Le Père et l'Enfant
eBook - ePub

Le Père et l'Enfant

À l’épreuve de la séparation

  1. 224 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub

Le Père et l'Enfant

À l’épreuve de la séparation

À propos de ce livre

Pour toute une génération d'enfants, le divorce ou la séparation des parents se traduit souvent, dans les faits, par la relégation du père à un rôle secondaire, quand ce n'est pas son éviction complète de presque tous les domaines. Pourquoi ? Quelles sont les raisons historiques, sociales ou juridiques qui, dans notre pays, font qu'un enfant sur trois environ ne voit plus son père après une rupture ? Que dit la loi et que peut le droit ? Plus largement, que sait-on de l'impact de la séparation sur le développement de tous les enfants qui la subissent ? Forts de leur expérience respective, s'appuyant sur les études les plus récentes sur le sujet, Jean Le Camus et Michèle Laborde nous montrent ici que non seulement les enfants de la séparation ont besoin de leurs deux parents, mais qu'il est possible, concrètement, moyennant quelques mesures précises et une certaine évolution des mentalités, d'atténuer les difficultés, parfois les drames, qui surviennent à l'occasion d'une rupture parentale. Professeur émérite de psychologie à l'université de Toulouse-Le Mirail, Jean Le Camus a notamment publié Le Vrai Rôle du père et Comment être père aujourd'hui ? Longtemps juge aux affaires familiales à Toulouse, Michèle Laborde-Barbanègre exerce actuellement au tribunal de grande instance de Lille.

Foire aux questions

Oui, vous pouvez résilier à tout moment à partir de l'onglet Abonnement dans les paramètres de votre compte sur le site Web de Perlego. Votre abonnement restera actif jusqu'à la fin de votre période de facturation actuelle. Découvrez comment résilier votre abonnement.
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptés aux mobiles peuvent être téléchargés via l'application. La plupart de nos PDF sont également disponibles en téléchargement et les autres seront téléchargeables très prochainement. Découvrez-en plus ici.
Perlego propose deux forfaits: Essentiel et Intégral
  • Essentiel est idéal pour les apprenants et professionnels qui aiment explorer un large éventail de sujets. Accédez à la Bibliothèque Essentielle avec plus de 800 000 titres fiables et best-sellers en business, développement personnel et sciences humaines. Comprend un temps de lecture illimité et une voix standard pour la fonction Écouter.
  • Intégral: Parfait pour les apprenants avancés et les chercheurs qui ont besoin d’un accès complet et sans restriction. Débloquez plus de 1,4 million de livres dans des centaines de sujets, y compris des titres académiques et spécialisés. Le forfait Intégral inclut également des fonctionnalités avancées comme la fonctionnalité Écouter Premium et Research Assistant.
Les deux forfaits sont disponibles avec des cycles de facturation mensuelle, de 4 mois ou annuelle.
Nous sommes un service d'abonnement à des ouvrages universitaires en ligne, où vous pouvez accéder à toute une bibliothèque pour un prix inférieur à celui d'un seul livre par mois. Avec plus d'un million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce qu'il vous faut ! Découvrez-en plus ici.
Recherchez le symbole Écouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez l'écouter. L'outil Écouter lit le texte à haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, l'accélérer ou le ralentir. Découvrez-en plus ici.
Oui ! Vous pouvez utiliser l’application Perlego sur appareils iOS et Android pour lire à tout moment, n’importe où — même hors ligne. Parfait pour les trajets ou quand vous êtes en déplacement.
Veuillez noter que nous ne pouvons pas prendre en charge les appareils fonctionnant sous iOS 13 ou Android 7 ou versions antérieures. En savoir plus sur l’utilisation de l’application.
Oui, vous pouvez accéder à Le Père et l'Enfant par Jean Le Camus,Michèle Laborde en format PDF et/ou ePUB. Nous disposons de plus d'un million d'ouvrages à découvrir dans notre catalogue.

Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2009
Imprimer l'ISBN
9782738121547
ISBN de l'eBook
9782738195685
Notes et références
bibliographiques
1- Dès 1970 (loi du 4 juin), la législation française avait défini l’autorité parentale comme « un droit et devoir de garde, de surveillance et d’éducation », mais c’est la loi du 4 mars 2002 qui a très clairement mis en relief les obligations attachées à ce droit-fonction : « L’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant. Elle appartient aux père et mère jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne » (code civil, article 371-1). L’importante réforme de l’autorité parentale (loi du 4 mars 2002) a été préparée et inspirée par les travaux de deux commissions d’experts, l’une présidée par Irène Théry (1998), l’autre par Françoise Dekeuwer-Defossez (1999).
La législation française édictée en 1987, 1993 et 2002 s’apparente à celle qui a cours dans la quasi-totalité du monde occidental, notamment en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord. Il faut néanmoins noter que, parmi les pays industrialisés, le Japon se singularise par des conceptions assez éloignées des nôtres. Le maintien du lien entre l’enfant et chacun de ses parents séparés n’y est pas affirmé comme une composante essentielle du respect de l’intérêt de l’enfant. La société nippone donne la priorité à la continuité de la famille et, en conséquence, les juges attribuent l’autorité parentale à un seul des deux parents (8 fois sur 10 la mère). Comme l’explique Philippe Mesmer, cette vision de l’organisation familiale doit être comprise comme un vestige de l’idéologie qui prévalait à l’ère Meiji (1868-1912) et qui ne reconnaissait ni le partage de l’autorité parentale ni le droit de visite du parent non hébergeant (Le Monde, 29 juillet 2008). Encore aujourd’hui, le droit de visite n’apparaît que dans la jurisprudence et « reste difficile à faire admettre » (op. cit.) : ce droit n’est accordé que dans 20 % des cas environ et il n’excède généralement pas une visite par mois. En d’autres termes, la loi protège le parent qui a obtenu la « garde » et les juges des tribunaux des affaires familiales considèrent implicitement que la garde partagée est préjudiciable à l’enfant. On ne s’étonnera pas dès lors que les associations de défense des pères se croient fondées, plus encore que leurs homologues européennes, à dénoncer la mentalité actuelle (vécue comme paternophobe) et à exiger un droit de la famille plus égalitaire.
2- Depuis déjà vingt ans, le psychologue Bruno Décoret a attiré l’attention sur la difficile condition des pères séparés de leurs enfants en publiant un essai émouvant et roboratif, Les Pères dépossédés, Paris, Desclée de Brouwer, 1988, puis, dix ans plus tard, un ouvrage au style plus serein sur les possibilités et les formes d’implication des pères séparés – Pères séparés, pères tout de même, Paris, Economica, 1997. Dans une optique différente, celle de la sociologie, Benoît Céroux a récemment mis l’accent sur le fait que l’enfant constitue pour le père un « autrui significatif » et que, par voie de conséquence, la séparation conjugale et, a fortiori, la détérioration du lien père-enfant portent atteinte au sentiment d’identité (statutaire et personnelle) du père (voir « L’enfant comme autrui significatif de ses parents. Excursus sur une théorie de la socialisation », Dialogue, 2006, n° 172, p. 123-132).
3- Le néologisme « parentalité » est approximativement synonyme de compétence parentale, d’aptitude à être parent. Pour être plus précis, on définira la notion comme « l’ensemble des fonctions dévolues aux parents pour prendre soin des enfants et les éduquer » (voir La Parentalité dans l’Europe contemporaine : une approche positive, Strasbourg, Éditions du Conseil de l’Europe, 2007, p. 154). À noter qu’on ajoute le préfixe « co » (dans coparentalité), lorsqu’on veut insister sur la nécessité d’impliquer les deux parents dans le rapport à l’enfant : c’est le cas dans le texte de la loi réformant l’autorité parentale (4 mars 2002). Nous utiliserons assez souvent les deux expressions devenues très courantes « parentalité » et « coparentalité », mais nous tenons à préciser d’emblée que nous nous séparons de ceux qui se servent du mot « parental » comme d’un mot cache-sexe. Loin de considérer le couple des parents comme une entité composée de deux unités indistinctes et interchangeables, nous nous efforcerons de démontrer qu’être coparent signifie exercer, dans la coopération et la différence, la fonction qui correspond à son sexe et à son genre parental, à savoir la fonction paternelle ou bien la fonction maternelle (voir aussi chapitre 6).
