La Résilience par le sport
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La Résilience par le sport

Surmonter le handicap

  1. 160 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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La Résilience par le sport

Surmonter le handicap

À propos de ce livre

Pourquoi certaines personnes handicapées se dressent pour atteindre des étoiles alors que d'autres, valides, ne peuvent seulement imaginer qu'elles existent ? Comment et par quels processus les sportifs handicapés sont-ils capables d'accomplir de telles performances et, pour certains, des exploits qui défient les imaginaires les plus osés ? Qu'est-ce qui les pousse à transcender leurs blessures afin de devenir des « héros » ? Leur accomplissement est-il l'expression de leur résilience ? Et si la capacité de résilience résulte de la rencontre d'une personnalité et de son environnement affectif et social, comment ces facteurs interagissent-ils au cours de l'histoire d'un individu ? Hubert Ripoll répond à ces questions en allant à la rencontre de vingt-quatre champions français. Ce livre ne s'attache pas seulement à comprendre les modalités de la résilience par le sport ; il nous parle aussi de nous, et de la façon dont ces êtres d'exception peuvent nous aider à nous surpasser au quotidien. Hubert Ripoll est spécialiste en neurosciences et psychologue. Il a présidé la Société française de psychologie du sport et a créé le premier laboratoire français de psychologie cognitive appliquée au sport. Il a travaillé auprès de nombreux champions olympiques et champions du monde. Il mène depuis dix ans des enquêtes pour comprendre la psychologie des sportifs, des artistes, des scientifiques et des inventeurs. Ses ouvrages, salués par le milieu sportif, constituent une source d'enseignements pour le plus grand nombre.

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Informations

1

Les conditions de la résilience1

« Mon éducation a énormément joué dans la façon dont j’ai réagi. J’ai été bien accompagné par mes parents et je me suis construit dans un monde positif. » (Stéphane Houdet.)
« C’est difficile d’être dans l’entre-deux. J’ai connu des années de galère en étant dans l’entre-deux, à être celui dont on ne sait pas où il se trouve. » (Nicolas Moineau.)
« Mon moteur est la recherche d’émotions et j’ai un imaginaire très fort. Tout est possible et il me suffit de trouver une route pour l’atteindre. Peut-être est-ce grâce au handicap que je suis capable de fonctionner comme cela. Mais comment savoir ? Lorsque j’étais petite, j’avais toujours ces problèmes de vue qui revenaient dans mon imaginaire et je me suis créé un monde à partir des dessins animés ou d’autres choses grâce auxquelles je partais un peu loin de la réalité. Ainsi, l’imaginaire permettait de m’évader. Étais-je différente des autres enfants ? » (Sandrine Aurières-Martinet.)
« On m’a imposé un compagnon et je fais avec. Je suis dans le partage. Quelquefois je lui parle : “Tu vois, j’ai un petit projet en cours, et tu vas me suivre ! C’est moi qui suis le cerveau, donc c’est moi qui ai le pouvoir.” Ne lutte pas avec ton handicap, fais avec, je me dis. » (Nathalie Benoit.)
« Le jour où j’ai eu mon accident, le 5 mars 1994, je me suis dit : “Je suis mort !” Oui, je suis mort à cet instant. Et je suis revenu à la vie. Une renaissance. » (Philippe Croizon.)
Aucune activité humaine ne possède en soi une « vertu » résiliente. Le sport, quelles que soient les opportunités qu’il offre, n’échappe pas à cette règle. C’est l’individu qui construit sa propre résilience et qui, pour se réaliser, engage toute sa personne par l’intermédiaire d’une activité d’élection. Et pour certains, par le sport.
Pour la personne handicapée, le sport, parce qu’il croise des facteurs affectifs, sociaux et environnementaux, y contribue certainement plus que les autres activités humaines. Cependant, aucun des champions ayant participé à cette enquête n’aurait pu trouver le chemin de la résilience s’il n’était doté d’un potentiel pour le faire. Faut-il y voir l’expression d’un trait de personnalité ? Est-il inné ? acquis ? Et comment s’est-il exprimé ? Une chose est certaine, se réaliser comme ils l’ont fait grâce à un corps, dont les pouvoirs leur étaient en partie refusés et qu’ils ont magnifié dans la victoire, ne s’obtient que si l’individu est doté de la capacité à faire quelque chose de sa blessure. Sur quoi repose-t-elle, et pourquoi eux ? Il fallait qu’au préalable un certain nombre de conditions soient réunies : être accompagné, sortir de l’entre-deux et assumer sa différence, être porté par un imaginaire puissant, faire de son handicap un compagnon de route. Le plus délicat étant, notamment lorsque le handicap survient tardivement, à la suite d’un accident ou de la maladie, de renaître autrement.

