
- 304 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
Rester jeune, c’est dans la tête
À propos de ce livre
Cultiver sa mémoire, son intelligence, sa vie relationnelle et affective, sa sexualité, sa créativité, sa spiritualité, son estime de soi, son optimisme, prendre soin de la santé de son cerveau : autant de voies pour mieux avancer en âge. Comment faire pour rester en bonne santé, en forme, au mieux de ce que nous pouvons être ? Certains y parviennent mieux que d'autres. Est-ce la génétique qui décide de notre destin ou bien peut-on développer un véritable « savoir-vieillir » ? Existe-t-il un secret de longévité ?S'appuyant sur ce qu'il a observé en tant que médecin et sur les études scientifiques les plus récentes, Olivier de Ladoucette montre que rester jeune, cela se passe avant tout dans la tête. Et que cela se prépare. Voici de nombreux conseils, tests, exercices et toutes les bonnes attitudes à développer dès aujourd'hui pour profiter pleinement de votre avenir. Olivier de Ladoucette est psychiatre et gérontologue. Il est chargé de cours à l'université Paris-V où il enseigne la psychologie du vieillissement. Il est notamment l'auteur du Guide du bien vieillir, qui a rencontré un très grand succès auprès du public.
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Informations
Chapitre 3
Comment se forger un mental
pour durer
pour durer
« Il faut résister à la vieillesse et combattre ses inconvénients à force de soins ; il faut lutter contre elle comme on lutte contre la maladie : entretenir sa santé, pratiquer des exercices appropriés, manger et boire pour refaire ses forces sans les ruiner. Mais il ne suffit pas d’être attentif à son corps ; il faut davantage encore s’occuper de l’esprit et de l’âme. L’un et l’autre, en effet, risquent d’être éteints par la vieillesse comme la flamme d’une lampe privée d’huile. »
CICÉRON
Prenez la vie du bon côté
► Luttez contre le stress (en termes simples et non stressants)
« C’est perdre la vie que de l’acheter par trop de soucis. »
SHAKESPEARE, Le Marchand de Venise
De l’avis de tous, Micheline est une battante. Cette jolie brune de 57 ans est constamment en mouvement. Elle est directrice d’école, épouse d’avocat, mère de trois enfants, grand-mère d’un délicieux petit-fils et fille de parents vieillissants. Courant sans cesse de l’un à l’autre, elle est toujours disponible et jamais fatiguée.
Micheline illustre à merveille ce que les sociologues nomment la génération sandwich, coincée entre des enfants qui s’installent dans la vie et des parents, voire des grands-parents vieillissants. À première vue ce sandwich-là semblait facile à digérer pour elle. Pourtant, depuis quelque temps, Micheline perdait inexorablement du poids au point d’inquiéter sa famille. Elle reconnaissait avoir souvent des aigreurs d’estomac et pensait que cela passerait tôt ou tard.
Devant l’insistance de son mari qui craignait une maladie grave, Micheline finit par pousser à reculons la porte de son généraliste. Le bilan médical n’ayant retrouvé aucune cause à sa perte de poids, le médecin lui demanda si elle avait actuellement des soucis. Après quelques hésitations, elle finit par lâcher le morceau. Comme sa grand-mère morte d’une maladie d’Alzheimer, sa mère présentait depuis quelque temps de nombreux signes évocateurs de cette redoutable affection. Elle se sentait totalement accablée, se réveillait plusieurs fois par nuit en ruminant ses problèmes, perdait l’appétit, oubliait tout et éprouvait de grosses difficultés à boucler son emploi du temps de ministre.
Le praticien l’aida à réaliser combien elle était stressée et l’encouragea à lâcher un peu de lest. Elle comprit qu’elle pouvait dire non, sans déchoir, à une sollicitation qui viendrait s’additionner à toutes les autres.
Cet entretien avec le médecin l’incita à dialoguer avec son mari. Ils évoquèrent ensemble les problèmes à venir concernant la maladie de sa mère et repensèrent l’organisation de leur emploi du temps. Elle délégua davantage de responsabilités à son adjoint d’école, refusa quelques « baby-sittings », confia ses parents à une garde-malade dévouée, s’inscrivit dans un club de gym et partit à plusieurs reprises en week-end d’amoureux avec son mari. Six mois plus tard Micheline avait retrouvé sa forme et son appétit.
Le stress en excès peut causer plus qu’une simple nervosité. Il mine le corps, altère le bien-être et accélère le vieillissement. Nos chances de mener une longue vie en bonne santé sont étroitement liées à notre manière de l’appréhender. Or peu d’interactions entre la vie émotionnelle et le corps sont aussi puissantes et sans doute aucune autre ne dépend autant de notre savoir-faire.
Qu’est-ce que le stress ?
