Les Neurones miroirs
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Les Neurones miroirs

  1. 240 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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À propos de ce livre

À l'Ă©vidence, faire quelque chose et imaginer le faire ne reviennent pas au mĂȘme. Et pourtant ! Il se pourrait bien que, pour notre cerveau, la pensĂ©e et l'action soient une seule et mĂȘme chose. VoilĂ  ce que rĂ©vĂšlent Giacomo Rizzolatti et son Ă©quipe, qui ont dĂ©couvert des neurones Ă©tonnants : ils s'activent lorsqu'on effectue une action, mais aussi lorsqu'on voit quelqu'un d'autre la rĂ©aliser lui-mĂȘme. Ce livre dĂ©crit les stupĂ©fiantes propriĂ©tĂ©s de ces « neurones miroirs », explique leur mĂ©canisme et souligne leur importance. Ils sont les promoteurs du langage, ils expliquent pourquoi nous parlons aussi avec nos mains. Ils rendent compte de l'expression des Ă©motions ; ils sont le mĂ©canisme de notre comprĂ©hension d'autrui. Au terme de ce parcours inĂ©dit dans le cerveau, une interrogation surgit : et si ces neurones miroirs Ă©taient Ă  la base de nos comportements sociaux ?Giacomo Rizzolatti, professeur de physiologie humaine, dirige le dĂ©partement de neurosciences de l'UniversitĂ© de Parme. Corrado Sinigaglia est professeur de philosophie des sciences Ă  l'UniversitĂ© de Milan.

Foire aux questions

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2008
Imprimer l'ISBN
9782738119247
Chapitre 1
Le systĂšme moteur
Prendre une tasse à café
Commençons par un exemple. Rien ne paraĂźt plus simple que prendre en main une tasse Ă  cafĂ©. Pourtant, ce geste si naturel comporte une multiplicitĂ© de processus tellement enchevĂȘtrĂ©s qu’à premiĂšre vue ils nous semblent indistincts. Tout d’abord, nous devons identifier la tasse en la choisissant parmi les autres objets Ă©ventuels qui nous entourent et qui se disputent notre attention. Pour ce faire, nous devons tourner la tĂȘte et les yeux de telle sorte que l’image de la tasse tombe exactement sur la fovĂ©a, la zone oĂč l’acuitĂ© visuelle est maximale, nous permettant ainsi d’en apprĂ©cier au mieux les diffĂ©rents aspects (sa forme, l’orientation de son anse, sa couleur, etc.). Si nous voulons la prendre, nous devons ensuite la localiser par rapport Ă  notre corps : ce n’est qu’alors que nous pourrons allonger la main et l’atteindre. Dans le mĂȘme temps, nous devons en prendre, pour ainsi dire, les mesures, afin de pouvoir la saisir de la façon que nous considĂ©rons comme la plus opportune.
La tasse nous dicte un ensemble de mesures et de modalitĂ©s de prĂ©hension : c’est Ă  nous de rĂ©pondre et de dĂ©cider comment bouger et nous y conformer, en choisissant parmi toutes les prises possibles la plus adaptĂ©e Ă  l’utilisation que nous voulons en faire ou Ă©ventuellement la plus conforme Ă  nos habitudes. Bien que, d’ordinaire, nous ne nous en apercevions pas, avant mĂȘme de l’atteindre, les doigts et la paume de notre main ont dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  se reprĂ©senter la configuration gĂ©omĂ©trique de la portion de la tasse qui nous intĂ©resse et les Ă©ventuels types de prĂ©hension qui lui sont corrĂ©lĂ©s. DĂšs que nous l’atteignons, notre main reçoit des informations venant de la peau, des articulations et des muscles qui lui permettent d’affiner sa prise et de porter la tasse Ă  la bouche.
MĂȘme sans considĂ©rer les ajustements de posture – qui anticipent la rĂ©alisation de chacun des mouvements dĂ©crits ci-dessus, en en prĂ©voyant les consĂ©quences et en contrĂŽlant l’équilibre dynamique du corps dans les diffĂ©rentes situations oĂč il agit –, et indĂ©pendamment du rĂŽle jouĂ© par l’apprentissage et l’expĂ©rience dans les diffĂ©rentes phases d’identification, de localisation, de dĂ©placement de la main et de prĂ©hension de l’objet, un geste aussi Ă©lĂ©mentaire que saisir une tasse Ă  cafĂ© rĂ©vĂšle un entrelacement complexe de sensations (visuelles, tactiles, olfactives, proprioceptives, etc.), de motivations, de dispositions corporelles et de performances motrices qui interagissent entre elles et avec les objets qui nous entourent, en rĂ©alisant chaque fois des formes de syntonies plus ou moins subtiles.