Être accompagné

« Mes parents ont été un support, sans jamais être omniprésents, et m’ont laissé faire mes expériences. J’ai ainsi appris que ce n’est pas parce que l’on est différent et que l’on a des difficultés à faire certaines choses que l’on ne sera pas capable de les réaliser un jour. Leur attitude m’a permis d’évoluer et d’aller au maximum de mes possibilités. J’ai cherché des solutions aux problèmes que j’ai rencontrés et je me suis quasiment toujours débrouillée toute seule. Si mes parents m’avaient surprotégée, je n’aurais jamais atteint ce que j’ai atteint et je ne serais pas ce que je suis actuellement. » (Audrey Le Morvan.)
« Mes parents m’ont tout de suite inculqué le goût du dépassement sans hésiter à me remuer. À la maison, le mot d’ordre était de me considérer comme un valide. Je n’ai jamais entendu : “Ça, tu ne peux pas le faire !” Et cela m’a permis d’avancer. Cela s’est transformé chez moi par un goût du défi personnel, de toujours aller plus vite et de tenter des minidéfis quotidiens qui m’amenaient toujours à me dépasser. Je pense préférable d’être exposé que surprotégé. Le fait d’être exposé amène à toujours se remettre en question et à affronter une difficulté qui, de toute façon, se présentera toujours, alors que le fait d’être surprotégé entraîne un repli sur soi-même. » (Ludovic Lemoine.)
« Je n’ai été ni protégée ni surprotégée, et j’ai pu faire des essais et des erreurs qui permettent de grandir et de forger sa propre compréhension de la vie et de la société. L’accident n’a pas changé les choses. Mes parents étaient conscients de mes difficultés. Ils étaient là pour m’aider, mais n’ont en rien cédé parce que j’étais handicapée, et ont continué à me dire ce qui était bien et ce qui était mal indépendamment de mon état. Le fait qu’ils ne m’aient pas protégée m’a permis de me confronter à la réalité de la société face au handicap. Et cela m’a fait comprendre les choses. » (Marie-Amélie Le Fur.)
S’il est une constante dans les histoires de vie croisées au cours de cette enquête, c’est, que, au-delà des formes de handicaps, des conditions de leur survenue, des genres, des milieux sociaux et culturels, toutes les personnes ont été accompagnées, le plus souvent par leurs parents, et, quelquefois, en leur absence, par des substituts. Il faut voir en cela la principale source de leur résilience, confirmant le propos de Boris Cyrulnik selon qui aucun enfant ne peut devenir résilient seul mais doit trouver autour de lui une bulle affective qui permette de graver dans sa mémoire un processus de stabilité interne qui l’incitera à chercher le tranquillisant dont il a besoin2.
Lorsqu’il naît dans un milieu naturellement accompagnant, l’enfant handicapé se construit souvent sans vraiment avoir conscience de son handicap ni sans même avoir le sentiment de vivre une expérience difficile. « Étant handicapé de naissance, j’ai évolué toute ma vie avec ce handicap que je prends comme quelque chose qui m’accompagne depuis que je suis tout jeune, commente Tanguy de La Forest. J’ai tendance à voir le handicap comme une spécificité, comme le fait d’être grand ou petit, certes avec des contraintes plus ou moins importantes, mais une spécificité. Ainsi, je suis entrepreneur à part entière et pas un handicapé qui entreprend. De la même façon, je fais du sport et je ne suis pas une personne handicapée qui fait du sport. »
Il faut, pour bien comprendre le processus de résilience, rechercher dans l’histoire des individus comment ceux-ci ont été accompagnés par leurs parents, et comment ces derniers ont géré leur handicap. Une expérience jamais facile tant l’arrivée dans une famille d’un enfant handicapé « atteint les parents qui ne sauront jamais le pourquoi de ce qu’ils prennent pour un désaveu existentiel et culpabilisant, une filiation trahie, un ordre générationnel déstabilisé3 ».
