
- 272 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
Bien vieillir, c’est possible, je l’ai fait
À propos de ce livre
« Chacun a l'espoir de vivre le plus longtemps possible. Mais comment rester le plus longtemps possible "vivant", c'est-à-dire actif et autonome ? Les moyens de remédier aux processus de vieillissement existent ; ce sont parfois des traitements médicaux ou chirurgicaux, mais ce sont surtout des mesures générales concernant notre mode de vie et nos comportements quotidiens. Mon expérience médicale montre que c'est facile à dire, à conseiller, mais souvent plus difficile à réaliser. C'est pourquoi je vous transmets ici mon expérience d'homme et vous livre ce qui permet de vivre une existence aussi pleine et entière que possible. » Le professeur Gilbert Lagrue, spécialiste des maladies vasculaires, puis de l'addiction au tabac, a pu ainsi étudier les facteurs agissant sur le vieillissement ; il a mis en pratique très tôt ses connaissances et, maintenant nonagénaire, il nous confie le fruit de son expérience. Il est notamment l'auteur de Comment arrêter de fumer ?, Parents : alerte aux tabacs et au cannabis – Pour aider vos enfants à ne pas fumer.
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Informations
Chapitre 1
Une autobiographie de santé
Devenu un nonagénaire actif et en bonne forme relative, malgré les inévitables ennuis de l’âge, j’ai voulu réfléchir à ce qui m’avait permis cette heureuse évolution ; aujourd’hui les « seniors » ayant une qualité de vie satisfaisante sont de plus en plus nombreux. Les facteurs qui commandent un vieillissement réussi résultent toujours d’un mélange d’inné, ce que nous ont laissé nos ascendants, et d’acquis, notre environnement, notre mode de vie dont nous sommes les principaux responsables. Il faut y ajouter tous les inévitables drames et accidents possibles de l’existence. J’ai eu la chance que ma vie ne soit pas fauchée prématurément, car avoir 20 ans en 1942, au milieu de l’Europe en guerre, n’était pas un bon billet de loterie : les circonstances ont fait que j’ai été épargné.
J’ai bénéficié de conjonctures favorables tout au long de ma vie.
Tout d’abord le hasard des gènes, car j’ai eu trois grands-parents ayant vécu jusqu’à 80 ans, ce qui était rare à l’époque. Mais le facteur héréditaire ne pèse que 30 %, et les facteurs acquis sont de très loin les plus importants.
Au départ, nous avons un capital santé, et il faut le gérer convenablement, ne pas le dilapider ; même s’il n’est pas -favorable, il est possible de l’améliorer, car les progrès médicaux ont permis de corriger toute une série de prédispositions génétiques néfastes. Donc, rien ou presque n’est écrit à l’avance.
Pour les facteurs acquis, l’environnement que l’on a dans l’enfance et l’adolescence est un élément essentiel pour l’acquisition de tous nos comportements futurs. Les habitudes que l’on acquiert tout jeune sont celles que l’on pourra conserver ultérieurement.
Mes parents, d’origine modeste, s’étaient cultivés eux-mêmes et avaient pris le goût de la littérature, de la poésie et me l’ont transmis. Ils ont travaillé, beaucoup et dur, pour acquérir un statut social que l’on qualifierait aujourd’hui de classe moyenne ; ils m’ont appris ainsi la nécessité du travail et de la persévérance. Par ailleurs, ils ne fumaient pas et étaient sportifs, pratiquant le vélo, le tennis, tout ce qui n’était pas fréquent à l’époque ; mon père jouait également aux échecs : il m’en a inculqué les bases et je suis devenu un partenaire passionné. J’ai donc eu très tôt ces exemples ; certains enfants s’opposent à leurs parents, d’autres cherchent à les imiter : cela a été mon cas, je n’ai donc jamais fumé et j’ai toujours pratiqué beaucoup d’activités physiques et sportives.