Mais que se passe-t-il lorsque nous passons du plan descriptif au plan neurophysiologique ? Devons-nous nous attendre à ce que les différents processus énumérés ci-dessus soient réductibles à des circuits corticaux distincts du point de vue anatomique et fonctionnel ? DÚs lors, quels systÚmes neuronaux sont concernés au niveau cortical lorsque nous nous décidons à prendre une tasse à café, et comment ces systÚmes coopÚrent-ils entre eux ?
L’organisation des aires motrices frontales
Il se peut que le lecteur soit surpris par la simplicitĂ© de notre exemple, et du fait qu’il ressortit aux neurosciences, voire aux sciences cognitives. Pourtant, ces vingt derniĂšres annĂ©es, l’analyse des mĂ©canismes neuronaux qui sous-tendent un acte aussi Ă©lĂ©mentaire que la prĂ©hension (ou que les nombreux autres actes de notre vie quotidienne) nous a conduits Ă  reconsidĂ©rer bien des aspects essentiels de notre façon traditionnelle de concevoir le fonctionnement du cerveau – en particulier, concernant l’organisation du systĂšme moteur et les relations fonctionnelles qu’il entretient avec les autres systĂšmes (sensoriels, mais pas seulement), oĂč se dĂ©ploie l’activitĂ© cĂ©rĂ©brale.
On a longtemps considĂ©rĂ© que les phĂ©nomĂšnes sensoriels, perceptifs et moteurs Ă©taient rĂ©partis dans des aires corticales nettement distinctes : d’un cĂŽtĂ©, les aires sensorielles, Ă  savoir les aires visuelles (localisĂ©es dans le lobe occipital), somato-sensorielles (cortex somato-sensoriel), auditives (circonvolutions temporales supĂ©rieures), etc. ; de l’autre, les aires motrices, situĂ©es dans la partie postĂ©rieure du lobe frontal, connue Ă©galement sous le nom de cortex frontal agranulaire. Entre les premiĂšres et les deuxiĂšmes se situent de vastes rĂ©gions corticales, souvent dĂ©finies comme aires associatives : Ă  celles-ci (en particulier aux aires temporo-pariĂ©tales) serait impartie la tĂąche de « rassembler » les informations qui proviennent des diffĂ©rentes aires sensorielles et de former des « percepts » d’objets spatiaux qui doivent ĂȘtre transmis aux aires motrices pour l’organisation des diffĂ©rents mouvements (figure 1.1).
Selon ce modĂšle, lorsque nous prenons un objet avec la main, notre cerveau effectuerait un ensemble de processus organisĂ©s de façon sĂ©rielle, au cours desquels les informations provenant des aires corticales postĂ©rieures (sensorielles) seraient intĂ©grĂ©es par les aires associatives ; le rĂ©sultat de l’élaboration de ces derniĂšres serait ensuite transmis au cortex moteur pour la rĂ©alisation de mouvements appropriĂ©s, dont l’exĂ©cution effective dĂ©pendrait de l’intention explicite du sujet.
