Bonnes Nouvelles des Territoires
eBook - ePub

Bonnes Nouvelles des Territoires

Grand Prix 2014

  1. 160 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Bonnes Nouvelles des Territoires

Grand Prix 2014

À propos de ce livre

La France d'en haut est peut-être l'homme malade de l'Europe, mais l'espoir de rémission se trouve dans ses territoires où partout fleurissent des initiatives économiques et sociales réussies, impertinentes et stimulantes. Elles donnent envie d'organiser la contagion des initiatives reproductibles pour relever le pays par le bas. Oui, il est possible d'avoir 5 % de chômeurs et 40 % d'emplois industriels comme dans le pays de Vitré. Oui, il est possible de mobiliser les habitants des quartiers Nord de Marseille autour de l'histoire archéologique de leur ville. Oui, le handicap est aussi une différence à positiver, et rien ne résiste à la force de la volonté et des projets partagés… Quand le rêve devient réalité, on reprend confiance en l'avenir. Tel est le message principal de ces 11 bonnes nouvelles qui ont été sélectionnées parmi les 120 projets suscités par les partenaires du Grand Prix : Adie, Avise, BGE, CCI France, Couveuses d'entre-prises, Initiative France, le Cnam, Le Rameau, ODAS, Réalités du dialogue social, Réseau Entreprendre. Le professeur Michel Godet est créateur du Cercle des Entrepreneurs du Futur et membre de l'Académie des technologies. Il a publié notamment Bonnes Nouvelles des Conspirateurs du futur, La France des bonnes nouvelles et Libérez l'emploi. Le professeur Jean-Claude Bouly est directeur de Cnam Entrepreneur(s). Il est titulaire de la chaire Développement de la petite entreprise et Artisanat au Cnam et le créateur des dispositifs Ardan (Actions régionales pour le développement d'activités nouvelles). 

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2015
Imprimer l'ISBN
9782738132147

