Qu'est-ce que la vie ?
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Qu'est-ce que la vie ?

(Volume 1)

  1. 512 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Qu'est-ce que la vie ?

(Volume 1)

À propos de ce livre

Les plus grands spĂ©cialistes français sont rĂ©unis dans ce volume. Ils Ă©clairent les questions majeures que pose la vie, notamment sa dĂ©finition, l'Ă©volution, les grandes Ă©tapes du dĂ©veloppement humain, la connaissance du cerveau et du comportement. Philippe Ascher, Étienne-Émile Baulieu, Alain Berthoz, Pierre Boistard, Alain-Michel Boudet, Jacques Bouveresse, AndrĂ© Brack, Pierre Cartier, Jean-Pierre Changeux, Bernard Chevassus, Claudine Cohen, Claude Combes, Vincent Courtillot, Antoine Danchin, Jean DĂ©nariĂ©, Bernard Dutrillaux, Anne Fagot-Largeault, RenĂ© Frydman, Jean Gayon, Gilles Gaston Granger, Gilbert Hottois, Olivier HoudĂ©, Louis-Marie Houdebine, François Jacob, Marc Jeannerod, Sylvie Joussaume, Roland Jouvent, Michel Jouvet, Axel Kahn, Pierre Karli, AndrĂ© Langaney, Bernard Mazoyer, Daniel Metzger, Jean-Claude Mounolou, Daniel Parrochia, Alain Prochiantz, Jean-Paul Renard, Bernard Roques, Serge StolĂ©ru, Jean Weissenbach.

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2006
Imprimer l'ISBN
9782738108555

