
- 256 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
À propos de ce livre
Aborder une personne inconnue vous paraît insurmontable ? Vous rougissez facilement ? Vous n'osez pas demander par peur de déranger ? Vous cachez vos émotions pour ne pas paraître faible ou ridicule ? Le regard des autres vous intimide ? Vous vous efforcez d'éviter les situations qui vous embarrassent, mais ces fuites et ces évitements gâchent votre quotidien et appauvrissent votre vie. Pour vous aider à surmonter votre timidité, deux spécialistes de l'anxiété sociale vous proposent un programme complet et des exercices validés scientifiquement. Avec eux : apprenez à affronter les situations qui vous posent problème, prenez confiance en vous, développez votre aisance sociale et vos relations avec les autres. Vous trouverez également dans ce livre de nombreux conseils pour aider l'enfant et l'adolescent timides. Pour que votre timidité ne soit plus un obstacle à votre épanouissement. Le docteur Gérard Macqueron est psychiatre. Stéphane Roy est psychologue et psychothérapeute. Tous deux sont spécialistes des thérapies de groupe de l'anxiété sociale à l'hôpital Sainte-Anne à Paris.
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Informations
Éditeur
Odile JacobAnnée
2004Imprimer l'ISBN
9782738114679ISBN de l'eBook
9782738181466Chapitre 1
Quel timide êtes-vous ?
« Nous ne sommes nous qu’aux yeux des autres et c’est à partir du regard des autres que nous nous assumons comme nous-mêmes. »
Jean-Paul SARTRE
La timidité, cela nous concerne tous
Maintenant que mes enfants sont adolescents, ils reçoivent régulièrement leurs copains à la maison. Je suis gênée. Je ne sais pas quoi leur dire. J’ai l’impression de ne pas être dans le coup ou de dire des choses inintéressantes. Quand leurs copains étaient plus jeunes, je leur parlais avec plaisir, mais maintenant c’est différent, dès que je les entends arriver, je disparais dans ma chambre. J’ai peur qu’ils me trouvent ridicule ou de ne pas les intéresser. Il faut dire que je n’ai pas fait des études comme eux. J’ai bien essayé au début de me mêler à leurs conversations, mais j’étais tellement anxieuse que je bafouillais et je ne veux plus me ridiculiser. De toute façon, je ne sais même pas quoi leur dire… Mais le plus inquiétant, c’est que je suis troublée maintenant dès que je les vois. Il suffit qu’un copain ou une copine de mes enfants croise mon regard et je rougis. Une sensation de chaleur envahit tout mon corps. Je me sens alors complètement bloquée et je n’arrive plus à articuler un mot. La seule solution que j’ai trouvée pour l’instant c’est de les éviter et de rester dans ma chambre pendant qu’ils sont là.
Martine, mère au foyer, est venue consulter parce qu’elle souffrait trop de cette situation. Issue d’un niveau social défavorisé, elle a souvent le sentiment que les autres sont plus intelligents et plus cultivés qu’elle. Mère attentive, elle s’occupe de ses enfants avec amour et tendresse. Mais, depuis qu’ils ont grandi et qu’ils ont un niveau d’études plus élevé qu’elle, elle est gênée quand ils reçoivent leurs amis. Elle aimerait leur montrer combien elle est contente de les recevoir chez elle mais elle est trop émotive pour le faire.
Mon travail me plaît et je pense le faire correctement. Je n’éprouve aucune difficulté devant mes patients, mais lorsque je dois assister à une réunion de travail je m’angoisse. En général je m’organise pour éviter au maximum les réunions. Je trouve un prétexte comme voir un malade ou finir un courrier urgent dans mon bureau. Mais je ne peux pas toujours les éviter. Alors je prépare un texte écrit pour m’aider à me contenir. Mais avant la réunion, je ressens déjà une oppression thoracique, une sorte de boule dans la gorge et je me sens tendu. J’ai le trac. En entrant dans la salle de réunion, j’ai l’impression que tout le monde me regarde et perçoit mon anxiété sur mon visage. Je m’assois près de la porte et j’attends mon tour en espérant que l’heure passera et que je n’aurai pas à parler. Je relis souvent mon texte et je n’écoute pas ce que les autres disent. Je me concentre sur moi-même pour être au point. Mais, au fur et à mesure que le temps passe, l’angoisse augmente et, quand mon tour arrive, c’est la catastrophe. Je sens mon cœur battre dans ma poitrine. Je racle ma gorge pour parler mais je suis comme paralysé et je n’arrive pas à m’exprimer. Je prends ma feuille dans les mains pour la lire mais je commence à trembler. Mes pensées s’embrouillent. Je fixe la feuille pour ne pas voir le regard des autres posé sur moi. Je suis tout rouge et en sueur. Cela m’empêche de me concentrer. Je pense à l’image que je donne de moi. Je sais que chacun attend que je parle et ce silence me paralyse encore plus. Je me sens humilié et j’ai honte de moi. Je me trouve ridicule, mais c’est plus fort que moi…
Thierry est un médecin compétent professionnellement, mais il est incapable de travailler quand il se sent observé. Il lui est impossible de prendre la parole en réunion car il devient le centre d’intérêt du staff. Parfois, il aurait des informations à communiquer, des idées à faire passer, mais il préfère laisser les autres participants s’exprimer à sa place. Auprès de ses malades, il se réfugie derrière ses connaissances, son savoir médical et retrouve confiance en lui. En revanche, il perd tous ses moyens si son chef de service fait la visite avec lui. Il a peur de dire une bêtise, de poser un mauvais diagnostic, d’être jugé de manière négative par son supérieur hiérarchique. Ce qu’il redoute le plus, c’est de décevoir, de ne pas être à la hauteur, que son patron s’aperçoive de ses défaillances.
