
- 288 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
Le sport est-il bon pour la santé ?
À propos de ce livre
Le sport est-il bon ou dangereux pour la santé ? Peut-il être mauvais pour la colonne vertébrale ? Pour le cœur ? L'exercice augmente-t-il ou diminue-t-il le stress ? Comment ne pas mettre ses os en péril ? Comment protéger sa tension ? Il y a des risques à faire trop de sport ou à mal en faire. Sans un minimum de connaissances et de précautions, les dangers peuvent être plus grands que les bienfaits. Découvrez ici la bonne façon de faire du sport : rendez service à votre corps et à votre moral !Stéphane Cascua, médecin du sport à l'hôpital La Pitié-Salpêtrière à Paris et au sein d'un grand club de football professionnel, est également chargé de cours à la faculté.
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Informations
Éditeur
Odile JacobAnnée
2002Imprimer l'ISBN
9782738110602ISBN de l'eBook
9782738190031Chapitre premier
Le cœur blessé par le sport !
Il y a deux ans, Gérard a rejoint la Défense, le quartier des affaires parisien. Ce centre stratégique dresse ses tours à l’ouest de la capitale comme un premier rempart européen à l’agressivité de l’économie américaine. À 44 ans, il est heureux d’avoir changé d’entreprise pour entrer au siège d’une société concurrente. Enfin, il assume des responsabilités nationales !
Ce soir, il a promis à Philippe, son ami depuis HEC, de faire un squash. Gérard adore ce jeu physique, technique et tactique : un vrai défouloir pour cadre stressé. Voilà si longtemps qu’il n’a pas joué. Le rendez-vous est fixé... à 21 heures. Ce n’est pas un horaire de père de famille et pourtant il risque fort de ne pas arriver à temps. À plus de 20 heures, il est encore prisonnier de son grand aquarium de verre. Le directeur général doit passer le voir et il se fait attendre. Anxieux, Gérard va et vient entre les deux plantes vertes. Il s’arrête parfois, colle son nez sur l’immense baie vitrée perlée de pluie. Tout en bas, dans la pénombre du parvis, il observe ses homologues en uniforme gris fuyant la citadelle. Tous s’engouffrent dans les souterrains pour rejoindre les parkings ou les transports en commun. Soudain, la porte s’ouvre et le directeur général fait son entrée :
« Gérard, désolé pour le retard. J’ai dû assister à une réunion interminable !
— Ce n’est pas grave, j’en ai profité pour réfléchir sur quelques dossiers délicats...
— Gérard, vous imaginez bien qu’il faille faire le point sur les médiocres résultats dans votre secteur... »
L’entrevue se prolonge, l’heure tourne. Gérard tente d’expliquer qu’il a trouvé une équipe démotivée par son prédécesseur. Et puis, il a bien fallu faire connaissance. Il ajoute que la concurrence d’outre-Atlantique s’est montrée particulièrement rude. Pourtant, les conclusions de cette rencontre intimiste sont plutôt pragmatiques : « Gérard, il faut des avancées rapides car de telles responsabilités ne peuvent être confiées qu’à des individus performants ! » La soirée s’annonce tendue... Heureusement, pour retrouver un minimum de sérénité, la balle de squash devrait lui rappeler le visage hypocrite du directeur général. En attendant, Gérard s’enlise dans la circulation. Comme à l’habitude, la pluie battante semble transformer le périphérique en sentier marécageux où s’embourbent les véhicules des Parisiens. Soudain, son portable retentit. Bien sûr, c’est Philippe qui lui rappelle son manque de ponctualité. Dès son arrivée, son ami lui dit : « J’ai réservé jusqu’à 21 heures 45... On attaque ?, le perdant offre le resto. » Stress, fatigue, absence d’échauffement, ambiance compétition ! Voilà de quoi booster un système cardio-vasculaire endormi par plusieurs semaines de sédentarité.
En quelques minutes, la petite tête noire et caoutchouteuse du directeur général virevolte. Elle s’écrase violemment sur le parquet. Gérard la cueille dès le rebond et la frappe furieusement. Giflée par le tamis, elle fuse à toute vitesse et percute de plein fouet le mur en béton.
« Quelle forme ! » laisse échapper Philippe après avoir perdu ce point décisif.
