
- 304 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
La Névrose française
À propos de ce livre
Et si l'on tentait une psychanalyse de la France ? Car si l'on entend dire partout que les Français sont pessimistes, gros consommateurs de psychotropes et paralysés par le manque de confiance en soi, jusqu'à aujourd'hui, peu ont tenté d'expliquer une telle situation. Jean-Claude Liaudet, avec le regard du psychanalyste, tente ici de comprendre de manière renouvelée cet actuel « malaise dans la civilisation ». Un défi auquel il se confronte dans un livre nourri d'histoire, de culture et de politique pour mieux explorer l'inconscient des Français. Où l'on apprend que l'exécution de Louis XVI nous a peut-être laissés dans une infantile nostalgie du père tout-puissant ; que la perte de l'idéal républicain plonge le « sujet France » dans une position dépressive ; que son rapport au conflit balance entre le repli dans la peur et l'explosion aveugle. L'auteur voit finalement dans le « mal français?» si décrié une bonne névrose : nos façons d'« aller mal » ne sont selon lui que des stratégies inconscientes, utiles pour résister à la paranoïa des seigneurs héritée des temps féodaux, comme à la perversion des acteurs de l'économie libérale d'aujourd'hui. Psychanalyste, psychosociologue, Jean-Claude Liaudet est l'auteur de nombreux ouvrages qui synthétisent pour un large public les points clés de la psychanalyse. Il a notamment publié Dolto expliquée aux parents.
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Informations
Partie III
Le sujet France aujourd’hui
Chapitre 6
Générations et transmission
LA TRANSMISSION INTERGÉNÉRATIONNELLE – IL FAUT TROIS GÉNÉRATIONS POUR FAIRE UN ENFANT PSYCHOTIQUE – ET LES TRANSMISSIONS ENTRE GÉNÉRATIONS COLLECTIVES ?
Nous avons passé en revue les trois régimes de la psyché collective apparus au cours de l’histoire française. Au régime biblique patriarcal sont venus se superposer le républicain puis le libéral, chacun cherchant à chasser le précédent, y réussissant mais en partie seulement. Nous n’avons pas compris cette succession comme étant le signe d’un progrès : on sait que les civilisations sont mortelles. Nous avons vu que le régime biblique et patriarcal renvoie plutôt à une logique de type paranoïaque, le régime révolutionnaire à une logique névrotique, le régime libéral à une logique perverse. Chaque régime psychique collectif a sa singularité, il est difficile de les comparer entre eux. Nous pouvons par contre les passer tous à la même question : est-ce que leur système d’idéaux, leurs modes de jouissance, leurs symptômes clés sont aptes à fabriquer de l’humain ?, c’est-à-dire permettent aux membres de la collectivité de vivre ensemble dans le plaisir du lien et la fécondité du travail ?
Dotés de ces repères, nous pouvons maintenant interroger l’état actuel du sujet collectif France.
On pourrait dire que celui-ci s’étage de 90 ans (voire plus) à quelques mois : autant d’âges qui correspondent aux strates des générations qui vivent actuellement. Les hommes et femmes qui avaient 20 ans en 1940 ont aujourd’hui 92 ans : c’est la génération des arrière-grands-parents. Ceux qui avaient 20 ans en 1968 ont 64 ans, c’est la génération des grands-parents. Ceux qui avaient 20 ans en 1989, au moment de la chute du mur de Berlin, ont 43 ans, c’est la génération des parents. Suit la génération des enfants, qui eut 20 ans en 2008. Chaque génération n’a pas été confrontée à un même réel, et n’a pas reçu en héritage la même transmission. Nous allons déplier cette superposition pour tenter de comprendre quelle est la logique psychique de chaque génération, et ce qu’elle transmet à la suivante.
Nous faisons appel, ici encore, aux repères psychanalytiques. La cure individuelle nous amène toujours à nous interroger sur la transmission intergénérationnelle : impossible de comprendre ce qui se passe pour soi sans identifier le désir des parents vis-à-vis de soi et, pour comprendre ceux-ci, les désirs des grands-parents sur les parents… les limites de la mémoire venant faire heureusement obstacle à cette remontée des ascendances qui pourrait sinon être infinie… Selon Anne Ancelin Schützenberger101, les drames vécus (un méfait, une mort traumatisante) il y a plusieurs générations dans une famille peuvent se répéter tant qu’ils n’ont pas été liquidés par une mise en mots. Ce peut être un méfait créant des impulsions d’autopunition tant qu’il n’est pas absous, une mort brutale que les descendants répètent en mourant au même âge, etc.