Le systĂšme moteur aurait donc un rĂŽle pĂ©riphĂ©rique et Ă©minemment exĂ©cutif – comme le montrent, du reste, les cartographies fonctionnelles qui figurent dans la plupart des manuels de neurologie encore en vogue aujourd’hui. Ainsi, par exemple, il suffit de penser au classique simiunculus de Clinton Woolsey, ou au non moins cĂ©lĂšbre homunculus de Wilder Penfield (figure 1.2), datant de la moitiĂ© du XXe siĂšcle, obtenus par une stimulation Ă©lectrique du cortex moteur Ă  l’aide de macro-Ă©lectrodes disposĂ©es Ă  sa surface1. Tant C. Woolsey que W. Penfield distinguaient deux aires motrices : l’aire motrice primaire (AMP) et l’aire motrice supplĂ©mentaire (AMS), caractĂ©risĂ©es par une reprĂ©sentation complĂšte des mouvements, plus dĂ©taillĂ©e dans l’aire motrice primaire, plus grossiĂšre dans l’aire motrice supplĂ©mentaire.Toutefois, les cartographies obtenues par une stimulation Ă©lectrique de surface ne correspondaient pas totalement Ă  l’organisation cytoarchitectonique de la partie postĂ©rieure du lobe frontal (cortex moteur) des primates qui avait Ă©tĂ© dĂ©crite au dĂ©but du XXe siĂšcle par Korbinian Brodmann2. Il divisait cette rĂ©gion du lobe frontal en deux aires distinctes (aire 4 et aire 6), sur la base de la distribution des cellules pyramidales de la couche V (figure 1.3). L’aire AMP incluait, en effet, la totalitĂ© de l’aire 4 et une grande partie de l’aire 6, placĂ©e sur la face latĂ©rale de l’hĂ©misphĂšre, tandis que l’aire AMS coĂŻncidait avec la portion de l’aire 6 situĂ©e sur la face mĂ©siale. Pour remĂ©dier Ă  cette difficultĂ©, Clinton Woolsey suggĂ©ra que la diffĂ©rence cytoarchitectonique entre l’aire 4 et l’aire 6 ne correspondait Ă  aucune distinction fonctionnelle, mais uniquement Ă  une reprĂ©sentation somato-topique diffĂ©rente. Selon Clinton Woolsey, les mouvements de la main, les mouvements fins de la bouche et du pied (mouvements distaux) Ă©taient localisĂ©s dans l’aire 4, tandis que les mouvements des bras, des jambes (mouvements proximaux) et du tronc (axiaux) le seraient dans l’aire 6.
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Fig. 1.2. En haut Ă  gauche : vision mĂ©siale et latĂ©rale du cerveau du singe ; les lignes en tirets indiquent la localisation de l’aire motrice primaire et de l’aire motrice supplĂ©mentaire selon la neurologie classique. En haut, Ă  droite : les deux demi-homoncules correspondant, respectivement, Ă  la reprĂ©sentation somato-topique des mouvements dans le cortex moteur primaire et dans le cortex moteur supplĂ©mentaire, selon la description de Clinton Woolsey. En bas, Ă  gauche : l’homoncule moteur de Wilder Penfield.
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Fig. 1.3. Cartes cytoarchitectoniques du cortex d’un singe (cercopithĂšque, Ă  gauche) et d’un homme (Ă  droite). Ces cartes ont Ă©tĂ© obtenues par K. Brodmann grĂące Ă  des mĂ©thodes histologiques qui permettaient de colorier sĂ©lectivement les Ă©lĂ©ments cellulaires et, donc, de distinguer les diffĂ©rentes aires du cortex cĂ©rĂ©bral sur la base du nombre de couches corticales (typiquement six), de leur grandeur, de la quantitĂ© de neurones contenus et de la distribution de trois types fondamentaux de neurones corticaux (cellules pyramidales, Ă©toilĂ©es et fusiformes). Si nous comparons la carte corticale du singe Ă  celle de l’homme, nous pouvons remarquer qu’il existe une similitude de fond. Les mĂȘmes sillons principaux (sillon central, sillon latĂ©ral, sillon temporel supĂ©rieur) sont prĂ©sents dans les deux cartes et, Ă  quelques exceptions prĂšs, les mĂȘmes aires cytoarchitectoniques. Cependant, il existe aussi des diffĂ©rences importantes. Par exemple, la rĂ©gion pariĂ©to-temporo-occipitale est beaucoup plus grande chez l’homme que chez le singe, ce qui a induit un dĂ©placement des aires visuelles : dans le cortex de l’homme, elles occupent la face mĂ©siale de l’hĂ©misphĂšre, tandis que, dans celui du singe, elles occupent une grande partie du pĂŽle caudal des hĂ©misphĂšres cĂ©rĂ©braux sur la surface latĂ©rale (aire 17). En outre, le cortex humain rĂ©vĂšle un dĂ©veloppement important du lobe frontal. En revanche, il existe chez le singe un sillon qui ne se retrouve pas chez l’homme : le sillon arquĂ©. Il divise le lobe frontal en deux portions cytoarchitectoniquement et fonctionnellement diffĂ©rentes. La portion postĂ©rieure, formĂ©e par les aires 4 et 6, est caractĂ©risĂ©e par une absence quasi totale de cellules Ă©toilĂ©es (dites Ă©galement « granules ») et par l’absence de la quatriĂšme couche (couche granulaire interne) d’oĂč son nom de cortex agranulaire. Bien que l’examen macroscopique ne rĂ©vĂšle pas chez l’homme une subdivision du lobe frontal si marquĂ©e, des Ă©tudes cytoarchitectoniques et des analyses fonctionnelles ont montrĂ© que, dans ce cas aussi, il est possible de distinguer une partie postĂ©rieure et une partie antĂ©rieure, la premiĂšre (aires 4 et 6) est dĂ©volue principalement Ă  l’activitĂ© motrice, la seconde (souvent dĂ©signĂ©e comme lobe prĂ©frontal) a des fonctions de type cognitif.