Derrière lui, appuyé sur le mur, Gérard ne confirme pas : « Non, non, je ne me sens pas bien, j’ai dû me claquer un muscle dans la poitrine, j’ai vraiment très mal, comme si... » Gérard s’effondre bruyamment. Philippe se précipite : « Eh ! Eh ! Gérard, ça va ? Ça va ? »
Pas de réponse ! Panique ! Philippe jaillit hors du court en hurlant : « Il y a un médecin ? » Ses cris couvrent soudain le bruit de fond qui résonne dans ce sous-sol. Les gémissements aux engagements se taisent, les halètements lors des échanges s’apaisent, les balles viennent rouler et s’assoupir sur les parquets. Les joueurs des courts voisins se précipitent et se transforment en badauds impuissants. Après quelques secondes de stupeur, l’un d’eux semble réagir : « Il faut appeler le Samu ! » Philippe plonge dans son sac, éjecte sa serviette-éponge et cherche son portable : « Zut, dans ce blockhaus, ça ne passe pas ! » Il bondit comme un sprinter et se catapulte dans l’escalier menant au bar et à l’accueil ! Il compose le 15... Le moniteur comprend instantanément et dévale l’escalier. Il va tenter d’utiliser quelques vieux souvenirs de secourisme.
« Monsieur, monsieur ! » lance-t-il à son chevet. Pas de réponse, pas de respiration, pas de pouls : arrêt du cœur ! Le prof essaye d’alterner fébrilement, bouche-à-bouche et massage cardiaque... mais depuis la perte de connaissance, de précieuses secondes se sont écoulées...
Après sept minutes interminables, les « premiers secours » des pompiers arrivent en force. Ils prennent le relais. Ils invitent les sportifs ébahis à retourner dans les vestiaires. Seul Philippe reste à proximité pour répondre à quelques questions cruciales au sujet de son ami :
« Il prend des médicaments ?
— Non !
— Il souffre d’une maladie ?
— Non... je ne crois pas !
— Quel âge a-t-il ?
— 44 ans.
— Il fume ?
— Eh oui... pas mal ! »
Tout est dit ou presque... L’écran du scope électronique n’affiche aucun battement, la petite ligne lumineuse se contente de vibrer. C’est une « fibrillation ventriculaire », le cœur fait une crampe. Rapidement, l’équipe du Samu est aussi sur les lieux. Ils travaillent ardemment, calmement, mais avec acharnement. Quarante minutes plus tard, le réanimateur se relève et rejoint Philippe resté seul avec son angoisse dans le couloir.
« Nous avons tout fait, il n’est pas reparti. »
Philippe, les yeux humides, regarde fixement le médecin, il est terrassé : « Mais... mais je ne comprends pas ! »
— Malheureusement, il s’agit d’une mort subite du sportif tout à fait typique ! »
Le sport peut être dangereux pour le cœur !
La mort subite du sportif est le décès brutal d’un individu au cours d’une activité physique ou peu de temps après celle-ci alors qu’il ne souffrait d’aucune maladie et ne se plaignait d’aucun symptôme.
En fait, en interrogeant les familles des disparus... ou en questionnant les quelques individus réanimés, les critères semblent moins clairs. En effet, les études mettent en évidence que la moitié des victimes ressentait des signes de souffrance cardiaque. Un tiers percevait des douleurs dans la poitrine, typiquement provoquées par une mauvaise oxygénation du cœur. Ainsi, le docteur Cousteau, cardiologue du sport, résume ce constat : « Les sportifs victimes de mort subite sont des cardiaques qui s’ignorent. » Les maladies du cœur responsables de ces accidents dramatiques n’altèrent pas la performance.
➤ Le sport favorise-t-il la mort subite ?
L’activité physique est une période particulièrement propice à la mort subite. Statistiquement, le risque est multiplié par 7 au cours de votre pratique sportive. Si vous vous entraînez régulièrement, la probabilité de décès brutal n’est que 5 fois plus élevée. En revanche, si vous n’êtes qu’un sportif occasionnel, le danger est 56 fois plus important !
Certains physiologistes pensent que les endorphines, les hormones du bien-être sécrétées pendant l’effort, contribueraient à masquer les douleurs engendrées par la maladie cardiaque sous-jacente. L’exercice induit la production de substances stimulant le cœur. La célèbre adrénaline se déverse dans le sang et excite le tissu cardiaque chargé de conduire l’influx nerveux. Si le cœur est souffrant ou mal oxygéné, ses battements ne tardent pas à s’emballer puis à devenir irréguliers. Enfin, une crampe peut survenir : c’est la mort subite. Le cerveau et les hormones décompensent une situation précaire. Les cardiologues disent que « les nerfs ne provoquent pas la mort subite mais déterminent le moment de la catastrophe ». De façon plus imagée : « le cœur est la cible, le système nerveux est la gâchette ». Bien sûr, plus le cœur est malade, plus faible sera la quantité de stress nécessaire. À l’inverse, 4 % des autopsies ne montrent aucune lésion. Dans ces conditions, la puissante décharge nerveuse pourrait être la cause et le facteur déclenchants du décès.