On a pu repérer pour les psychotiques un scénario de transmission que l’on peut globalement décrire ainsi. La première génération connaît un traumatisme dont la source peut aussi bien être réelle que psychique. La pauvreté, la guerre sont des événements réels qui ont des répercussions psychiques. La résilience n’opère pas son généreux miracle à tout coup ! Les grands-parents, donc, ne sont pas en mesure de structurer leurs enfants, qui deviennent névrosés.
Cette deuxième génération n’est pas au clair avec l’œdipe. Elle n’a pas bien refoulé ses désirs incestueux, elle nourrit avec ses enfants des relations troublées. Les enfants de la troisième génération sont de ce fait exposés à rester dans l’imaginaire, ses défauts de structuration peuvent les conduire à la psychose, comme à des pratiques extraordinaires (artistiques, prophétiques, scientifiques, etc.).
Un processus du même type peut se dérouler au niveau collectif :
Étape 1. Suite à une crise provoquée par la réalité (catastrophe naturelle…) ou l’imaginaire social (guerre de religion…), le régime de la psyché collective n’est plus structurant pour les individus : les idéaux sont mis à mal, de ce fait les limites ne sont plus posées.
Étape 2. Les enfants de la génération naissante, ne trouvant pas une psyché collective structurante, développent des symptômes de type paranoïaque (domination violente, persécution de minorités) et pervers (transgression des lois, délinquance).
Étape 3. Ils projettent leurs symptômes dans le collectif, l’organisation réelle de la société se transforme jusqu’à présenter les mêmes traits paranoïaques et pervers.
Étape 4. Les nouveaux idéaux sont à la base de l’éducation. La psyché individuelle de la génération suivante est adaptée à cette psyché collective pathologique : le mal devient banal, gage de normalité.
Étape 5. Attaqué de l’extérieur, le sujet collectif s’effondre. Attaqué de l’intérieur par une minorité, il se transforme.
Retrouverons-nous ce processus de 1940 à nos jours ? Que se passe-t-il dans la succession des générations ?
Avant d’aller plus loin, il me paraît nécessaire de faire un point sur un saut opéré sans explication : la notion de génération au niveau individuel est claire, elle se fonde sur un réel biologique. La transposer à un niveau collectif mérite réflexion.
Les sociologues s’interrogent sur la notion de génération. Parfois ils la définissent par l’âge, et insistent alors sur les phénomènes liés à la jeunesse. Parfois ils préfèrent l’identifier à un groupe social porteur de changement. Nous sommes plus d’accord avec cette conception selon laquelle l’identité d’une génération est forgée par des expériences communes, par les événements historiques auxquels elle a été confrontée, et ce qu’elle en a fait. Chaque génération se réunirait ainsi dans une problématique majeure, qui ferait système sans être pour autant homogène. Exemple : la guerre d’Algérie réunit une génération partagée entre pour et contre le colonialisme.
De 1900 à 1939, on peut ainsi repérer plusieurs problématiques rassemblant une génération :
La génération de Dreyfus, partagée entre républicains soutenant l’éthique des droits de l’homme et nationalistes antisémites adeptes de la raison d’État.
La génération de l’appel aux armes102 (1905-1914). Une nouvelle génération appelle à l’ordre et la tradition, contre ses pères qui ont laissé la IIIe République aux mains des radicaux. Le 31 juillet 1914, Jean Jaurès, pacifiste, est assassiné par Raoul Villain. Trois jours plus tard commence la première guerre totale103.
La génération du feu. Revenue de la guerre de 1914-1918 et en même temps d’à peu près tout, comme en témoigne par exemple le roman de Céline, Voyage au bout de la nuit. De la civilisation ancienne on a fait table rase : les femmes deviennent garçonnes, on est surréaliste.
La génération de la crise. La génération des années 1930 en appelle à la révolution : après la crise de 1929, il faut refonder la société. D’un côté, les Croix-de-Feu préfigurent un fascisme français, de l’autre on est socialiste et marxiste.
