Lorsque l'enfant disparaît

Ginette Raimbault

• Éditeur: Odile Jacob
• Année: 1996
• Imprimer l'ISBN: 9782738104090
• ISBN de l'eBook: 9782738164476
• Sujet: Psychologie
• Sujet: Histoire et théorie en psychologie

Lorsque l'enfant disparaît, ses parents ont d'abord le devoir de réapprendre vivre. Par quels chemins conscients ou inconscients passeront-ils ? Comment surmonteront-ils cette preuve intolérable que constitue la perte d'un enfant ? Aprés avoir analysé, dans un précédent ouvrage, l'expérience de l'enfant confronté à la mort, Ginette Raimbault a souhaité explorer l'aspect inverse de la question et comprendre l'itinéraire psychique des parents. Elle s'est appuyée sur les témoignages spontanés de ceux qui ont eu recours à l'écriture pour "intégrer" leur deuil : ainsi Victor Hugo pleurant Léopoldine ; Gustav Malher fou de douleur à la mort de Putzi ; Isadora Duncan ou Geneviève Jurgensen perdant l'une et l'autre deux enfants en même temps... Si chaque cas est unique, il illustre aussi tel ou tel aspect d'un bouleversement psychique et affectif inévitable. Car le travail du deuil, s'il n'est jamais organisé ni conscient, obéit cependant au même mouvement : celui d'une compensation, qui peut prendre des formes variées (nouvelles maternités, militantisme, retour à la religion...), et d'une symbolisation, en l'occurrence ici, grâce à la création artistique. D'autres points apparaissent récurrents, comme l'histoire subjective, et notamment familiale du père et de la mère, ou la place que l'enfant occupe dans le psychisme de ses parents. On l'a deviné, à travers la détresse de ces cas illustres qui ont su trouver les mots pour la dire, ce livre pose de façon incisive et émouvante une question universelle : qu'est-ce qu'un enfant pour son parent ? Ginette Raimbault est psychanalyste et directeur de recherche l'Inserm. Elle a notamment publié L'Enfant et la mort, Clinique du réel et, en collaboration avec Caroline Éliacheff, Les Indomptables, Figures de l'anorexie (1989, Opus 1996).

Bibliographie

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Véronique Debellemanière, documentaliste précieuse à plus d’un titre, m’a très attentivement suivie et conseillée pendant le recueil de cette bibliographie. Elle sait combien je lui en suis reconnaissante, elle et sa famille. Dominique Prévot m’a assurée de repères fondamentaux dans l’histoire antique. Les discussions avec Caroline Éliacheff m’ont toujours stimulée dans un parcours qui risquait d’être aride.

Outre le plaisir de sa lecture, la biographie de Victor Hugo par Alain Decaux nous a fourni les éléments essentiels et les repères indispensables pour dégager le fil de notre recherche. Françoise Théret a pu consulter à la maison-musée de la place des Vosges des documents et une iconographie importante.

Geneviève Jurgensen s’est fort obligeamment prêtée à un entretien qui allait au-delà de la relation professionnelle que nous avions connue. Rose-Marie Fayolle, traductrice de Yūko Tsushima, a su me faire comprendre le climat dans lequel ont vécu les femmes japonaises du XI^e siècle et délicatement m’introduire dans l’univers d’une femme écrivain contemporaine.

Accueillie avec la chaleur qui en a fait la renommée, j’ai trouvé à la célèbre librairie Village Voice, rue Princesse à Paris, les documents nécessaires à la reconstruction de la vie d’Isadora Duncan. Les bibliothécaires de l’American Library et du British Council à Paris ont guidé ma recherche sur Rosamond Lehmann, romancière sous-estimée actuellement.

Aucune incursion dans la vie et l’œuvre de Gustav Mahler n’est concevable en dehors de l’ouvrage monumental d’Henry-Louis de La Grange. Il sait le plaisir que j’ai eu à le retrouver et à l’entendre parler d’un personnage auquel il a tant consacré – de sa vie, de sa pensée. La Bibliothèque Mahler a été un lieu de travail stimulant grâce à son animatrice Marie-Jœ Blavette. Françoise Bernard a mis sa connaissance intime de l’allemand au service de la traduction de certains documents importants pour comprendre la fantasmatique de Gustav Mahler. Il est difficile d’évoquer Alma Mahler après l’aperçu si affiné qu’en a donné Françoise Giroud, et j’ai pris la liberté de la suivre, en particulier dans l’histoire des amours de cette grande séductrice.

« Thrènes », la composition musicale d’André Boucourechliev a été inspirée par le « Tombeau ». Ces deux œuvres relèvent de la même recherche d’une élaboration esthétique d’une souffrance désespérée. Lors de sa présentation, une discussion a été organisée par le compositeur pour une émission radiophonique. André Boucourechliev réunit alors quelques amis, en particulier des psychanalystes dont j’étais, ainsi que Paul Mathis.

LE DEUIL

ABELHAUSER A., « La mort et l’inconscient », in Esquisses psychanalytiques, 1990, 13, p. 63-73.

–, « Figures du destin », in Esquisses psychanalytiques, 1992, 17.

ABRAHAM N., TOROK M., L’Écorce et le noyau, Flammarion, 1984-1994.

ALLOUCH J., Marguerite ou l’Aimée de Lacan, EPEL, 1990.

–, Érotique du deuil au temps de la mort sèche, EPEL, 1995.

AMAR N., COUVREUR C., HANUS M. (éd.), « Le Deuil », in Revue française de psychanalyse, PUF, 1994.

ANTHONY J., KOUPERNIC C., The Child in his Family : the Impact of Disease and Death, New York, John Wiley & Sons, 1973.

ARIÈS P., L’Homme devant la mort, Le Seuil, 1977.

–, Essais et mémoires, 1943-1983, Le Seuil, 1993.

ARIÈS P., PONTALIS J.-B., Entretien, in Nouvelle Revue de psychanalyse, « L’enfant », printemps 1979, 19, p. 13-26.

ARIÈS P., DOLTO F., cardinal MARTY F., RAIMBAULT G., SCHWART-ZENBERG L., En face de la mort, Privat, 1983.

AUGÉ M., Pouvoirs de vie, pouvoirs de mort, Flammarion, 1977.

–(dir.), La Mort, moi et nous, Textuel, 1955.

AULAGNIER P., « Naissance d’un corps, origine d’une histoire », in Corps et Histoire, IV^es rencontres psychanalytiques d’Aix-en-Provence, 1985, Les Belles Lettres, 1986.

BACQUÉ M.-F., Le Deuil à vivre, Odile Jacob, 1992, réédition « Opus », 1995.

BALMARY M., La Divine Origine : Dieu n’a pas créé l’homme, Grasset, 1983.

BETTELH...

Table des matières

• Couverture
• Titre
• Du même auteur chez Odile Jacob
• Copyright
• Préambule
• La maison sans enfants !
• La disparition
• Tears in heaven
• The swan in the evening
• Kindertotenlieder - (Chants pour les enfants morts)
• Le don d’Isis
• Poursuivie par la lumière de la nuit
• Le « tombeau » d’Anatole
• Les chemins du deuil
• Bibliographie
• Table