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Quand le christianisme a changé le monde
I. La subversion chrétienne du monde antique
- 464 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
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À propos de ce livre
24 août 410 : la ville de Rome est mise à sac par Alaric Ier, roi des Wisigoths. 11 septembre 2001 : les Twin Towers s'écroulent, frappées par deux avions détournés par des terroristes. Dans le premier cas, la civilisation de l'Antiquité achève de s'écrouler ; dans le second, c'est la suprématie de l'Occident qui vacille. Entre ces deux dates, Maurice Sachot explore ce qui fait le fond même de la « civilisation » occidentale. Pour lui, même la sécularisation et la laïcisation qui semblent caractériser l'emprise que l'Occident a acquise sur le monde se définissent par référence au christianisme. C'est donc l'histoire de cette christianisation du monde qu'il raconte ici, privilégiant l'époque où tout s'est constitué, au basculement de l'Antiquité. Comment le christianisme s'est-il constitué et comment, ainsi, a-t-il transformé le monde ? Quels sont, par-delà les pays, les communautés, les époques, les traits qui ont fait la civilisation dite occidentale ? Venue de l'histoire des religions, une étonnante synthèse pour éclairer les débats d'aujourd'hui. Après avoir enseigné les langues patristiques à la Faculté de théologie catholique de Strasbourg, Maurice Sachot enseigne la philosophie ancienne à l'université Marc-Bloch et les sciences de l'éducation à l'université Louis-Pasteur. Il a notamment publié L'Invention du Christ.
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Informations
Notes
1- . Virgile, Énéide, I, 278-279.
2- . M. Le Glay, Rome. II. Grandeur et chute de l’Empire, Paris, Perrin, collection « Tempus », 2005 (1re éd. 1992), p. 528.
3- . St Jérôme, Epistula, 127, 12.
4- . Depuis l’édit de Caracalla, de 212, tout citoyen libre de l’Empire est citoyen de Rome.
5- . La réflexion de Paul Orose (env. 380-env. 418), prêtre d’origine espagnole, est contenue dans son ouvrage monumental en sept livres, Histoires contre les païens (Orose, Histoires contre les païens, 3 vol., éd. et trad. de M.-P. Arnaud-Lindet, Paris, Les Belles-Lettres, 1991-1992). Sur cette question, voir Hervé Inglebert, Les Romains chrétiens face à l’histoire de Rome, Paris, Institut des Études augustiniennes, 1996.
6- . St Augustin, La Cité de Dieu, XIX, xvii.
7- . P. Petit, « Rome et Empire romain. Le Bas-Empire », Encyclopædia Universalis, XIV, 1968, p. 407c.
8- . R. Nouailhat, Saints et patrons. Les premiers moines de Lérins, Paris, Les Belles Lettres, 1988.
9- . Cité par M. Clavel-Lévêque et R. Nouailhat, « Les premiers moines de Lérins. Régulation et normalisation du christianisme », in Mélanges P. Lévêque, éd. Marie-Madeleine Mactoux & Evelyne Geny, I- Religion [Annales littéraires de l’université de Besançon, ndeg. 367], Paris, Les Belles Lettres, 1988, p. 105.
10- . Si l’on se plaçait du point de vue américain et non, comme ici, du point de vue occidental dans son ensemble, un autre événement du passé pourrait tout aussi bien être évoqué : le franchissement du limes par les Barbares et la prise d’Aquilée en 167. Pour la première fois depuis deux siècles, depuis l’invasion des Cimbres sous Marius, des Barbares foulaient le sol sacré de l’Italie, provoquant un sentiment de terreur dans l’opinion romaine. Les conséquences sur le cours du monde d’alors en furent si considérables que des historiens lui attribuent la transformation de l’Empire romain en Empire militaire et en font le point de départ de la décadence romaine.