La transmission intergénérationnelle fait l’objet d’un double mouvement. Elle est d’abord celle d’un bagage psychique essentiellement constitué des idéaux de la collectivité et de la catégorie sociale où l’on naît, elle est aussi celle des désirs des parents adressés à la génération suivante. Désirs qui ne se limitent pas à une prescription consciente et déclarée, telle que le souhait de voir les enfants évoluer socialement grâce aux études, mais qui a également une dimension inconsciente plus difficilement repérable. C’est le cas des secrets de famille qui se transmettent en parfaite inconscience, comme des secrets de génération sociale, c’est aussi le cas des souhaits non satisfaits que la génération des enfants serait destinée à réaliser. On sait bien que, classiquement, les enfants sont destinés à accomplir ce que les parents n’ont pas réussi à faire.
Dans Totem et Tabou comme dans Moïse et le monothéisme, Freud développe l’hypothèse d’une transmission entre générations. Chaque génération ne peut recommencer l’histoire à zéro, dit-il en substance, sinon l’humanité n’aurait guère évolué. Une transmission consciente, mais aussi inconsciente. Dans Totem et Tabou, Freud donne comme origine à la religion et au tabou de l’inceste la culpabilité des frères d’avoir tué leur tyran de père afin d’avoir accès aux femmes. Dans Moïse et le monothéisme, il établit un lien entre Jésus mis à mort par son peuple et le meurtre de Moïse, ce prince égyptien qui aurait aidé les juifs à sortir d’Égypte et leur aurait enseigné sa religion monothéiste. À travers le meurtre assumé du Christ, les catholiques expieraient donc une faute juive très ancienne. Des uns aux autres il y aurait une transmission inconsciente.
La génération montante, donc, reçoit en transmission consciente et inconsciente le meilleur et le pire. Elle est également confrontée à un réel historique, des événements qu’elle doit surmonter et qui l’amènent à modifier les idéaux transmis. Ainsi, chaque génération s’inscrit dans un régime psychique collectif qu’elle est en même temps amenée à transformer.
D’où notre question : qu’est-ce que les générations, depuis 1945, ont transmis aux générations qui suivent ? Pour tenter d’y répondre, nous allons visiter les quatre générations qui composent aujourd’hui le sujet France :
— la génération des années noires et de la reconstruction, celle qui avait 20 ans en 1940 ;
— la génération de Mai, qui avait 20 ans en 1968 ;
— la génération de l’homme globalisé, qui avait 20 ans en 1989 ;
— la génération de la précarité, qui a eu 20 ans en 2008.
Chapitre 7
La génération de la guerre :
années noires et reconstruction
années noires et reconstruction
UNE GÉNÉRATION DE PERDANTS, DE TRAÎTRES ET DE HÉROS – COMMENT VIVRE APRÈS LA MORT – LES SECRETS DE GÉNÉRATION – LES EFFETS DU NON-DIT DANS LA TRANSMISSION
Le réel : guerre, défaite et occupation
En 1940, la France est envahie en cinq semaines : c’est la Blitzkrieg, la guerre éclair. Le choc est considérable. Il marque à jamais la mémoire française du sceau d’une dévalorisation qui est sans doute l’une des sources de notre capacité actuelle à déprimer. La défaite de juin 1940 est la première à être signifiante. Les armées révolutionnaires avaient repoussé les envahisseurs de la réaction royaliste, Waterloo fut une belle défaite, un simple coup d’arrêt dans une histoire de conquête, la défaite de 1870 avait été effacée par 1914-1918. Mais cette fois la débâcle est totale, significative d’une dégradation interne de la France. Dans son témoignage, écrit dès 1940, l’historien Marc Bloch détaille l’incurie de l’armée française, il donne à penser qu’il partage le sentiment de nombreux Français :
Le patriotisme des aristocrates s’est révélé une attitude destinée à obtenir du peuple la soumission à l’État, tant qu’ils en tiendraient la direction. Du jour où en 1932 ils craignirent de la perdre, du jour où en 1936 leurs craintes se confirmèrent, ils se retrouvèrent d’instinct prêts à en appeler à l’étranger contre leur peuple. Leur manque de désir de la victoire créa dans tout le pays une atmosphère propice à la défaite et, venue enfin la débâcle, c’est avec une sorte de soulagement qu’elles se préparèrent à exercer le pouvoir sous la tutelle et au profit de l’ennemi104.
