Un enfant heureux
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Un enfant heureux

  1. 256 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Un enfant heureux

À propos de ce livre

Comment faire pour que mon enfant soit heureux ? Didier Pleux nous montre le rôle essentiel de l'éducation dans le bonheur de nos enfants. Un enfant heureux a appris :• à s'accepter, à valoriser ses forces et à reconnaître ses limites,• à être social, empathique et tolérant avec les autres,• à accepter la réalité, à tolérer la frustration,• à aimer la vie telle qu'elle est. Vous, parents, pouvez aider votre enfant à trouver en lui-même toutes les forces pour affronter la vie et ses difficultés. Vous lui donnerez ainsi les vrais atouts d'un bonheur non seulement actuel, mais futur. Le manuel de l'éducation au bonheur pour l'enfant et l'adulte qu'il deviendra. Didier Pleux est docteur en psychologie du développement, psychologue clinicien, psychothérapeute, et un auteur de référence en matière d'éducation. Il dirige l'Institut français de thérapie cognitive. Il est l'auteur de plusieurs très grands succès : Génération Dolto, De l'enfant roi à l'enfant tyran, Manuel d'éducation à l'usage des parents et « Peut mieux faire ! ».

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2010
Imprimer l'ISBN
9782738124692
Chapitre 4
L’enfant « social »
ou l’enfant qui accepte
les autres
Les dangers de « soi »
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L’éducation et le sentiment de l’autre
J’ai toujours préféré l’Émile de Rousseau à l’œuvre de Françoise Dolto : l’exacerbation de l’ego nuit, à moyen et long terme, au « contrat social » et ne rend pas l’enfant heureux… Est-ce à dire qu’il n’y a du bonheur qu’avec le sentiment de l’autre ? Les dogmes religieux auraient-ils raison lorsqu’ils affirment que c’est l’abandon de l’individualité au nom de valeurs transcendantes qui rend l’homme heureux ? Je ne pense pas que cela soit une affaire de croyance mais, une fois de plus, d’équilibre : s’il est indispensable de vivre son individualité pour construire son « acceptation de soi », il est tout aussi indispensable que le « moi » s’inscrive dans un lien social puisque je ne peux pas vivre seul. Apprendre l’autre n’est pas une philosophie uniquement sociale et religieuse ou un quelconque endoctrinement de nos enfants pour que leur singularité cède devant l’altruisme. Apprendre l’autre signe la nécessité de comprendre que « l’autre » ne peut pas toujours répondre à notre principe de plaisir et qu’il faut bien accepter la frustration de n’être point seul. Cette acceptation-là me paraît indispensable à la construction psychique de l’enfant : accepter la différence de l’autre, accepter de ne pas plaire à l’autre, accepter d’être parfois malmené par l’autre.
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Un enfant seul peut-il être heureux ?
Il n’est pas question d’affirmer qu’un enfant de tempérament solitaire deviendrait irrémédiablement malheureux par son refus de socialisation. Cependant, l’être humain ne peut pas vivre éternellement la solitude même si elle est apparemment voulue. Que l’enfant plaide pour avoir des moments bien à lui et refuse de toujours être en « coexistence », rien de plus normal mais, une fois encore, soyons vigilants et ne confondons pas les demandes de « répit social » avec des comportements qui traduisent un « évitement social ».
LE THÉRAPEUTE — Donc, Adrien, qui vient d’entrer en crèche, ne veut jamais jouer avec les autres enfants et semble tout à fait heureux lorsqu’il s’occupe seul…
LES PARENTS — C’était déjà pareil chez la nourrice, il était toujours en retrait et participait peu aux jeux communs.
LE THÉRAPEUTE — Et quelle est son attitude envers les adultes qui sont présents ?
LES PARENTS — Il voudrait toujours que l’on fasse attention à lui, il aimerait être seul avec les adultes.
LE THÉRAPEUTE — Et à la maison ?
LES PARENTS — Il cherche souvent à s’isoler et se tient à bonne distance de son frère et de sa sœur.
LE THÉRAPEUTE — Et en dehors de la crèche ou de la maison ?
LES PARENTS — Il n’aime pas lorsqu’on rend visite à des amis, même quand on va chez les grands-parents… C’est un vrai « loup solitaire » je vous dis ! Et il n’a pas l’air malheureux !