Une autre étape de la vie a été celle de « faire médecine » ; dès l’année préparatoire, j’ai été passionné par la biologie et j’ai toujours conservé cette ferveur. Les études de médecine sont longues et difficiles au début, surtout avec la préparation des concours d’externat, puis d’internat, mais ensuite elles deviennent très rapidement enthousiasmantes. L’influence d’un « patron » en médecine est comme celle des parents : elle peut marquer toute votre vie ultérieure de médecin. J’ai eu ainsi deux maîtres exceptionnels, l’un le professeur Robert Debré, l’autre le professeur Paul Milliez.
Robert Debré a été le père de la pédiatrie scientifique moderne. Dans les années 1950, j’ai eu la chance de travailler deux ans dans son service. Il m’a fait comprendre la nécessité de toujours associer la clinique et la recherche biologique. Il m’a donné le sujet de ma thèse, choix qui fut déterminant pour tout le reste de ma carrière médicale.
Paul Milliez, autre maître éminent, associait l’esprit de recherche à un humanisme profond. Je suis arrivé pour un an dans son service, en 1955 à l’hôpital Broussais, j’y suis resté quinze. Les travaux de recherche portaient sur l’hypertension artérielle, sujet tout à fait nouveau ; il y a cinquante ans, nous ne connaissions rien ou presque de cette maladie, et les premiers traitements en étaient à leurs balbutiements. Tout était alors une terre inconnue qu’il fallait explorer. J’ai pris ainsi le goût de la recherche, la passion d’apprendre tout ce qui était en train de se réaliser en biologie, et j’ai pu vivre au jour le jour cette évolution. J’ai obtenu un poste de chercheur à l’Inserm, ce qui m’a permis de me consacrer à la fois à « la clinique » et au laboratoire.
J’ai ainsi participé aux travaux sur l’importance du sel dans l’hypertension artérielle, étant chargé, en particulier, de la partie expérimentale ; ce rôle était soupçonné : il a pu être démontré. On sait aujourd’hui, que la réduction de la ration sodée est un élément essentiel du traitement de cette maladie.
Dans les années 1960 sont apparus les premiers résultats d’une grande enquête épidémiologique, réalisée aux États-Unis, dans une petite ville, Framingham. D’emblée étaient soulignés les facteurs de risque vasculaire, c’est-à-dire les éléments qui indiquent un risque, une probabilité plus ou moins importante d’un accident vasculaire ultérieur, atteignant les coronaires, le cerveau. Ils étaient faciles à déceler :
– l’hypertension artérielle, que les médecins, depuis, ont appris à traiter, de mieux en mieux ;
– l’hypercholestérolémie, que l’on pouvait déjà combattre par la diététique et contre laquelle nous avons maintenant des médications très efficaces ;
– la cigarette, qui constituait le troisième grand facteur ; cette dernière notion était toute nouvelle, car on commençait seulement à faire le lien entre le tabac et le cancer du poumon ; le tabagisme était alors très répandu et fumer était considéré comme normal dans la société et même à l’hôpital.
Peu après, le rôle de l’hyperglycémie, le diabète, a été également mis en évidence, principalement le diabète de surcharge, en grande partie lié à des causes diététiques et à la sédentarité. Simultanément, une activité physique suffisante et régulière est apparue, comme un élément complémentaire essentiel, pour prévenir le vieillissement.
Dès cette période, des faits pratiques très importants, sur lesquels nous avions des moyens simples d’action, étaient donc connus. J’ai participé dans les années 1970, à Paris, à un congrès, dont les actes ont été publiés sous le titre : Livre blanc sur les facteurs de risque et la prévention1 ; j’écrivais en conclusion de mon chapitre : « Les anomalies responsables des accidents vasculaires sont la conséquence de nos erreurs hygiéno-diététiques et d’une mauvaise conception de notre mode de vie : la suralimentation, avec des apports excessifs en graisses animales et en aliments sucrés, une quantité de sel trop importante, une sédentarité avec absence de sport et d’exercices physiques. » J’y ajoutais bien entendu le tabagisme, que je qualifiais d’ennemi public numéro 1, en soulignant toutes les difficultés pour en obtenir l’arrêt.