Trois types de relations ont été décrits entre les parents et leurs enfants handicapés4. Une relation quasi fusionnelle, où le parent s’approprie l’enfant qui, au sens littéral du terme, est inclus, encastré, assimilé, totalement dépendant. Une relation où l’enfant existe, mais à distance, figé, objet de soins, surveillé. Une relation où l’enfant, bien que celui-ci soit perçu comme différent et reconnu comme tel, bénéficie d’une marge de manœuvre vers l’exploration curieuse et la découverte de son univers de vie.
De toute évidence, mes témoins bénéficièrent de ce dernier type d’interaction, tirant de cette relation d’attachement sécurisante le substrat affectif de l’estime de soi – puisque acceptés avec leurs différences – et de la confiance en soi – puisque reconnus comme sujets responsables et agissants –, qui leur a permis de réussir dans leurs entreprises. Cela a constitué le ferment de leur force de résilience, qui m’a semblé être le fil directeur pour comprendre leurs trajectoires de vie et leur exceptionnelle réussite.
C’est dans le regard des parents, et sur la base des premiers échanges avec eux, qu’une vie commence et se construit. Être ni dans le déni ni dans le refus préfigure la façon dont l’enfant handicapé va, au sortir de la bulle familiale, affronter le regard des autres et vivre sa différence.
« Mes parents ne m’ont jamais considérée comme une handicapée et j’ai fait une scolarité classique. Ma mère m’a aidée a minima, sauf pour la lecture, ma principale difficulté du fait de mon handicap. La notion de handicap n’existait pas vraiment pour moi et ce qualificatif m’a été attribué plus tard, en école de kinésithérapie. Je considérais que c’était comme ça, et que même si cela devait être un peu plus dur que pour les autres, il suffisait de travailler pour y arriver. » (Sandrine Aurières-Martinet.)
« Mon père me voyait moi et pas mon handicap, et mon grand-père, à qui j’étais très attachée, n’en a jamais parlé, parce que, pour lui, les handicapés font partie de la vie. Cela ne l’a jamais gêné, il ne m’a jamais dit qu’il en avait souffert et il m’a toujours vécue comme sa petite-fille qui était sa fierté. Voilà pourquoi je tiens mon caractère d’eux, et peut-être, d’une certaine manière, ma réussite. » (Élodie Lorandi.)
« J’ai toujours été élevé comme un enfant normal et, consciemment ou non, mes parents ne faisaient pas trop attention à mon handicap. J’ai été normalement protégé, jamais surprotégé. Mes parents savaient que cela allait être difficile, mais ils m’ont laissé faire toutes les expériences en sachant que je m’adapterais pour trouver la bonne solution. Je leur dois mon autonomie. » (Frédéric Villeroux.)
Assumer le handicap et reconnaître l’enfant dans sa différence, et pour ce qu’il est, en tant que personne, est une condition nécessaire mais non suffisante pour lui permettre de s’engager dans un processus de résilience. Ainsi l’enfant doit être incité à explorer et à expérimenter le monde avec ses atouts, quand bien même ceux-ci ne sont pas parfaitement adaptés. Cette double sécurité affective et fonctionnelle contribue à faire de l’enfant un individu stable affectivement, confiant en lui-même, capable d’arpenter le monde avec ses propres instruments de mesure et, pour certains, d’aller, dans le sport et dans la vie, au-delà de ce qui était promis.
« Mes parents ont certainement pris sur eux pour ne pas me protéger plus qu’il ne fallait. Ma mère me laissait faire, parfois avec la peur au ventre. Au point de me dire : “Tu fais les choses et tu me diras après.” » (Timothée Adolphe.)
« Lorsque mes parents ont appris, avant même ma naissance, que j’allais être handicapé, ils ne se sont pas laissé abattre, et eux-mêmes se sont mis au sport pour essayer de me faire évoluer le plus possible. Ils m’ont toujours accompagné et soutenu dans les pratiques sportives quelles qu’elles soient : natation, tennis de table, et pas mal d’autres encore. » (Cédric Fèvre-Chevalier.)
« J’ai été éduqué exactement de la même manière que mon frère et ma sœur, à l’exception de certains aménagements, compte tenu de mon handicap. Lorsque, plus jeune, j’ai voulu faire du foot, alors que je marchais mal, mes parents m’ont laissé m’en rendre compte par moi-même tout en m’accompagnant. Ils m’ont laissé faire ma vie et je me suis forgé mes propres idées sans avoir de barrières spécifiques liées à mon handicap. Je dois certainement ma vision des choses et ma façon d’être à cette éducation. » (Tanguy de La Forest.)