Le mot stress désigne à la fois la cause, le stresseur, et ses conséquences sur l’individu (« je suis stressé »). En réalité, ce n’est pas tant le stimulus qui importe, que la manière dont l’individu va réagir à celui-ci. Tout va dépendre des stratégies qu’il va retenir pour s’adapter à cette contrainte (ce que les Anglo-Saxons nomment le coping). Ainsi, pour une même situation – je suis bloqué dans un embouteillage –, je peux écumer de rage et klaxonner tant et plus ou prendre mon mal en patience en m’évadant mentalement ou en écoutant la radio. Il est aisé de concevoir laquelle des deux approches aura le plus de retentissements négatifs sur la santé.
Anxiété, angoisse, stress…
L’anxiété est suscitée par l’attente plus ou moins consciente d’une menace ou d’un danger. Elle peut être la conséquence d’un stress, mais elle peut également apparaître en dehors de toute situation stressante.
L’angoisse est une forme plus vive de l’anxiété où l’émotion touche à la fois le psychisme et le corps.
Le stress suscite presque toujours des émotions (peur, joie, surprise, tristesse…) qui ne sont pas nécessairement de l’anxiété. Il ne se limite toutefois pas seulement à une émotion, car il désigne la réponse adaptative à une situation.
En résumé, quand le stressé pense : « Il faut que j’y arrive », l’anxieux se dit : « J’ai peur de ne pas y arriver. »
Un stress devient pathologique lorsque l’effort demandé pour y faire face est au-dessus des capacités d’adaptation.
Tous les stress ne sont donc pas nécessairement néfastes. Les multiples stimuli sonores, visuels, intellectuels que nous rencontrons et dont nous nous plaignons parfois sont souvent de bons stress. Pourquoi vit-on plus longtemps dans les villes (y compris Paris) qu’à la campagne où pourtant l’air est pur et les embouteillages absents ? Parce que non seulement le niveau d’éducation et de ressources y est supérieur, facteur de longévité déterminant, mais également parce que l’esprit et le corps y seraient mieux stimulés.
Les réponses physiologiques à une situation stressante comme un événement inattendu ou menaçant sont très caractéristiques. Le cerveau produit des substances qui informent toute une série d’organes, via le système sympathique, qu’il est urgent d’être plus actif et performant. En conséquence, le cœur s’emballe, les mains deviennent moites et tremblent légèrement, les réflexes sont plus vifs et l’esprit plus alerte. Cette réaction immédiate au stress est un héritage du temps des cavernes. À cette époque pour attaquer ou fuir (« fight or flight ») les dangers qui les menaçaient, nos très lointains ancêtres se trouvaient dans l’obligation de mobiliser en un temps très court toutes leurs ressources physiques et intellectuelles. Les manifestations à court terme du stress sont donc naturelles pour ne pas dire utiles et dans certaines situations salvatrices.
Mais, pour beaucoup, le stress est bien davantage un problème qu’une solution.
Le mécanisme complexe élaboré par des milliers d’années d’évolution pour éviter aux humains de se faire manger se retourne contre l’organisme qu’il était censé protéger. De nos jours, le stress est avant tout d’origine psychologique. Quand on sait qu’un numéro du journal Le Monde, contient plus d’informations que ce qu’un paysan du XVIIe siècle rencontrait dans toute une vie, on mesure l’importance des ajustements nécessaires qu’il a fallu au cerveau, pour absorber cette croissance démesurée.
Les psychologues ont coutume de classer les multiples stresseurs rencontrés dans notre existence en deux groupes :
- Les événements aigus de la vie qui imposent des changements majeurs, comme le décès d’un proche, un divorce, un licenciement, une catastrophe naturelle, un déménagement… Leurs répercussions seront en proportion de l’intensité du bouleversement existentiel induit et des efforts requis pour s’y adapter.
- Les stress chroniques. Souvent moins visibles, ils sont pourtant très lourds de conséquences. Les exemples dans les sociétés dites développées abondent – harcèlement moral, problèmes de voisinage, prise en charge d’un proche victime d’une maladie chronique, soucis financiers récurrents… Ces poisons du quotidien, qui ne laissent aucun répit et semblent sans issue, ont sur le bien-être physique et psychique un impact important. Les plus néfastes sont ceux qui entament la confiance en soi, isolent ou imposent des efforts d’adaptation excessifs.
Quelles sont les conséquences du stress ?
Les effets du stress sont éminemment variables d’un individu à l’autre. Imaginons que vos voisins organisent une fête techno sous vos fenêtres. Selon que vous êtes un mélomane « branché » ou plus classique dans vos goûts, que vous vous sentez d’humeur festive ou que vous éprouvez une furieuse envie de dormir, que vous entretenez avec vos voisins des relations courtoises ou plutôt orageuses, assurément votre réaction à l’événement ne sera pas la même.