ANNEXE 1

PERCEVOIR
LA TROISIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE


La troisième révolution industrielle met ou mettra à notre disposition des robots programmables, des imprimantes 3D, des lasers, des organes de remplacement, des drones et des plateformes alliant biens physiques et services personnalisés1.
Le couple laser/informatique bouleverse la mécanique et permet d’usiner des pièces telles que des aubes de turbine de moteur d’avion ou des filtres à carburant. Ce même couple fait évoluer la chaudronnerie en permettant la découpe de profils variés dans la tôle tout en réduisant la consommation de matière. Des robots équipés de lasers usinent des objets dans les trois dimensions. Les drones équipés de laser permettent de désigner des objectifs. Mais le laser permet également de marquer les emballages et de lire des codes-barres, de soigner des lésions de la rétine en ophtalmologie ou d’améliorer le recyclage des déchets. Ces technologies photoniques sont développées dans des laboratoires publics (CNRS, CEA, LETI, etc.) et sont utilisées par des grands groupes (Thalès, EADS ou Safran) mais aussi par un millier de PME travaillant dans ce secteur. L’industrie française de la photonique concerne 50 000 emplois directs et 150 000 emplois indirects pour un chiffre d’affaires de plus de 12 milliards d’euros en 2012.
Les technologies 3D permettent de visualiser des avions ou des maisons à construire, mais aussi de modéliser la tête des personnes pour essayer des lunettes sur Internet, de produire des maquettes industrielles ou à usage personnel (visages en 3D sculptés dans des blocs de verre). Le marché mondial de ces technologies à base de logiciels est dominé par Dassault Systèmes, une des rares sociétés de ce secteur à avoir atteint une taille mondiale et à rester en France pour le moment.
L’interaction des logiciels et d’Internet permet de gérer des systèmes de production énergétique, des systèmes de gestion de déchets, voire d’intégrer tous ces systèmes entre eux pour assurer le développement d’écoquartiers et de métropoles économes en énergie. On peut mettre en place des systèmes d’effacement énergétique pour réduire les pics de consommation. Tous ces systèmes nécessitent des capteurs intelligents qui renseignent les logiciels d’optimisation des réseaux.
L’innovation écologique est accélérée par la technologie qui permet des bilans carbone instantanés, l’autopartage, le transport individuel public, la location entre particuliers, les services personnalisés à distance, etc.
Mais cette révolution réalisant des assemblages de biens et services transforme également notre environnement quotidien. Elle permet à l’automobiliste de connaître le parking le plus proche et de réserver une place. Plus généralement, on peut optimiser des déplacements, réserver dans des restaurants correspondant à ses goûts, faire des recherches sur un parc immobilier, créer de la publicité sur mesure, etc.
Une nouvelle accélération de ces évolutions se prépare avec l’Internet des objets, expression consacrée dans ce secteur, qui permettra de connecter 50 milliards d’objets à Internet en 20202. Moteurs d’avion, ampoules, montres, vêtements ou objets de la maison, tout peut être équipé de capteurs envoyant des informations traitées pour l’action : visites de maintenance, rythmes d’usure ou défauts de conception exigeant des améliorations de produits, modalités d’usage, instructions à distance, etc.
Apparaît également l’Internet des machines, autre expression consacrée, qui permet de faire travailler ensemble les usines et machines des donneurs d’ordres et de leurs sous-traitants pilotées par des informatiques intégrées dans le cadre de systèmes logistiques également intégrés. Certains parlent alors d’industrie 4.0 et d’usine intelligente.
L’analyse des données, fortement consommatrice de mathématiques, est en progression fulgurante. Elle facilite par exemple l’achat en ligne et permet de cibler les besoins des consommateurs. Mais l’analyse des données peut prendre une « forme industrielle » dans le cadre du « big data » qui consiste à analyser des quantités « industrielles » de donnés produites par Internet (textes, images, sons vidéo, etc.) qui permettent de modéliser les comportements des clients et d’établir des corrélations entre ces comportements et des données objectives (dates de vacances, météorologie, données publiques sur les questions politiques, sociales ou religieuses, etc.). Selon Gartner, une société d’analyse des évolutions technologiques3, les analyses sur « big data » devraient créer 4,4 millions d’emplois dans le monde d’ici à 2015 ! Les besoins n’ont pas été anticipés et nous allons devoir former annuellement des dizaines de milliers de spécialistes pour répondre aux demandes. Le profil de « data scientist », réunissant les compétences d’architecte de bases de données et de statisticien, sera à court terme en forte demande. La France est particulièrement bien positionnée, avec ses capacités en mathématiques et sciences de l’ingénieur, pour développer une expertise mondiale dans ce secteur à condition d’en faire un axe stratégique de développement. Le « big data » va être un formidable accélérateur de transformation des stratégies et des organisations des entreprises, la conception et la commercialisation des produits pouvant connaître des évolutions aussi rapides dans les 10 prochaines années qu’au cours du dernier demi-siècle.
D’autres innovations spectaculaires sont opérationnelles et vont devenir d’un usage courant comme l’impression laser sur support souple qui permettra de fabriquer des produits électroniques organiques. On pourra, par exemple, intégrer de façon industrielle des capteurs de diagnostic médical dans des patchs miniatures cousus aux vêtements des patients afin d’assurer leur suivi à distance et en continu4.
L’impression 3D ne se limite pas au plastique et au métal mais permet de produire des tissus vivants et demain de la peau et peut-être des organes.
L’automobile va connaître une mutation profonde avec la conduite guidée par ordinateur qui est déjà testée et qui pourrait être en vente avant la fin de la décennie5. Contrairement à une opinion largement répandue en France, les ventes annuelles d’automobiles et véhicules légers progressent massivement dans le monde. Elles devraient passer de 70 millions d’unités en 2010 à 90 millions en 2015 et 105 millions en 2020. Des progrès considérables sont en préparation dans les véhicules électriques mais aussi dans les moteurs classiques à très faible consommation (moins de 2 litres aux 100 km) et les véhicules hybrides. Les moteurs fonctionnant à l’hydrogène joueront un rôle croissant. Mais c’est surtout la conduite guidée par ordinateur qui va transformer notre vision de l’automobile. Cette dernière fait appel à tous les constituants de la troisième révolution industrielle : les ordinateurs, le guidage faisant appel à une multitude de capteurs et au GPS, la reconnaissance des formes et des obstacles, l’optimisation des systèmes en réseaux, etc.
Des ateliers offrant un outillage industriel moderne (imprimantes 3D, fraiseuses numériques, appareils à découpe laser, etc.) se sont ouverts en France, avec une accélération forte prévue dès 2015, en accès universel contre abonnement pour s’initier aux nouveaux outils de prototypage et de fabrication ainsi qu’aux logiciels de création 3D qui les pilotent. Ces ateliers inventés par le MIT sous le terme de « fab lab » permettront aussi la fabrication de petites séries6.
La contribution au PIB français des activités liées à Internet croît d’environ 14 % par an et sa valeur ajoutée atteindrait 130 milliards d’euros en 2015, soit 6 % du PIB, selon McKinsey. Mais Internet et ses applications ne représentent qu’une partie de la mutation technique en cours qui transforme toutes les activités.
Être connectés les uns aux autres et aux objets en permanence dans un monde sans limites, avec des capacités de traitement et de stockage des données en progression exponentielle, va transformer nos vies personnelle et professionnelle au-delà de ce que nous pouvons imaginer au cours des 20 prochaines années.

