L' Erreur de l'Occident
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L' Erreur de l'Occident

Face Ă  la mondialisation

  1. 448 pages
  2. French
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  4. Disponible sur iOS et Android
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L' Erreur de l'Occident

Face Ă  la mondialisation

À propos de ce livre

Quel sera l'avenir de la mondialisation ? Sera-t-elle la « mondialisation heureuse » rĂȘvĂ©e par certains, ou la transformation du monde en marchandise, crainte par d'autres ?La clef de ce dilemme ne se trouve pas chez nous, mais dans un tiers-monde trop dĂ©laissĂ©. L'abandon dans lequel les pays occidentaux ont laissĂ© le Sud n'est pas seulement une injustice : c'est une imprudence. Pression croissante de populations jeunes et pauvres en mal d'immigration ; maladies peu ou mal traitĂ©es, qui nous menacent d'un effet boomerang ; accĂ©lĂ©ration du rĂ©chauffement climatique, de la pollution, de la dĂ©sertification ; multiplication des dangers liĂ©s Ă  la prolifĂ©ration nuclĂ©aire, aux armes bio-chimiques, aux États-voyous et plus encore au terrorisme : l'alerte est dĂ©jĂ  lancĂ©e. Et si la seule rĂ©ponse sensĂ©e possible Ă©tait un sursaut de solidaritĂ© planĂ©taire ? Inspecteur gĂ©nĂ©ral des finances, ancien directeur des relations Ă©conomiques extĂ©rieures au ministĂšre des Finances, Philippe Jurgensen a Ă©tĂ© directeur gĂ©nĂ©ral de la Caisse française de dĂ©veloppement avant de diriger l'Agence nationale de valorisation de la recherche. Il a notamment publiĂ© L'Euro pour tous.

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Informations

Notes
1- N’oublions pas qu’il y a moins de trente ans, trois pays d’Europe occidentale (Espagne, GrĂšce et Portugal) vivaient encore sous un rĂ©gime plus ou moins dictatorial, de mĂȘme que toute l’Europe de l’Est. Quant au tiers-monde, les grands pays d’AmĂ©rique latine vivent tous aujourd’hui en dĂ©mocratie, alors qu’il n’en Ă©tait rien autour de 1980, entre l’Argentine des colonels, les prĂ©sidents musclĂ©s du BrĂ©sil et le « parti rĂ©volutionnaire institutionnel » mexicain ; l’apartheid a disparu en Afrique du Sud, et les rĂ©gimes de parti unique qui subsistent en Chine et au Vietnam par exemple se sont partiellement ouverts. S’il reste beaucoup de chemin Ă  faire, la tendance est nette.
2- L’historien Jacques Marseille montre que le XXe siĂšcle a Ă©tĂ© celui du bonheur Ă©conomique, puisque le PIB mondial a Ă©tĂ© multipliĂ© par douze, l’espĂ©rance de vie accrue de 25 ans, le pouvoir d’achat multipliĂ© par quatre