MalgrĂ© les nombreuses critiques de ce qui fut jugĂ© par certains comme une solution ad hoc, le schĂ©ma gĂ©nĂ©ral des deux simi-homoncules constitua pendant des annĂ©es un des points incontournables de la neurologie. Et cela pour au moins deux raisons : tout d’abord, ce schĂ©ma fournissait une explication immĂ©diate et facilement applicable sur le plan clinique des problĂšmes de la localisation des mouvements dans le cortex moteur ; en outre, il reflĂ©tait l’idĂ©e, aujourd’hui comme alors trĂšs rĂ©pandue, de l’unitĂ© fonctionnelle du systĂšme moteur cortical, vĂ©ritable point d’arrivĂ©e de l’information sensorielle Ă©laborĂ©e par les aires associatives et qui, en soi, serait privĂ© de toute compĂ©tence perceptive et cognitive.
Pour reprendre les termes d’Elwood Henneman, ce systĂšme au fond n’existerait dans le cerveau que « pour traduire des pensĂ©es et des sensations en mouvement3 ». Mais comment et oĂč se produit une telle traduction ? Autrement dit, Ă  quel moment la pensĂ©e et la perception cessent-elles d’ĂȘtre telles pour se transformer en mouvement ? Et Elwood Henneman d’ajouter : « Pour l’heure, les premiers pas de ce processus demeurent hors de portĂ©e de notre analyse4. » Toutefois, Ă  peine quelques annĂ©es plus tard (1984), on a commencĂ© Ă  comprendre que le systĂšme moteur n’est pas seulement connectĂ© anatomiquement aux aires corticales responsables des activitĂ©s cĂ©rĂ©brales impliquĂ©es dans les « pensĂ©es et les sensations », mais qu’il possĂšde de multiples fonctions, lesquelles ne sauraient ĂȘtre enfermĂ©es dans le cadre d’une cartographie purement exĂ©cutive.
Loin d’ĂȘtre organisĂ© uniquement en deux aires (AMP et AMS), le cortex moteur est formĂ© d’une constellation de rĂ©gions diffĂ©rentes5. Si nous comparons la parcellisation anatomico-fonctionelle actuelle du cortex agranulaire, telle qu’elle est reprĂ©sentĂ©e dans la figure 1.4 avec les cartographies proposĂ©es dans les figures 1.2 et 1.3, nous pouvons remarquer que, contrairement aux hypothĂšses de Clinton Woolsey, le cortex moteur primaire (AMP, Ă  partir de maintenant F1), coĂŻncide avec l’aire 4 de Brodmann. Quant Ă  l’aire 6, elle apparaĂźt divisĂ©e en trois rĂ©gions principales (mĂ©siale, dorsale, ventrale), lesquelles sont Ă  leur tour subdivisĂ©es en une partie rostrale (antĂ©rieure) en une partie caudale (postĂ©rieure) : la rĂ©gion mĂ©siale est formĂ©e par les aires F3 (AMS) et F6 (prĂ©-AMS) ; la rĂ©gion dorsale (cortex prĂ©moteur dorsal) par les aires F2 (P...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Introduction
  4. Chapitre 1 - Le systÚme moteur
  5. Chapitre 2 - Le cerveau qui agit
  6. Chapitre 3 - L’espace autour de nous
  7. Chapitre 4 - Agir et comprendre
  8. Chapitre 5 - Les neurones miroirs chez l’homme
  9. Chapitre 6 - Imitation et langage
  10. Chapitre 7 - Le partage des émotions
  11. Bibliographie
  12. Remerciements
  13. Cahier photo
  14. Index