Un siècle d'oubli, le XXe
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Un siècle d'oubli, le XXe

  1. 352 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Un siècle d'oubli, le XXe

À propos de ce livre

« Il s'agit du XXe siècle et du début du siècle suivant, déjà mal parti. Qu'en retenir ? J'ai fait appel à des événements connus, en m'efforçant souvent de dire ce qu'on ne dit pas d'habitude. J'y ai ajouté des épisodes personnels, que je suis parfois le seul à connaître (il en va de même pour nous tous). J'ai glissé, ici et là, une simple anecdote, une seule phrase, une drôlerie, qui parfois me semblait éclairante. L'ensemble fait un peu désordre, on dirait un siècle éparpillé, contrasté, où chacun a déjà oublié ce qui le gênait. Je me méfie des ouvrages d'histoire rectilignes, bien structurés, où la réalité, toujours complexe, a été mise en ordre, où les événements se succèdent dans une logique impeccable. Et c'est surtout, je crois, un livre sur l'oubli. Aucun de nous n'y échappe, aucune mémoire n'est infaillible, aucun regard n'est juste et clair. Chacun, parlant de son temps, pourrait écrire son propre livre. Voici le mien. » J.-C. C. En racontant le siècle avec drôlerie et gravité, le livre de Jean-Claude Carrière laisse entrevoir les contours d'une vie, celle d'un homme passionné et passionnant. C'est un privilège de redécouvrir notre époque à travers le regard et les mots de ce conteur exceptionnel. Scénariste, dramaturge, écrivain, Jean-Claude Carrière est l'auteur de grands succès comme Einstein, s'il vous plaît, Fragilité, Tous en scène, Croyance et, plus récemment, La Paix, La Vallée du Néant et Ateliers. 

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2020
Imprimer l'ISBN
9782738153449

LA PETITE HISTOIRE ET LA GRANDE (L’ANNÉE 1968)


Il s’agit ici de l’année 1968 et d’événements que j’ai déjà racontés dans un autre livre, il y a longtemps. J’y reviens, sous un autre angle, et avec d’autres mots, plusieurs décennies plus tard. Mais les sentiments – comme la plupart des faits – restent les mêmes.
Nous nous trouvions au début de l’année dans notre hôtel favori, le balneario de San Jose Purua, dans le Michoacán, au Mexique, avec Luis Buñuel, mettant la dernière main au scénario de La Voie lactée. Nous tenant éloignés, par ignorance, de « l’été de l’amour », celui de 1967, cette saison qui, à partir d’un fameux concert au Golden Gate Park de San Francisco (déjà plus de cinquante ans !), bouleversait la jeunesse américaine, jusque-là maintenue, tant bien que mal, dans le corset du vieux puritanisme, éloignés tout aussi bien de la vague hippie qui se précisait et s’étendait aux États-Unis (et que nous ne connaissions que par ouï-dire), nous rôdions à l’aventure dans les cieux chrétiens avec les anges et sur la Terre avec les hérétiques martyrisés – ces hérétiques, comme l’a dit André Breton dans un opuscule mal connu (À la niche les glapisseurs de Dieu !), avec lesquels « les surréalistes acceptent de se reconnaître quelques points de contact », sans préciser quels sont ces points.
Vers la fin du mois de février, alors que notre travail se terminait, je reçus un appel téléphonique de Miloš Forman qui me demandait si, en rentrant du Mexique, je ne pourrais pas m’arrêter quelque temps à New York. Il projetait en effet, dans un film produit par Claude Berri, d’adapter la comédie musicale Hair, qui faisait alors chavirer l’Amérique.
J’acceptai, naturellement, et je me trouvai à New York, à l’hôtel Chelsea, vers la fin du mois de mars. (J’ai parlé de l’hôtel Chelsea par ailleurs – il le mérite.)