4- Les indices du caractère actuel du problème ne manquent pas : un colloque récent (mars 2007) organisé par la Fondation de France s’intitulait : « La protection des enfants au cours des séparations parentales conflictuelles. » Le thème du rapport d’activité 2008 de Dominique Versini a trait aux « effets de la séparation d’enfants d’avec leur milieu familial pour des motifs liés à la séparation conflictuelle des parents »…
5- J.-M. Ghitti, Pour une éthique parentale, Paris, Cerf, 2005.
6- Employé seul, le terme « séparation » désignera l’ensemble des formes de dissociations de couples. Juxtaposé au mot « divorce », il signifiera de façon plus restrictive et comme il est d’usage aujourd’hui, rupture de concubinage ou, comme certains l’écrivent maintenant, décohabitation.
7- F. Prioux, « Vivre en couple, se marier, se séparer : contrastes européens », Population et Sociétés, n° 422, avril 2006.
8- F. F. Furstenberg et al., « L’itinéraire des enfants du divorce : rupture conjugale et contacts des enfants avec le parent non-gardien », Dialogue, 1987, p. 69-85.
9- H. Léridon et C. Villeneuve-Gokalp, Constance et inconstances de la famille. Biographies familiales des couples et des enfants, Paris, INED-PUF, 1994, n° 134, ch. 9.
10- Dès cette époque, on entend des démographes, des sociologues et, en arrière-plan, des « psys » évoquer l’importance quantitative et qualitative de la fragilisation du lien père-enfant. On peut citer Louis Roussel (1989) pour les premiers, Évelyne Sullerot (1988, 1992), Daniel Bertaux et Catherine Delcroix (1990), mais aussi Didier Le Gall et Claude Martin (1987) pour les deuxièmes, Odile Bourguignon (1985) et Françoise Dolto (1989) pour les derniers. Indéniablement, Roussel avec La Famille incertaine et Sullerot avec Quels pères ? quels fils ? ont aidé à la prise de conscience de la gravité du phénomène, mais aucun de ces observateurs n’avait pour projet de définir les causes profondes et les effets de l’éloignement père-enfant, ni surtout de rechercher les moyens d’atténuer ou d’éviter les conséquences négatives de la rupture. Leur objectif était ailleurs. Voir L. Roussel, La Famille incertaine, Paris, Odile Jacob, 1989 ; É. Sullerot, Quels pères ? quels fils ?, Paris, Fayard, 1992.
11- C. Villeneuve-Gokalp, « La double famille des enfants de parents séparés », Population, 1999, n° 1, p. 9-36.
12- La hauteur de cette proportion indique bien que tous les pères séparés ne sont pas, comme on l’écrit trop souvent, des pères « disparus » ou des pères « absents » : un nombre non négligeable de pères astreints au régime de l’intermittence s’acquittent fort honorablement de leur devoir de « visite » ! Ils sont « pères tout de même », comme l’écrit Bruno Décoret. Dans ce domaine plus qu’ailleurs, il faut se méfier de la formule « tous les… sont des… ». C’est le conseil que donne Georges Coulonges dans Ma communale avait raison, Paris, Presses de la Cité, 1998.
13- À la même époque (1999), une enquête canadienne construite sur des bases similaires révèle des tendances quasi identiques :
— Après la séparation des parents, la grande majorité des enfants de moins de 12 ans (80 % des ordonnances de la cour) vivent avec leur mère.
— La majorité des enfants (56 % précisément) qui vivent avec leur mère voient leur père moins d’une fois par semaine.
— La fréquence des contacts du père est associée aux facteurs que nous avon...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Dédicace
  5. Avant-propos
  6. Chapitre premier - L’ampleur d’un phénomène
  7. Chapitre 2 - Se séparer : un drame ou une nouvelle chance ?
  8. Chapitre 3 - Que deviennent les enfants ?
  9. Chapitre 4 - À chaque parent son rôle
  10. Chapitre 5 - L’émergence de nouveaux droits ?
  11. Chapitre 6 - Un enfant a besoin de ses deux parents
  12. Chapitre 7 - Comment sortir de l’impasse ? où trouver de l’aide ?
  13. Conclusion
  14. Notes et références bibliographiques
  15. Remerciements