III

PREMIÈRE ÉTAPE DE RÉFLEXION ET DE CRITIQUE : LE SAVOIR, LA TECHNIQUE ET L’ÉTHIQUE



Mathématiques et réalité*1


par PIERRE CARTIER

Hasardons l’énoncĂ© d’une thĂšse concernant l’objet des mathĂ©matiques ; elle risque de surprendre les spĂ©cialistes, mais peut-ĂȘtre moins les non-mathĂ©maticiens. On a beaucoup dissertĂ© sur le sens, les fondements, la rĂ©alitĂ© des mathĂ©matiques. Il me semble que l’un des objets des mathĂ©matiques est d’abord de dĂ©couvrir des symĂ©tries et des rĂ©gularitĂ©s, depuis les plus Ă©lĂ©mentaires : s’apercevoir, par exemple, que dans trois cailloux ou trois feuilles, c’est toujours le mĂȘme « trois ». On sait bien, par l’étude du cheminement historique, qu’un concept abstrait, tel celui du nombre « 3 », a mis trĂšs longtemps Ă  se dĂ©gager, Ă  partir d’un certain nombre de rĂ©gularitĂ©s vĂ©cues ou observĂ©es dans la nature.
Mais, en retour, l’un des enjeux des mathĂ©matiques, l’un des produits de cette activitĂ© est de crĂ©er un ordre et des symĂ©tries nouvelles que nous imposons au monde qui nous entoure, en copiant les symĂ©tries naturelles et en se superposant Ă  elles. Il suffit d’observer un paysage, en vue aĂ©rienne ou satellitaire, pour s’apercevoir que l’un des rĂ©sultats de l’activitĂ© humaine a Ă©tĂ© de crĂ©er des symĂ©tries qui n’étaient pas prĂ©sentes dans la nature : des routes, des lacs artificiels, de grandes cultures, etc. Nous imposons, d’une certaine maniĂšre, Ă  notre environnement, un ordre que nous avons appris Ă  dĂ©celer dans la nature.
Je vais donc essayer d’étudier cette boucle de rĂ©troaction, une « boucle de rĂ©troaction », entre, un certain rĂ©el, et les mathĂ©matiques.
Dans leur premier mouvement, les mathĂ©matiques ont pour objet d’épurer, d’imiter ou d’interprĂ©ter le rĂ©el. Une thĂ©orie mathĂ©matique est une image intellectuelle. Les nombres mathĂ©matiques « 1 », « 2 », « 3 », ne sont que des reprĂ©sentations, sur le papier, ou sur d’autres supports, d’une idĂ©e abstraite, qui est une image. Cette image n’est pas un dĂ©calque servile de la rĂ©alitĂ©, de mĂȘme qu’une peinture n’est pas un dĂ©calque servile de l’objet reprĂ©sentĂ©. Les figures de la gĂ©omĂ©trie sont des images. J’en prends un exemple dans une Ă©dition moderne d’Euclide : la dĂ©monstration du thĂ©orĂšme de Pythagore par tracĂ© d’une figure (Fig. 1). Ceci peut aller trĂšs loin, et je montrerai tout Ă  l’heure comment la physique contemporaine fait un large usage de figures symboliques, qui sont des images de concepts abstraits.
Figure 1
Dans un sens opposĂ©, du rĂ©el vers les mathĂ©matiques, le rĂ©el — tout au moins quand nous lui imposons un ordre mathĂ©matique— rĂ©alise et imite les mathĂ©matiques dans des constructions artificielles. Une horloge astronomique, par exemple, ce bel objet hĂ©ritĂ© des siĂšcles passĂ©s que l’on peut admirer dans certaines grandes Ă©glises, Ă  Strasbourg par exemple, ne nous donne pas le mouvement cĂ©leste. C’est un objet artificiel, une construction artificielle, qui exprime ce retour : l’observation a dĂ©celĂ© dans les mouvements des astres de grandes rĂ©gularitĂ©s, et la thĂ©orie mathĂ©matique s’incarne Ă  son tour dans un objet qui est un calque, une imitation de ce qui se passe en rĂ©alitĂ©. C’est ce que le scientifique appelle un « modĂšle ». On peut voir un exemple de cette rĂ©troaction des mathĂ©matiques vers les objets dans une machine Ă  calculer primitive telle que le boulier. En fait, nous sommes enveloppĂ©s par les mathĂ©matiques. Ce bĂątiment des Arts et MĂ©tiers, l’architecture de cette ville, tout ce qui nous entoure, sont des constructions artificielles, dĂ©libĂ©rĂ©ment produites selon un ordre mathĂ©matique, mĂȘme s’il est implicite pour le constructeur. Les ordinateurs sont l’incarnation moderne la plus Ă©vidente de cette rĂ©troaction, de cette crĂ©ation d’objets Ă  partir des symĂ©tries mathĂ©matiques, qui essaient de les imiter ou de les incarner.
Ce double mouvement, par lequel les mathĂ©matiques et le rĂ©el s’amplifient et se rĂ©percutent, constitue une des sources de la fĂ©conditĂ© des mathĂ©matiques.