11- . Du point de vue étatsunien, le 11 septembre 2001 a été perçu comme une aubaine pour envahir l’Afghanistan, puis l’Irak. Comme le tsunami du 26 décembre 2004 sera, selon les propos tenus par Condoleezza Rice devant les sénateurs américains le 18 janvier 2005, « une merveilleuse occasion [wonderful opportunity] pour montrer le cœur non seulement du gouvernement américain mais du peuple américain » ; et d’ajouter : « et je crois que nous en avons retiré un grand bénéfice ». La « merveilleuse occasion » est la version séculière de la grâce divine dans la tradition protestante. L’argument théologique est ancien. Il avait été tenu par St Augustin : le péché et les malheurs des hommes existent pour permettre à Dieu d’exercer un de ses attributs : la miséricorde ! Dans la cérémonie de la nuit pascale, on n’hésite pas à se féliciter de la faute d’Adam qui nous a valu un tel sauveur (Jésus crucifié) : O felix culpa, quae talem ac tantum meruit habere redemptorem « Heureuse faute qui nous a valu un tel rédempteur ! »
12- . D’autres événements à haute valeur symbolique pourraient aussi être pris comme références, avant tout la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989, qui, en signifiant la fin du bloc de l’Est et de l’idéologie marxiste, libérait l’idéologie capitaliste et poussait les opposants à cette idéologie à susciter une autre conception duale (idéologie Nord-Sud, par exemple). Mais il nous semble que le 11 septembre 2001 est plus significatif encore, dans la mesure où il touche à des fondements bien plus profonds (en particulier ceux qui relèvent de la religion) et qu’il révèle, en conséquence, d’autres failles entre un Occident de culture chrétienne et un Orient de culture musulmane, et à l’intérieur de l’Occident lui-même (entre les États-Unis d’Amérique et l’Europe), tout en laissant la Chine indifférente... Bernard Stiegler voit dans le 11 septembre « à la fois la vertigineuse date de naissance [d’une écrasante et nouvelle immensité planétaire], le dessin de ses nouvelles frontières et sa prise d’inconscience » (Mécréance et discrédit 1. La décadence des démocraties industrielles, Paris, Galilée, 2004, p. 53).
13- . S. Huntington, Le Choc des civilisations, 1977, Paris, Odile Jacob (trad. de l’anglais [États-Unis], The Clash of Civilizations ?, Foreign Affairs, été 1993).
14- . F. Fukuyama, La Fin de l’histoire et le dernier homme, Paris, Flammarion, 1995 (trad. de l’anglais The End of History and the Last Man, Londres, Penguin, 1992).
15- . G. Corm, La Question religieuse au XXIe siècle. Géopolitique et crise de la postmodernité, Paris, La Découverte, 2006.
16- . G. Keppel, La Revanche de Dieu. Chrétiens, juifs et musulmans à la reconquête du monde, Paris, Le Seuil, 1992.
17- . « Chacun s’accorde sur ce fait, écrit Nicolas Baverez, auteur de La France qui tombe (Paris, Perrin, 2003) : le XXIe siècle débute sous le signe d’un de ces grands bouleversements qui accompagnent la fin des conflits majeurs et où se redéfinissent la configuration géopolitique et les rapports de puissance, le fonctionnement des démocraties, le modèle de production du capitalisme et sa régulation, les équilibres et les normes sociales, en bref, les valeurs les institutions et les règles qui fondent la liberté » (« Regarde la chute et tais-toi », Le Monde, mardi 16 septembre 2003). Et de préciser plus loin la nature de cette crise, en la limitant à la France, alors qu’elle s’y manifeste seulement de manière peut-être plus aiguë qu’ailleurs : « La crise n’est pas seulement économique, elle est intellectuelle, morale, voire spirituelle, car touchant au plus profond de l’identité, des valeurs et du destin historique de la France. » Nombreux sont ceux qui font le même constat, sans pour autant, comme nous, faire le même diagnostic que Nicolas Baverez et, encore moins, proposer la même thérapie. Certains jugent même l’époque désespérante, ne trouvant rien qui ouvre l’avenir vers un meilleur. Le titre que donne Jacques Julliard à l’un de ses derniers ouvrages est à lui seul évocateur : Rupture dans la civilisation, le révélateur irakien (Paris, Gallimard, 2004).
V. Hervouët, « À propos du malaise contemporain. Que dit et que peut faire la psychanalyse ? », site contrepoint philosophique, Rubrique Politique, 15 janvier 2006.
18- . Voir également l’analyse de Bernard Stiegler, notamment dans des livres comme De la misère symbolique 1. L’époque hyperindustrielle, Paris, Galilée, 2004 ou Mécréance et discrédit 2. Les sociétés incontrôlables d’individus désaffectés, Paris, Galilée, 2006.