Certes, Adrien est sans doute heureux de vivre « isolé » s’il est effectivement d’un tempérament plutôt réservé et « introverti ». Mais, en s’éloignant des autres, il va perdre peu à peu une réalité qui peut lui apporter beaucoup. S’il ressent « autrui », pour l’instant, comme un possible danger, il va se renforcer peu à peu dans des croyances comme « Ce que je ressens (la peur de l’autre) est vrai ». Il ne va pas connaître les bienfaits de la vie en commun : il n’apprendra pas les différences, il ne connaîtra pas l’apprentissage « vicariant » (voir faire les autres, regarder et observer comment ils résolvent un problème), en un mot il ne s’enrichira pas de l’autre. L’éducation des parents peut encore une fois trouver l’équilibre : sans vouloir absolument rendre « social » mon enfant plutôt solitaire, comment lui faire vivre progressivement des relations essentiellement humaines ?
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Obligé de vivre avec les autres
LES PARENTS — Nous n’allons tout de même pas l’obliger à toujours faire des choses avec les autres enfants !
LE THÉRAPEUTE — Parfois si… bien lui dire que vous comprenez qu’il est content d’être tout seul… qu’il peut aussi, pourquoi pas, craindre les autres enfants et il faudra en parler ensemble… Mais il sera surtout bon de lui expliquer qu’il y a beaucoup d’avantages à faire des choses ensemble. Comme « jouer » : on invente plein de choses à plusieurs, on rit plus fort quand on partage des joies et puis les autres enfants apprendront des choses de lui et inversement. LES PARENTS — Une fois de plus, vous nous demandez d’insister et de l’obliger même s’il ne semble pas très heureux quand on le « frustre »…
LE THÉRAPEUTE — Respecter le profil, la singularité de son enfant est louable, mais ne pas vouloir « forcer » sa nature – dans l’idée qu’il s’accommode aussi à la réalité – revient à l’ancrer dans une sorte de rigidité… qu’elle soit génétique ou non. Alors que l’enfant se définit surtout par sa capacité d’adaptation à la réalité, et donc aux autres. Et si votre enfant n’est pas flexible par nature, il peut apprendre à le devenir.
LES PARENTS — Et cette façon de coller à l’adulte fait partie de cette volonté de ne pas se frotter aux autres enfants ?
LE THÉRAPEUTE — En partie, oui. Les enfants qui évitent leurs pairs ont tendance à vouloir une relation privilégiée avec l’adulte et, dans ce cas, il ne faut pas y voir une quelconque demande de relation, ce qui serait bon, mais le simple désir d’être reconnu comme « seul enfant » parmi les autres. Et puis, si l’adulte me permet d’éviter les autres enfants, c’est qu’il y a sûrement un danger réel… Une fois de plus, je renforce ma peur de l’autre…
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De l’absence de l’autre à l’égocentrisme
L’enfant qui s’enferme dans sa solitude peut devenir, à son insu, un enfant égocentrique : il va, sans s’en rendre compte, ne fonctionner qu’avec lui-même. Tout ce qu’il entreprend est jugé bon puisqu’il en a décidé ainsi. Tout ce qu’il dit est connoté « intelligent » puisqu’il n’est jamais contredit. Tout ce qu’il fait est magnifié car les autres et leurs qualités spécifiques n’existent pas. Lorsque je veux comprendre pourquoi tel enfant est devenu un véritable « petit roi », je constate une absence de l’« autre » qui favorise une intolérance aux frustrations (puisque l’autre ne le frustre jamais) et un égocentrisme notable puisqu’il n’y a pas de réajustement par le « social ». L’enfant peut ainsi passer d’une sorte de retrait de l’autre à un narcissisme de plus en plus exacerbé, car lorsqu’il voudra finalement du « social », ce sont les autres qui se déroberont.
Il n’est pas question de « socialiser » les enfants à outrance, je crains toujours, je le répète, les éducations collectives qui ont si souvent armé les dictatures. Mais ne pas reconnaître que le développement de l’ego ne peut se faire sans vivre avec autrui me paraît tout aussi dangereux : les dictateurs de tout poil ont souvent été eux-mêmes des « enfants-rois », des enfants souvent « uniques » et non pas, comme le veut la légende, des enfants abusés, brimés, « castrés ».
