L' Énergie au quotidien
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L' Énergie au quotidien

  1. 128 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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L' Énergie au quotidien

À propos de ce livre

La « Main à la pâte », un beau défi à relever. À tous ceux que la science interpelle, intrigue, effraie, passionne, à tous ceux qui ne veulent pas être des consommateurs aveugles, les Éditions Odile Jacob proposent une collection de livres scientifiques destinés aux enseignants, comme aux parents d'élèves qui voient revenir chez eux des enfants plein d'interrogations. Ils n'ont pas pour vocation de préparer quiconque à un examen ou à un concours, mais de satisfaire la curiosité de tous ceux qui veulent se cultiver. Cette collection invite nos concitoyens à mettre « le pied à l'étrier ». Ce livre, écrit par un jeune scientifique fraîchement diplômé de l'Université, nous introduit dans les grands principes de conservation de la physique qui sont sous-jacents aux discussions sur l'environnement. Daniel Mangili, professeur de physique au lycée Saint-Louis dans les classes préparatoires aux Grandes Écoles, anime cette nouvelle collection.

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Informations

1

Archéologie de nos déchets



Nous sommes dans un futur lointain et hypothétique, en l’an 3202. Les hommes qui vivent alors sont finalement parvenus à épargner leur environnement et à ménager la nature. Nous allons suivre les recherches de deux scientifiques, Milan Ligetti et Sandor Gluck. Bien entendu, les faits seront totalement fictifs et subordonnés à une hypothèse nécessaire à l’intrigue : en 3202, on ne sait pas comment nous vivions au XXe siècle, ni comment nous exploitions les ressources naturelles. Le fonctionnement de notre société est inconnu, mais la découverte de vestiges enfouis dans le sol et l’étude d’ouvrages oubliés ont apporté d’importants renseignements.
Les professeurs Ligetti et Gluck vont avoir recours aux méthodes et concepts scientifiques actuels. On assistera, en quelque sorte, à une transposition de moyens : les hommes du futur vont enquêter sur nous avec nos propres outils. Ils vont tenter de retracer les habitudes écologiques de l’homme de l’an 2000 à partir de ses déchets.

