Covid-19 : un seul monde

Jean-Philippe Derenne

• Éditeur: Odile Jacob
• Année: 2021
• Imprimer l'ISBN: 9782738156990
• ISBN de l'eBook: 9782738157003
• Sujet: Medicine
• Sujet: Epidemiology

Ce livre, écrit comme un récit, mais aussi comme un journal, est le résultat de l'étude quotidienne depuis janvier 2020 de tous les cas et de tous les morts du Covid-19 rapportés par les différents pays du monde. Basé sur les statistiques officielles et les sources scientifiques les plus éminentes et les plus indiscutables, il donne au lecteur un tableau de la réalité, basé sur les faits, rien que les faits, en dehors de tout aspect polémique. De plus, il analyse et critique les politiques mises en place face à ce fléau et fait des propositions. Un seul monde. C'est un seul monde que depuis presque deux ans le Covid-19 a attaqué. C'est l'ensemble des peuples qu'il a touchés, blessés, meurtris. Mais c'est aussi l'ensemble des peuples de la Terre qui font face et qui, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, se mobilisent avec un objectif commun?: sauver des vies humaines. Et adressent ainsi un message d'espérance et d'espoir. Le professeur Jean-Philippe Derenne est l'ancien chef du service de pneumologie et réanimation de la Salpêtrière à Paris. Il est l'auteur, avec le professeur François Bricaire de Pandémie. La grande menace de la grippe aviaire (Fayard, 2005). Préface de François Bricaire?: ancien chef de service des maladies infectieuses de la Salpêtrière. 

Il court, il court, le Covid
Il court, il court, le Covid

Il est passé par ici
Il repassera par là

Le tour de la terre

Le SARS-CoV-2, nouveau venu dans l’espèce humaine, a décidé de s’y installer durablement. À la différence de son frère aîné qui est plus meurtrier mais moins transmissible, il a un profil plus souple en apparence : beaucoup moins mortifère. En fait, cet aspect lui permet paradoxalement de tuer beaucoup plus. Il y a quelques décennies des escrocs avaient fait fortune en prélevant dans une banque quelques centimes sur toutes les transactions et, avec cette somme minime multipliée par un très grand nombre d’opérations, avaient amassé un magot considérable. Le Covid-19 fait de même. Il infecte beaucoup et tue peu à chaque fois, ce qui a trois conséquences : 1) le nombre des morts est très élevé ; 2) comme l’immense majorité des sujets contaminés ne fait l’expérience que d’une affection minime, il fait baisser la garde et, dans la partie la plus jeune de la population où la mortalité est faible, entraîne chez certains une indifférence, voire le refus de considérer qu’il est un vrai danger ; et 3) à chaque réplication, le risque de mutation s’accroît.

Cet aspect sournois et délétère (car il revient à briser l’unité des populations en opposant les plus vulnérables à ceux qui se croient à l’abri des complications) se retrouve dans l’évolution géographique de la pandémie. Quand, jour après jour, on en observe le développement géographique, on est frappé par son côté imprévisible, inégal, inhomogène. Avec ses avancées foudroyantes, ou au contraire suspicieuses et lentes. Ses reculs. Ses disparitions, jamais complètes en vérité, et ses réapparitions alors que la situation semble contrôlée.

Comme il n’y a pas de traitement spécifique et que les effets de la vaccination ne pourront se faire qu’après plusieurs mois ou années, les principaux moyens de contention sont physiques, c’est-à-dire consistent à éloigner les individus les uns des autres et à limiter la diffusion des virus en tuant ceux qui sont sur les mains grâce aux gels hydroalcooliques. Ces moyens sont très efficaces mais leur utilisation se heurte dans beaucoup de pays à un manque de moyens et souvent à un scepticisme des populations.

Le résultat est qu’en dépit des moyens disponibles, le virus a régulièrement augmenté le nombre quotidien des sujets contaminés : il y a eu, jusqu’à la fin de l’année 2020, progression régulière du nombre de cas. Puis, à partir de janvier 2021, une nette diminution. Quant aux morts, la courbe montre deux pics. Le premier au mois d’avril 2020 aux alentours de 6 700 par jour et le deuxième en décembre avec plus de 11 000. Entretemps, elle était redescendue en général entre 4 000 et 5 000. Le nombre de cas graves est monté rapidement pour se stabiliser entre 50 000 et 65 000 entre avril et fin septembre. Il a ensuite augmenté progressivement pour dépasser les 100 000 mi-novembre.

Le nombre de cas totaux a atteint 1 million le 2 avril 2020, 10 millions le 28 juin, 50 millions le 8 novembre, 100 millions le 26 janvier 2021, 150 millions le 29 avril, 200 millions le 4 août ; les morts 50 000 le 2 avril 2020, 100 000 le 10 avril, 500 000 le 28 juin, 1 million le 27 septembre, 2 millions le 15 janvier 2021, 3 millions le 16 avril, 4 millions le 6 juillet.

Il y a eu en janvier 2021 une brusque diminution des cas qui a atteint un minimum à la fin de février, mais pour repartir brutalement dès le début de mars pour dépasser mi avril les valeurs de la fin 2020. Et redescendre à nouveau de façon importante à partir du milieu du mois de mai pour se stabiliser et commencer à remonter au début de l’été.

Première vague,
deuxième vague, etc.

Il existe, parmi d’autres, une différence majeure entre le Covid-19 et la grippe. Cette dernière arrive, dure trois mois et disparaît jusqu’à l’année suivante où elle réapparaît, vêtue de nouveautés car, mutation ou recomposition, son virus change en permanence. La raison de cette conduite reste parfaitement mystérieuse. Il est évident que les raisons invoquées, « il fait plus chaud, on ouvre les fenêtres, etc. », ne tiennent pas la route. Ne serait-ce que parce qu’elle arrive et part d’une manière très variable allant d’octobre à janvier. Si c’était quand il fait chaud, les épidémies précoces qui se terminent dans les mois les plus froids devraient prospérer alors elles s’en vont.

Rien de tel avec le S...

Table des matières

• Couverture
• Titre
• Copyright
• Dédicace
• Préface par François Bricaire - Infectiologue, professeur émerite à Sorbonne Université ; membre de l’Académie nationale de médecine
• Avant-propos
• Introduction
• I - SARS-CoV-2 et Covid-19
• II - Le tour de la terre
• Il court, il court, le Covid Il court, il court, le Covid - Il est passé par ici Il repassera par là
• III - Enjeux, défis et décisions
• Conclusion
• Supplément - Petit dictionnaire des farces et attrapes
• Remerciements
• Sommaire
• Collection