Mentionnons tout de suite — pour l’évacuer, car ce serait l’objet d’une autre confĂ©rence et d’un autre dĂ©bat — un redoutable problĂšme liĂ© Ă  notre thĂšme et qui concerne le degrĂ© de rĂ©alitĂ© des idĂ©alitĂ©s mathĂ©matiques. On oppose traditionnellement Platon Ă  Aristote sur ce point. On dĂ©signe sous le nom de « platonisme » une croyance, plus ou moins Ă©laborĂ©e, plus ou moins naĂŻve, en l’existence rĂ©elle — dans notre monde ou dans un autre — d’objets mathĂ©matiques. Certains mathĂ©maticiens croient que la suite des nombres « 1, 2, 3
 », qui ne se termine pas, existe quelque part. Selon eux, des objets plus sophistiquĂ©s : l’ensemble des nombres premiers, l’ensemble des « groupes finis simples », et bien d’autres du mĂȘme genre, auraient Ă©galement une existence indĂ©pendante de nous, incarnĂ©e quelque part dans un monde des idĂ©es parallĂšle ou intĂ©rieur au nĂŽtre. GalilĂ©e est l’un des premiers Ă  avoir dĂ©fendu une telle position en dĂ©clarant que l’ordre du monde ne pouvait plus s’écrire que dans le langage mathĂ©matique. Ce qui m’a toujours frappĂ© dans ces discussions souvent trĂšs vives entre mathĂ©maticiens, ou entre philosophes intĂ©ressĂ©s aux mathĂ©matiques, sur le degrĂ© de rĂ©alitĂ© des idĂ©alitĂ©s mathĂ©matiques, c’est qu’on ne remarque jamais le parallĂšle avec la musique. Pourtant, Mozart Ă©tait sincĂšrement persuadĂ© que dans ses symphonies il ne faisait que reflĂ©ter une musique cĂ©leste, et Bach exprimait des convictions assez analogues. J’ai l’habitude de dire que les anges chantent certainement en allemand, ou peut-ĂȘtre en yiddish pour certains d’entre eux. Quand un musicien dit cela, le plus souvent on sourit ; on admire sa musique mais on ne prend pas forcĂ©ment Ă  la lettre ce qu’il dit. Un certain nombre de mathĂ©maticiens voudraient nĂ©anmoins nous obliger Ă  croire la mĂȘme chose s’agissant des mathĂ©matiques. Je ne me lancerai pas dans ce dĂ©bat, voulant rester plus pragmatique.
Les confusions sur le terme de « rĂ©alitĂ© » sont frĂ©quentes. Dans un extrait de la bibliographie d’un article de physique mathĂ©matique rĂ©cent, le mot « rĂ©alitĂ© » apparaĂźt Ă  deux occasions. Il est employĂ© de maniĂšre trĂšs trompeuse. Dans l’article d’Alain Connes, la phrase : « La gĂ©omĂ©trie non commutative est la rĂ©alitĂ© » signifie en fait que le modĂšle mathĂ©matique qu’il propose, la gĂ©omĂ©trie non commutative, rend compte de la rĂ©alitĂ©. Et c’est justement dans ce but qu’il l’a inventĂ© : pour essayer de prĂ©senter d’une nouvelle maniĂšre ce qu’on appelle le « modĂšle standard des particules Ă©lĂ©mentaires ».
Le mot « rĂ©alitĂ© », dans le titre de ces deux articles, mais surtout dans celui de Michael Atiyah, a un autre sens encore totalement diffĂ©rent. En mathĂ©matiques, on distingue les nombres rĂ©els des nombres complexes. Cela ne veut pourtant pas dire que les nombres rĂ©els sont vraiment rĂ©els. Croire que les nombres rĂ©els soient vraiment rĂ©els reviendrait Ă  croire Ă  la matĂ©rialitĂ© de l’infinitĂ© des dĂ©cimales d’un nombre tel que π = 3,14
 Le statut Ă©pistĂ©mologique ou ontologique de cette croyance est pour le moins douteux, chacun en conviendra. D’autre part, on pourrait croire que les nombres imaginaires ou complexes sont moins « rĂ©els » que les rĂ©els. Or, depuis deux siĂšcles, depuis que Gauss et Argand nous ont expliquĂ© que les calculs sur les nombres complexes ne sont autre chose qu’une traduction symbolique, extrĂȘmement utile et habile, de raisonnements de gĂ©omĂ©trie plane, et depuis que cette mĂ©thode a Ă©tĂ© utilisĂ©e abondamment en Ă©lectricitĂ© et dans d’autres domaines pratiques, il devient impossible de croire que les nombres imaginaires sont plus « imaginaires » que les nombres rĂ©els.