Description de l’étendue des fouilles et premières hypothèses

Tout commence en juillet 3202. Une équipe d’ouvriers travaille sur l’implantation d’un spatio-port sur les lieux d’un ancien jardin public. Ils manient leurs machines avec aisance : des grues, des foreuses… Ils commencent à creuser sur le pourtour du site pour permettre le raccordement du futur bâtiment aux conduits urbains (eau courante, électricité, vapeur pour le chauffage, tuyaux du service pneumatique, fibres optiques pour les télécommunications…). Alors que la tête de la foreuse s’enfonce dans le sol, un signal d’alerte stoppe net la machine. Les capteurs ont détecté un objet de taille importante. Le chef de chantier est convoqué sur les lieux. Il consulte les plans du sous-sol et vérifie la position du forage. « Il ne devrait rien y avoir là-dessous ! » Il appelle sa compagnie et la direction est informée du problème. Le conseil d’administration est réuni en urgence. On décide de faire appel à des spécialistes : Milan Ligetti et Sandor Gluck arrivent sur le site deux jours après la découverte de l’objet.
Le professeur Ligetti est un autodidacte, qui a fréquenté avec assiduité les bibliothèques et a fidèlement assisté aux conférences publiques. Très tôt, il a eu le désir de communiquer son immense passion pour l’archéologie. Il a fait sa thèse sur les résidus fossiles sous-marins et obtenu un poste à l’Université. Ses études sur les sources d’énergie et leur utilisation à travers les époques lui valent une renommée internationale.
Sandor Gluck, quant à lui, s’est intéressé aux objets plus qu’aux procédés et aux concepts. Après de brillantes études, il est devenu directeur du Musée des techniques. Les catalogues de cette institution recensent plus d’un million d’objets domestiques, d’instruments scientifiques, de machines industrielles… Ses recherches se déroulent de façon originale. Il emmène ses enfants dans la réserve du musée, déambule dans les couloirs et attend qu’une question lui soit posée sur l’utilisation d’un objet inconnu. Il sort alors « l’élu » de la vitrine, l’emporte dans son bureau et commence ses recherches. Chacune de ses études donne naissance à une publication mondialement applaudie.
A peine sortis du train, les deux enseignants se précipitent sur le chantier. Ils observent pendant quelques instants les plans du sous-sol et la face mise à nu de l’objet, puis décident de faire du chantier un site archéologique. Ils délimitent un périmètre de sécurité et commencent les prélèvements superficiels. Gluck et Ligetti prennent contact avec leurs universités respectives et demandent l’aide de leurs équipes d’étudiants enthousiastes. Les jeunes gens admirent les deux professeurs : leurs raisonnements sont toujours pertinents, pleins de bon sens ; ils possèdent une connaissance encyclopédique, mais font preuve, en toute circonstance, d’une humilité déconcertante. Les étudiants sont sous le charme, ils travaillent énormément, stimulés qu’ils sont par le plaisir de la découverte et par le désir d’obtenir une marque d’estime de la part de leurs mentors. L’équipe de chercheurs et le matériel arrivent le 25 juillet.
L’analyse des échantillons et l’extension des fouilles débutent. Ligetti prend la direction de l’équipe chargée de l’extraction de l’objet et Gluck supervise les analyses.
Après plusieurs jours de travail, l’équipe de Ligetti isole le bloc et l’amène à la surface. Il s’agit d’un cube en matière plastique recouvert des restes de ce qui semble être du tissu.
Sur une de ses faces est fixée une plaque métallique. On peut y lire des informations sur la matière plastique dans laquelle est fait le cube, ainsi qu’un numéro de série et un code barres.
Le cube est photographié sous toutes les coutures. Ligetti procède à une numérisation de sa forme à l’aide de faisceaux laser. Toutes ces données sont archivées dans des bases informatiques. L’objet est également radiographié ; comme dans les aéroports, on regarde l’intérieur sans avoir à ouvrir le cube. On place d’un côté un émetteur de rayons X collimaté et de l’autre un détecteur. En quelques heures, toute la surface de l’objet est couverte et le contenu peut être visualisé en trois dimensions sur l’écran d’un micro-ordinateur. Il semble que le cube soit rempli de toutes sortes de matériaux. L’exploitation des données de la radiographie permet de connaître la densité de certains objets : il y a du papier, des éléments organiques, des boîtes en métal…
L’équipe de Sandor Gluck termine l’étude d’un échantillon de ce qui ressemblait à du tissu. Il s’agit en fait d’un géotextile synthétique. A l’aide d’un microscope, Gluck est parvenu à en établir les caractéristiques. C’est un enchevêtrement de fibres artificielles (Figure 1) dont la répartition n’est pas aléatoire.
Figure 1
En effet, les fibres sont agencées de manière à former des trous de certaines tailles. En faisant passer à travers le géotextile des billes calibrées, on arrive à déduire la répartition du diamètre des trous (Figure 2).
Figure 2
La distribution des trous n’est pas fortuite, le géotextile a été tissé de manière à laisser passer l’eau mais pas les grains d’argile qui recouvraient le conteneur. Les hommes qui l’ont enterré voulaient ainsi augmenter la stabilité du sol en permettant le passage de l’eau et en interdisant le mouvement des couches supérieures.
« On voulait conserver ce conteneur intact ! »
A cette nouvelle, l’enthousiasme de Milan Ligetti gagne encore en intensité. Il faut absolument l’ouvrir. Le grand jour est fixé au 1er août 3202. On prépare l’expérience : caméras vidéo, appareils photo, détecteurs…
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Le grand jour ; extraits du cahier d’expériences de Milan Ligetti

« 1er août 3202, matin.
C’est le grand jour. Nous allons ouvrir le conteneur. Je regrette cependant que les résultats de la première datation au carbone 14 ne nous soient pas encore parvenus.
A quelle époque appartient ce conteneur ? Pourquoi tant d’objets d’origines différentes ont été placés dans un gros cube ?
Que vont nous apprendre ces objets ?
Pourquoi, comme me l’a dit Sandor Gluck, voulait-on conserver ce conteneur intact ? J’ai hâte, j’ai hâte… »
« 1er août 3202, soir.
C’est fou, il y a de tout là-dedans. Nous avons vraiment trouvé de tout. Il y a des journaux, des traces de matière organique, des boîtes en acier décomposées, des emballages en plastique. Voilà la première répartition du contenu du cube (Figure 3).
Figure 3
Que peut-on en déduire ? »
« Les résultats du taux de défrichement sont arrivés : 10 %. Il y a dix fois moins d’arbres dans la zone du conteneur qu’aux alentours. Les hommes de l’époque sont donc intervenus pour façonner le paysage. »
« J’ai une théorie pour expliquer la présence du conteneur ; je ne m’explique pas encore pourquoi des objets devaient être enfouis, mais puisqu’il semble qu’il fallait qu’ils le soient, c’est le fait qu’ils ...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Remerciements
  5. Avant-propos
  6. Introduction
  7. 1 - Archéologie de nos déchets
  8. 2 - La conservation de l’énergie
  9. 3 - Recyclons, recyclons !
  10. Bibliographie
  11. Table