Au fil des années, ces notions se sont affinées ; les recherches épidémiologiques ont démontré la nécessité de distinguer les acides gras saturés, nocifs en excès, des acides gras non saturés, bénéfiques en quantités modérées ; il est essentiel d’avoir chaque jour un apport suffisant de fruits et de légumes, ce qui est recommandé dans le régime méditerranéen.
L’essentiel était déjà dit, il y a plus de quarante ans ; dès cette époque, les conséquences pratiques m’ont paru évidentes.
J’ai essayé quotidiennement de persuader mes consultants d’adopter ces principes, qui comportaient trois volets incontournables :
– ne pas fumer ou tenter d’arrêter le plus tôt possible ;
– pratiquer régulièrement une activité physique suffisante ;
– adopter une alimentation équilibrée, peu salée. Il s’y ajoutait le conseil de limiter les boissons alcoolisées, ce qui est souvent difficile.
Dans mon métier, j’ai le sentiment d’avoir été d’autant plus convaincant, que je suivais moi-même ces préceptes. J’ai pu expliquer aux patients, que lorsqu’une bonne habitude est prise, cela devient très facile, car les résultats encouragent à continuer ; un fait essentiel à souligner : toutes celles concernant le mode de vie, la diététique, les activités sportives, artistiques, intellectuelles et ludiques, seront d’autant mieux intégrées dans le comportement quotidien, dans la routine de la vie, qu’elles auront été apprises très tôt, dès l’enfance, sinon à la prime adolescence.
Pour moi-même, alors que j’avais moins de 40 ans, j’ai appliqué au long cours ces recommandations. Mon alimentation a toujours évité les excès, sauf bien entendu les rares exceptions des réunions familiales ou amicales. Une autre chance pour moi a été de continuer à ne pas être attiré par les boissons alcoolisées : par goût, je n’aime pas le vin ; la seule exception a été de temps en temps, la bière, lorsque je jouais au tennis, car « la première gorgée de bière » après l’effort est toujours un plaisir.
Depuis l’adolescence, j’ai pratiqué régulièrement des activités physiques : le vélo, le tennis et surtout le footing, trente à quarante minutes de course à pied, que j’effectuais habituellement le soir. Au fil des ans, j’ai dû modifier progressivement les sports choisis. J’ai arrêté le footing en 1991, à cause d’une ar-throse de hanche très invalidante, traitée heureusement, avec un succès complet, par une prothèse. J’ai alors remplacé la course à pied par le vélo et j’ai continué le tennis, mais seulement en double et sur terre battue. Là aussi, j’ai dû finalement interrompre à 85 ans, en raison d’une sévère arthrose du genou, guérie elle aussi par la chirurgie. Pour le vélo, je continue à le pratiquer tous les jours, à l’extérieur aux beaux jours et le plus souvent à l’intérieur, sur un vélo d’appartement, en fin de journée, pédalant quarante à quarante-cinq minutes ; ce type d’exercice est évidemment fastidieux, sauf à le faire en écoutant la musique, la radio ou, pour moi, en regardant une émission de télévision, car il y en a d’excellentes, entre les voyages et les documentaires. Chacun peut trouver ce qui l’intéresse. J’ai toujours aimé l’effort physique et les bienfaits qu’il m’apportait ; il s’y ajoutait autrefois le besoin de se surpasser, d’aller au bout de l’effort, « se faire mal », comme le disent souvent les adeptes du footing, car, après, on éprouve une agréable sensation de bien-être, d’euphorie.
Je poursuis également d’autres activités physiques quotidiennes, avec la marche, une demi-heure par jour, et j’y ai ajouté, depuis plusieurs années, la musculation et les exercices d’équilibration, car avec l’âge les troubles de l’équilibre sont une source de chutes.