Qui n’a jamais été intimidé ?
Vous avez certainement connu un jour ou l’autre un sentiment d’embarras ou d’anxiété à l’image de ce que Martine ou Thierry décrivent. Les situations qui peuvent déclencher ce type d’émotion sont nombreuses : un rendez-vous galant, un entretien d’embauche, un anniversaire surprise, une convocation par son chef de service, le regard fixe d’un passager dans le métro, la promiscuité d’un ascenseur, un compliment d’un proche, un retard à une réunion, une réclamation à faire… la liste est infinie.
Toutes ces situations sont différentes, mais elles ont un point commun : elles mettent en jeu des êtres humains ! C’est pourquoi on les regroupe sous le terme de « situations sociales ».
Ressentir un sentiment de peur, être impressionné dans certaines situations sociales est un phénomène aussi naturel et répandu, au même titre que la peur du vide ou des araignées.
Saviez-vous qu’une personne sur deux redoute d’être dévisagée ou de parler en public ?
Mais pourquoi ressentons-nous un malaise en compagnie d’autres personnes ?

Je suis assez seule. Ma famille habite en province et j’ai dû venir à Paris pour mes études. J’ai bien deux ou trois amies, mais elles sont restées à Nantes. Je suis assez timide et il me faut du temps pour me laisser aller avec les gens. De plus, venant de province, je suis complètement déboussolée à Paris. Il y a trop de monde. À Nantes, finalement on finissait par se connaître plus ou moins. Quand je ne connais pas les personnes, j’ai tendance à les observer et à me taire. Je suis discrète car je veux donner une bonne impression et j’attends d’être en confiance pour m’exprimer. Quand je me suis bien imprégnée de l’ambiance et que quelqu’un aborde un sujet que je maîtrise, alors je me lance. Sinon je peux rester une soirée entière à écouter. Quand il y a plusieurs invités, cela passe encore car j’arrive à me faire oublier, mais je sais que mon attitude est souvent mal interprétée et que je passe pour une fille hautaine ou pour une intellectuelle. Par contre, quand je suis seule avec une personne, c’est terrible et humiliant. Je ne trouve pas les bons mots. Je souris bêtement, pose des questions stupides, allume une cigarette, prends un verre d’eau… j’essaie de montrer par des gestes simples que je suis détendue. Il ne faut pas que mon interlocuteur s’aperçoive de mon état, sinon que pensera-t-il de moi ?
Les personnes timides recherchent les contacts et souhaitent rencontrer plus de monde. Mais les premières rencontres sont toujours, pour elles, très difficiles et source d’anxiété. Elles ont besoin de se sentir dans leur élément, en milieu connu, pour se laisser aller. Avec des inconnus, les timides sont plus inhibés. Un peu comme un animal sauvage a besoin d’être apprivoisé avant de venir près de vous, les personnes timides ont besoin d’un temps d’observation pour retrouver leur aisance.

Nous sommes intimidés quand nous sommes exposés au regard et au jugement de l’autre et que nous redoutons l’image que nous donnons de nous-même. C’est pourquoi la plupart des gens sont mal à l’aise quand ils rencontrent des personnalités, doivent parler en public ou aborder un inconnu. Plus l’enjeu de la conversation est supposé important ou plus l’interlocuteur est une personnalité impressionnante aux yeux du sujet, plus le malaise augmente.
Cette peur éprouvée dans certaines situations sociales est normalement réduite à un nombre limité de situations et se manifeste de façon très épisodique en fonction des circonstances. Mais, chez les sujets timides, cette crainte devient une manière d’être et d’agir relativement constante, au point d’être perçue comme un trait de caractère. Les personnes timides hésitent à prendre la parole pour ne pas se ridiculiser, évitent de regarder dans les yeux de peur qu’on puisse y lire leur embarras, d’être en quelque sorte démasquées. D’une manière plus générale, les timides sont moins spontanés, si bien que leur gestuelle devient forcée et maladroite. La timidité est donc une manière d’être qui se traduit par un malaise intérieur, avec un sentiment de conscience pesante de soi-même, doublé d’une maladresse extérieure perceptible par autrui. La présence de ces manifestations induit chez le timide un sentiment profond de dévalorisation et d’insatisfaction.