Ainsi, les ressources internes de ces enfants leur permirent de se développer dans un milieu propice et, très certainement, de puiser en eux les ressources nécessaires pour rebondir.
Deux d’entre eux ne bénéficièrent pas de ces conditions favorables, et pourtant se réalisèrent, dans le sport et dans la vie. Loin de contredire mon analyse, leur histoire permet de la compléter.
Très tôt séparés ou éloignés de leurs parents, n’ayant pas connu cette relation sécure dans laquelle se puisent l’estime de soi et la confiance en soi pour avancer, ils eurent la chance de trouver et de choisir sur leur route des substituts parentaux. Des tuteurs de résilience, selon Boris Cyrulnik5, à qui ils attribuèrent le pouvoir de les comprendre et de les soutenir, avec qui ils « tricotèrent » une relation d’attachement qui leur permit de grandir, et sans lesquels, selon leur propre expression, ils auraient pu mourir. Ces deux histoires, dont les circonstances sont très proches, nous apprennent la force puisée par l’enfant dans le regard et la confiance de l’autre.
Alors que je demandais à Joël Joubert comment il gérait ses échecs sportifs, il fit cette réponse inattendue mais ô combien significative : « Mon échec le plus important a été de ne pas avoir vécu avec ma famille. J’ai besoin de savoir qui je suis. N’ayant pas connu mon père, très tôt privé de ma mère et de mes sœurs, il me manque des repères. J’ai des lacunes, aucun savoir, j’essaie d’apprendre des choses des autres puisque je ne peux pas les apprendre de ma propre famille. Et face à cet échec à comprendre, j’essaie de continuer à me construire. »
Manifestement, l’homme semble s’être construit seul. Pourtant sa réussite est éclatante, il est devenu l’un des meilleurs escrimeurs de sa génération, ayant bousculé toutes les conventions et bravé tous les obstacles humains, administratifs et techniques pour devenir l’un des très rares maîtres d’armes handicapé au monde. Comment a-t-il fait sans cette assurance puisée dans la stabilité d’un environnement sécurisant qui a été si nécessaire aux autres ? Et quel a été son quotidien en centre de soins ?
« Dans les centres de soins, dans les années 1980-1990, beaucoup de personnes handicapées se laissaient aller, devenaient des légumes et se laissaient mourir. Surtout des paraplégiques comme moi qui n’avaient plus de goût à rien. C’était facile de se laisser prendre à ce jeu-là. Surtout quand, comme moi, on n’a personne qui vient vous voir, pas de week-end, pas de vacances, alors que mes copains retournaient dans leurs familles. C’était horrible, vraiment horrible, cela aurait été facile de se laisser aller et de se laisser mourir. J’ai fait le choix inverse. J’ai choisi de vivre.
— Et d’où avez-vous tiré cette force de vous lever ?
— Des gens m’ont aidé. Ils étaient proches de moi et ont su comprendre ce que je voulais. Ce fut ma véritable famille. Ce sont eux qui m’ont permis de me raccrocher à quelque chose, d’échapper de mon quotidien et de voir la lumière au bout du tunnel. Jean-Luc, un éducateur, avec qui j’ai fait beaucoup de musique et qui m’a fait aller à la rencontre des autres, qui m’a donné une impulsion sous la forme d’une attention que je n’avais pas eue par ailleurs auparavant. Il m’a donné le goût de continuer à vivre. Il y a eu aussi Sophie, une infirmière qui était très proche de moi et qui me voyait grandir au fil des opérations. Hélène, également infirmière, qui m’a montré qu’un être humain, même handicapé, peut avoir des désirs. Ces trois personnes avec qui, lorsque j’étais en centre, j’ai vécu au jour le jour, m’ont donné une chance. Elles m’ont donné l’envie d’aller p...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Copyright
  4. Vingt-quatre champions d’exception
  5. Préface
  6. Avant-propos
  7. 1 - Les conditions de la résilience
  8. 2 - La résilience par le sport
  9. 3 - Les chemins qui mènent à la victoire
  10. Table
  11. Quatrième de couverture