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De l’égocentrisme à la tyrannie
L’« autre » est donc incontournable pour la construction harmonieuse de soi. Son absence devient vite une négation et elle peut entraîner l’enfant vers une tyrannie progressive. Lorsque l’enfant n’est plus arrêté dans son principe de plaisir par la reconnaissance de la présence, du besoin ou du désir de l’autre, il va désormais le « chosifier ». Que l’autre soit un enfant ou un adulte, il ne sera, pour l’enfant qui devient tyran, qu’un moyen d’accéder à ses désirs. Les enfants-tyrans ne sont donc pas des générations spontanées, des monstres ou des aberrations génétiques mais ils sont bien le produit d’une carence éducative : personne ne leur a enseigné le « sentiment de l’autre ».
Et que deviennent ces tyranneaux ? Ils ne vont pas tous s’épanouir dans une quelconque dictature politique, ils vont, à coup sûr, rejoindre la cohorte de nos adultes « moi, moi, moi », ces « adultes-enfants » qui ne vivent que pour eux, qui méprisent le lien social, qui font preuve chaque jour d’incivilités, qui stimulent une consommation imbécile puisque solitaire au lieu de « jouir avec les autres ». Rater la socialisation de son enfant revient à le priver d’une source de joie, l’autre, et le condamne à une vie sans saveur, à une quête sans fin du « toujours plus ».
Et, vous l’avez compris, cette « socialisation » n’est pas naturelle, elle s’apprend, elle relève donc de notre éducation.
TEST 7
Votre enfant est-il « normalement égocentrique » ?
Ce petit test évoque certaines attitudes quotidiennes que peut vivre un enfant dès qu’il a acquis un langage assez solide. Si vous avez un enfant de moins de trois ans, il vous sera difficile de répondre à tous les items. En revanche, pour tenter d’évaluer si votre tout-petit a tendance ou non à se montrer plus « égocentrique » qu’il n’est souhaitable, vous pouvez réfléchir à « est-ce oui ou non ? » pour les affirmations 10, 11, 14, 15, 18. Si vous avez majoritairement répondu « oui », cela ne signe pas un caractère égocentrique rédhibitoire chez votre enfant, mais cela peut vous conduire à réajuster certaines attitudes et à l’inciter à devenir plus « social ».
tableau
Si vous avez répondu « oui » aux affirmations 2, 3, 7, 8, 9, 12, 13, 16, 17, 20, votre enfant manifeste des comportements tout à fait adéquats pour son âge : son « sentiment de l’autre » est bel et bien en train de se façonner. Si, en revanche, vous avez répondu « oui » aux affirmations 1, 4, 5, 6, 10, 11, 14, 15, 18 et 19, il serait bon de rectifier certaines petites choses dans la vie de votre enfant. Non pas qu’il « est » un enfant « égocentrique » qui ne pourra pas évoluer, mais certaines attitudes signent que le lien à l’autre est un peu mis à mal. Les conseils et hypothèses de ce chapitre vont vous aider à éduquer votre enfant dans ce sens.
Lui apprendre que l’autre existe
Le « sentiment de l’autre » n’apparaît pas naturellement. Après la naissance, le nourrisson réclame sa mère pour satisfaire ses besoins, il ne va guère se différencier d’elle. Cette personne qui le cajole, qui le nourrit et le protège est, en quelque sorte, celle (ou celui) qui fait en sorte que la réalité soit ce qu’il en veut. Très tôt, le parent « nourricier » se doit d’apprendre progressivement au tout-petit qu’il ne peut pas toujours répondre à ses demandes. Il lui enseigne ainsi, d’une part, que la quête du plaisir immédiat n’est pas toujours rationnelle et qu’il faut bien apprendre à attendre, à différer son principe de plaisir et, d’autre part, que l’adulte présent existe, lui aussi, à part entière. Bien sûr, le tout-petit ne va p...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Dédicace
  5. Introduction
  6. Chapitre premier - Comment vivent les « enfants heureux » ?
  7. Chapitre 2 - Pouvons-nous rendre notre enfant plus heureux ?
  8. Chapitre 3 - L’enfant « singulier » ou l’enfant qui s’accepte
  9. Chapitre 4 - L’enfant « social » ou l’enfant qui accepte les autres
  10. Chapitre 5 - L’enfant « fort » ou l’enfant qui accepte les frustrations
  11. Conclusion
  12. Bibliographie
  13. Du même auteur chez Odile Jacob