En 1991, l’administration m’a fait savoir que j’étais admis à faire valoir mes droits à la retraite. La retraite, mot affreux qui me fait frémir et que je n’aime pas entendre, a bien évidemment plusieurs sens :
– la retraite, terme de guerre, est une bataille perdue. Le souvenir de la funeste retraite de Russie y est inéluctablement attaché ;
– la retraite spirituelle est toute différente. La méditation dont l’intérêt a été souligné ces dernières années, en est une modalité : on se met en retrait, quelques jours, en silence, parfois dans un monastère ; mais elle peut être aussi bien laïque ; on prend le temps de réfléchir sur soi, sur sa vie, ce qui est proche de la méditation…
– la retraite administrative marque un temps important dans l’évolution de vie de chacun. L’âge en avait été fixé arbitrairement à 65 ans, puis entre 60 et 65 ans. Mais, entre-temps, l’espérance de vie a augmenté de près de vingt ans. Pour certains, la retraite est attendue avec impatience, en particulier lorsque le métier pratiqué nécessite des efforts physiques pénibles, ou lorsqu’il est particulièrement inintéressant. Pour d’autres, au contraire, elle survient trop tôt, leur état étant parfaitement compatible avec une activité plus longue. Tout ce que nous savons aujourd’hui des facteurs qui aident à lutter contre le vieillissement montre que la persistance d’une activité cérébrale, intellectuelle, quelle que soit sa nature, est un élément important dans cet objectif : on peut rêver d’une retraite à la carte.
À l’époque j’étais le seul à l’AP-HP à m’occuper du sevrage tabagique ; j’avais abordé ce thème quelques années auparavant, car le tabac est un des éléments dans la prévention des accidents vasculaires ; il était alors totalement négligé en France. L’administration m’a donc accordé, à titre exceptionnel et bénévole, l’autorisation de poursuivre cette activité dans le cadre de l’hôpital public. Je viens tout récemment de l’interrompre et j’ai eu ainsi vingt années de pratique supplémentaire, sans les affres de la retraite. J’ai alors fait l’effort d’apprendre une nouvelle spécialité, la tabacologie-addictologie ; elle comporte des facteurs psychologiques très importants, que je n’avais pas, auparavant, bien compris ; cela m’a beaucoup apporté dans la compréhension des comportements humains.
L’expérience régulière des consultations m’a toujours beaucoup attiré ; le dialogue, cet échange, si on y fait preuve de l’empathie indispensable et de beaucoup d’implication personnelle, est toujours très gratifiant. J’ai beaucoup donné à tous ceux qui se confiaient à moi et, en retour, ils m’ont beaucoup apporté. Mais la clinique à elle seule ne suffit pas, elle doit s’enrichir de la recherche biologique, car il y a toujours la nécessité d’essayer modestement de comprendre.
J’ai donc eu, tout au long de ma vie, la possibilité de réaliser tout ce qui est maintenant décrit comme facteurs favorisant un vieillissement cognitif réussi :
– les relations sociales grâce aux contacts répétés avec certains consultants, dont on partage pendant un moment la vie et les préoccupations ; la participation aux différents congrès apporte également des occasions d’échanges avec de nombreux collègues, dont certains sont devenus des amis ;
– l’activité intellectuelle, qui comporte la lecture régulière des revues scientifiques, pour suivre la progression continue des connaissances, la participation à l’enseignement et également la recherche clinique et biologique qu’il faut ensuite objectiver par l’écriture d’articles médicaux ;
– la sensation de continuer à être utile dans la société, en amenant un soulagement à ceux qui se confient à vous.
Comme tout le monde, j’ai vécu des drames familiaux, mais qui n’en a pas connu tout au long d’une vie ? J’ai pu vivre dans un équilibre psychologique et affectif complet et harmonieux, mais tout cela est du domaine du personnel, de l’intime.