Dans les citations prĂ©cĂ©dentes, il s’agit en fait de savoir si, dans certaines thĂ©ories physiques, on a vraiment besoin d’utiliser les nombres complexes dans le formalisme mathĂ©matique ou si l’on peut se contenter, au moins en principe, des nombres rĂ©els. Il ne s’agit pas d’un dĂ©bat philosophique ou mĂ©taphysique, mais de conditions extrĂȘmement strictes, qui doivent se traduire, de maniĂšre explicite, par la forme de certaines Ă©quations auxquelles on peut choisir d’imposer ou non ces restrictions. Dans l’élaboration d’un modĂšle de physique mathĂ©matique, la rĂ©duction ou l’augmentation du nombre des paramĂštres ajoute ou enlĂšve de la libertĂ© Ă  la thĂ©orie, accroĂźt ou diminue la flexibilitĂ© de la reprĂ©sentation du monde.
Dans un autre domaine, j’ai animĂ©, il y a quelques mois, un colloque intitulĂ© « La mathĂ©matique et le rĂ©el », oĂč le terme « rĂ©el » Ă©tait encore pris dans un autre sens, celui que les psychanalystes lacaniens — qui participaient Ă  ce dĂ©bat — donnent Ă  ce terme : une certaine « rĂ©alitĂ© » des phĂ©nomĂšnes psychologiques, et une certaine « rĂ©alitĂ© » du sujet.
Le mot « rĂ©el » est donc trĂšs sujet Ă  caution, et je prĂ©fĂšre discuter, non pas des « mathĂ©matiques et du rĂ©el » — un sujet un peu trop vaste — mais des « mathĂ©matiques et de la rĂ©alitĂ© », sujet Ă©galement trĂšs vaste, mais articulĂ© autour de la thĂšse que j’ai Ă©noncĂ©e d’entrĂ©e de jeu.
Avant d’examiner le contenu des mathĂ©matiques elles-mĂȘmes, il faut se demander qui fait les mathĂ©matiques. Ce qui distingue les mathĂ©matiques d’autres sciences ou activitĂ©s humaines, c’est leur caractĂšre « objectif », ou mieux, « intersubjectif ». Non que j’adhĂšre aux thĂšses des sociobiologistes qui rĂ©cusent l’objectivitĂ© des concepts scientifiques en ramenant l’activitĂ© scientifique Ă  un vulgaire marchandage politique, un rapport de forces entre individus, excĂšs dans lequel certains disciples de Thomas Kuhn sont tombĂ©s. Mais les mathĂ©matiques sont tout de mĂȘme une science largement « dĂ©subjectivisĂ©e », plutĂŽt qu’objectivĂ©e. Cela signifie que l’on s’efforce de prĂ©senter et de transmettre les concepts tels qu’ils ont Ă©tĂ© créés de telle sorte que l’affect ait disparu au maximum.
À la limite, l’idĂ©al de la prĂ©sentation mathĂ©matique, c’est le canon gĂ©omĂ©trique que nous avons hĂ©ritĂ© d’Euclide, qui s’efforce d’évacuer des raisonnements mathĂ©matiques tout superflu, et tout ce qui serait entachĂ© de subjectivitĂ©. Si l’entreprise mathĂ©matique est intersubjective, si elle s’efforce de dĂ©gager des concepts et des notions qui s’imposent Ă  tous indĂ©pendamment de leur subjectivitĂ© et qui puissent ĂȘtre reçus quel que soit l’état interne des Ă©motions du sujet, c’est aussi une Ɠuvre collective. Chaque gĂ©nĂ©ration s’élĂšve sur les Ă©paules des gĂ©ants qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ©e. Les mathĂ©matiques, tout autant que les autres sciences, et mĂȘme un peu plus qu’elles car leur histoire est plus longue, s’appuient sur l’acquis des gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes. Les remises en cause fondamentales sont moins frĂ©quentes en mathĂ©matiques que dans les autres sciences ; ceci ne signifie pas qu’il n’y ait pas de changements de points de vue, ou de « paradigmes », comme disait Thomas Kuhn, mais le processus de dĂ©veloppement des mathĂ©matiques est plutĂŽt cumulatif, accrĂ©tif, que progressant par rĂ©volutions. Une notion acquise Ă  un moment donnĂ© le restera ; un fait mathĂ©matique restera un fait mathĂ©matique, mĂȘme si le mode d’expression en peut changer au cours de l’histoire. Les mathĂ©matiques sont une activitĂ© trĂšs intĂ©rieure, justement par le fait de cet idĂ©al de dĂ©subjectivisation. Comme Lacan l’avait trĂšs bien analysĂ© Ă  propos de Joyce, et, aprĂšs lui, une de ses disciples Ă  propos de George Cantor, le fondateur de la thĂ©orie des ensembles, s’a...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Préface
  5. Introduction
  6. I - Qu’est-ce que la vie ?
  7. II - Diversité de la vie, évolution et préhistoire
  8. III - PremiĂšre Ă©tape de rĂ©flexion et de critique : le savoir, la technique et l’éthique
  9. IV - Aspects du développement humain
  10. V - OĂč mĂšne la gĂ©nĂ©tique ?
  11. VI - Le cerveau, les comportements et les passions
  12. Les auteurs
  13. Table