3- Cette mĂ©fiance, est en France, bipartisane. On se souvient des dĂ©clarations de F. Mitterrand sur « l’argent qui corrompt » ; J. Chirac a de son cĂŽtĂ©, lors du sommet des pays industrialisĂ©s (G7) d’Halifax, en 1995, dĂ©clarĂ© que la spĂ©culation est « le sida de nos sociĂ©tĂ©s ».
4- Une Ă©tude publiĂ©e par la ConfĂ©rence des Nations unies pour le commerce et le dĂ©veloppement (CNUCED) montre qu’en 2000 la plus grande firme multinationale (ExxonMobil) avait un revenu (valeur ajoutĂ©e annuelle) comparable Ă  celui d’un pays de 140 millions d’habitants comme le Pakistan ; parmi les suivantes, General Motors dĂ©passe le PĂ©rou, Daimler-Chrysler le Nigeria, Siemens l’Ukraine, etc.
5- Des Ă©tudes Ă©conomĂ©triques (cf. bibliographie) montrent, de façon plus savante, que les inĂ©galitĂ©s internationales se sont accrues en faveur de l’Occident, rapidement de 1820 Ă  1960, un peu moins vite depuis, grĂące Ă  la forte croissance de certains PVD. Mais ces inĂ©galitĂ©s se sont accrues beaucoup plus vite entre les deux extrĂȘmes, les plus riches des pays avancĂ©s et les plus pauvres des pays en dĂ©veloppement. Sur l’ensemble de cette question, voir chapitre 5, pages 265 Ă  290.
6- Le terme est de Viviane Forrester, qui a Ă©crit sur ce sujet un ouvrage polĂ©mique Ă  succĂšs. Quant Ă  la dĂ©nonciation, Ă  la mode en France au milieu des annĂ©es 1990, de la « pensĂ©e unique », on la trouvera dans le livre de J.-P. Fitoussi, Le DĂ©bat interdit, ou dans l’« appel des Ă©conomistes pour sortir de la pensĂ©e unique », en 1996.
7- EnquĂȘte publiĂ©e par Le Monde en juillet 2003. La plupart de ces investisseurs sont anglo-saxons. Ils dĂ©tiennent plus de la moitiĂ© du capital de neuf entreprises du CAC 40, dont Vivendi Universal, Total, Axa, Aventis, etc.
8- La premiĂšre rĂ©volution industrielle est celle du dĂ©but du XIXe siĂšcle qui, Ă  partir du charbon et de la machine Ă  vapeur, vit les dĂ©buts de la mĂ©canisation, des chemins de fer, de la mĂ©tallurgie, etc. ; la seconde est celle du pĂ©trole, de la chimie, de l’électricitĂ©, et de l’automobile, autour de 1900. La nouvelle rĂ©volution ne mĂ©rite plus que par habitude de langage le nom d’« industrielle », car les services sont devenus prĂ©pondĂ©rants dans les Ă©conomies avancĂ©es ; elle tourne autour de l’image, des communications instantanĂ©es, du tourisme de masse, des « courants faibles », des microsystĂšmes, de la santĂ© et de l’environnement, etc.
9- Sur ce point, ce mouvement se rattache Ă  des courants de pensĂ©e comme le Groupe des dix du sociologue Edgar Morin et du scientifique Henri Laborit, qui visait Ă  « reconstruire une Ă©conomie dont la finalitĂ© serait l’homme », ou Raison d’agir, mouvement du sociologue Pierre Bourdieu.
10- ATTAC, « Association pour la taxation des transactions financiĂšres pour l’aide aux citoyens », a Ă©tĂ© créée en 1998 autour de l’idĂ©e de la « taxe Tobin », sur laquelle nous reviendrons dans cet ouvrage, mais s’est Ă©largie Ă  l’ensemble des questions liĂ©es Ă  la mondialisation. ATTAC est l’un des principaux organisateurs des forums sociaux mondiaux.
11- « Il faut se mobiliser pour que le sommet de CancĂșn soit un Ă©chec, mettre les 146 gouvernements sous contrĂŽle citoyen pour qu’ils ne signent pas Ă  CancĂșn », dĂ©clarait J. BovĂ© lors du rassemblement altermondialiste sur le plateau du Larzac, en aoĂ»t 2003. Les 120 ONG prĂ©sentes le mois suivant en marge de la confĂ©rence, ralliĂ©es autour du slogan « Notre monde n’est pas Ă  vendre », ont conseillĂ© la plus grande fermetĂ© aux pays en dĂ©veloppement, et la plupart d’entre elles ont vu dans son Ă©chec une « victoire pour la sociĂ©tĂ© civile mondiale », selon les termes de la cĂ©lĂšbre Lori Wallach, de Public Citizen. Pour les ONG françaises prĂ©sentes comme Agir ici ou Coordination Sud, ce blocage « suscite l’espoir pour les centaines de millions de personnes qui souffrent quotidiennement d’une libĂ©ralisation sauvage ». On peut pourtant craindre qu’il ne se retourne en rĂ©alitĂ© contre les intĂ©rĂȘts des plus pauvres.
12- Les heurts de « casseurs » avec les forces de l’ordre, en marge de ce sommet, ont causĂ© la mort de l’un des deux cent mille manifestants rĂ©unis pour le contester. Les organisations altermondialistes s’efforcent d’ailleurs de prendre leurs distances Ă  l’égard des Ă©lĂ©ments violents, comme on l’a vu Ă  Porto Alegre.