L’évolution de la vie est faite de renoncements successifs. Il ne faut pas être nostalgique du passé, mais se réjouir de ce que l’on a pu conserver comme activité et continuer à être heureux de vivre, aujourd’hui et demain, avec de nouveaux projets.
Certains vont dire : « Vous n’avez pas profité de la vie. » Ils racontent alors l’histoire bien connue, soi-disant humoristique, mais au fond affligeante, du monsieur un peu bedonnant, fumeur, « bon vivant », à la cinquantaine qui a entendu les conseils traditionnels de son médecin qui lui a dit : « Arrêtez de fumer, ne buvez plus de vin ni d’alcool, mangez moins et sobrement. » Il répond alors au médecin : « Docteur, vous me dites qu’en faisant tout cela je vais vivre vingt ans de plus, oui mais alors, comme je vais m’em… ! » Cela fait partie des récits traditionnels ; en fait ils ne sont risibles qu’au premier degré ; c’est plutôt attristant, car ils reflètent un état d’esprit encore très répandu, qui ne change que lentement.
Je puis vous assurer que l’on peut trouver l’existence belle et agréable sans recourir aux paradis artificiels ni aux plaisirs immédiats mais à risque : la cigarette et les absorptions excessives de bonne chère et d’alcool. Pour le tabac, il faut la « tolérance zéro », et surtout ne jamais commencer : un jeune sur deux qui goûtent une cigarette augmente rapidement sa consommation et risque de devenir un fumeur dépendant, donc à haut risque. La gastronomie et les bons vins sont certainement source de moments agréables, mais à condition d’éviter les excès et de réserver cela aux situations festives. De multiples autres sources de plaisir peuvent être trouvées, et il faut les intégrer dans la vie quotidienne : la lecture, la poésie, la musique et autres…, sans oublier l’activité physique et sportive ; si vous découvrez un exercice physique que vous allez aimer, je puis vous assurer que vous y trouverez une immense satisfaction. Les possibilités sont grandes ; mais si vous ne l’avez pas encore fait, commencez le plus tôt possible : « Mieux vaut tard que jamais. »
Faites tout cela, non seulement pour vous-même, mais aussi pour vos enfants. C’est le meilleur héritage que vous puissiez leur laisser, car les habitudes qu’ils auront prises dans leur jeune âge, en suivant votre exemple, ils les garderont à l’âge adulte.
Chapitre 2
Longévité et vieillissement
Les progrès
Les progrès qui ont abouti à l’augmentation de l’espérance de vie depuis pratiquement trois siècles ont été extraordinaires et de plus en plus rapides. Tout a commencé en Europe au XVIIIe siècle avec le siècle des Lumières, au cours duquel l’esprit humain a découvert l’observation des faits basés sur l’expérimentation. Ce fut le socle de toute la révolution scientifique ultérieure. Depuis les premiers temps de l’histoire jusqu’au début du XIXe siècle, la durée de vie n’...
Table des matières
- Couverture
- Titre
- Copyright
- Citation
- Sommaire
- Introduction
- Chapitre 1 - Une autobiographie de santé
- Chapitre 2 - Longévité et vieillissement
- Chapitre 3 - Mécanisme du vieillissement
- Chapitre 4 - Le poids et la nutrition
- Chapitre 5 - Vieillissement et sédentarité. Intérêt des activités physiques et sportives
- Chapitre 6 - Tabagisme et vieillissement
- Chapitre 7 - Les traitements médicamenteux et psychologiques du vieillissement
- Chapitre 8 - Comment réussir à changer ses habitudes
- chapitre 9 - Quel vieillissement pour demain ?
- Chapitre 10 - Le vieillissement réussi
- Chapitre 11 - Quelques réflexions sur la mort
- Conclusions générales
- Annexes Pour en savoir plus sur les vitamines et les nutriments
- Notes
- Principales sources
- Remerciements
- Du même auteur chez Odile Jacob
- Ouvrage proposé par