Cette arrivée à New York, où je venais pour la première fois, à près de 37 ans, fut pour moi comme une entrée dans un autre monde, inattendu mais plutôt séduisant. D’un côté, nous connaissions la ville, par le cinéma, la couleur des taxis, les marchands de rue, les immeubles, Central Park. Cela nous donnait presque une impression de familiarité. Mais nous avions aussi, Miloš et moi, à chaque instant, l’impression d’entrer en contact avec une tribu inconnue, qui s’intitulait « psychédélique », qui avait pour devise « peace and love » (la guerre du Vietnam, absolument incompréhensible pour cette génération, fournissait une plate-forme commune), une tribu très jeune et assez étrangement vêtue, dont nous ne comprenions pas le langage (un nouvel argot s’inventait, jour après jour), qui fumait de l’herbe euphorisante sous une forme qu’ils appelaient « joint », qui pratiquait le body-painting, le sit-in, le dropping-out, proclamait le flower power et ce qu’elle appelait l’amour libre, pratiqué volontiers en communautés.
Le puritanisme traditionnel volait en morceaux. On pouvait acheter sur la voie publique des journaux qui s’appelaient Fuck et même Suck.
Ce mouvement de société – très surprenant dans la prude Amérique – venait apparemment de San Francisco et traversait en flèche les États, avec, ici et là, de durs îlots de résistance.
Cette jeune communauté avait aussi sa musique et ses chants rituels, dont certains interprètes faisaient déjà figure de stars (Joan Baez, Donovan, Bob Dylan à ses débuts – futur prix Nobel de littérature –, John Lennon encore, Janis Joplin). Cette musique, bien entendu, n’était pas entièrement nouvelle. Des groupes comme The Beach Boys et The Byrds, avant même les trois tournées retentissantes des Beatles aux États-Unis en 1964, 1965 et 1966, avaient largement ouvert la voie.
Et d’autres groupes américains se montraient déjà célèbres. Mais les paroles prenaient, quelques années plus tard, de nouveaux accents, plus étranges, comme si les nouveaux auteurs se voulaient à la fois membres actifs d’une société, celle dans laquelle ils étaient nés, et en même temps contestataires, méprisants, porteurs d’un mode de vie nouveau, qu’ils attribuaient – en tout cas dans la comédie musicale – à la venue de « l’ère du Verseau », « the age of Aquarius », un monde d’harmonie et de compréhension mutuelle.
Autrement dit, le moment est venu de changer le monde. Et ce sera notre mission.
Les membres de la tribu étaient pour la plupart under age (c’est-à-dire mineurs) et en rupture totale – en théorie – avec leurs familles. Certains, qui tentaient de rompre tout lien social, constituaient les déjà célèbres runaway kids, des fugitifs, des errants, vivant ici et là, dont le comportement tournait parfois à la violence et à l’étrangeté. Des angry young people, appelés aussi beatniks. Nombre d’entre eux tentaient de vivre de leur musique, mais aussi de petits boulots et parfois de mendicité, peut-être même de prostitution (la pilule, en vente libre depuis quelques mois, favorisait évidemment le summer of love).
Avec des problèmes économiques sévères, parfois même de survie, surtout l’hiver. Un de leurs refrains, mélancolique, tout droit venu des années noires de la dépression, chantait : « Buddy, can you spare a dime ? »
A dime, à peine dix cents. Une croûte de pain d’occasion.
Nous avions sous les yeux, souvent, une jeune Amérique mendiante et triste. Inimaginable. Le pays le plus riche du monde s’avançait soudain la main tendue – mais parfois menaçante.
Ces très jeunes gens se tenaient, à New York, principalement dans l’East Side et surtout dans une rue alors fameuse et agitée, aujourd’hui calme et plantée d’arbres, St Mark’s Place. Quand ils parlaient, toujours à demi-voix, ils affirmaient rejeter totalement le système américain, les valeurs de l’argent comme de la politique et de la religion. Apparemment désœuvrés, ils voulaient arrêter immédiatement la guerre du Vietnam, qu’ils estimaient à la fois absurde et honteuse. En se couchant dans l’herbe de la prairie de Central Park, en écoutant leur musique et en fumant de la marijuana, cette herbe cultivée sur tous les balcons de New York, ils prétendaient en effet, tout simplement, sans autre effort, changer le monde.
L’ère du Verseau – dont la venue imminente (mais totalement imaginaire) était chantée dans Hair, où il était même question de masturbation et de sodomies’annonçait ainsi, non sans une étrange tristesse dans les regards, par moments.