1. Plusieurs exemples de cette section sont tirés de Vincent Lorphelin, Le Rebond économique de la France, Pearson, 2012.
2. Selon Cisco, cité par Les Échos, 4 décembre 2012.
3. Cité par Les Échos, 15 avril 2013.
4. Voir Les Échos du 22 avril 2013.
5. Voir The Economist du 20 avril 2013.
6. Voir notamment Les Échos du 23 septembre 2014.

ANNEXE 2

LA FAIBLESSE DE LA ROBOTISATION EN FRANCE


Les premiers robots industriels sont apparus en 1961. Les ventes annuelles mondiales de robots industriels ont atteint 166 000 unités en 2011, 180 000 unités en 2012 et devraient dépasser 205 000 unités en 2015. Les robots jouent un rôle clé dans l’automatisation et la flexibilisation des chaînes de production et favorisent les innovations de produits et services.
Alors que la France avait été à la pointe de la robotisation jusque dans les années 1990, elle est devenue un acteur marginal du secteur dans les années 2000 en dépit des capacités d’innovation de nos chercheurs dans ce domaine, l’essentiel de la minuscule production nationale étant assuré par des filiales d’entreprises étrangères. La production mondiale de robots industriels est aujourd’hui fortement concentrée : 60 % au Japon, 13 % en Corée, 11 % en Allemagne et 4 % pour l’Italie. La rupture est intervenue dans la seconde moitié des années 1990 quand la France a tourné le dos à l’industrie et cessé d’être un producteur significatif de robots industriels, acceptant durablement un investissement en machines et équipements en pourcentage du PIB inférieur d’un tiers à celui de l’Allemagne (moyenne 1999-2012). Le pays s’est contenté d’un simple renouvellement des machines en France tandis que tous les investissements de capacité de nos industriels étaient réalisés à l’étranger, en cohérence avec l’orientation postindustrielle et posttravail imposée par les élites dirigeantes et la forte montée du coût du travail sur la période. La France n’a acheté, en moyenne annuelle, que 3 150 robots en 2011-2012, contre 4 800 en Italie et 19 200 en Allemagne. Nous achetons annuellement 1,8 % des robots industriels vendus dans le monde quand nous représentons encore 4 % de l’économie mondiale ! Pour combien de temps pèserons-nous ce poids si nous ne nous ressaisissons pas ?
En 2011, le parc de robots industriels était de 35 000 en France, 62 000 en...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. INTRODUCTION
  5. PREMIÈRE PARTIE - Un diagnostic partagé sur les maux de la France
  6. SECONDE PARTIE - Comment construire une France 3.0 ?
  7. CONCLUSION
  8. Annexe 1 - PERCEVOIR LA TROISIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
  9. Annexe 2 - LA FAIBLESSE DE LA ROBOTISATION EN FRANCE
  10. Table
  11. Du même auteur chez Odile Jacob