19- . Le terme « époque », qui est la transcription du terme grec epokhḗ est réapparu au XVIIe siècle dans le domaine de la chronologie pour signifier ce que nous nommons une période déterminée par des événements qui ont marqué l’arrêt d’un état de choses et l’ouverture d’un nouvel état, bref, une « époque ». On lira avec intérêt la réflexion historique que poursuit Bernard Stiegler en s’appuyant sur cette notion (Bernard Stiegler, La Technique et le Temps 1. La faute d’Épiméthée, Galilée, 1994, pp. 237 sq. ; La Technique et le Temps 2. La désorientation, Galilée, 1996, pp. 74-75 ; La Technique et le Temps 3. Le temps du cinéma et la question du mal-être, Galilée, 2001, p. 25, et Mécréance et discrédit. 1. La décadence des démocraties industrielles, Paris, Galilée, 2004, pp. 28 sq.).
20- . « Le passé était encore à l’œuvre dans le présent, constate Antoine Prost dans ses Douze Leçons sur l’Histoire, et c’est pourquoi il était important de l’élucider : l’Histoire éclairait naturellement le présent. [...] Ce rapport du présent s’est cassé » (Paris, Le Seuil, collection « Points histoire », 1996, p. 298). Et de citer ce propos de Pierre Nora, tenu il y a déjà plus de vingt ans : « Le passé nous est donné comme radicalement autre, il est ce monde dont nous sommes à jamais coupés » (P. Nora, « Entre mémoire et histoire. La problématique des lieux », in P. Nora (dir.), Les Lieux de mémoire I. La République, Paris, Gallimard, pp. XXXI-XXXII).
21- . Certes, à chaque génération s’élèvent des voix, telle celle de Nicolas Baverez cité plus haut, pour interpréter en termes de déclin les changements du moment et le mal-être qui en résulte. Ce phénomène est attesté depuis la plus haute antiquité. On peut évoquer, à cet égard, pour une période plus récente et qui concerne notre propos, l’ouvrage de l’allemand Oswald Spendler, Le Déclin de l’Occident (Der Untergang des Abendlandes) dont le premier tome parut en 1918, ou celui de Sigmund Freud, Malaise dans la civilisation (Das Unbehagen in der Kultur), en 1930, ou même 1984 (Nineteen Eighty Four), de George Orwell, publié en 1949. Mais ce n’est pas exactement de cela qu’il s’agit ici.
22- . Parmi les ouvrages récents qui traitent de l’Occident en tant que tel, mentionnons ici trois d’entre eux. Le premier est l’essai de Philippe Nemo, Qu’est-ce que l’Occident ? (Paris, PUF, 2004). Si nos analyses se recoupent et se rejoignent sur bien des points, la principale différence entre son approche et la nôtre réside en ce que nous essayons de dégager et de problématiser la logique d’ensemble qui a présidé à ce que nous nommons « Occident ». Sur ce qu’il faut entendre par ce terme, on lira en particulier la note 2, pp. 131-133. Le second est celui de Georges Corm, qui, malgré son titre (La Question religieuse au XXIe siècle. Géopolitique et crise de la postmodernité, op. cit.), traite bien de l’Occident dont, du reste, il critique la notion. Comme il met l’accent sur la crise actuelle et ses enjeux, son auteur trouve que l’ouvrage précédent est « un exposé très conformiste et très naïf » (p. 16, n. 21). Le troisième est celui de Serge Latouche, L’Occidentalisation du monde (2005), qui, dans un paragraphe de la Préface inédite ajoutée à l’édition de 2005 où il cherche à cerner ce qui fait « la singularité occidentale » (pp. 9-12), fait, en particulier, cette observation : « Irréductible à un territoire, l’Occident n’est pas seulement une entité religieuse, éthique ou m...
Table des matières
- Couverture
- Titre
- Copyright
- Remerciements
- Avant-propos
- Propos
- Préalable
- « La vraie religion du vrai Dieu »
- « La seule philosophie sûre et profitable »
- « Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir »
- Christianogenèse
- Notes
- Références bibliographiques
- Index des termes spécifiques et de leurs principales occurrences