Et le film de l’année était Easy Rider, avec Peter Fonda et Dennis Hopper, un film foutraque, qui racontait n’importe quoi et qui fit de Jack Nicholson, dans son premier grand rôle – acteur inconnu jusque-là –, une vedette inattendue, mais durable.
Quant à la société traditionnelle, éberluée, dépassée, elle ne voyait en eux que des monstres, des freaks. Mais des monstres qui pouvaient quelquefois gagner beaucoup d’argent – autre valeur sûre de l’Amérique.
Et cette société ne pouvait rien y comprendre.
*
Miloš et moi, bien que nettement plus âgés que ces jeunes « hippies », comme on les appelait déjà (nous avions, pour notre part, lui 36 et moi 37 ans), nous nous sentîmes très vite attirés par cette tribu inconnue, plutôt douce, qui nous recevait le soir dans des caves, des basements, à la lueur de bougies, en parlant si bas, sans presque ouvrir la bouche, sans gestes, que très souvent nous ne pouvions pas comprendre ce qui se murmurait. Des mots comme groovy surgissaient dans le vocabulaire américain, le mot high prenait un sens tout nouveau, le sit-in une signification politique, tout comme dropping out. Nous entendions à tout moment le mot square au sens de « vieux jeu », nous percevions aussi des expressions énigmatiques comme « to get my rocks off », et il nous fallait les apprendre, jour après jour. Pour ma part, je collais cinq ou six mots nouveaux, chaque jour, sur la glace de ma salle de bains. Une excellente méthode.
Nous étions aidés, guidés, par une belle et très talentueuse photographe américaine, l’infiniment regrettée Mary Ellen Mark. Et malgré notre âge avancé nous tentions d’imiter, cela va sans dire, mais avec prudence, quelques-unes de leurs coutumes.
Assez vite, il apparut que nous ne pourrions pas acquérir les droits de la comédie musicale, trop élevés, déjà, mais Miloš, cinéaste reconnu, et qui ne pouvait plus tourner en Tchécoslovaquie (il réalisera Hair quelques années plus tard, comme, déjà, un film d’époque), se sentait attiré par l’écriture d’une histoire simple, directement inspirée par cette atmosphère particulière, par ce que nous voyions sans cesse autour de nous ; l’histoire, peut-être, d’une de ces jeunes filles, d’une « run away girl », quittant, un beau matin, sa famille new-yorkaise pour s’en aller au hasard de sa nouvelle vie.
Une chanson des Beatles, déjà ancienne (et prémonitoire), nous poursuivait : She Is Leaving Home. Simple description d’une fille de 16 ans qui s’en va de chez elle, un beau matin, à pas de loup, comme si le vieux monde était fini, à jamais condamné, perdu.
Mais pas question d’acquérir les droits de cette chanson, beaucoup trop élevés pour notre modeste budget. Nous devions tourner sans vedettes, entièrement en décors naturels, en équipe réduite.
*
Claude Berri accepta de payer notre séjour à New York et nous nous mîmes au travail sur le scénario, à l’hôtel Chelsea. Travail difficile, constamment entrecoupé par une visite, par telle ou telle party et surtout – et c’est ici que la grande histoire se mêle à la petite que nous tentions d’écrire – par l’assassinat de Martin Luther King, au mois d’avril 1968, et les émeutes qui ensanglantèrent Harlem, ce même mois.
Soudain, le pouvoir de la fleur changeait de couleur. Du sang coulait sur les pétales. Nous nous sentions – et nous n’étions pas les seuls – un peu égarés, même si nous chantions vaillamment, avec des milliers d’Américains, blancs et noirs, We Shall Overcome. Quelque chose nous dépassait, car nous n’étions pas habitués, ni l’un ni l’autre, à la honte de la ségrégation raciale, et à ce type d’assassinat.
Alors, comme un des films tchèques de Miloš, pour la première fois, Au feu les pompiers !, venait d’être sélectionné au festival de Cannes, au mois de mai, nous décidâmes de regagner la France pour tenter de travailler à Paris, ou à Cannes, sur notre script américain – auquel nous ne renoncions pas.
Retour en bateau – c’était le dernier voyage de l’ancien Queen Elizabeth (on pouvait acheter une Jaguar à bord et descendre du paquebot au volant de cette voiture, ce qui n’était pas dans nos moyens) –, passage rapide par Paris et descente à Cannes.
