temps de traduire les plus complexes en des termes qui auront un sens pour l’enfant et ne le blesseront pas.
QUELS MOYENS ?
En théorie, trois types de solutions se présentent (j’écris ceci avec le plus grand sérieux) :
- si l’on refuse de modifier l’alimentation : préparer les Jeux olympiques…
- si l’on refuse de bouger davantage : ne plus manger…
- introduire une somme de petits changements accessibles, destinés à durer, donc agréables et portant, sans exclusion, sur l’ensemble des domaines concernés.
Posée exactement comme cela aux enfants de tous âges, si bien sûr aucune maladie ne restreint les solutions à disposition, la question entraîne à la fois assentiment et soulagement. Reste à voir en pratique ce que cela recouvre.
Bouger ou oser exprimer ses envies ?
Bouger, bouillir et bouillonner : trois cousins, mais une seule étymologie ! La sagesse d’une langue nous rattrape une fois encore.
Pourquoi ? Rappelons-nous un fait constant : pour qu’il y ait obésité, il faut dépenser moins d’énergie que l’on n’en consomme. Des difficultés psychologiques ou sociales peuvent, c’est une évidence, accentuer ce déséquilibre.
Bouger, oui mais…
Un compte facile à faire !
Certains enfants en surpoids sont d’ores et déjà très actifs. Certains le sont seulement en apparence : n’avoir pour se dépenser qu’une cour de récréation, choisir, en centre de loisirs, le mercredi l’activité la plus calme, marcher en famille, en ville, le samedi et le dimanche, regarder la télévision de deux à quatre heures par jour, comme le font un tiers des petits Français, voire plus de quatre heures, comme 16 % d’entre eux durant les mercredis et fins de semaine, c’est mener une paisible vie de retraité. À ce stade, n’ajouter qu’une heure (théorique) de danse ou de ping-pong sans rien changer par ailleurs est illusoire. Que fait votre enfant ? Savez-vous évaluer sa sédentarité ? Essayez de répondre aux questions suivantes que vous poserait le médecin :
- Est-ce que vous habitez un immeuble ou une maison avec un jardin ?
- Comment votre enfant va-t-il en classe :
- À pied ?
- À vélo ?
- En bus, en voiture, en train ?
- Que fait-il le soir quand il rentre de l’école ou du collège ?
- Que fait-il de son temps libre le mercredi, le samedi et le dimanche ?
- Fait-il du sport en plus de celui proposé en classe ?
- Pendant les vacances, comment se distrait-il ?
- Reste-t-il à la maison ?
- Sort-il avec des amis de son âge ?
- Les amis sont-ils plutôt dynamiques ?
- Part-il et en profite-t-il pour se dépenser ?
- Aimerait-il continuer à pratiquer durant l’année scolaire des activités découvertes durant les vacances ?
LEVONS LE SIÈGE !
Chère Sedentarity1,
Je vous écris ces quelques mots car on me dit que vous êtes notre cousine américaine. Est-ce vrai ? Nous ici, pendant très longtemps, nous n’avons eu que des chaises que grand-père appelait sedes. Alors ce n’était pas très confortable, et nous n’aimions pas beaucoup rester sans bouger. D’ailleurs, il paraît que votre nom vient de là. Est-il vrai que chez vous tout le monde a un canapé ? J’ai aussi entendu parler de « couch potatoes2 » ? Merci de m’aider à mieux vous connaître…
Eh oui, être sédentaire, c’est être assis, et les petits Américains en sont à se considérer comme des patates de canapé. Avouons qu’il y a mieux dans la vie.
Les réponses à la petite liste de questions évoquée permettent très vite de cerner la part de la sédentarité dans l’excès de poids constaté. Voyons comment y faire face.
DES SOLUTIONS SIMPLES ET AGRÉABLES
La meilleure solution pour augmenter la dépense d’énergie des enfants et des adolescents est de réduire la sédentarité. M. de La Palice n’aurait pas dit mieux. De savantes études, chaque époque a sa signature, l’ont confirmé. Regarder la télévision vingt heures par semaine (environ deux heures et demie par jour pendant sept jours) est presque équivalent à dormir vingt heures de plus, c’est-à-dire à se coucher le samedi soir et à se réveiller le… lundi matin !
En pratique, il importe que télévision, ordinateurs et gadgets électroniques de tout poil soient utilisés dans des proportions plus raisonnables et surtout qu’aucune journée de liberté ne se déroule sans jouer ou bouger aussi à l’extérieur. Où, comment ne sont pas des prescriptions médicales mais bien des solutions, adaptées aux conditions de vie. Ce sont les enfants et leurs parents qui auront pour mission de réintroduire une variété agréable mais plus active de loisirs, là où elle faisa...
Table des matières
- Couverture
- Titre
- Copyright
- Dédicace
- Introduction
- Première partie - Comprendre avant d’agir
- Deuxième partie - Que faire ?
- Troisième partie - Cas pratiques
- Annexes
- Table