13- Le recours Ă  des mesures de sĂ©curitĂ© exceptionnelles, comme Ă  Davos (pour le World Economic Forum, rencontre annuelle informelle de grands dirigeants publics et privĂ©s), Ă  QuĂ©bec ou Ă  Göteborg en 2001, frappe dĂ©favorablement l’opinion, et n’est pas toujours efficace, comme le prouve l’exemple du sommet de GĂȘnes. La stratĂ©gie d’évitement a consistĂ© a choisir des lieux difficiles d’accĂšs, comme pour la confĂ©rence OMC de Doha (Qatar) fin 2001 ou celle du G8 Ă  Kananaskis (Canada) en juin 2002. L’AssemblĂ©e annuelle du FMI et de la Banque mondiale prĂ©vue en septembre 2001, ainsi qu’une rĂ©union Ă  Barcelone, ont mĂȘme Ă©tĂ© purement et simplement annulĂ©es.
14- « Radical », pour un AmĂ©ricain ou un Britannique, doit ĂȘtre pris au sens plein du mot, c’est-Ă -dire partisan de mesures fortes pour changer le systĂšme, et non au sens trĂšs attĂ©nuĂ© qu’il a pris dans la politique française.
15- En France, on peut citer parmi celles-ci Le Monde diplomatique, le mensuel Alternatives économiques, le bimestriel Alternatives internationales, la revue Politis, etc.
16- Les forums sociaux européens suivants ont réuni deux cent mille personnes à Florence, puis plus de cent mille personnes en Seine-Saint-Denis, en novembre 2002 et 2003.
17- Il n’y a en effet rien de rĂ©ellement commun, Ă  notre sens, entre les luttes sociales Ă  l’intĂ©rieur des pays avancĂ©s, oĂč il s’agit de dĂ©fendre emplois, salaires et avantages sociaux acquis, et celles de pays dĂ©munis oĂč tout ceci reste Ă  acquĂ©rir. Ainsi, les intĂ©rĂȘts immĂ©diats des agriculteurs europĂ©ens sont opposĂ©s au dĂ©mantĂšlement des subventions, rĂ©clamĂ© Ă  cor et Ă  cri par les PVD, et ceux des travailleurs de l’industrie aux dĂ©localisations, qui font perdre des emplois dans le Nord mais en apportent aux pays du Sud.
18- Le site Internet du groupe d’extrĂȘme droite UnitĂ© radicale, dissous en 2001, dĂ©nonçait l’immigration dans sa rubrique « Europe occupĂ©e » ; il appelait, dans des termes proches Ă  ceux de groupuscules de l’autre bord, Ă  « la rĂ©sistance au nouvel ordre mondial », tout en rangeant cĂŽte Ă  cĂŽte J. Chirac et L. Jospin parmi les « kollabos » (sic) du systĂšme !
19- Alain Minc, par exemple, commente avec Ă©loquence mais excĂšs la position des altermondialistes : « Nos contestataires n’offrent, eux, aucune contre-thĂ©orie : ils se contentent de dire non au systĂšme, tout en encaissant ses bienfaits » (Le Monde, 17 aoĂ»t 2001). Pour l’auteur de La Mondialisation heureuse, nos Ă©lites sont devenues « mal pensantes », cĂ©dant Ă  la mode des « communautaristes de tous acabits, aux zĂ©lotes des ONG, aux rentiers de l’antimondialisation, aux nĂ©vrosĂ©s de l’antiamĂ©ricanisme »  Des Ă©conomistes de renom comme Paul Krugman, Michel Aglietta ou Joseph Stiglitz montrent pourtant, sans remettre aucunement en cause les bases de l’économie de marchĂ©, la voie de rĂ©formes possibles.
20- Exactement 12,8 ‰ sur la dĂ©cennie 1990-1999, pour la France mĂ©tropolitaine (taux remontĂ© Ă  plus de 13 ‰ de 2000 Ă  2002) ; ce chiffre est Ă  comparer avec une mortalitĂ© moyenne de 9,2 ‰ sur la mĂȘme pĂ©riode, soit un solde positif de 3,6 ‰ habitants, ce qui donne un accroissement d’environ 200 000 par an.
21- 58,7 millions d’habitants en France mĂ©tropolitaine au 1er janvier 2000 contre 41,6 millions en 1950, soit une augmentation de 41 %. Ce chiffre est passĂ© Ă  59,6 millions au 1er janvier 2003 ; s’y ajoutent 1,8 millions d’habitants dans les DOM, portant notre population totale Ă  61,4 millions.
22- Le taux de fĂ©conditĂ© y est tombĂ© Ă  1,3 avant de remonter Ă  1,4 en 2002, et le taux de natalitĂ© est Ă  8,8 ‰, niveau le plus bas d’Europe occidentale. Depuis l’an 2000, il naĂźt chaque annĂ©e un peu plus de Français que d’Allemands, bien que ceux-ci soient vingt millions de plus. MĂȘme en supposant l’entrĂ©e de 100 000 Ă  200 000 immigrants par an, la population allemande reviendrait ainsi de 82 millions Ă  moins de 70 au milieu de ce siĂšcle, trĂšs prĂšs de la nĂŽtre. Au-delĂ  d’une dĂ©christianisation sans doute plus tardive que chez nous, l’Allemagne est influencĂ©e par la dĂ©faite de 1945 – les nazis avaient une politique trĂšs nataliste, contre laquelle l’opinion reste montĂ©e. En outre, l’effort fait pour faciliter la vie des mĂšres qui travaillent est particuliĂšrement faible dans l’ancienne Allemagne de l’Ouest.