Marc Bloch sous-entend ici une filiation entre les aristocrates de sang de l’Ancien Régime, prêts à livrer leur pays à leurs cousins d’Autriche et d’Angleterre au moment de la Révolution, et les aristocrates d’argent de la démocratie libérale française. On voit ici se dessiner un scénario imaginaire transmis de génération en génération.
Ce n’est donc pas une bataille qui est perdue, mais la guerre. Tous les Français sont d’accord sur le diagnostic : le régime était pourri. Ce qui renvoie en fait à des analyses contraires. Pour les uns, à la manière de Marc Bloch, le mal vient d’une démocratie libérale traîtresse à la république. Pour les autres, la démocratie était par trop libérale, cosmopolite (n’a-t-on pas vu le juif Blum à la présidence du Conseil ?). Mais au-delà de cette contradiction tous vivent un déficit narcissique. Tous : la collectivité est touchée dans son identité, ce qui provoque un effondrement psychique : les idéaux collectifs s’effritent, ouvrant la voie à des comportements violents et délinquants. Tous, et principalement les hommes : car ce sont eux qui sont aux postes de commande et qui ont perdu la guerre.
La problématique des années noires va présenter trois dimensions selon que l’on résiste, que l’on collabore, ou que l’on est déporté ou prisonnier.
Le parti de la Résistance : la génération des héros
Ceux qui prirent le parti de résister activement, par les armes et en entrant dans des organisations, n’ont pas rassemblé dans les débuts plus de 2 ou 3 % de la population française105. Ils ne représentent que la partie émergée de la Résistance, qui fut aussi faite de mille actes de solidarité aux maquis, de protection de juifs, de lenteurs et erreurs dans le fonctionnement des entreprises et des administrations… bref, tout ce qu’on appelle aujourd’hui résistance civile, à savoir des actes individuels, rarement organisés, et non violents. Tout en sachant que chez ceux-là les actes de collaboration et de résistance furent parfois mêlés, au gré des émotions comme des opportunités.
Les idéaux : aux armes citoyens !
Les résistants soutiennent massivement les valeurs républicaines. Ils sont dans la psyché républicaine telle que décrite plus haut. Avec les socialistes (SFIO), les communistes seront majoritaires au Conseil national de la Résistance (1943) aux côtés des démocrates chrétiens (MRP). Ils attirent à eux les communistes de guerre, à savoir tous ces personnes conscientes et militantes qui, comme Edgar Morin, adhèrent alors au PC pour un temps. La naissance à la politique d’un Jean-Paul Sartre en est aussi un bel exemple.
Les idéaux sont posés avec autant de netteté qu’au moment de la Révolution française : défense de la patrie, de la justice, de l’égalité, de la dignité. Ils requièrent un engagement clair, une position qu’en des temps plus mêlés, comme les nôtres, on qualifierait vite de « totalitaire ». À cette époque, tous les avis ne se valent pas, la neutralité tolérante vis-à-vis d’une diversité de communautés de pensée ne paraît guère possible, car on en perçoit trop clairement les effets… Les débats moraux sont posés, et doivent être tranchés : dans quelles circonstances peut-on avoir Les Mains sales106, se demandera Sartre. Et Camus s’interrogera sur Les Justes107. Chose inacceptable aujourd’hui en France, on évalue alors les nécessités du terrorisme.
L’imaginaire : le combat pour l’amour du bien commun
On retrouve également ce que nous avons appelé les plaisirs républicains. Tout d’abord l’amour du bien commun, qui est amour de tous, et se traduit par un bonheur pris à la solidarité et la fraternité. On en fait l’expérience dans les maquis, et ailleurs.
Comme les révolutionnaires, les résistants acceptent le sacrifice. S’ils n’ont pas leur goût du martyre, ils acceptent de mourir par amour du bien et de leurs concitoyens ; plutôt pour la patrie quand ils sont plus à droite.
Le plaisir de l’action est aussi un antidépresseur : si l’on n...
Table des matières
- Couverture
- Titre
- Copyright
- Introduction
- Préambule
- Partie I - Les symptômes du sujet France
- Partie II - Les trois psychés françaises, historique
- Partie III - Le sujet France aujourd’hui
- Partie IV - Perspectives
- Conclusion
- Notes
- Du même auteur