Comme l’exprimait très bien une patiente :
Quand je suis intimidée, j’ai l’impression que tout mon corps réagit : non seulement je n’arrive plus à parler correctement, mais mon corps entier me gêne et devient encombrant. Je ne sais plus quoi faire de mes mains. Le moindre geste est pensé avant d’être exécuté. Tout est calculé, si bien que prendre un verre devient une épreuve. Je trouve ma façon de réagir décevante et ridicule car je donne l’image d’une femme faible et incapable de gérer ses émotions. Cela m’est très pénible car, au fond de moi, je sais que je suis quelqu’un qui a une certaine valeur. Mais quand je suis intimidée, je n’arrive pas être moi-même. Au contraire, je montre la partie la plus négative de moi.

En fonction de la gravité de la timidité, certaines situations sociales seront intimidantes alors que d’autres ne le seront pas. En général, les situations qui mettent dans l’embarras la majorité d’entre nous, même les personnes ayant une certaine aisance sociale, seront aussi gênantes pour les timides. C’est pourquoi, prendre la parole devant d’autres personnes, rencontrer des inconnus dérangent la plupart des sujets timides. Mais dans certains cas de timidité, ce qui apparaît le plus délicat n’est pas tant d’entamer une conversation ou d’aborder un étranger dans la rue que d’échanger des banalités.
Vous-même, après avoir échangé quelques mots, ne vous arrive-t-il pas d’être rapidement à cours d’idées ? Pourquoi ?
Probablement parce que vous avez le sentiment que si vous ne parlez pas de choses importantes, votre conversation sera ennuyeuse. Vous craignez d’évoquer des banalités qui lasseront votre interlocuteur. Vous avez peur que votre interlocuteur s’aperçoive de vos manques et que votre attitude ne les révèle. Finalement vous redoutez votre propre image.
Mathilde nous explique qu’à son travail elle rencontre de grandes difficultés à parler avec ses collègues lors des pauses :
Une fois que j’ai dit bonjour et échangé une ou deux banalités sur la météo et l’actualité je suis bloquée. Je ne sais plus quoi ajouter. J’aimerais trouver quelque chose d’original pour poursuivre la conversation, mais rien ne me vient. Je ressens comme un grand vide, un blanc dans ma tête. Et puis le silence commence à me peser et je me trouve idiote, ridicule. Le silence est insupportable. C’est un peu comme s’il laissait s’installer le mal-être. J’ai le sentiment que mon malaise gêne la personne avec qui je suis. Je me tortille les mains, je souris bêtement, je baisse la tête ou regarde à côté. En fait, dans ces moments-là, je ferais n’importe quoi pour disparaître.
Mathilde tente désespérément de « parler utile ». Quand ses sujets de conversation sont épuisés, elle s’angoisse. Elle ne trouve plus rien à dire. Le silence devient alors insupportable. Elle le perçoit comme un temps mort, un moment de malaise qu’elle doit absolument combler. Quand elle observe un silence, elle est assaillie par de multiples questions sur ses capacités relationnelles, sur l’image qu’elle donne, sur l’opinion que son interlocuteur va avoir d’elle.
Mathilde, comme de nombreuses personnes timides, n’arrive pas à être spontanée dans une conversation. Elle cache son malaise en parlant, en occupant le terrain en quelque sorte. Dès qu’un silence se profile, elle le vit comme un échec.
Pourtant, quand deux personnes discutent, il arrive souvent un moment où la conversation s’épuise, ralentit, est-ce que cela traduit forcément un malaise ?
Pourquoi Mathilde ne supporte-t-elle pas le silence ?
Mathilde ne supporte pas les silences car ils traduisent pour elle une défaillance, le fait qu’elle soit à court d’idées, qu’elle n’ait rien à dire qui puisse intéresser l’autre. Quand un silence s’installe, Mathilde est gênée. Elle pense alors que le silence est la traduction littérale du malaise qu’elle ressent. Elle établit une sorte d’équation :
• Parler de choses intéressantes = être une personne intéressante.
• Parler de banalités = être une personne banale.
• Ne rien dire = être rien, insignifiant.
Beaucoup de timides sont extrêmement préoccupés par l’imag...
Table des matières
- Couverture
- Titre
- « Guide pour s’aider soi-même »
- Copyright
- Préface
- À qui s’adresse ce livre ?
- Introduction
- Chapitre 1 - Quel timide êtes-vous ?
- Chapitre 2 - Comprenez mieux ce qui vous arrive
- Chapitre 3 - Les différents traitements proposés
- Chapitre 4 - Quel est votre degré de timidité ?
- Chapitre 5 - Identifiez vos situations problèmes
- Chapitre 6 - Prenez conscience de vos émotions
- Chapitre 7 - Changez votre comportement
- Chapitre 8 - Modifiez vos pensées
- Chapitre 9 - Quelques outils pour faciliter votre communication
- Chapitre 10 - Continuez de progresser
- Chapitre 11 - L’aide des professionnels
- Conclusion
- Quelques adresses utiles
- Pour en savoir plus
- Remerciements