Cependant l’histoire – grande ou petite ? – ne nous lâchait pas. Elle se collait à nos talons. Tout juste arrivés sur la Croisette, nous apprenons les mouvements revendicatifs de la faculté de Nanterre, et les premières manifestations d’étudiants français. Truffaut, Godard, Polanski, Claude Lelouch, notre producteur Claude Berri et quelques autres déboulent à Cannes pour une tumultueuse réunion publique où il est décidé d’arrêter le festival (Louis Malle, cette année-là, présidait le jury).
Désolation et désarroi pour Miloš, qui accepte de se retirer « par solidarité », tristement, sans pouvoir comprendre les raisons de ce mouvement (de même que Carlos Saura, lui aussi sélectionné à Cannes pour la première fois, et venant, lui, de l’Espagne franquiste) et repli rapide sur Paris, entassés à six ou sept, nos valises sur nos genoux, dans une seule voiture, car la France commençait à manquer d’essence.
En route, cependant, le beau-frère de Claude Berri, Jean-Pierre Rassam, qui était chargé de la production de notre film américain encore à naître, insista pour que nous nous arrêtions chez Paul Bocuse, un des meilleurs restaurateurs de France, pour y faire, nous disait-il, « au moins un dernier bon repas avant la fin du monde ».
*
Dans le Paris des barricades, des manifs, des arbres arrachés, des inscriptions sur les murs du Quartier latin, des charges de la police, des longs discours à l’Odéon, ainsi qu’à la Sorbonne « occupée » – avec une infirmerie d’urgence pour les blessés de la nuit, tenue par les étudiants en médecine –, de la Bourse prise d’assaut et incendiée (j’y étais, avec Louis Malle, mais par simple curiosité), Miloš d’un côté, et Buñuel de l’autre, ne pouvaient pas comprendre contre quoi les étudiants français se révoltaient avec une telle vigueur, dénonçant partout, dans des porte-voix, la « société de consommation » à laquelle aspiraient l’Espagne aussi bien que tous les pays de l’Est.
Nous étions au beau milieu de ce que nous appelons aujourd’hui, au moins en France, les Trente Glorieuses – croissance constante de l’act...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Les dernières errances des souverains qadjars
  5. Le Graal de Cracovie
  6. Les quatre tombes d'El Paular
  7. Autre histoire de tombe
  8. Les horreurs de la guerre
  9. Permanence du massacre
  10. Antisémitisme
  11. Fake news
  12. Eugénisme
  13. Des bijoux de famille
  14. Les réformés
  15. Le gafe (prononcer « gafé »)
  16. Autres histoires iraniennes
  17. Les bouddhas de Bamian
  18. Les morts-vivants de l'Uttar Pradesh
  19. La « drôle de guerre »
  20. Une naissance à Héric
  21. Chez l'armurier de Mexico
  22. Écologie
  23. Tonino à Napoli
  24. Suite espagnole
  25. Transition légère (et brève)
  26. Pétain
  27. Science et religion
  28. Révolutions
  29. Quatre intermèdes
  30. Retour en Iran
  31. Histoires tchèques
  32. Buñuel et le sexe (dans ses films)
  33. Petit voyage en Afrique
  34. Correspondance
  35. La Voie lactée à Copenhague : le respect du mystère
  36. Musiques et guerres
  37. Un siècle de sexe
  38. Un siècle de drogue
  39. Les bonnes réponses de l'ayatollah Khomeyni
  40. Épidémies
  41. Petit passage (obligatoire) par l'Angleterre
  42. Retour au Mexique
  43. En Amérique du Nord
  44. Les fantômes du Chelsea Hotel
  45. Informatique
  46. Frankenstein parmi nous
  47. Kali Yuga
  48. Quelques curiosités
  49. Une partition fatale
  50. La « Grande Guerre »
  51. À propos de littérature
  52. La petite histoire et la grande (l'année 1968)
  53. Show-business (en bref)
  54. Sommaire
  55. Raconté par Dalí
  56. Le siècle des légendes
  57. Un siècle oublié
  58. Du même auteur chez Odile Jacob