Cette anecdote illustre ce que les spécialistes résument par l’équation suivante :
L’intensité du stress = L’événement stressant (aigu ou chronique) + La réaction à l’événement (physiologique, psychologique, comportementale) + La valeur accordée à l’événement (indifférence, joie, tristesse, agressivité) |
Pour une même mise en situation, nous réagirons chacun à notre manière. Notre capacité à identifier et à transformer en plan d’action les émotions ressenties sera ici déterminante.
Cette gestion plus ou moins performante de nos émotions dépend beaucoup de notre personnalité. Un grand anxieux toujours prêt à imaginer le pire ou un impulsif sans contrôle émotionnel éprouveront d’importantes difficultés à s’adapter à un événement stressant.
L’environnement est un autre facteur décisif dans la gestion du stress. Un entourage stimulant, attentif et aimant contribue certainement à amortir les effets néfastes d’un événement traumatique. À l’inverse, la précarité financière, la disparition ou l’éloignement des proches et la perte d’autonomie physique, qui sont le lot de beaucoup d’individus vieillissants, accroissent la vulnérabilité au stress.
Pour ces raisons, nous ne sommes pas tous égaux face au stress. Ses conséquences physiques et psychologiques seront éminemment variables d’une personne à l’autre. Il est utile de les repérer, même s’il n’est pas toujours aisé d’y parvenir, car ce sont des signaux d’alarme qui ont fonction d’avertissement.
Sur votre cerveau
Il est de plus en plus évident que trop de stress abîme le cerveau.
Lors d’un stress unique aigu, le cerveau se protège en ordonnant aux glandes surrénales la libération de glucocorticoïdes (adrénaline, cortisol). Ces hormones en quantité physiologique normale sont bénéfiques car destinées à contrôler les réponses au stress et à maintenir un certain équilibre cérébral.
Lorsque le stress est anormalement élevé ou qu’il se chronicise, il existe une hypersécrétion prolongée de glucocorticoïdes. À une concentration excessive, ces hormones de stress deviennent toxiques. Elles peuvent produire des altérations progressives et parfois irréversibles du système limbique (le cerveau émotionnel) entraînant fatigue, anxiété et dépression. L’hippocampe, structure du système limbique très impliquée dans le fonctionnement mnésique, est particulièrement vulnérable au stress. Il peut en résulter des troubles de la mémoire parfois très invalidants34.
Ainsi, pour préserver dans la durée le cerveau et par extension le fonctionnement mental, il est important de réduire ou de contrôler votre stress.
Sur votre système immunitaire
Qui n’a pas observé sur soi ou parmi son entourage la recrudescence d’infections banales (rhinites, angines, bronchites, herpès…) lors d’une forte fatigue émotionnelle ? De nombreuses études ont démontré que les patients traités pour cancer, dont le niveau de stress était élevé, répondent avec moins d’efficacité aux traitements que ceux qui semblent mieux gérer leurs émotions.
La chute des défenses immunitaires sous l’effet du stress chronique est aujourd’hui mieux connue35. Un des mécanismes serait la libération à partir de certaines zones cérébrales de substances qui inhiberaient le système immunitaire.
Sur les maladies cardio-vasculaires
Le stress est un vrai danger pour votre cœur et vos vaisseaux. Les liens avec les maladies cardio-vasculaires ne sont plus à démontrer. Durant la première guerre du Golfe, les autorités sanitaires israéliennes enregistrèrent une centaine de décès pendant les attaques de Scud irakiens, dus non pas à l’impact des bombes, mais aux crises cardiaques probablement induites par le stress et la peur36.
En réalité, le stress est surtout dangereux lorsque le cœur et les vaisseaux sont défectueux. Il aggrave ou précipite la maladie davantage qu’il ne la crée. Dans l’exemple ci-dessus, la majorité des victimes israéliennes souffraient probablement déjà de maladies cardiaques avant le déclenchement des hostilités.
Sur votre sexualité
La décharge d’adrénaline libérée en situation de stress peut, dans certains cas, être bénéfique pour la libido, car elle stimule le désir et les réactions sexuels. Malheureusement, le plus souvent, le stress tue l’amour en court-circuitant le désir sexuel et en perturbant les mécanismes de l’érection. Lorsqu’il se prolonge, il désorganise la régulation des hormones sexuelles. Il en résulte chez la femme un retard, voire une disparition des règles, des kystes mammaires ou ovariens, parfois même un fibrome de l’utérus. Chez l’homme, le stress chronique pourra ...
Table des matières
- Couverture
- Titre
- Copyright
- Dédicace
- Du même auteur Chez Odile Jacob
- Introduction
- Chapitre premier - Le psychisme agit sur la longévité
- Chapitre 2 - Le cerveau : des performances qui résistent au temps
- Chapitre 3 - Comment se forger un mental pour durer
- Chapitre 4 - Exercice, alimentation, sommeil Faites les bons choix
- Chapitre 5 - Votre cerveau, un capital santé à préserver
- Conclusion
- Notes bibliographiques
- Remerciements