L’activité physique limite considérablement les possibilités de réanimation. Le corps baigne dans les hormones du stress mais aussi dans les « toxines ». De l’acide et du potassium sont libérés par les muscles fatigués. Ces substances favorisent les crampes et perturbent la reprise de battements cardiaques normaux. Le docteur Northcote a réalisé une étude sur 46 morts subites survenues chez des joggers. Aucune n’a pu être récupérée. Globalement, les chances de survie sont minces. Seuls 14 % des individus décédés brutalement, pris en charge par le Samu, sont « ressuscités » et rejoignent l’hôpital. Enfin, 2,5 % d’entre eux retrouvent leur domicile.
➤ La mort subite du sportif est-elle fréquente ?
La plus vieille vedette de Paris n’a jamais vu autant de monde à son chevet. Face à la tour Eiffel, les 20 000 partants des 20 km de Paris se massent sur le pont du Trocadéro. Ce sont tous des sportifs en pleine forme. Par plaisir et pour leur bien-être, ils pratiquent régulièrement la course à pied : le sport santé par excellence ! Notre dame de fer est indestructible. Les hommes sont plus fragiles. Dans un an, elle sera encore présente pour contempler tous ses soupirants. Mais, elle le sait, au départ de la prochaine édition, deux coureurs seront absents. Au cours de l’année à venir, ils seront morts subitement, en pratiquant leur sport préféré... le jogging !
Les morts subites du sportif ne sont pas des « histoires de chasse » racontées par des médecins malveillants faisant l’apologie de la sédentarité. En France, chaque année, le sport est responsable du décès de plus de 1 000 à 1 500 personnes, soit 1 coureur de fond sur 10 000. Certains auteurs parlent même de 1 500 à 10 000 morts subites de sportifs par an. Bien sûr, il ne s’agit pas d’accidents violents et aucun traumatisme ne s’est produit. Dans la grande majorité des cas, la défaillance est d’origine cardiaque. Le plus souvent, c’est un infarctus d’effort suivi d’une crampe cardiaque.
➤ Quels sont les mécanismes de la « mort subite du sportif » ?
Dans 85 % des cas, le cœur victime de cette crampe fatale est atteint de maladie coronarienne. Les coronaires sont les artères du cœur. Elles lui apportent le sang chargé de l’oxygène dont il a besoin pour travailler. Comme leur nom l’indique, elles entourent le cœur comme une couronne. Quelquefois, leurs parois s’épaississent en se chargeant de graisse. Il se constitue ce que l’on appelle des plaques d’athérome. Ces dernières obstruent partiellement les artères du cœur : c’est la maladie coronarienne. Au cours de l’exercice, le muscle cardiaque a besoin de plus d’oxygène. Le flux sanguin doit augmenter. Malheureusement, les vaisseaux en partie bouchés ne peuvent assurer l’accroissement du débit. Le cœur souffre et le patient peut ressentir une douleur dans la poitrine. Chez le sportif, ce sont ces symptômes qui sont absents... ou négligés !
À l’effort, le sang frotte sur les parois des artères. Au niveau des rétrécissements constitués par les plaques d’athérome, les turbulences augmentent. Comme lorsque le ruisseau en crue bouillonne sur les rochers bordant le rivage, la pierre finit par se décrocher. Alors, parfois, la paroi artérielle se déchire. Comme pour toute plaie, l’organisme tente d’obtenir la cicatrisation en déclenchant la coagulation sanguine. Mais le processus n’est pas adapté, le caillot formé ne tarde pas à obstruer complètement l’artère. Une partie du muscle cardiaque ne reçoit plus de sang. Privée d’oxygène, cette portion de muscle ne tarde pas à mourir : c’est l’infarctus d’effort.
Vous le savez, si vous continuez à stimuler un muscle épuisé et mal oxygéné, c’est la crampe ! En plein footing, si vous ressentez cette violente douleur au niveau du mollet, vous vous arrêtez pour l’étirer ; le muscle se relâche et vous repartez prudemment. Si votre cœur est victime d’une crampe, c’est la mort subite. En effet, en l’absence d’oxygène, certaines fibres musculaires cardiaques en souffrance ne parviennent plus à se contracter. Le courant électrique propageant l’ordre de la contraction rebondit et tournoie sur cette zone inerte. L’onde diffuse en tous sens et provoque l’excitation anarchique de la totalité du cœur. Le cœur est totalement désynchronisé, aucune contraction simultanée n’est possible. Le sang ne peut plus être propulsé hors des ventricules. Les parois du cœur se mettent à vibrer, incapables de pousser le sang dans les artères ! Le cerveau ne reçoit plus d’oxygène et c’est la perte de connaissance. Trois minutes plus tard, en l’absence de réanimation, le sportif décède...