23- Selon les sociologues, cette chute brutale de la dĂ©mographie dans les pays du Sud europĂ©en viendrait surtout de l’accĂšs des femmes au travail alors que, dans une phase de transition que les pays du Nord ont connue avant eux, il leur est trĂšs difficile, faute de structures d’accueil appropriĂ©es (crĂšches
), de concilier vie professionnelle et maternitĂ©. Une autre cause est le fait que le mariage y demeure un prĂ©alable Ă  la procrĂ©ation – Ă  la diffĂ©rence de la France par exemple, oĂč 55 % des premiĂšres naissances ont lieu hors mariage.
24- La population italienne pourrait revenir de prĂšs de 58 millions actuellement Ă  moins de 40 au milieu du siĂšcle, selon les prĂ©visions d’Eurostat
 L’ONU est lĂ©gĂšrement plus optimiste : elle prĂ©voit une population italienne de 43 millions en 2050. L’Espagne, de son cĂŽtĂ©, tomberait de 40 Ă  moins de 30 millions d’habitants Ă  la mĂȘme Ă©chĂ©ance.
25- Depuis 2000, deux pays, l’Allemagne et l’Italie, ont rĂ©guliĂšrement un solde naturel nĂ©gatif, tandis que la SuĂšde, la GrĂšce et l’Autriche oscillent autour de 0. En 2002, le solde naturel espagnol est aussi devenu nĂ©gatif. Tous ces pays ont des taux de natalitĂ© infĂ©rieurs Ă  la moyenne de l’UE. Du fait de sa fĂ©conditĂ© supĂ©rieure, la France verrait sa part dans la population de l’Europe des Quinze remonter de 15,7 % Ă  17 % au milieu du siĂšcle.
26- La dĂ©cennie 1990 a vu l’activitĂ© Ă©conomique baisser de moitiĂ© dans l’ex-URSS et de 15 % en moyenne dans les autres pays de l’Est europĂ©en, avec une forte montĂ©e du chĂŽmage et un appauvrissement d’une part importante des habitants. Ainsi, selon un rapport publiĂ© par la Banque mondiale en septembre 2000, la part de la population vivant en Ă©tat de pauvretĂ© (soit moins de 2,15 $ par jour) est passĂ©e de 2 % Ă  21 % en moyenne en dix ans (1988-1998) ; elle atteint plus de la moitiĂ© de la population en Moldavie, et prĂšs de 20 % en Russie mĂȘme.
27- Les femmes russes sont nettement moins touchĂ©es : elles conservent une espĂ©rance de vie de 72 ans actuellement. En moyenne, l’espĂ©rance de vie des Russes s’établissait Ă  65 ans en 2001.
28- En 2002, la Russie a enregistrĂ© 2,3 millions de dĂ©cĂšs pour seulement 1,4 million de naissances ; elle ne compte plus que 144 millions d’habitants, contre 148 en 1990. Le US Census Bureau Ă©value la chute de population pendant la premiĂšre moitiĂ© de ce siĂšcle Ă  20 % pour ce pays (qui tomberait Ă  118 millions d’habitants, revenant du sixiĂšme au quatorziĂšme rang mondial) et 23 % pour l’Ukraine : 37,7 millions d’habitants prĂ©vus en 2050 contre 48 en 2003. L’ONU prĂ©voit Ă©galement une chute de la population russe Ă  121 millions en 2050 en hypothĂšse haute et 104 millions seulement en hypothĂšse moyenne. Alors que la Russie soviĂ©tique Ă©tait plus peuplĂ©e que les États-Unis, ceux-ci seront, en 2050, plus de trois fois plus peuplĂ©s que la nouvelle Russie.
29- Ces pays, dont l’entrĂ©e dans l’UE a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e par le sommet europĂ©en de Copenhague le 14 dĂ©cembre 2002 sont, par ordre dĂ©croissant de population : la Pologne ; la RĂ©publique tchĂšque ; la Hongrie ; la Slovaquie ; la Lituanie ; la Lettonie ; la SlovĂ©nie ; l’Estonie ; Chypre et Malte. Ils comptent au total 75 millions d’habitants (dont 38,6 pour la seule Pologne) et feront donc passer la population de l’UE Ă  455 millions.
30- Les prĂ©visions publiĂ©es par l’INSEE, qui incluent l’immigration, sont moins nĂ©gatives : les quinze pays de l’Union actuelle compteraient encore 365 millions d’habitants en 2050, soit seize millions seulement de moins qu’actuellement. La projection centrale de l’office europĂ©en Eurostat (368 millions d’habit...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Avertissement
  5. Introduction
  6. Chapitre premier - La bombe démographique va-t-elle éclater ?
  7. Chapitre 2 - Vers un « retour de flamme » médical ?
  8. Chapitre 3 - Le péril environnemental
  9. Chapitre 4 - Les risques stratégiques
  10. Chapitre 5 - Comment retrouver la voie d’un vrai dĂ©veloppement
  11. Conclusion - Quel avenir, demain ?
  12. Notes
  13. Références bibliographiques
  14. Glossaire des sigles
  15. Du mĂȘme auteur