➤ Quelles sont les particularités de la mort subite du sportif ?
Le risque de crampe du cœur n’est pas forcément corrélé à la taille de l’infarctus. L’artère coronaire droite apporte le sang à petite proportion de la masse cardiaque. Cependant, si elle se bouche, le muscle touché correspond au tissu spécialisé propageant l’influx nerveux dans le cœur. Le trouble du rythme cardiaque est souvent immédiat. C’est pourquoi l’artère coronaire droite est surnommée « l’artère de la mort subite ».
Comme vous l’imaginez, les plaques d’athérome se déchirant à la faveur de quelques turbulences sanguines sont plutôt fragiles. Ces épaississements graisseux sont encore souples alors qu’avec le temps ils se rigidifient. Lorsque l’individu vieillit, ils accumulent le calcium, on dit qu’ils se calcifient. Ainsi, vous comprenez pourquoi la mort subite du sportif touche des individus relativement jeunes, porteurs de plaques fines et molles. Une étude montre que l’âge moyen de la mort subite du sportif est de 47 ans, alors que, dans d’autres circonstances, elle survient plutôt autour de 60 ans. La consistance moelleuse de ces amas graisseux, ainsi que leur faible épaisseur, justifient aussi l’absence de symptôme pendant l’effort. Habituellement, elles s’écrasent à la faveur du flux sanguin sous pression et le cœur reçoit suffisamment d’oxygène. Les autopsies montrent qu’il n’existe aucune corrélation entre la taille de la plaque et le volume du caillot obstruant l’artère coronaire.
Vous le savez, l’adrénaline est produite en quantité importante pendant l’effort. Elle favorise les battements irréguliers en excitant le muscle cardiaque en souffrance. Mais son action toxique ne s’arrête pas là. Elle favorise aussi la formation des caillots. Grâce à elle, les petites cellules sanguines, les plaquettes, destinées à obstruer les plaies, se collent plus facilement les unes sur les autres et sur les parois déchiquetées du vaisseau. On dit que l’adrénaline facilite « l’agrégation plaquettaire ». En cas de déchirure de la plaque d’athérome, les plaquettes vont s’agglutiner au contact de la lésion. La constitution du caillot commence, l’obstruction de l’artère est proche ! Pourtant, la nature n’a pas conçu l’adrénaline exclusivement pour nous nuire ! Elle se révèle indispensable pendant l’exercice. L’évolution a même sélectionné les individus dont la sécrétion se montrait suffisante. L’adrénaline permet de stimuler le cœur, elle libère le sucre et les graisses brûlés par le muscle pendant l’effort. L’homme de Cro-Magnon peut fuir ou combattre le prédateur. Si, dans sa lutte, l’ours lui assène un coup de griffe ou si, dans sa fuite, il traverse un roncier, l’adrénaline facilite l’agrégation plaquettaire et réduit l’hémorragie. Il survivra et sa descendance jouera au squash...
➤ La mort subite du sportif survient peu après l’exercice !
La récupération est une période à risque ! Trois circonstances se montrent particulièrement dangereuses : l’interruption brutale de l’exercice, la douche et... la cigarette dans les vestiaires !
• À l’arrêt brusque de l’effort, le système nerveux du sportif réflexe demande à son cœur de ralentir. Le réseau de conduction normal s’apaise. En revanche, dans le sang circulent encore les hormones de l’excitation musculaire. L’onde électrique continue à se déplacer et peut rebondir sur de petites zones cardiaques mal oxygénées ou cicatricielles. Dans ces conditions, le système nerveux mis au repos ne parvient plus à s’imposer. Le courant diffuse en tous sens et enclenche des battements irréguliers dégé...
Table des matières
- Couverture
- Titre
- Du même auteur chez Odile Jacob
- Copyright
- Sportifs, vous êtes en danger !
- Chapitre premier - Le cœur blessé par le sport !
- Chapitre 2 - Les vaisseaux sous pression à cause du sport
- Chapitre 3 - L’os se brise sur le sport !
- Chapitre 4 - Le cartilage s’use au contact du sport
- Chapitre 5 - Le dos se bloque face au sport
- Chapitre 6 - L’intestin digère mal le sport !
- Chapitre 7 - Les hormones s’épuisent contre le sport ... un prétexte au dopage ?
- Chapitre 8 - Le cerveau stressé et déprimé par le sport !
- Conclusion - Choisissez le sport pour la santé !
- Épilogue - La morale du labrador